co 2 z ES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIIfUllSNI NVINOSH1INS S3IHVa r* oo — . co ÎNI NVIN0SH1IIAIS SBIHVUan LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUT r- Z r- i~ oo — c/> _ oo ES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIifUllSNI NVIN0SH1IWS S3IUVd: z . oo z oo I' z H -) C Z co z co z >NI NVINOSHJLMS S3IUVH811 LIBRARIES SMITHSONIAN INSTITUT -J z _l z ES SMITHSONIAN INSTITUTION NOUnillSNI NVINOSHilkMS S3IUVU h- ' > PO 1^ m co ± — w SNI_NVlN0SHilWS_S3 l UVH 8 11 Ll B RAR I ES .^SMITHSONIAN INSTITUT < z o co X t ES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIirUIJLSNI^NVINOSHXIIAIS^SS I U VU oo 2 ^ ^ °° ^ ^ ^ ... oo - /s^D ÏWpC z oo £ c/> îniusNi NViNosHiiws S3iavuan LIBRARIES smithsonian in Z CO Z .... to 2 IRARIES SMITHS0NIAN_INSTITUTI0N NOIinillSNI^NVINOSHlIWS^S: iniusNi^NviNosHiiws saiavaan libraries smithsonian^in ° t co ± co RARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinilJLSNI NVIN0SH1IWS S3 Z r O) z l s lEà I Jffife I lÉ"' # | W | # f .-^ | * ■** i inillSNI_NVIN0SHHWS /Stff?xV\ z l'A co z co 3 RARIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVIN0SH1IWS S" co ^ co co r^P -^mso^ CO UJ ce < ce: 555 i q JHISTOlllE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES PAPILLONS DE FRANCE, Par M. J.-B:iGODART; OUVRAGE BASÉ SUR LA MÉTHODE DE M. LA-TREILLE ; AVEC LES FIGURES DE CHIQUE ESPECE, DESSIHEES ET COLORIEES D'APRES KATURtl par M. DKLARUE , peintre d'histoire naturelle; CONTINUÉE Par M. P.-A.-J. DUPONCHEL , ' HÏVAMER DE I.'uBDRE ROYAL DE LA. LEGION d'hONNEUR ET MEMBRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES, TANT NATIONALES QU'ÉTRANGÈRES. k>QfK$4 NOCTURNES. .IrW ■ ■ SUPPLEMENT AUX TOMES QUATRIÈME ET SUIVANTS. PARIS, MÉQUIGNON - MARVIS , LIBRAIRE-ÉDITEUR , RUE. DU JARDINET, N° 1 3. i84*. AVERTISSEMENT. Ainsi que nous l'avons annoncé dans l'avis qui accompagne la dernière livraison du troisième volume du Supplément, ce quatrième volume sera irrévocablement le dernier; il se composera au plus de vingt livraisons , et sera terminé par un tableau méthodique des Nocturnes, dans la même forme que ceux que nous avons déjà donnés pour les Diurnes et les Crépusculaires ; de sorte qu'en réunissant ces trois tableaux on aura la classification complète de tous les lépidoptères d'Europe compris dans cet ou- vrage. Nous nous réservons de faire con- naître d'après quels principes ce troisième tableau sera établi , dans l'espèce de préface qui le précédera , comme nous l'avons fait pour les deux autres. Paris, le 1er avril 1842. HISTOIRE NATURELLE DES LÉPIDOPTÈRES PAPILLONS DE FRANCE. CCXXXVIII. ARCTIE DÉSOLÉE. ARCTIA LUCTUOSA. (Pi. 5i , fig. i , a, b.) Bombyx luctuosa. Hubn. Tab. 80. fig. 338. 33g. (fœm.). Eyprepia luctuosa. Treits. Suppl. x. 1. 209. Arctia luctuosa. Boisd. Gênera et Ind. methotl. pag. 65. n° 536. Envergure, 12 lignes £. i3 lignes et demie Ç> . Les deux surfaces des quatre ailes sont d'un gris noirâtre à demi transparent, avec les bords antérieur et postérieur légèrement roussâtres. Les premières ailes en dessus sont parsemées de plusieurs petites taches noires , dont les plus ap- parentes sont placées ainsi qu'il suit : trois ou qua- tre le long de la côte, trois au bord interne, cinq HISTOIRE NATURELLE ou six le long du bord terminal, et trois for- mant une ligne arquée près de la base. Les au- tres, beaucoup moins foncées, forment des li- gnes transversales sur le reste de la surface desdites ailes. Ces mêmes taches reparaissent en dessous, mais d'une manière moins pronon- cée. Les secondes ailes en dessus sont seule- ment marquées d'une petite tache discoïdale noire, tandis qu'en dessous cette tache est ac- compagnée d'une autre tache plus grande, placée au milieu du bord antérieur, indépendamment d'une rangée de points plus ou moins marqués, longeant le bord postérieur. La frange des qua- tre ailes est très-courte et de la couleur du fond. La tête et le corps sont, en dessus, de la couleur des ailes; en dessous, la poitrine et le ventre sont d'un jaune roussâtre, et celui-ci est marqué dans toute sa longueur de quatre séries de points noirs, dont deux latérales et deux au milieu; mais ces points n'existent que dans la femelle. Les pattes sont roussâtres et les antennes grisâtres. Cette description concerne les deux sexes; seulement le mâle est un peu plus petit et d'un gris plus foncé. Cette espèce a été découverte d'abord en Si- cile, par Dahl , et retrouvée depuis en Turquie 3locfi/f/>rs . Supplément j 1 >^rit' /laron pin.r - i a b Arche Désolée lAretùvLuehtosa <5 o 3 a,b Cnéthorampe Solitaire ( ûietfyoampa SoUtarisjâq 2.EcaiJle du SimploE 'l'/ii'/i'iim Simplonica 4 Ilcpialc &amna i/fcpùi/us ûanna I .1 \\SS1C Laponne < Xi/ssui Lapponaria / DES LÉPIDOPTÈRES. Q par les fils de M. Kindermann. Elle est encore peu répandue dans les collections. CCXXXIX. ÉCAILLE DU SIMPLON. CHELONIA SIMPLON1CA. (Pi. 5i , fig. 2.) Chelonia simplonica. Ânderreg. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 64. n° 527. Envergure, 1 3 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris roussâtre clair, y compris la frange, avec plusieurs taches noires irrégulières, qui varient, pour la forme et le nombre, d'un individu à l'autre. Les principales sont placées longitudinalement entre les nervures, ainsi qu'il suit : on en compte trois entre la nervure sous-costale et la nervure médiane, deux entre les deux rameaux infé- rieurs de cette dernière nervure , et trois le long du bord interne, au-dessus de la nervure posté- rieure ou sous-médiane. Les secondes ailes sont en dessus d'un rose un peu sale, avec une large bande marginale interrompue au milieu, et trois taches rangées en arc près de la base, noi- res, ainsi qu'un point discoïdal de la même cou- leur. Le dessous des quatre ailes ne diffère du dessus que parce que les premières sont forte- ment lavées de rose au milieu. IO HISTOIRE NATURELLE La tète est d'un gris roussâtre avec les palpes et les antennes noirâtres. Le corselet est noir, avec le collier et les épaulettes largement bordés de gris roussâtre. L'abdomen est noir et lavé de rouge sur les côtés. La poitrine et les pattes sont noirâtres. Cette espèce est très-voisine de la maculosa ; mais elle en diffère principalement par la pecti- nation plus étroite de ses antennes dans le mâle, et par la bande marginale de ses ailes inférieures. Elle a été découverte dans le Simplon par M. Anderreg, qui l'a nommée à cause de cela Simplonica. Le prix élevé auquel il la vend aux amateurs fait qu'elle est encore rare dans les col- lections. L'individu figuré par nous, nous a été communiqué par M.Pierret fils, qui possède au- jourd'hui la plus belle collection de lépidoptères d'Europe qui existe à Paris, grâce aux sacrifices qu'il fait et à l'activité qu'il emploie pour l'aug- menter. Elle est surtout remarquable par la belle conservation des individus. D E S L E V I I) O 1» T È R E S. Il GCXL. CNÉTHOCAMPE SOLITAIRE. CNETHOCAMPA SOLITARÏS (PI. 5i , fig. 3, a, b. Bombyx solitaris. Boisd. Gênera et Ind. melhod. pag. 70. n° 572. Envergure A , 1 pouce. Ç> 14 lignes. Cette espèce, nouvellement découverte, tient le milieu entre la Processionea et la Pitjocampa. Chez elle, comme chez ses congénères, le mâle est très-différent de la femelle. Nous décrirons d'abord le premier'. Ses ailes supérieures sont en dessus d'un gris brun, saupoudré de blanc, avec trois lignes transversales sinueuses et on- dulées d'un brun noirâtre, dont une près de la base, une à quelque distance de celle-là, et la troisième un peu au delà du milieu. Entre ces deux dernières, on remarque une lunule cen- trale de la même couleur qu'elles, et l'on voit en outre une liture brune qui part obliquement de l'angle du sommet. L'a frange est brune et entrecpupée de blanchâtre. Le dessous des mê- mes ailes est d'un gris brun uni, avec quelques vestiges des lignes du dessus. Les deux surfaces des ailes inférieures sont entièrement blanches, y compris la frange, avec un point central et un liséré marginal noirâtres, qui ne sont visibles qu'en dessous. 12 HISTOIRE NATURELLE La tète et le corselet sont variés de gris et de noirâtre, avec une tache blanche au bord in- férieur de chaque épaulette. L'abdomen est d'un gris roussâtre et terminé par un long bouquet de poils. La poitrine et ses parties sont d'un gris brun, et tes antennes jaunâtres. La femelle, plus grande que le mâle, en dif- fère en outre par les caractères suivants : i° ses premières ailes, en dessus comme en dessous, sont d'un gris moins foncé, avec les lignes trans- verses et la lunule centrale beaucoup moins marquées; i° les deux surfaces des secondes ailes sont d'un blanc sale, y compris la frange ; 3° l'ab- domen, d'un gris roussâtre, est cylindrique et terminé carrément par une brosse de poils noi- râtres, épaisse, avec deux petits pinceaux qui partent des parties latérales de cette brosse, et se courbent au-dessous d'elle pour se réunir par leur extrémité. Cette espèce a été récemment découverte dans la Turquie d'Europe par le fils de M. Rinder- mann, et le nom de Solitaris qu'elle a reçu semblerait indiquer que sa chenille ne vit pas en société comme celles de ses congénères. DES LÉPIDOPTÈRES. l3 CCXLI. HÉPIALE G ANNA. HEPIALUS GANNA (Pi. 5i , fig. 4 ) Hf.PIALUS GANNA. Oc/lS. III. Il3. IV. 5o. Hf.piai.us ganna. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 77. n° G11. Bombyx ganna. Hubn. Tab.So. lig. 2i5. Envergure, 16 lignes. Les premières ailes, chez le mâle, sont en dessus d'un brun rougeâtre , avec une bande oblique, transverse, à quelque distance du bord terminal; une autre bande longitudinale qui part de la base et s'avance jusqu'au milieu de l'aile en se courbant et s'élargissant à son extré- mité ; et trois points, dont un vers le milieu de la côte , et les deux autres près de l'origine du bord interne. Ces deux bandes et ces trois points sont d'un blanc légèrement nacré, et finement bordés de brun foncé. La bande oblique se bi- furque à son extrémité supérieure. On aperçoit en outre quelques vestiges de points blancs qui précèdent la frange : celle-ci est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun noirâtre avec le même dessin qu'en dessus, mais comme effacé. Les deux surfaces des se- condes ailes sont d'un brun cendré avec la frange un peu rougeâtre. La tête , le corps , les \[\ HISTUlRt NATURELLE antennes et les pattes sont de la couleur des ailes inférieures. La femelle, un peu pins grande que le mâle, en diffère en outre parce qu'elle est générale- ment d'une couleur plus pâle, et que les bandes et les points de ses premières ailes sont d'un blanc moins brillant. Cette espèce , peu répandue dans les collec- tions, se trouve en Suisse et en Bavière, et n'a pas encore été trouvée en France, à ma con- naissance. CCXLII. NYSSIE LAPONNE. NYSSIA LAPPONARIA. (Pi. 5i, fig. 5.) Nyssia lapponaria Boisd. Gênera et Ind. method. pag. ig5. n° i5/«o. Nyssia pomonaria. Lefebv. Ann. de la Soc. ent. de France, tom.iv. pag. 102. pi. i. fig. 6. Envergure, i3 lignes. Les quatre ailes sont blanchâtres, à demi- transparentes, avec des écailles noirâtres clair- semées, et les nervures épaisses de cette dernière couleur. Les écailles des premières ailes sont disposées de manière qu'elles forment trois bandes sinueuses et parallèles qui traversent chaque aile obliquement, savoir : une près de la DES LÉPIDOPTÈRES. l5 base, une un peu au delà du milieu, et la troi- sième entre la seconde et le bord externe ou ter- minal : ces deux dernières sont très-rapprochées entre elles. L'intervalle étroit qui sépare la côte de la nervure sous-costale est parsemé d'écaillés orangées et coupé dans sa longueur par trois gros points noirs. Les écailles des secondes ailes sont uniformément disséminées et ne forment point de bandes. Leur cellule discoïdale, comme celle des premières ailes, est fermée par un croissant noirâtre qui n'est autre chose que la nervure récurrente qui existe dans la plupart des lépidoptères nocturnes. La frange des quatre ailes est d'un brun roussâtre. Le dessous ne dif- fère du dessus que par un aspect plus luisant. La tète et le corps, ainsi que les pattes, sont très-velus. Les poils du sommet de ia tète sont orangés; ceux du corselet et de l'abdomen sont noirâtres avec leur extrémité blanche. Suivant M. Lelebvre, une série de points orangés, for- més par des poils de cette couleur , règne sur le milieu du corps depuis la tète jusqu'à l'anus; mais ce caractère manque, ou du moins est à peine visible, dans l'individu que nous avons fait représenter; ce qui peut provenir de son état de vétusté. Les antennes sont noirâtres, assez brièvement pectinées. Cette description ne concerne que le mâle. \6 HISTOIRE NATURELLE La femelle, que nous n'avons pas sous les yeux, a été figurée et décrite dans les Annales de la Société entomologique de France, par M. Le- febvre. Elle est aptère, c'est-à-dire qu'elle n'a que des rudiments d'ailes, assez longs, mais très- étroits et très-velus. Son corps est également très-velu, et présente les mêmes couleurs que celui du mâle. Ses antennes, filiformes, sont cou- vertes d'un léger duvet mélangé de gris et de noir. M. Lefebvre , qui le premier a distingué cette espèce , originaire de la Laponie , de la Pomona- ria des auteurs, pense que ce nom doit lui être appliqué plutôt qu'à celle-ci, par la raison que Linné, qu'il suppose avoir décrit le premier la Pomonaria, n'a pu donner ce nom qu'à une espèce de son pays ou des environs. Cela serait très-logique, en effet, si cette supposition était fondée ; mais la vérité est qu'aucune édition du Systema naturœ ne fait mention du nom de Pomonaria , qui a été employé pour la première fois, par Esper, pour désigner une espèce in- connue à Linné. Par conséquent, il n'y a pas lieu de transporter ce nom à la nouvelle espèce dont il est ici question, et nous avons adopté celui de Lapponaria , que lui a donné M. Boisduval. DES LEPIDOPTERES. 17 CCXLITI. SCODIONE DU LENTISQUE. SCODIONA LENTISCARIA. (PI. 52, fig. 1 , a, b.) Crocallis lentiscaria. Donzeî. Ann. de la Soc. ent. de France, tom. vi. pag. i3. pi. 1. fig. 1 et 2. Scodiona LENTISCARIA. Boisd. Gênera et Ind.mcthod.pag. i85. n° 1466. Envergure 5, i3 à i5 lignes. $ 17a i81ignes. Cette espèce varie beaucoup pour la taille ainsi que pour le fond de la couleur, qui est plus ou moins roussâtre et plus ou moins chargé d'atomes bruns. En général, le dessus des quatre ailes est d'un roussâtre pâle , ordinairement un peu plus foncé dans le mâle, surtout aux ailes supérieures. Celles-ci, dans les deux sexes, sont traversées par deux raies courbes de points d'un brun noirâtre, placées sur les nervures, avec un petit croissant de la même couleur dans le milieu de l'intervalle qui les sépare. Ce même croissant se reproduit sur le disque des ailes in- férieures, qui sont traversées, entre ce point et le bord externe , par une ligne courbe Composée de points noirâtres comme aux ailes supérieures. Mais, dans beaucoup d'individus, ces points manquent, ou se confondent avec les atomes du fond. Le dessous des quatre ailes ne diffère du dessus que parce qu'il est pluspâle et que les lignes Suppl. noct. Tome 1J . 2 l8 HISTOIRE NATURELLE transverses y sont à peines indiquées. Les franges sont de la couleur du fond. La tête et le corps sont de la couleur des ailes, ainsi que les an- tennes, qui sont très-pectinées dans le mâle, et filiformes dans la femelle. On doit la découverte de cette espèce à M. Cantener, qui la prit en avril 1829 , dans les environs d'Hyères, en présence de M. Donzel, à qui il en fit cadeau. Mais c'est à celui-ci qu'on en doit la détermination comme nouvelle: en effet, M. Donzel l'a décrite et figurée le pre- mier dans le volume VI des Annales de la So- ciété entomologique de France (1837), sous le nom de Lentiscaria, en la rapportant au genre Crocallis de Treistchke. Depuis, M. Johanny Bruyat l'a retrouvée en abondance dans les envi- rons de Marseille, en chassant le soir à la lan- terne, de sorte qu'elle est maintenant répandue dans beaucoup de collections. M. Boisduval, en mentionnant la Lentiscaria dans son nouvel index , a eu raison d'en faire un nouveau genre, auquel pourraient se réunir cinq ou six espèces analogues , comprises mal à pro- pos parmi les Fidonies de Treitschke. 2\ octurnAS Supplément /y. m. : < I : .-' I / US Vtnat .lnnrdonr/ir rt Scodione duLentisque (Seodùmalentcfcarùi o* 4 Cidarie de la Mauve Gûdaria> tfa&ratn «sithée Parée (Dosvffuuv ûmcùutaria 5 Fidome Marquetée (lïdtmùi JkrseiïariasJ Ldarie Olive (Oictaria Olmata 6 KllbollC Prochaine 'Ett&O&a Pro.rimJ;S LÉPI DOPTÈRE5. 2»5 et Index methodicus , sous le nom de Tessellaria, en la rapportant à mon genre Strenia, qui ne comprend que la Geom. çlathrata des auteurs. Je ne puis être de son avis: la nouvelle espèce dont il s'agit est trop voisinerons tous les rap- ports, de la Fidonia immomria, qu'il place, je ne sais trop pourquoi, parmi les Acidalies, pour en être séparée. Ainsi je crois devoir la laisser provisoirement à côté de cette dernière , et par conséquent dans le G. Fidonia. M. Boisduval assigne pour patrie à cette nou- velle espèce le nord de l'Italie ; mais elle se trouve aussi en France , où elle a été découverte, dans les environs de Nuits, en Bourgogne, par M. Mo- reau, que j'ai déjà eu occasion de citer. Cet amateur zélé a bien voulu m'en envoyer quatre individus, deux mâles et deux femelles, avec des renseignements sur ses mœurs. « Elle paraît, « dit-il , à la fin de juin et pendant les quinze « premiers jours de juillet , dans une combe ( i ) a étroite et profonde, dont les côtés sont secs et « rocailleux, et où croissent quelques prunel- « liers et quelques noisetiers : c'est seulement « dans la partie où ce dernier arbrisseau est le « plus commun qu'on la rencontre : un peu plus « haut ou plus bas , on ne la trouve plus. » (i) On nomme ainsi, en Bourgogne, un petit vallon a6 HISTOIRE NATURELLE CCXLVIII. EUBOLIE PROCHAINE. EUBOLIAPROXIMARU. (PI. 52. fig. 6.) Eubolia proximaria. Rambur. Ann. de la Soc. entom. de France, tom. n. pag. 40. pi. 2. fig. 7. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 202. n° 161 1. Envergure, 1 pouce. M. le docteur Rambur, a qui l'on doit la dé- couverte de cette espèce, l'a décrite et figurée le premier dans les Annales de la Société ento- mologique de France , en 1 833. N'ayant plus sous les yeux l'individu qui nous avait été prêté pour la faire représenter dans ce Supplément, nous ne pouvons mieux faire que d'emprunter à cet auteur la description qu'il en donne dans l'ou- vrage précité. « Cette jolie phalène, dit-il, est tout à fait à « côté de YEub. peribolata, avec laquelle elle a les « plus grands rapports. Les ailes, surtout les « inférieures ,ont une forme un peu plus trian- « gulaire; les supérieures sont également d'un « blanc cendré plus ou moins éclatant, et tra- « versées par plusieurs lignes et une bande mé- « diane noires; celle-ci, blanchâtre dans son mi- « lieu, où elle est marquée, un peu antérieure- « ment, d'un point noir. Mais ce qui distingue < surtout cette espèce de sa congénère, c'est L>KS LEPIDOPTERES. '-A 7 « que le côté externe de la bande médiane est « plus flexueux et plus anguleux, et que la sail- « lie que forme le milieu de ce bord est beau- ft coup plus avancée, coupée carrément, ou un « peu bifide. La ligne noire qui vient après offre « tout à fait les mêmes inflexions. Les autres « lignes sont aussi un peu plus sinueuses. Les « ailes inférieures sont d'un brun roussâtre, « comme dans l'autre ; mais la ligne noirâtre qui « traverse le milieu de ces ailes, forme également « un angle beaucoup plus saillant. Le dessous « diffère peu de celui de l'autre espèce, et ne « reproduit pas les différences du dessus d'une « manière bien sensible. Les lignes noirâtres qui <( traversent les ailes inférieures sont plus fou- et cées, surtout celle du milieu, qui , à l'inverse » du dessus, est moins anguleuse et fléchie que « dans l'autre; toutes quatre sont aussi marquées « d'un point noir. » M. Rambur décrit ensuite la chenille; mais nous réservons ce qu'il en dit pour notre icono- graphie des chenilles. Nous dirons seulement ici qu'elle vit sur le Gcnista corsicaria; qu'on la trouve en mars, qu'elle s'enfonce dans la terre pour se changer en chrysalide, et que son pa- pillon éclot en octobre. On voit voler celui-ci dans les environs de Bastia, où croît le Geriista corsicaria ; mais il n'est pas commun. HISTOIRE NATURELLE CCXLIX. LARENTIE DE BRULLE. LARENTIA BRULLEATA. (Pi. 5a, fig. 7.) Larentia brullei. Lefebvre, Ann. de la Soc. eut. de France, tom. v. pag, 399. pi. 10. fig. 8. Envergure, 14 lignes. Le dessus des quatre ailes est d'un brun de suie , avec la frange blanche , et entrecoupée de noir. Les supérieures ont leurs nervures noires, interrompues par des points blancs, les uns rangés sur deux séries transverses vers l'extré- mité de l'aile, les autres épars sur sa surface. On voit en outre une petite ligne blanche den- telée vers le sommet, et un croissant noir sur le disque. Les inférieures sont d'un ton uni et mar- quées, vers leur origine, d'un point noir. Le dessous des quatre ailes est d'un gris noirâtre , avec un point discoïdal noir sur chacune d'elles. La tête, le corps, les pattes et les antennes par- ticipent de la couleur des ailes. Cette phalène a un faciès particulier qui la distingue de toutes ses congénères. Elle est pro- pre aux contrées boréales de l'Europe et de l'Amérique. M. Al. Lefebvre l'a dédiée à M. Brullé , alors son successeur comme secrétaire de la So- ciété entomologique de France, et aujourd'hui DES LÉPinOPïî.HES. 29 professeur de zoologie à la Faculté des sciences de Dijon. CGL. FIDONIE PYRÉNÉENNE. FIDONIE PYRENjEARIA.. (Pi. 53, ttg. 1.) FmONiA pyren^aria. Boîsd. Gênera et Ind. method. pi. 191. n° i5o6. Envergure, 16 lignes. Les quatre ailes sont en dessus d'un gris cen- dré un peu roussâtre et finement saupoudré de brun , avec leurs bords , y compris la frange , plus foncés. Les supérieures seules sont traver- sées par deux lignes , l'une au milieu , et l'autre à peu de distance du bord terminal. Celle-ci est flexueuse et se compose d'atomes bruns à peine marqués; l'autre est arquée, presque noire, et s'épaissit avant d'arriver à la côte. Celle-ci est marquée de deux points noirâtres, dont un entre la ligne du milieu et la base de l'aile, et l'autre entre cette même ligne et la seconde qui longe le bord terminal. Le dessous des quatre ailes est d'un gris jaunâtre uniforme, avec un petit croissant brun au centre des supérieures. La tête et le corps sont de la couleur des ailes, ainsi que les antennes, qui sont largement et finement pectinées dans le mâle, comme chez la 3(> HISTOIRE NATURELLE Plitmarni, à laquelle elle ressemble beaucoup; et cette ressemblance est telle, que nous serions tenté de ne voir , clans cette nouvelle espèce, qu'une variété locale de cette dernière. Toute- fois, pour nous prononcer positivement à cet égard, il faudrait en voir plusieurs individus, et surtout en meilleur état que celui qui nous a servi à la décrire, et qui nous a été communiqué par M. Pierret. Quoi qu'il en soit, cette espèce ou variété a été découverte dans les environs de Perpignan par M. Rambur,qui l'a retrouvée depuis en Espagne, et M. Boisduval Ta décrite le premier sous le nom de P)rcn(raria , dans son Gênera et Index me- thodicus, etc., qui a paru vers la fin de 1840. CCLI. ACIDAL1E DES ROCHERS. ACIDALIA RUPESTRATA (PI. 53, fig. 2.) Geometra rupestrata. Hubn . tab. 57. fig. 19a. (mas.) — Larv. Lepid. v.Geom. 11. /Equiv. B. 6. fig. 1. a. ÎFien. l'erz. Illig. Borh. Gotze. Phalena rupestrata. Fdb. Ent. syst. suppl. 455. 206. 7. AciDALTA RUPESTRATA. TrdtS. VI. 2. 3o. Larentia rupestrata. Dup. tom. 8. ire part. pag. 428. pi. 20 r. fig. 1. Acidalia bassiaria. Feistkcimel. Ann. de la Soc. ent. de France, tom. /j.pag. i3^. pi. t. .1. fig. •>.. Ot turnes' Supplément PI. /.///. • \ Baron p 1. Fïdonia Pvrenœaria 2. vcidalia Km 3. Lai cntia Boreata tetocfte te 4 Si on.' !• ■ i Vspilates S.-tnu-uiiiaria 6. Eupithecia Castigata -. Eiipithecia Helvcticata DLS I.ÉPIDOPTKRES. 5\ Larentia rupestraria. Boisd. Gênera et Ind method. pag. 207. n° 1672. Envergure, i3 lignes et demie. Les quatre ailes sont en dessus d'un blanc sale. Les premières sont traversées par cinq li- gnes flexueuses et ondulées d'un gris brun , dont trois plus prononcées que les autres, sa- voir: les deux du centre, lesquelles tendent à se rapprocher dans le milieu de leur longueur, et celle qui court parallèlement au bord terminal. Deux lignes seulement traversent les secondes ailes, une au milieu, et l'autre à peu de dis- tance du bord postérieur. Le dessous des ailes supérieures est d'un gris brun uni ; celui des ailes inférieures ressemble au dessus. Les an- tennes, la tète et le corps sont d'un blanc sale, comme le fond des ailes, ainsi que les pattes. Cette espèce est commune dans les monta- gnes où il y a des forêts de pins. Sa chenille vit sur cet arbre, et l'insecte parfait éclôt en juillet. La figure et la description que nous en avons données dans le tome 8 de cet ouvrage, ayant été faites d'après un mauvais individu tourné au roux, nous avons cru devoir le décrire et le représenter de nouveau dans ce Supplément. La phalène dont M. le baron Feisthamel a donné la description et la figure sous le nom de Bassiaria, dans le 4e vol. des Annales de la So- Zl HISTOIRE NA.TURELLK ciété entomologique de France, n'est qu'une va- riété de l'espèce dont il est ici question. CCL1I. LARENTIE BORÉALE. LARENTIA BOREATA. (PI. 53, fig. 3.) Geometra Boreata. Hubn. tab. 80. fig. 41 3. (mas.) fig. 414. (fœm.) Acidalia boreata. Treits. Suppl. x. 2. 204. Larentia borearia. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 207. n° 1671. Envergure, 14 lignes. Les deux surfaces des quatre ailes sont d'un blanc sale. Le dessus des premières est traver- sé par cinq lignes ondulées d'un gris roussâtre, dont les deux du milieu sont très-rapprochées. Des petits traits noirâtres, interrompus, sont placés sur les nervures , et la frange est précédée d'une série de points également noirâtres, situés à l'extrémité de ces mêmes nervures; mais ces lignes , ces traits et. ces points sont si peu mar- qués, que tout cela est à peine visible, du moins dans le seul individu que nous possédons de cette espèce. Le dessus des secondes ailes n'of- fre aucun vestige de lignes. Le dessous des qua- tre ailes est traversé au milieu par une seule ligne noirâtre à peine marquée , qui se termine par une tache au bord costal des supérieures. DES LÉPIDOPTÈRES. 35 Les antennes, la tête et le corps sont d'un gris roussâtre, ainsi que les pattes. Cette description ne concerne que le maie. La femelle, que nous ne connaissons que par la figure de Hubner, n'a que des moignons d'ailes comme celle de sa congénère, la Brumata. Mais ces ailes rudimentaires sont arrondies et non tronquées à leur extrémité comme chez cette dernière. Elles sont grises , avec deux lignes noires coudées sur les supérieures , et une seule arquée sur les inférieures. Le corps est de la cou- leur des ailes et non terminé, par une brosse de poils, comme dans la Brumata. Lorsque nous avons décrit et figuré la Bru- mata dans le vol. 8 de cet ouvrage , nous avions dit que la Boreata n'en était pour nous qu'une variété, parce qu'alors nous ne connaissions celle-ci que par la figure de Hubner , qui ne dif- fère guère de la première, quant au mâle, que par le fond de la couleur; mais depuis que nous la possédons en nature (elle nous a été envoyée par M. Parreyss de Vienne, en Autriche), nous avons acquis la conviction qu'elle forme bien une espèce distincte, dont les mœurs sont d'ailleurs différentes de celles de sa congénère. La Brumata paraît à la fin de novembre , et se trouve princi- palement dans les vergers. La Boreata se montre un mois plus tôt, et n'habite que les forêts de Suppl. noct. Tome. JJ'. 3 34 HISTOIRE NATURELLE pins ou de sapins, dans les parties septentrionales de l'Europe. CCLIII. SIONE EN SAUTOIR. SIONA DECUSSATA. (Pi. 53, fig. 4.) PhaE/ENa diversata. Fabr . ent. svst. m. 2. i83. 195. Geometra decussata. fflen. Verz. Borh. Illig. Gotze. Lasp. Geometra decussaria. Hubn. tab. l\i. fig. 21 3. (mas.) Geometra nubilaria. Hub. tab. 41- fig- 2I5. (fœm.) Id^ea decussata. Treits. lom. vi. 2. 260. Siona decussata. Dup. tom. vm. irepart. pag. 54i. pi. 209. fig. 3. Siona decussaria. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 228. n° 1924. Envergure, i5 lignes. Nous avons déjà décrit et figuré cette espèce dans le tome 8 de cet ouvrage , mais d'après un individu si différent de celui que nous avons reçu depuis d'Allemagne, que nous croyons de- voir en donner une nouvelle description et une nouvelle figure d'après ce dernier individu, d'ail- leurs plus frais que le premier. Ses quatre ailes, tant en dessus qu'en dessous, sont parfaitement semblables. Elles sont d'un blanc de lait, fine- ment saupoudré de gris à la base et le long du bord antérieur, avec toutes les nervures bien écrites en noirâtre et coupées transversalement, DFS LÉPIDOP L KHI- S. 35 vers les trois quarts de leur longueur, par deux bandelettes de la même couleur qu'elles. Ces bandelettes sont presque parallèles, très-rappro- chées l'une de l'autre, et à la fois anguleuses et sinueuses. Celles des premières ailes sont plus épaisses et un peu plus foncées. La frange est blanche et entrecoupée de noirâtre, et séparée du bord terminal par un liséré également noi- râtre. Nous avons dit que les deux surfaces des ailes sont absolument semblables ; mais cela ne doit s'entendre que du dessin, car la couleur noirâtre des nervures et des bandes est plus fon- cée en dessous qu'en dessus, en même temps que les premières ailes sont plus saupoudrées de cette couleur. La tète et le corps sont blancs et finement saupoudrés de gris, ainsi que les pattes. Les antennes sont roussâtres. Il faut que cette espèce varie singulièrement, car les deux figures qu'en donne Hubner sont très-différentes, pour le dessin et pour le fond delà couleur, de celles que nous donnons de no- tre côté. Ainsi que nous l'avons dit dans notre pre- mière description, elle se trouve en Hongrie et en Autriche, dans les bois marécageux , où elle vole par bandes vers la fin de juin. 36 HISTOIR F. NATURELLE CCLIV. ASPILATE SANGUINOLENTE. ASPILATES SANGUJNAR1A.(P1. 53. ûg. 5. Aspilates sanguinaria. Rarnb. Faim, andal. Boisd. Gêner. él Ind. method. pag. 188. n° 1482. Envergure , 1 pouce. Les premières ailes sont en dessus d'un jaune feuille morte, tiqueté de rose pourpre, avec trois bandes transverses de cette dernière cou- leur; la première, près de la base, n'arrive pas jusqu'au bord interne: les deux autres y arrivent; la seconde est légèrement coudée dans le milieu de sa longueur, et la troisième , longeant le bord terminal , est un peu flexueuse. Les secondes ailes sont en dessus d'un jaune fauve uni, plus ou moins vif, avec leur base d'un brun feuille morte. Le dessous des quatre ailes est de la même nuance que le dessus des ailes inférieures, avec une tache rose au sommet des premières, et deux bandes transverses du même rose sur les secondes, qui sont en outre parsemées d'atomes de la même couleur La frange des quatre ailes est rose, tant en dessus qu'en dessous. La tête est rose, avec les palpes d'un jaune feuille morte, ainsi que les antennes. Le reste du corps est DES LÉPIDOPTÈRES. '5^ d'un brun jaunâtre, à l'exception des ptérygodes, qui sont lavées de rose. Cette description ne s'applique qu'à la femelle : le mâle nous est inconnu. Cette espèce a été découverte dans les envi- rons de Malaga par M. llambur, qui l'a nommée Sanguinària. Elle est tellement voisine de la Pu/ptirariu, qu'on pourrait croire qu'elle n'en est qu'une variété de climat. Cependant, si tous les individus ont trois bandes bien séparées sur les ailes supérieures , comme celui que nous venons de décrire, c'est un caractère suffisant pour la distinguer de la Purpuraria , qui n'en a jamais que deux. CCLV. EUPITHECIE CHÂTIÉE. EUPITHECU CA.STIGATA. (PI. 53. fig. 6.) Geometracastigata. Hubn. tab. 89. fig. ^56. Boisd.Gencr. et Ind. inethod. pag. 210. n* 1715. Envergure , 8 lignes. Les quatre ailes sont en dessus d'un gris légè- rement violâtre, avec un point discoïdal noir sur chacune. Les supérieures, comme les infé- rieures, sont traversées par un grand nombre de lignes flexueuses et parallèles entre elles. Elles 38 HISTOIRE NATURELLE sont plus claires que le fond et bordées de noi- râtre de chaque côté. Elles sont espacées de manière qu'elles partagent les premières ailes en quatre parties à peu près égales, et les se- condes en trois. Celle de ces lignes qui longe le bord terminal est ondulée. La frange, de la cou- leur du fond, est légèrement entrecoupée de gris plus foncé. Le dessous des quatre ailes présente les mêmes lignes qu'en dessus, mais sur un fond luisant et un peu plus clair. La tète, le corps, les antennes et les pattes, participent de la cou- leur des ailes. Cette espèce faisait partie d'un envoi que nous avons reçu de M. Parreyss, de Vienne, par l'in- termédiaire et l'extrême obligeance de M. le marquis de Spinola, de Gênes. Nous lui avons conservé le nom de Casrigata, sous lequel elle nous a été envoyée, bien qu'à vrai dire elle ne ressemble guère à la figure qu'en donne Hub- ner; mais il faut convenir au&i qu'il est bien difficile de graver et de colorier d'une manière reconnaissable des lépidoptères aussi délicats que ceux du genre dont il s'agit : c'est tout an plus si le peintre chargé de faire l'original peut en venir à bout. L'espèce dont il s'agit n'est pas décrite dans l'ouvrage de M. Trietschke. M. Boisduval l'in- dique comme du midi de la France dans son DES LÉPIDOPTÈRES. 3o, Index ; mais il paraît qu'elle se trouve aussi eu Autriche et en Hongrie. CCLVI. EUP1THÉCIE HELVÉTIQUE. EUPITHECIA HELVETICATA. (PI. 53. fig. j.) Eupithecia helveticaria. Andcrregg, Boisd. Gênera et Ind. raethod. pag. 208. np 1687. Envergure , 9 lignes. Les quatre ailes sont en dessus d'un gris brun , avec un point discoïdal noir sur chacune, plus prononcé sur les supérieures que sur les in- férieures. Les supérieures sont en outre traver- sées par un grand nombre de lignes flexueuses et parallèles entre elles, comme dans toutes les espèces de ce genre. Ces lignes sont plus claires que le fond, et les nervures, qui sont aussi plus claires, sont ponctuées de noirâtre dans une grande partie de leur longueur, principalement celles qui partent de la base. La frange des quatre ailes est précédée d'une série de petits points noirâtres et légèrement entrecoupée de brun. Le dessous des quatre ailes ne diffère du dessus que parce qu'il est un peu plus pâle et que les points discoïdaux des premières ailes ne sont pas plus prononcés que ceux des secondes. La tête , les antennes et le corps sont d'un gris 4o HISTOIKK JNATURKLLE hrun comme Je fond des ailes , ainsi que les pattes. Cette espèce est très-voisine de XaPimpineUata de Hubner. Sa chenille, suivant Anderreg, qui l'a trouvée le premier , vit sur la saline. Elle habite le Valais. CCLVII. HELIOÏHEE DISCOÏDE. HELIOTHEA DISCOIDARIA. (PI. 54, % t.) Heliothea discoidabia. Rarnb. Faun. and. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 178. n° 14 10. Envergure , 1 1 lignes. Les quatre ailes sont d'un jaune vif des deux côtés , avec un gros point noir au centre de cha- cune d'elles, et leur frange noirâtre, ainsi que la côte des supérieures et le bord interne des inférieures; celles-ci sont en outre finement sa- blées de noir, surtout à leur extrémité , mais en dessus seulement. La tète et le corselet sont noirs, avec les ptérygodes jaunes. L'abdomen est noirâtre en dessus, et d'un gris verdâtre ou jaunâtre en dessous, ainsi que les pattes. Les antennes sont courtes, noires et très-pectinées. Cette description ne concerne que le mâle; la femelle nous est inconnue. Cette espèce, comme la Timia rnargarita, .\ in i ' iirm\r . Supplément PI. UV ■:,rm m PcfiZritf pt L.Heliot a.Cidar 3. Ld. L Eubo tti • fl 'ë^S lien Discoidaria la Pyrapata Sull'uni.il.i lia Erutaria ,') Aoulalia Litijriosaria 6. Eupisteria l'ic.'.vii.i -. \cidalia OBtrinaria ft Eupithecia Oxycedraria 1,1 Doaithea Circnitaria o Etipithecia Minoraria io \eidalia Obsoletaria il l'ainilhccia PauxJllaria 12. \i\. Graphata DES LÉPJUOPTKRtS. 4' forme un genre anomal qu'on ne sait à quelle tribu rapporter. Par l'absence de sa trompe, ses palpes courts et velus et l'épaisseur de ses ailes, elle semblerait plutôt appartenir à la tribu des Bombjrcites qu'à celle des Phah'nitcs , où M. Boisduval l'a placée. M. Rambur n'ayant pas en- core publié, au moment où nous écrivons ceci (mars 1842), la partie de sa faune andalouse où l'espèce en question est décrite, nous igno- rons le parti qu'il a pris à son égard. Nous igno- rons également dans quel endroit de l'Anda- lousie et à quelle époque de l'année il l'a prise. CCLVIII. CIDARIE ESCARBOUCLE. CIDARIA PYROPATA. (Pi. 54 , fig. 2.) Geometra pyropata.. Hubn. tab. 63. fig. 328. (fœm.) ClDARIA PYROPATA. IVdtS. tOlïl. VI. 2. 178. 11° 2 1. Ciuaria pyroparia. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. ai3. n° 1741. Envergure, 14 lignes. Le fond des premières ailes, en dessus, est d'un gris isabelle, qui se change en gris bleuâtre à leur extrémité. Leur milieu est traversé par une bande arquée d'un orange vif, et dont les deux bords anguleux ou ondulés sont lisérés de blanc. Une seconde bande de la même couleur , mais l\2 HISTOIRE NATURELLIî qui se rétrécit au point de ne plus former qu'un simple filet dans le milieu de sa longueur, tra- verse également chaque aile à peu de distance du bord terminal. Cette seconde bande est arquée et ondulée comme la première, et aussi bordée de blanc, mais seulement du côté in- terne. Les lignes blanches s'élargissent en se rapprochant de la côte. La frange est d'un gris bleuâtre. Les secondes ailes^ en dessus, sont blanchâtres, avec une bande terminale roussâtre et bordée de blanc du côté interne. La frange est de la même couleur que celle des premières ailes. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc sale, avec quelques vestiges des bandes du des- sus marqués en gris. La tète est d'un gris blan- châtre. Le corselet est de la couleur du fond des premières ailes, avec une tache orangée au milieu. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. Les pattes et les antennes sont d'un gris roussâtre. Cette espèce, aussi rare que belle, nous a été donnée , par feu M. Chardiny, comme provenant de la Russie méridionale, malheureusement dans un état de conservation qui laisse beaucoup à désirer. Nous ignorons sur quel fondement M. Treitschke dit qu'elle se trouve en France et en Italie. Si cela est, elle n'y est pas commune, car nous ne l'avons vue dans aucune des nombreuses DES LÉPIDOPTÈRES. 43 collections que nous avons eu occasion de vi- siter clans ces deux pays. CCLIX. CIDAR1E ENFUMEE. CIDARIA SUFFUMATA. (Pi. 54, fig. 3.) Geometra suffumata. Wien. Verz. HUg. Gotzc. Habn. tab. 5g. lig. 3o6. (mas.) Cidaria suffumata. Treits. tom. vi. 2e part. pag. 192. n° 28. Boisd. Gênera et Intl. methotl. pag. 214. n° 1761. Envergure, 14 lignes et demie. Nous avons décrit et figuré dans le tom. VIII, 2e partie, pag. '620 et pi. 193, fig. 2, sous le nom de Suffumata, une variété de la Silaceata : ce qui nous a induit en erreur, c'est que cette variété se rapproche beaucoup de la figure que Hubner donne delà première ;mais depuis, nous nous sommes procuré un individu de la vérita- ble Suffumata, d'après lequel nous donnons aujourd'hui une nouvelle figure et une nouvelle description de l'espèce dont il s'agit. Le fond des premières ailes, en dessus, est d'un roux très-clair, et chacune d'elles est tra- versée au milieu par une bande d'un roux plus foncé, dont les bords sont dessinés par des li- gnes géminées d'un brun noirâtre, lesquelles forment, du côté externe, trois angles principaux, 44 HISTOIRE NATURELLE dont celui du milieu avance beaucoup plus que les deux autres , et est légèrement bifide à son extrémité. Le centre de cette bande est marqué d'un petit trait noir. On voit à la base une autre bande de la même nuance que la première, et dont le bord extérieur, arqué, se compose de deux lignes parallèles et légèrement ondulées d'un brun noirâtre. On remarque en outre au sommet, une tache noirâtre coupée oblique- ment par un trait blanchâtre qui part de l'angle apical pour se réunir à une ligne ondulée de la même couleur, longeant le bord terminal. En- fin , la frange est d'un gris roussâtre entre- coupé de brun. Les secondes ailes sont en dessus d'un blanc roussâtre et traversées par plusieurs lignes parallèles brunes, avec une bande mar- ginale de la même couleur. Le dessous des quatre ailes est d'un gris jaunâtre sablé de brun, avec un point noirâtre au centre de chacune d'elles, et des lignes qui correspondent en partie à celles du dessus. Les antennes, la tète et le corselet sont d'un brun roussâtre. L'abdomen est gris, avec deux petits points noirs sur le bord de chaque segment. Cette espèce paraît en juillet, et se trouve dans plusieurs parties de l'Allemagne ainsi qu'en Suisse. L'individu figuré nous a été envoyé par M. Couleru, souvent cité dans cet ouvrage. DES LÉPIDOPTÈRES. 4-5 CCLX. EUBOLTE DÉTERRÉE. EUBOLIA. ERUTARIA (PI. 54, fig. 4.) Eubolia euutaria. Boisd. Gênera et Ind. niofhod. pag. ao3. n° 1624. Envergure , ï pouce. Les quatre ailes sont d'un blanc sale et tra- versées par un grand nombre de lignes ondulées et parallèles, dont la plupart sont géminées ou séparées deux par deux. Ces lignes sont d'un brun noirâtre et beaucoup mieux marquées sur les premières ailes que sur les secondes , surtout les deux du milieu. Celles-ci sont coupées par de petits traits noirs placés sur les nervures, et l'on aperçoit d'autres traits semblables qui coupent les deux lignes longeant le bord termi- nal. La frange est blanche et précédée d'une série de petits croissants noirs. Le dessous des quatre ailes est également d'un blanc sale, avec quelques vestiges des lignes du dessus. La tète, le corselet, les antennes et les pattes, sont en- tièrement d'un blanc roussâtre. Cette espèce, qui n'est pas figurée dans Hub- ner ni décrite dans l'ouvrage de M. Treilschke, se trouve en Suisse et en Savoie. Nous n'en pos- 46 HISTOIRE NATURELLE sédons qu'un individu qui nous a été envoyé dans le temps par M. Couleru. CCLXI. ACIDALIE LITIGIEUSE. ACIDALIA LITIGIOSARIA. (PI. 54 , fig. 5.) Acidalta litigiosaria. Ramb. Faune and. Boisd. Gênera et Ind. niethod. pag. 126. n° 1899. Envergure, 10 lignes. Les quatre ailes sont en dessus d'un blanc roussâtre légèrement saupoudré de gris, avec un point discoïdal noir sur chacune. Entre ce point et le bord terminal , elles sont traversées par trois lignes grises ondulées , dont les deux exter- nes sont très-rapprocliées l'une de l'autre. On en voit une quatrième sur les premières ailes seulement, entre ce même point et la base. La frange est de la couleur du fond et précédée d'une série de petits points noirs à peine visibles à l'œil nu , chacun à l'extrémité des nervures. Le dessous des quatre ailes ne diffère du dessus que par une nuance plus claire, surtout aux ailes inférieures, dont les lignes sont la plupart oblitérées. Les antennes, la tète, le corps et les pattes sont de la couleur du fond des ailes. Cette espèce n'est pas figurée dans Hubner, et M. Treitschke n'en parle pas dans son ouvrage. Dl'.S LÉPIDOPTKK J-S. 47 Je l'ai trouvée communément dans le midi de la France, où j'ai négligé de la prendre, la con- fondant avec une espèce voisine, des environs de Paris. Elle vole en juin dans les endroits herbus. CCLXII. ACIDALIE POURPREE. ACIDALIA OSTRINARIA. (Pi. 54, fig. 7.) Geometra ostrinaria, Hubn. tab. 83. (ig. 4^0 (mas.) Acidalia ostrinaria. Biusd. Gênera et Ind. method. pag. aa3. n° 1859. Envergure, 9 lignes et demie. Le dessus des quatre ailes est d'un jaune un peu rougeâtre. Les premières ailes sont traver- sées par trois lignes pourpres ondulées, dont deux près de la base , et la troisième à peu de distance du bord extérieur. L'intervalle qui existe entre cette dernière ligne et le bord est lavé de pourpre, à l'exception de sa moitié supérieure, qui reste jaune. Les secondes ailes sont égale- ment traversées par trois lignes pourpres ondu- lées, placées au milieu mais à peine marquées, avec une large bande marginale de la même couleur. La frange des quatre ailes est jaune. Le dessous est d'un jaune roussatre luisant, avec une légère indication en brun des bandes du 48 HISTOIRE NATURELLE dessus. La tête et le corps sont d'un jaune rougeâtre, ainsi que les pattes et les antennes. Celles-ci, vues à la loupe, ont leurs articles bien distincts et presque moniliformes. Cette jolie espèce est figurée dans Hubner, mais non décrite dans l'ouvrage de M. Treitschke. Elle se trouve en Provence , où il paraît qu'elle n'est pas commune. Je n'en ai jamais rencontré qu'un seul individu dans les garrigues. Elle vole en juin. M. Boisduval a mis XOstrinaria parmi les aci- dalies, où elle nous paraît former anomalie par son faciès tout différent des autres espèces de ce genre. Nous attendons, pour nous former une opinion sur sa véritable place dans la méthode naturelle, que nous puissions en étudier les ca- ractères d'après un individu plus complet que celui que nous possédons. CCLX1IÏ. EUPISTERIE COULEUR DE POIX. EUPISTERIA PICEARIA. (PI. 54. Bg. 6.) Geometra picearia. Hubn. tab. 106. fig. 55a. 553. (mas.) fig. 55/|. 555. (fœm.) Fr'eyer. Bcytr. u.Band.xi. Heft. S. 57. tab. 66. fig. 3. Fidonia picearia. Treits. supp. x. 1. 188. DE'S LEPIDOPTERES. L\<) EitpiSTERiA picearia. Bnisd '. fienoi.i rt IikJ. method. pat;. 19a. n" i5i8. Envergure, g lignes et demie. Les quatre ailes sont en dessus d'un brun noir ou couleur de poix, et parsemées d'atomes blancs dont plusieurs se réunissent pour former des lignes sinueuses et transverses sur chacune d'elles. Ces lignes sont au nombre de quatre sur les ailes supérieures, et de trois sur les in- férieures. Les deux premières des ailes supé- rieures, en partant de la base, sont confuses et à peine indiquées; les deux autres sont au contraire très-bien marquées ; la troisième forme un angle obtus dans le milieu de sa longueur du côté extérieur; la quatrième, qui tire son origine du sommet de l'aile, est flexueuse et ne descend pas au delà du milieu. Des trois lignes qui traversent les ailes inférieures, celle du mi- lieu est seule bien marquée, et a la même forme que la troisième des ailes supérieures; les deux autres ne sont indiquées que par des points. La frange est d'un brun noir et entrecoupée de blanc. Le dessous des quatre ailes ne diffère du dessus que parce que le fond en est un peu plus clair, ce qui fait que les lignes ressortent moins. Les antennes sont noires; la tète et le corps sont également noirs et saupoudrés de Snpi>r.. dîoct. Tome // . ,\ ;x, il is toi it i: n a j :tj rf.i.iï gris. Les pattes sont de la couleur du corps , avec les tarses annelés de blanc. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent que par la forme de l'abdomen et des antennes. Celles-ci sont brièvement pec- tinées dans le mâle, et filiformes dans la fe- melle. Cette espèce nous a été envoyée par M. Becker, marchand naturaliste, résidant à Wiesbaden, Suivant M. Treitschke, elle se trouve en Suisse et dans le pays des Grisons, et suivant M. Bois- duval, dans le Valais. Ce dernier y rapporte comme variété la Roscidaria de Hubner, en lui donnant la Laponiepour patrie. Nous voudrions voir celle-ci en nature avant de partager son avis , car d'après la figure de Hubner , elle res- semble plus à la femelle de X Atomaria qu'à celle de la Picearia. CCLXIV. EUPITHECIE ROU1LLEE. EUPITHECIAFERRUGINATA, mihl. (PI. 5/,, fig. 8.) Envergure, 10 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un brun roussâtre avec une éclaircie ferrugineuse et un point noirâtre au centre des supérieures; du reste. DKS LÉPIDOPTÈRES. 5j ces mêmes ailes, ainsi que les inférieures, sont traversées par un grand nombre de lignes ondu- lées ou dentelées d'un gris blanchâtre bordé de brun, et dont celle qui longe leur extrémité est la mieux marquée. La frange est unie et de la couleur du fond ; elle est précédée d'une ligne noirâtre très-fine, interrompue par les nervures. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc rous- sâtre luisant avec un point brun discoïdal sur chacune d'elles, indépendamment d'un grand nombre de lignes rousses qui correspondent à celles du dessus. La tète et le corps participent, tant en dessus qu'en dessous, de la couleur des ailes; les antennes sont brunes, et les pattes blanchâtres. Je ne possède qu'un individu de cette espèce que j'ai rapporté de l'un de mes voyages dans le midi de la France, sans me rappeler où ni à quelle époque je l'ai trouvé. N'ayant pu le rap- porter à aucune des figures de Hubner ni à au- cune des descriptions de M. Treitschke, je l'ai considéré comme appartenant à une espèce inédite ,et j'ai nommé celle-ci Verrùàinata. C'est par erreur qu'elle est désignée sous le nom iïOxycedrala dans la planche 5/j. D2 HISTOIRE NATURELLE CCLXV. EUPITHEGIE IMPURE. EUPITHECIA IMPURATA. (PI. 54, fig. 9.) Geometra impurata. Hubn. tab. 67. fig. 347- (mas). Larentia impurata. Dup. vin. irepart. pag. 446. pi. 202. fig. 4. Eupithecia impuraria. Boisduval. Gênera et Ind. method, pag. 208. n° 167g. Envergure, 9 lignes et demie. Cette espèce a déjà été décrite et figurée dans le tom. vin de cet ouvrage, et c'est par inadver- tance qu'elle a été figurée de nouveau dans la planche 54 du Suppl., sous le nom de Minorata. Nous donnons la véritable figure de celle-ci dans la planche 5o,,et l'on trouvera plus loin sa des- cription. CCLXVI. ACIDALIE OBSOLÈTE. ACIOALTA OBSOLETARIA. (PI. 5/,, fig. 10.) Acidalia obsoletaria. Rambur. Faim. and. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 224. n. 1872. Envergure , 8 lignes. Les quatre ailes sont en dessus d'un blanc DES LÉPIDOPTÈRES. 53 roux, avec un point discoïdal noir, et une rangée de points marginaux également noirs, sur chacune d'elles; elles sont en outre traversées, entre le milieu et l'extrémité, par quatre lignes ondulées roussâtres. Le dessous ne diffère du des- sus que parce que le fond en est plus clairet les lignes mieux marquées. La frange est simple et de la couleur du fond. La tète , le corps, les pattes et les antennes sont de la couleur des ailes. Cette petite espèce vole en juin dans le midi de la France, où elle est très-commune. M. Ram- bur l'a retrouvée en Espagne. CCLXVII. EUPITHECIE TRES-PETITE. EUPITHECIA PATJXILLARIA. (PI. 54, fig. n.) Eupithecia pauxillaria. Rcimbur. Boisd. Gênera et Intl. method. pag. 210. n° 1711. Envergure, 7 lignes. Les quatre ailes sont en dessus de couleur café au lait, avec plusieurs lignes transverses blanchâtres, réunies deux par deux, à l'excep- tion de celle du bord qui est isolée. Ces lignes sont ondulées et dentelées, et mieux marquées sur les ailes supérieures que sur les inférieures. La frange, de la couleur du fond, est entrecoupée 54 HISTOIRE NATURELLE de roux plus foncé, et précédée d'un liséré brun interrompu par les nervures. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc sale luisant, avec un grand nombre de lignes d'un gris roussâtre, qui correspondent à celles du dessus. La tête, le corps, les antennes et les pattes sont d'une cou- leur uniforme qui participe de celle des ailes. Cette espèce habite le midi de la France, où elle a été découverte par M. Cantener. CCLXV1II. EUPITHÉCIE ESQUISSÉE. EUPITHECIA GRAPHATA. (PI. 54, fig. 12.) Cidaria graphata. Treits. tom. vi. 2e part. pag. i44- n. 4. Eupithkcia grapharia. Boisd. Gênera et Ind. method. p. 208. n. 1682. Envergure, 7 lignes. Les quatre ailes sont en dessus d'un blanc de craie saupoudré de gris, avec un point discoïdal noirâtre sur chacune d'elles. Elles sont en outre traversées par un grand nombre de lignes grises , et, vers leur extrémité, par une série de taches anguleuses contiguës l'une à l'autre, et du même gris que les lignes. La frange est blanchâtre, large et ponctuée de gris; elle est précédée (Yun DES LEPIDOPTERES. 3D liséré noirâtre, interrompu par les nervures. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc sale lui- sant, avec les bandes de taches marginales seu- lement bien marquées. La tête, le corps, les antennes et les pattes sont de la même couleur que les ailés. Cette espèce, assez bien caractérisée, a été découverte par M. Kindermann , dans les envi- rons d'Ofen, en Hongrie, en 1827. Elle n'est pas figurée dans Hubner. M. Treitschke, qui l'a dé- crite, n'indique pas l'époque de son apparition. CCLXIX. DOSITHEE ENVIRONNEE. DOSITHEA CIRCUIT ARIA. (PI. 5^, fig. i3.) Geometra <:ircuitaria. Hubn. Tab. 97. fig. 499- Acidalia circuitaria. Boise/. Gênera et Ind. metliod. pag. 7.1'i. n. i856. Envergure, 7 lignes. Les quatre ailes sont en dessus d'un roux clair, avec deux bandes transverses d'un roux plus foncé, l'une au milieu, et l'autre près du bord. Les ailes supérieures sont, en outre, Iraversées par deux lignes brunes légèrement flexueuses, placées, la première entre la bande du milieu cl la base , la seconde, entre cette 56 HISTOIRE NATURELLE même bande et celle qui longe le bord. Une seule ligne semblable, placée entre les deux bandes, traverse les ailes inférieures. Le dessous des quatre ailes ne diffère du dessus que par un fond plus clair qui fait ressortir davantage les bandes, et aussi parce que la première ligne manque sur les ailes supérieures. La frange est unie et de la couleur du fond. La tète, le corps, les antennes et les pattes sont de la même nuance que les ailes. Je n'ai rencontré qu'une seule fois cette espèce dans les environs de Florac, dans le départe- ment de la Lozère; c'était à la fin de juin, sur la pente d'une montagne garnie de chênes. CCLXX. BOARMIE LIVIDE. BOARMIA L1VIDARIA. (Pi. 26 , fig. 1. a, b.) Geometra lividarta. Hubn. tab. 26. fig. 14 1. (mas.) Boarmia lividaria. Treits. tom. vi. 1. 207. Boisd. Gênera et Ind. metbod. pag. 197. n° i565. Envergure, 21 à 22 lignes. Cette Boarmie est de la taille de la Roboraria. Ses quatre ailes sont larges et profondément festonnées ou dentelées sur leurs bords. Le fond Supplément Pl.LV ■/.//.,r /n/i.r i i. a,b. Boartmc Livide (Boamùa Lividaria J à ,n.r Xnnèdoucht JT i. Psyché Cinerella 5. Psyché Rirautella g. Psyché Nitidella '2 1(1 l'Vl.rotlA 6. u\- Ail. fii 10 i(l Miii-iiu-U.i p. Ld. Phunigerella 7 ici- Calvella n id. Pulla 4- id. Muacella 8. id. Nudella 12. Tvphonia Mel«.a l3 'lin pi 10 ni a LugnVria 14 Hetcroo*ynis Pcnella DES LÉPIDOPTÈRES. 7 3 nous ayons souvent rencontré le mâle dans les environs de Paris. 11 vole en juin. CCLXXXIV. TYPHONIE NOIRATRE. TYPHONIA MELAS. (PI. 56, fig. 12.) ÏVPHONIA LUGUBRIS. Dit/). Slippl. tom. II. pag. IOI. pi. 8. fig. 6. TyrHONiA mêlas. Boisd. Gênera et Intl. method. pag. 78. n. 618. Envergure, 12 à i3 lignes. C'est par erreur que, dans le tome II du Sup- plément, nous avons rapporté cette espèce à la Chimœra lugubris d'Ochsenheimer et au Bom- byx du même nom de Hubner : elle en diffère non-seulement par sa frange qui est de la cou- leur du fond des ailes, mais encore par la forme de celles-ci, qui sont un peu plus étroites et cou- pées moins obliquement à leur extrémité que dans la Lugubris. D'ailleurs le noir en est moins pur, et comme mélangé de brun ferrugineux, du moins dans le seul individu que nous possé- dons, mais qui n'est pas assez frais pour que nous soyons certain que ce soit là la véritable couleur de ceux qui viennent d'éclore. M. Léautier, cité plusieurs fois dans cet ou- vrage, a obtenu cette espèce d'une chenille vi- 74 HISTOIRE JV ATUltlLLI vant dans un tuyau parfaitement cylindrique, et recouvert des particules pierreuses détachées du rocher contre lequel elle rampait, et où elle vivait probablement aux dépens de quelque lichen. Il y a lieu de croire que la Tjphonia lu- gubris provient d'une chenille semblable. Quoi qu'il en soit, ces deux espèces à l'état parfait n'ayant aucun des caractères du genre Chimœra d'Ochsenheimer, M. Boisduval a eu raison d'en faire un genre distinct , auquel il a donné le nom de Typhonia, et dont nous donnerons les carac- tères dans notre Tableau méthodique des Noc- turnes. La Typhonia mêlas se trouve dans les Pyré- nées et dans les alpes de Provence. Elle paraît en juillet. CCLXXXV. TYPHONIE LUGUBRE. TYPHONIA LUGUBRIS. (PI. 56, fig. i3. ) Bombyx lugubris. Hubn. tab. 5i. fig. 217. Chimœra lugubris. Ochs. 11. pag. 7. n. 5. Boisa. Iiul. niethod. pag. 38. Tïphonia lugubris. Boisd. Gênera et Ind. tnethod. pag. 78. n. 617. Envergure, i3 lignes. Les quatre ailes sont entièrement d'un non DES LKIMDOPTKKKS. -j 5 fuligineux des deux côtés, avec la frange blan- che. La tète et le corps sont également noirs. Le corselet est luisant et peu garni de poils dans les individus que nous possédons, ce qui pro- vient probablement du frottement qu'il a éprouvé; la tête et l'abdomen sont plus velus, et les poils de l'extrémité de ce dernier sont rous- sâtres : ces poils sont coupés carrément dans le mâle, et se réunissent en pointe obtuse dans la femelle, ainsi qu'on le voit dans l'individu figuré qui est de ce sexe. Les antennes et les pattes sont également noires. Les premières, garnies de poils verticillés dans le mâle, sont simples dans la femelle, et courtes dans les deux sexes. Cette espèce se trouve dans les Alpes et en Autriche. Elle paraît en juillet. CCLXXXVI. HETEROGYNE PLUMEUSE. HETEROGYNIS PENNELLA. (PI. 56, fig. il,.) Tinea pennella. Hubn. tab. 67. lig. 447- (mas.) Hkterogynis pennella. Boisd. Gênera et Ind. method pag. 55. n. /»55. Envergure, 9 lignes. Les premières ailes sont oblongues et plus étroites que les secondes: toutes quatre sont nb HISTOIRE NATURELLE. arrondies au sommet, demi-transparentes, et d'un bistre clair, y compris la frange qui est assez longue. Les nervures sont noires et bien prononcées, et la côte des ailes supérieures est garnie de poils couchés dans toute sa longueur. La tête et le corps sont d'un noir luisant et peu velu. Les antennes sont également noires et assez largement pectinées. Les pattes sont d'un noir brun. 'Cette description ne concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue; mais il y a lieu de croire qu'elle est vermiforme comme celle de la Paratlora, espèce très-voisine trouvée en Espagne par M. Rambur, et d'après laquelle il a formé le genre Heterogynis , que nous avons adopté et dont nous donnerons les caractères dans notre Tableau méthodique des Nocturnes. La Peiuiella se trouve dans les montagnes de la Provence, surtout aux environs de Digne, ainsi que dans les Pyrénées. Elle vole en août. I) K S L K P I D O P I I: K 1 S . ~,n CCLXXXVII. CUCULLIE DE LA BALSAMITE. CUCULLIA BALSAMITE. (PI. 57 , fig. 1.) Cucullia bai.samitve. Boisd. Gênera et Ind. niethod. pag. 1 )|. n. 1 242 Envergure, 19 lignes. Cette Ciicullie semble faire le passage de XUmbratica à la Tanaceti. Elle est à peu près de la taille de cette dernière, et, comme elle, géné- ralement d'un gris blanchâtre sur la tète, le cor- selet et les ailes supérieures. Mais elle en diffère principalement: i° parce que chez elle la ligne noire basilaire des premières ailes est entourée de fauve, et que les autres lignes noires qui se voient sur les mêmes ailes dans la Tanaceti n'existent pas ici; 20 parce que les secondes ailes, au lieu d'être d'un blanc pur en dessus et nacré en dessous, comme dans celle-ci, sont, chez elle, d'un blanc roussâtre, avec une large bordure noirâtre et un point discoïdal de la même cou- leur, très-prononcé en dessous. Quant aux au- tres différences, on en jugera mieux par la figure que par tout ce que nous pourrions en dire. Cette espèce a été découverte dans la Russie méridionale par M. Kindermann. L'individu 78 H1STOI11E NATURELLE figuré fait partie de la riche collection de M. Pierret. CCLXXXVIII. ERASTRIE BLANCHATRE. ERASTRIA CANDIDULA. (Pi. 57, fig. 2.) Noctua candiditla. ffien. Vcrz. Illig. Borhh. Gotze. Lasp. Habn. tab. 60. fig. 295. (fœm.) Noctua pusilla. Fieweg. tab. Verz. 2. H. S. 8/j. N. i36. tab. 1. fig. 8. Erastria candidula. Treits. V. 3. 257. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 176. n. 1406. Envergure, 10 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc légèrement rosé, avec une grande tache centrale, triangulaire, contiguè à la côte par son côté le plus large. Cette tache est d'un brun noirâtre , et renferme la réniforme, qui est d'un gris bleuâ- tre et entourée de points et de petits traits noirs. L'orbiculaire n'existe pas et paraît rem- placée par un très-petit point noir. En se rap- prochant de la base, on aperçoit les vestiges dune bande brune, interrompue au milieu. L'extrémité de l'aile est traversée par deux lignes ondulées d'un gris bleuâtre. La frange, de la cou- leur du fond , est entrecoupée de gris. — Les DES LEPf noPTIKJS. nq secondes ailes, en dessus, sont d'un blanc rous- sâtre luisant, y compris la frange. Le dessous des quatre ailes est aussi de cette couleur, avec un point central gris, précédé d'une ligne trans- verse grise, sur chacune d'elles; leur centre est d'ailleurs légèrement lavé ou saupoudré de gris. La tète et le corselet sont d'un blanc rosé, avec une huppe bleuâtre à la base de celui-ci. L'ab- domen est de la couleur des secondes ailes, avec un point noir au milieu du premier anneau. Les antennes sont blanches; les palpes et les pattes sont roussâtres. Cette espèce se trouve en Hongrie, en Alle- magne ainsi qu'en France, où elle n'est pas très- commune; il est d'ailleurs très-difficile de se la procurer fraîche. Elle a été prise, mais rare- ment, dans les environs de Nuits, en Bourgogne, par M. Moreau, qui a bien voulu nous commu- niquer l'individu figuré. CCLXXXIX, LASIOCAMPE DU LIÈGE. LASIOCAMPA SUBERIFOLIA. (PI. Ô7, «g. 3.) Lasiocampa suBEiuFOi.iA. Rambur. Faun. and. Boisd. Gcn. el Ind. method. pag. 72. 11. 5(ji. Envergure, 1 5 lignes. Cette espèce, dont le mâle senl nous est connu. 8o HISTOIRE NATURELLE diffère de X llicifolia et de la Betulifolia quant à la forme : i° en ce que le bord des quatre ailes est moins dentelé ; i° en ce que les ailes infé- rieures paraissent un peu plus oblongues ; et quanta la couleur, en ce qu'au lieu d'être d'un gris brun comme la première, ou d'un ferrugi- neux jaunâtre, comme la seconde, elle est inté- rieurement couleur café au lait, excepté l'ex- trême bord des quatre ailes qui est ferrugineux. Du reste, les ailes supérieures sont traversées au milieu, comme dans les deux autres espèces, par deux lignes ondulées ou dentelées avec un point entre; mais ces lignes et ce point, d'un gris brun, sont à peine marqués. Le dessous ne diffère du dessus que parce que la côte et le milieu des premières ailes sont lavés de ferrugineux. La tête, le corps, les antennes et les pattes sont un peu plus jaunâtres que les ailes. M. Boisduval, dans son nouvel Index, désigne la Suberifolia comme n'ayant été trouvée qu'en Andalousie par M. Rambur; mais il est à notre connaissance que dès i83a, c'est-à-dire, trois ans avant le voyage de ce dernier en Espagne, M. Donzel l'avait déjà trouvée dans les environs de Digne; et si à cette époque il n'a pas publié sa découverte, c'est qu'il avait pensé que cette espèce n'était qu'une variété de la Betulifolia produite par le climat; méprise dont M. Rambur DES LÉPIDOPTKRI-S. 8l l'a fait apercevoir lors de son passage à Lyon. Il l'avait d'ailleurs obtenue de la chenille qu'il avait également confondue avec celle de la Betu- lifolia, et que par cette raison il ne s'est pas donné la peine de décrire. Suivant ce qu'il m'a mandé dans le temps à ce sujet, cette chenille se trouve en juin, non-seulement sur le Quercus ilex, mais aussi sur le Quercus robiu\ et ne donne son papillon qu'en août, c'est-à-dire, deux ou trois mois plus tard que celle de la Betulifolia. Du reste, l'insecte parfait varie beaucoup de teinte, du moins d'un sexe à l'autre, car il pos- sède une femelle très-rouge, et un mâle d'un gris jaunâtre très-clair. CCXC. CHÉLONIE ENTRECOUPÉE. CHELONU INTERCISA. (PI. f»7, fig. 4.*, b.\ Eyprt.pi a intercisa. Treits. In littèris $. suivait t M. Boisd. Envergure: çj i3 1ig. ; 1 5 lignes. Le fond des quatre ailes, tant en dessus qu'en dessous, est d'un blanc peu éclatant et néan- moins légèrement nacré en dessus. Les ailes supérieures sont traversées obliquement par quatre bandes d'un brun clair, tirant sur le roux, lesquelles sont finement divisées dans leur lar- Suppl. noct. Tome 11 '. 6 8'2 HISTOIRE NATURELLE geur par la couleur blanche des nervures. La première, celle qui avoisine la base, a presque la forme d'un Z; la seconde et la troisième se bi- furquent comme un Y avant d'aboutir à la côte, et ne diffèrent entre elles que parce que la se- conde se coude àl'endroitde cette bifurcation \ la quatrième enfin, celle qui longe le bord ter- minal, est simple et tout à fait droite. La frange est blanche et précédée d'une série de petites taches de la couleur des bandes. Les ailes infé- rieures, marquées au centre d'une tache d'un brun noirâtre, coupée par la nervure discoïdale, sont traversées à peu de distance de leur bord par une bande étroite de la même couleur que cette tache, et qui est divisée par les nervures. La frange est blanche et précédée d'une série de petits points d'un brun noirâtre. Le dessous des quatre ailes ne diffère du dessus que parce que les bandes et les taches en sont d'une nuance un peu plus claire qu'en dessus. Les antennes ne sont pas très-largement pectinées; elles ont ieur côte ou leur tige blanche et leurs barbules rousses. La tête est rousse, avec les palpes noi- râtres. Le corselet est d'un blanc roussâtre, avec le collier et les épaulettes bordés de roux. Cha- que segment de l'abdomen en dessus se divise en trois demi-cercles, dont le premier est blanc, le second brun et le troisième jaune fauve. Le der- Nocturnes. , Simplet* ri. imi $&%<&) ! '& L-T ) <■ 4 a V Acarie Baron jnhx i. Ci, ( allia Bala&mita 2. Erastria Candidula 3. L< si ooa int>.\ S. b« ifolia o AmuJ. " ■' 4 a,b Chelonia lnicrris.i d".'' ,'). Leptosia Vélos 6. Alithophila Parallela UKS I.FPinoPTÎîRKS. 8 \ nier segment est marqué en outre au milieu d'un point noir, et se termine par une brosse de poils d'un blanc roussâtre. Le dessous et les côtés du corps sont d'un blanc sale, ainsi que les pattes. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle en diffère sur plusieurs points. D'a- bord elle est beaucoup plus grande; ensuite ses ailes supérieures présentent bien le même nom- bre de bandes, et ces bandes ont bien la même forme et le même mouvement; mais elles son}, proportion gardée, plus étroites et divisées plus largement par la couleur blanche des nervures; de sorte que chacune d'elles se compose d'un certain nombre de taches séparées; elles sont d'ailleurs d'un brun plus foncé que chez le mâle. Quant aux ailes inférieures,, la couleur noirâtre y domine et ne laisse apercevoir de blanc que celui des nervures et de trois taches placées, l'une au milieu, et les deux autres au bord an- térieur de chaque aile; le dessous, comme dans le mâle, ne diffère pas du dessus. Les antennes sont blanches et presque filiformes. La tète et les palpes sont noirâtres. Le corselet est blanc, avec le collier et les épaulettes bordés de noi- râtre. L'abdomen présente les mêmes couleurs que celui du mâle; mais il est naturellement plus gros et se termine en pointe obtuse. Cette espèce remarquable et bien caractérisée 6. 84 HISTOIRE NATURELLE a été découverte, il y a peu d'années, dans la Russie méridionale, dans un endroit appelé les Bains du Caucase, dépendant du gouvernement d'Astrakhan. M. Pierret, qui a bien voulu nous la communiquer pour être publiée dans notre Sup- plément, l'a reçue du marchand naturaliste An- derregg, sous le nom de Intercisa, qui lui a été donné par M. Treitschke, mais qui n'a encore été imprimé nulle part au moment où nous écri- vons ceci (avril 1842), suivant l'assertion de M. Boisduval que nous avons consulté à ce sujet. Quoi qu'il en soit, nous avons cru devoir lui con- server ce nom, qui nous a paru très-heureusement appliqué, après nous être assuré toutefois qu'elle n'a été décrite ni figurée dans aucun des nom- breux ouvrages que nous avons été à portée de compulser pour cela. CCXCI. LEPTOSIE PROMPTE. LEPTOSIA VELOX. (Pi. 5-j, fig. 5.) Noctua velox. Hubn. tab. 108. fig. 507. (fœm.) lab. 1 10. fig. 5 1 5. (fœm.) Noctua anomala. Rambur. Ann. des sciences d'observ. mai 182g. Bryophila velox. Boisrl. Gênera et Ind.metliod.pag. 196. n° 728. DES LÉPIDOPTÈRES. 85 Anthophila vf.lox. Treits. Suppl. x. 2. i58. Leptosia velox. Guënée , Ann. de la soc. ent., tom. x. pag. 249. Envergure, 8 lignes. Les ailes supérieures en dessus sont d'un gris clair, avec un léger reflet vineux. Chacune d'elles est traversée par trois lignes sinueuses et ondu- lées d'un brun noirâtre, qui se terminent à la côte par autant de gros points triangulaires. La ligne du milieu, souvent oblitérée, passe der- rière la tache réniforme, qui est bien écrite, tandis que l'orbiculaire manque et se trouve rempla- cée par un petit point noir. On aperçoit le ru- diment d'une quatrième ligne à la base, et une série de petites taches sagittées ou cunéiformes noirâtres et bordées de roux du côté interne, le long du bord extérieur. La frange est grise et précédée d'une ligne de points noirs. Les ailes inférieures en dessus sont de la couleur des su- périeures, avec quelques vestiges de lignes brunes à peine marquées. Le dessous des quatre ailes est d'un gris légèrement roussâtre. La tète, le corps, les antennes et les pattes sont d'une cou- leur uniforme , c'est-à-dire , d'un gris clair, comme le fond des ailes en dessus. M. le docteur Rambur n'ayant pas reconnu cette espèce dans Hubner, où elle est figurée sous le nom de le/or. l'a décrite el représentée 86 HISTOIRE NATURELLE sous celui ci' Anomala, dans les Annales des sciences d'observation, en mai i83o,. M. Bois- duval la place parmi les Bryophiles; mais, par ses ailes larges, son corselet et son abdomen lisses, la forme de ses palpes et ses pattes très- longues, elle s'éloigne non-seulement de ce genre, mais de sa tribu. M. Treitschke, en la mettant dans son Supplément parmi ses Antho- philes, la rapproche davantage de sa véritable place. Toutefois elle n'appartient pas plus à ce genre qu'à l'autre, et M. Guénée nous paraît avoir eu raison d'en faire le type d'un nouveau genre qu'il nomme Leptosia. M. Rambur a trouvé cette espèce dans les en- virons de Montpellier, reposant sur les pierres et sous les arches de petits ponts, en juillet et août. CCXCII. ANÏHOPHILE PARALLÈLE. AJNTHOPHILA PARALLELA. (Pi. 5:, fig. 6.) Anthophila paraixela. Treits. In litteris, suivant M. Boisduval. Envergure, 8 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris légèrement verdâtre dans les individus bien frais, avec deux lignes blanches transverses bien mar- quées, et bordées de gris plus foncé, du coté DES LÉPIDOPTÈRES. 87 interne; l'une au milieu, et l'autre à l'extrémité. La première forme un coude extérieur très-pro- noncé avant d'arriver à la côte; l'autre est droite, et aboutit à l'angle apical, où elle est marquée intérieurement d'un petit trait noirâtre. La frange est de la couleur du fond. Les secondes ailes en dessus et le dessous des quatre ailes sont d'un gris roussâtre uni. La tète, le corps, les pattes et les antennes sont gris. Les palpes seuls sont blancs. Cette espèce , tres-voisine de la Conciimula de M. Boisduval, est, comme elle, de la Russie mé- ridionale. M. Kindermann , par qui elle a été trouvée, l'a envoyée à M. Pierret, sous le nom de Parallela qui lui a été donné par M. Treitschke ; mais il paraît qu'elle n'a encore été décrite ni figurée nulle part, au moment où j'écris ceci (avril 184^). CCXC1I1. SÉGÉTIE DU CERISIER. SEGETIA CERASINA. (PI. 58, fig. 1.) Envergure, 17. lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un rouge brun foncé, avec les deux taches ordinaires d'un ton un peu plus clair, qui les rend à peine distinc- tes, surtout lorbiculaire; la réniforme est marquée 88 HISTOIRE NATURELLE de noirâtre clans sa partie inférieure. Ces deux taches sont placées entre deux lignes très-fines, d'un brun foncé, également à peine visibles. La première , celle qui avoisine la base, est sinueuse ; l'autre est flexueuse et longée extérieurement par une série de points noirâtres placés sur les nervures. Entre cette dernière ligne et le bord terminal, on en aperçoit une troisième d'un rouge pâle, parallèle à ce même bord. La frange, simple et très-étroite, est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un brun noirâtre avec la frange et la côte rougeâlres. La tète, les anten- nes et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures, et l'abdomen de celle des infé- rieures , avec son extrémité rougeâtre. Cette des- cription ne concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue. Cette espèce nous a été communiquée par M. Pierret qui l'a reçue de M. Fehr, entomolo- giste bavarois, sous le nom de Cerasina, sans in- dication d'auteur, mais avec cette observation qu'elle se rapportait à la nocturne Castanca d'Esper; or, nous l'avons comparée avec la figure fie cette dernière, et nous n'y avons trouvé d'autre ressemblance que pour le fond de la couleur : dû reste, ce n'est ni la même coupe d'ailes, ni le même dessin, et il faut con- Supplément . Pi.Lvm. \rtirir Baron /ntl.r i Sejretia Cerastna 2. Cerastis Lntricata 3 Valeria Jaapidea 4. Polia Virtula Annrtfdlic/ir ,). Polia (' u- ru le !<(•<• n.-< 6. Anarta Nigcita - Seucli.t [mplexa (">. Diajithoecia CapaophUa DES LEPIDOPTERES. 8f) venir d'ailleurs que les figures de cet auteur sont si grossières qu'il est impossible de recon- naître chez lui les espèces qui n'ont pas de ca- ractères bien tranchés, et celle dont il s'agit est dans ce cas : nous avons donc cru devoir, par ce motif, lui conserver le nom de Cerasina. CCXCIV. CERASTIDE ENTREMELEE. CERASTIS INTRICATA. (PI. 58, fig. i. Cerastis inïricata. Boisd. Ind. mcthod. pag. 6. Gêner, et Ind. method. p. 148. n. 1190. Envergure, 16 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris cendré, chargé de nombreux atomes bruns, avec les nervures et le contour des deux taches or- dinaires d'un gris pins clair. On voit plusieurs taches brunes le long de la côte, dont celle dn milieu se réunit à la réniforme; la partie infé- rieure de celle-ci est marquée d'un point noirâ- tre. Une série de lunules brunes, bordées de gris clair, traverse l'extrémité de l'aile à peu de distance du bord terminal. La frange est d'un brun roussâtre. Les secondes ailes sont en des- sus d'un gris luisant uni, avec la frange plus claire. Le dessous des quatre ailes est d'un gris <)0 HISTOIRE NATURELLE jaunâtre clair, sablé de brun, avec un point discoïdal noirâtre sur les secondes seulement. Les antennes sont rousses. La tète et le cor- selet sont de la couleur des ailes supérieures, et l'abdomen participe de celle des inférieures. Les pattes et les palpes sont d'un gris brun. Cette description ne concerne que Je mâle : la femelle nous est inconnue. Cette espèce se trouve en Provence, ainsi qu'en Espagne, et paraît en septembre. Elle est très-voisine de la Dolosa. CCXCV. VALERIE JASPEE. VALERIA JASPIDEA. (PI. 58, fig. 3.) Noctua jaspidea (le Jaspe vert). Devillers. Eut. Iiini. t. n. pag. 284. n° 383. Miselia jaspidea. Dotizel. Anti. de la soc. ent. de France, tom. x. pag. au. pi. 4 ug« »■ Envergure, 18 lignes. Cette espèce a été décrite et figurée il y a plus de cinquante ans par de Yillers, auteur de l'En- tomologie linnéenne, et le seul entomologiste qui en ait parlé depuis est Borkhausen , qui n'a vu en elle qu'une variété de VOleagina , à la- quelle elle ressemble en effet beaucoup. Mais, DUS LE PI DOPTKRKS. t)l ainsi que la démontré M. Donzel, dans un mé- moire inséré dans les Ann. de la Soc. eut. de France, ce n'en est pas moins une espèce dis- tincte, qui diffère de sa congénère, non-seule- ment à l'état parlait, mais encore à l'état de chenille. Nous allons faire connaître en quoi consistent ces différences. U Oleagina a les antennes fortement pectinées dans le mâle et un peu moins dans la femelle, tandis que dans la Jaspidea , celles du maie, vues à la loupe, paraissent à peine dentées, et celles de la femelle sont absolument filiformes. La première a la tache réniforme presque en- tièrement blanche, c'est-à-dire, qu'elle est mar- quée seulement de deux points noirs, l'un à sa partie supérieure et l'autre à sa partie infé- rieure; et cette tache ressort tellement sur le fond , qu'elle semble avoir été appliquée après coup avec un pinceau, comme le dit M. Donzel. Dans la seconde , cette même tache ne se des- sine en blanc que sur ses bords, parce que son centre est occupé par un croissant brun divisé dans sa longueur par un arc blanc. Celle-ci a les ailes inférieures d'un blanc rous- sâtre et largement enfumées ou bistrées au bord terminal; l'autre les a d'un blanc mat et plus étroitement bordées non de bistre, mais de noi- râtre. Ensuite, la ligne sinueuse qui traverse 92 HISTOIRE NATURELLE les mêmes ailes dans les deux espèces, est con- tinue dans la première, tandis qu'elle est formée par des points isolés placés sur les nervures dans la seconde. Du reste, plus on compare ces deux espèces, plus on trouve qu'elles se ressemblent, et cepen- dant chacune d'elles a dans son ensemble une physionomie qui Lui est propre, et qui provient non-seulement des différences que nous venons d'indiquer, mais encore de ce que la belle cou- leur verte qui les orne toutes deux est plus bril- lante ou plus chatoyante dans la Jaspidea que dans XOleagina , bien que le fond des ailes soit généralement plus clair dans la première que dans la seconde. Quant aux dissemblances qui séparent leurs chenilles, nous nous réservons de les faire con- naître en détail dans notre Iconographie des chenilles : nous nous bornerons à dire ici que celle de la Jaspidea manque absolument, suivant la figure qu'en donne M. Donzel, du collier orangé qui distingue au premier coup d'oeil XOleagina. Du reste, toutes deux, d'après le même observateur, vivent sur le même arbris- seau [Prunus spinosa), se transforment de la même manière, et donnent leur papillon à peu près à la même époque. Ainsi la Jaspidea se trouve à l'état de chenille à la fin de l'été, et à DES LÉPIDOPTÈRES. 93 l'état parfait en avril de l'année suivante, après avoir passé l'hiver dans la terre, en chrysalide. Pour compléter son histoire, nous ajouterons qu'elle n'a encore1 été trouvée que dans les en- virons de Lyon, et qu'elle parait remplacer en France XOleagina, qui est une espèce propre à l'Allemagne, bien que M. Boisduval dise qu'elle habite également l'Est de la France. CCXCVI. POL1A VIEIT/LOTE. POLIA VETULA. (PI. 58, fig. A.) Polia vetitla. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 127 n. iot8. Envergure, ig lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris blan- châtre légèrement sablé de noirâtre, avec les deux taches ordinaires un peu plus claires que le fond et finement cernées de jaune fauve. Ces taches sont grandes , mais peu apparentes, surtout l'or- biculaire. On aperçoit, en outre, trois lignes grises transverses comme dans les autres espèces du même genre, mais peu prononcées, excepté la plus près du bord (la fulguralej, qui se com- pose d'une série de taches sagittées, noirâtres et faiblement bordées de jaune fauve du côté exté- o/j H I STO I R K NATURE L L 1î rieur. La côte est d'un fauve très-clair et mar- quée dans toute sa longueur de plusieurs points d'un gris noirâtre. Enfin la frange, de la couleur du fond, est festonnée et précédée d'une rangée de points noirs bien marqués. Le dessus des se- condes ailes est également d'un blanc sale ^com- pris la frange, avec les nervures couvertes d'ato- mes gris. Le dessous des quatre ailes est également d'un blanc sale, sablé de gris vers leur extrémité, ainsi que le long de la côte des supérieures et du bord antérieur des inférieures, avec un gros point noirâtre sur le disque de chacune d'elles. Les antennes sont roussâtres. Les palpes sont fauves intérieurement et noirâtres extérieure- ment. La tête, le corps et les pattes participent de la couleur des ailes. L'extrémité de l'abdo- men est faiblement roussâtre. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue. Cette espèce, qui n'est décrite ni figurée nulle part à notre connaissance, n'a encore été trou- vée qu'en Provence. Nous en possédons un in- dividu mal développé, qui nous est éclos, il y a dix ans, d'une chrysalide qui nous avait été donnée par M. Cantener, et qui provenait d'une chenille trouvée par lui à Hyères. L'insecte par- fait paraît en août. DES LÉ PI DOPT KRES. 0,5 CCXCVIL POLTA BLEUATRE. POL1A (LERULESCENS. (PI. 58, fig. 5.) Polia C/Erulescens. Boisd. Gcner. et Ind. method. p. 127. n. 102 1. Envergure, 16 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un gris fauve luisant, et traversées au milieu par une large bande trapézoïdale bleuâtre, bordée de chaque côté par une ligne ondulée noirâtre. Sur cette bande ressortent à peine les deux taches ordinaires de la couleur du fond, mais dont les contours sont mal arrêtés, surtout ceux de la réniforme, et sous ces deux taches, on en remar- que une plus petite d'un fauve clair, dont la forme est indécise. La ligne ondulée qui borde le côté externe de la bande précitée, est précé- dée d'une rangée de points blancs placés sur les nervures. L'extrémité de l'aile est d'un gris fauve, plus clair que la base; et la frange, qui est de cette couleur, est entrecoupée de gris, et précédée d'une série de petits points noirs bien marqués. Les secondes ailes sont en dessus d'un blanc roussâtre luisant, avec leur extrémité lavée de gris, et une bande ondulée noirâtre qui les traverse au milieu. Le dessous des quatre ailes Ç)6 HISTOIRE WATUKKLLK est d'un blanc roussâtre, avec une bande trans- verse ondulée, et un point central gris sur cha- cune d'elles. Les antennes sont roussâtres. Les palpes sont jaunâtres intérieurement et noirâtres extérieu- rement. Le front est jaunâtre; le reste de la tête et le corselet sont de la couleur des pre- mières ailes. L'abdomen participe de la couleur des secondes. Les tarses sont jaunâtres et entre- coupés de noir. Cette description concerne le mâle. La femelle nous est inconnue. Cette espèce a quelque rapport avec la Rufi- cincta ; mais elle est constamment plus petite, et s'en distingue suffisamment d'ailleurs par les points noirs qui précèdent la frange et par l'ab- sence de taches fauves. Elle se trouve en Pro- vence et paraît en septembre. M. Boisduval en a donné le premier une description succincte dans son Gênera et Index method. qui a paru en i84o. Di!> LÉPIDOPTÈRES. t) 7 CCXCVIÏT. ANARTE NOIRATRE. ANARTA NIGRITA. (PI. 58, fig. 6.) Anarta nigrita. Ànderregg. Boisd. Gêner, et Ind. meth. png. 161. n. 1598. Envergure, 11 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- noirâtre luisant, et traversées au milieu par une bande d'un noir très-intense, sur laquelle on aperçoit à peine les deux taches ordinaires qui sont très- petites et cernées de gris. Cette bande est très-sinueuse sur ses bords, surtout du côte extérieur. Dans l'intervalle qui la sépare du bord terminal, on remarque la ligne dite fulgurale, formée d'une série de dentelures noirâtres. La frange est unie et de la couleur du fond. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris-noirâtre uni, qui devient plus foncé en se rapprochant du bord, avec la frange blanche. Le dessous des quatre ailes est entièrement d'un noir de suie sans lignes ni point discoïdal. Les antennes, la tête et le corselet sont d'un noir plus foncé que l'abdomen, qui participe de la couleur des ailes inférieures. Les tarses sont annelés de gris- blanchâtre. Cette description Suppl. noct. Tome lï . 7 g8 HISTOIRE NATURELLE ne concerne que la femelle; le mâle nous est in- connu. M. Boisduval qui, le premier, a donné une description succincte de cette espèce dans son Gênera et Ind. methodicus, paraît disposé à croire qu'elle n'est qu'une aberration de X Anar- ta melanopa, ce qui pourrait bien être, car il faudrait voir plusieurs individus semblables à celui dont nous donnons la figure pour être cer- tain du contraire. Quoi qu'il en soit, cet indi- vidu, qui existe unique à Paris, dans la collec- tion de M. Pierret fils, a été trouvé en juillet, dans la vallée de Chamouny, par le père de cet entomologiste. GCXCIX. SÉGET1E EMBROUILLEE. SEGETIA IMPLEXA. (Pi. 58, Bg. 7.) Noctua implexa. Hubn. tab. 88. fig. 414. (fœm.) JMoctija viscosa. Freyer. Ne uvere. Bcytr. i.Band. iv. Heft. S. 39. und Zusatz, S. 176. tab. 24, %• 3. Mythimna implexa. Treils. Suppl. x. 2. 73. Segetia implexa. Boisd. Gênera et Ind. melhod.pag. loi. n° 754. Envergure, i3 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un roiïge- brun ou testacé, avec deux lignes transverses, D F S L É P I D O Jf T i: Il ! . S . QO et les deux taches ordinaires d'un gris-jaunâtre; celles-ci sont très-petites, et la réniforme n'est guère plus grande que l'orbiculaire. Quant aux deux lignes, elles sont placées entre la tache ré- niforme et le bord terminal; l'interne est légè- rement arquée et longée extérieurement par une rangée de points de la même couleur qu'elle, mais à peine marquée. L'autre ligne (la fulgurale) est flexueuse et se compose de plusieurs angles plus ou moins prononcés. La frange, de la couleur du fond, est entrecoupée de gris, et précédée d'une série de points bruns cernés de gris. Les secondes ailes sont, en dessus, d'un gris-roussâtre luisant qui devient plus foncé en se rapprochant du bord. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-roussâtre clair, saupoudré de rouge-brun sur les bords. Les antennes, la tète et le corselet sont d'un rouge-brun comme le dessus des premières ailes. L'abdomen participe de la couleur des secondes. Cette espèce, qui nous a été communiquée par M. Donzel , n'a encore été trouvée qu'en Si- cile: aussi est-elle très-rare dans les collections. | OO H 1 S T O I R E W A T li 11 E L L E CGC. D1ANTHOECIE CAPSOPHILE. DIANTHOECIA CAPSOPHILA. (PI. 58,fig. 8.) Dianthoecia capsophila. Anderregg. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 125. n0 1002. Envergure, i5 lignes. Cette espèce est tellement voisine de la Car- pophaga, que nous ne serions pas étonné quelle n'en fût qu'une variété locale: elle n'en diffère, en effet, que par une teinte plus foncée et parce que les lignes claires des premières ailes, chez elle, sont plutôt blanchâtres que jaunâtres. Du reste, c'est absolument le même dessin dans les deux espèces, et nous ne pourrions que répéter ici la description que nous avons donnée de la Carpophaga, à laquelle nous renvoyons pour plus de détails. L'espèce ou variété dont il s'agit a été trouvée dans le Valais par M. Anderregg; elle paraît en juin. CCCI. HEMITHEE DE CORSE. HEMITHEA CORSICARIA. (PI. 59,fig. 1.) Hfmithf.a corsicaria. Rambur. Ann. de la Soc. entom. DES LiLPl UOI'TKH I.S. IOI de France, loin. ti. pag. )2. pi. i. fig. 6. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 180. n° 1420. Envergure, i3 lignes. Les quatre ailes sont en-dessus d'un gris elair finement sablé de gris-brun, avec une raie on- dulée blanchâtre, longeant le bord extérieur de chacune d'elles. Les supérieures sont, en outre, traversées par deux lignes et les inférieures par une seule, avec un point discoïdal sur les pre- mières seulement. Ce point et ces lignes sont d'un brun-noirâtre, et celles-ci sont à la fois an- guleuses et dentelées : la ligne qui avoisine la base des ailes supérieures décrit deux angles très-prononcés. La frange, de la couleur du fond, est légèrement entrecoupée de gris plus clair, et précédée d'un liséré noirâtre, festonné. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-rous- sâtre uni, avec le même dessin qu'en dessus, mais beaucoup plus pâle, et une ligne de moins aux ailes supérieures : ceiie qui avoisine la base. La tète et le corps sont entièrement gris, avec une crête de poils d'un gris plus foncé sur cha- cun des quatre premiers anneaux de l'abdo- men. Les antennes sont grises et les tarses d'un brun foncé et aimelés de gris clair. Cette description , faite d'après une femelle . peut s'appliquer au mâle, qui n'en diffère que 102 HISTOIRE NATUREL L I" par une taille un peu plus petite, et par la peo tiuatioii de ses antennes. M. Rambur, qui a trouvé cette espèce en Corse, l'a figurée et décrite le premier dans le ■2e volume des Annales de la Société entomolo- gique de France qui à paru en 1 833. Suivant lui, elle ne diffère de la Coronillaria, ainsi que de la variété grjse de la Cjtisaria, que parce qu'elle est toujours plus petite que la première, que ses antennes sont plus pectinées, et que le front, qui est toujours très-noir dans ces deux espèces , est constamment gris dans la Corsicaria. Il faut convenir que ces caractères sont bien lé- gers pour constituer une espèce; à peine suffi- raient-ils pour établir une variété locale, s'ils n'étaient fortifiés par ceux que fournit sa che- nille. En effet, d'après la description qu'en donne M. Rambur, elle est très-différente de celles des deux autres espèces; mais nous réservons ce qu'il en dit pour notre Iconographie des chenil- les, et nous dirons seulement ici que cette chenille se trouve sur le Genista corsicaria , d'abord en mars, ensuite au mois de juin. Quant à l'insecte parfait, il paraît, la première fois, en avril et mai, et la seconde, en juillet et août. DES LÉPIDOPTÈRES. I o3 CCCir. EUPITHÉCIE COURONNEE. EUPITHECIA CORONATA. (PI. 59, fig. 2.) Geometra coronata. Hubn . tab. 72. fig. 372. (mas.) fig. 373. (fœm.) Envergure, 7 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un vert tendre et traversées par deux bandes d'un vert plus foncé, l'une à la base, l'autre au milieu. Ces i\eux bandes sont finement bordées de noir et de blanc, et leurs bords sont sinueux et ondu- lés. Le bord extérieur de celle du milieu ne des- cend pas au delà de la nervure médiane. L'in- tervalle qui sépare ces mêmes bandes, et celui qui existe entre la seconde et le bord terminal, sont traversés par plusieurs lignes ondulées d'un vert plus foncé. La frange est jaunâtre et entrecoupée de gris. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris cendré luisant, avec quelques rudiments de lignes blanchâtres qui partent du bord interne, et la frange entrecoupée de la même couleur. Le dessous des quatre ailes est d'un blanchâtre luisant, avec un grand nombre de lignes grises qui correspondent à celles du dessus. La tête et le corselet sont variés de vert et de K>4 HISTOIRE K A TU R EL LE noir. L'abdomen est «ris, avec sa base noire et deux taches triangulaires de cette couleur sur le second anneau; les antennes et les tarses sont bruns et annelés de jaunâtre. C'est à tort qu'à l'exemple de MM. Treitschke et Boisduval nous avons considéré cette espèce comme une variété de la Rectangulata. Lorsque nous avons décrit celle-ci dans le tome vin de cet ouvrage, première partie, pag. 469? nous n'avions pas la première sous les yeux, et nous ne la connaissions que par fa figure de Hubner; mais depuis que nous la possédons en nature, nous nous sommes convaincu que c'est bien une espèce distincte qui diffère de la Rectangulata non-seulement parce que le dessin de ses pre- mières ailes est très-différent, mais encore parce que ses secondes ailes sont grises, au lieu d'être vertes comme dans celle-ci. Elle est d'ailleurs beaucoup plus petite. Nous possédons deux individus de la Coro- nata, dont l'un a été trouvé dans ies environs de Paris par M. Bagriot, et l'autre nous a été envoyé par M. Bruand de Besançon, qui s'occupe d'en- tomologie avec beaucoup de succès, et que nous aurons sans doute plus d'une fois encore occa- sion de citer, avant de terminer ce dernier vo- lume. Nocturnes Supplément . %V />/. u.x. m :w: y '. ;irir Baron fun.t i 1 1 cm 1 1 li (M Coraicaria o 3 Ku |)it ne ci a Coronata o .) h.. Pumilaj \ lu. B( crrahdaria cf Amédourht .) Kupil hecia Dltimaria o (>• i(l ■ Caligrnata o 7. Acidalia Holoserîcata : \ 7 1 8 f !) ^&j^f4 III l> I. Eudorea liorcàiie o" - il' ni. Pyrenœalw d"^ 3 Phycis Melapella o *. ni GermareTU o" • > Sari o1 hi pa Ramoa&na \ 6. lMivci.-j Ititi .un. ti Lia o 7. id il,, t.- . Tili «S ul Stj 1 . • ■ i) ni- 10 a, l). Galh 1 :■ Vlvti DES LÉPIDOPTÈRES. I I 9 le dessus des premières ailes serait noir et par- semé d'écaillés couleur de bronze, tandis que ce dessus, dans notre individu, est d'un brun- rougeâtre sans aucun atome métallique. Il est vrai que les espèces du genre Phycis sont très- sujettes à varier. Quoi qu'il en soit, la Germarella se trouve en Hongrie. CCCXIV. SARROTHRIPE RAMEUSE. SARROTHRIPA RAMOSAINA (PI. 60, fig. 5.) TORTRIX RAMOSANA. Hllbn. tat). 1. fig. IO. Envergure, n lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un jaune- chamois, avec une bande longitudinale d'un brun-noir, qui part dn milieu de la base de cha- que aile et se divise en quatre branches dont l'inférieure est très-courte, et les trois autres très-longues : celles-ci s'avancent jusque vers l'extrémité de l'aile, où elles sont arrêtées par une raie transverse d'un gris-blanchâtre, inter- rompue par des lignes d'un brun-roux, corres- pondantes aux nervures. La frange est grise et précédée dune série de petits points noirs. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris luisant, avec la frange un peu plus claire. La dessous des I20 H ISTOJ RE NATURELLE quatre ailes est d'un gris-blanchâtre très-brillant. La tête, les palpes et le corselet sont d'un gris- roussâtre en dessus. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. Le dessous du corps et les pattes sont entièrement d'un gris-blan- châtre, très-brillant et comme argenté. Les an- tennes sont brunes. Avant d'avoir vu cette espèce en nature , nous l'avions regardée, avec M. Treitschke, commeune des nombreuses variétés de la Revayana; mais maintenant que nous en possédons deux indi- vidus bien frais, nous ne pouvons nous empê- cher, après les avoir bien examinés, de partager l'opinion de Hubner qui a fait de cette Platyo- mide une espèce distincte sous le nom de Ramo- sana. En effet, ses ailes supérieures ne présen- tent pas le moindre vestige des deux lignes trans- verses qui existent d'une manière plus ou moins prononcée sur toutes les variétés de la Revaya- na , quelques différences qu'il y ait d'ailleurs entre elles, soit pour le fond de la couleur, soit pour les taches. Les deux individus que nous possédons delà Ramosana nous ont été donnés par M. Bagriot, qui les a trouvés au bois de Meudon en février DES LEPIDOPTERES. 12! CCCXV. PHYCIDE ENTREPONCTUÉE. PHYCIS INTERPUNCTELLA. (Pi. 60, fig. 6.) Tinea interpunctella. Hub/i. tab. 45. fig. 3 10. (fœm.) Phycis intekpunctella. Traits, tom. ix. ire part. pag. 196. 11. 41. Dup. Hist. des lépid. de France, t. x. pag. 224- pi. ?8o. fig. 5. Envergure, 7 lignes. Nous avons déjà donné la figure et la descrip- tion de cette espèce dans le t. X de cet ouvrage, d'après un individu trouvé en Corse, par M. Ram- bur. Nous la figurons de nouveau aujourd'hui d'après un autre individu qui ne diffère du pre- mier que parce que la partie foncée des ailes su- périeures est, chez lui, d'un brun-noirâtre, au lieu d'être d'un brun-rougeâtre ; mais ce n'est pas cette légère différence qui nous a déterminé à prendre ce parti; c'est parce qu'à cet individu se rattache une observation intéressante de M. Gêné, professeur de zoologie au muséum d'histoire naturelle de Turin. En effet, ce pro- fesseur, en me l'envoyant avec un grand nombre d'autres microlépidoptères recueillis par lui en Sardaigne, s'exprime ainsi au sujet de cette es- pèce. « Voici, dit-il, la peste, le fléau de mes « collections! Je l'ai rapportée de Sardaigne ou 111 HISTOIRE NATURELLE « elle est très-répandue dans toutes les maisons. « Elle s'est établie chez moi à Turin ; elle a ravagé « de fond en comble mes orthoptères. Si elle était « nouvelle pour la science, je voudrais de suite « la nommer infamîs. » Je me suis empressé de répondre à M. Gêné que cette espèce n'était pas nouvelle, qu'elle était figurée dans Hubner et dans mon ouvrage sous le nom d? Interpunctella , et décrite sous le même nom par M. Treitschke, qui faisait con- naître en même temps les mœurs de sa chenille, laquelle, d'après cet auteur, vivait dans l'inté- rieur des pommes de pin pignon (Pirtus picea) : ce qui me portait à croire, lui disais-je, que pro- bablement l'espèce qui ravageait ses collections ne se rapportait pas à celle qu'il m'avait envoyée, ou que , si elle faisait partie de son envoi, le nu- méro sous lequel il me l'indiquait n'était pas le sien. En effet, il n'est pas supposable qu'une es- pèce phytophage se propage dans l'intérieur des maisons pour y vivre de substances animales desséchées. J'espérais recevoir de M. Gêné une réponse qui mettrait fin à mes doutes sur cet objet; mais elle ne m'est pas parvenue. DES LEPIDOPTERES. I2."> CCCXVI. PHYCIDE AUX JAMBES ROUGES. PHYCIS RUBRO-TIBIELLA. (PI. 60, fig. 7.) Phycis rubro-tjbiella. Parreyss. in Catalogo. Envergure , 8 lignes. Les ailes supérieures sont en dessus d'un gris- bleuâtre et traversées obliquement , au quart de leur longueur, à partir de la base, par une ligne droite d'un noir pourpre et bordée de blanc du côte interne. Elles sont en outre traversées, à peu de distance du bord terminal, par une ligne sinueuse blanchâtre, bordée de brun des deux côtés, et leur centre est marqué de deux points noirâtres à peine visibles. La frange est grise. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des inférieures sont d'un gris-jaunâtre, avec une tache rase au sommet des supérieures. La tête, le corps et les antennes sont gris ainsi que les pattes; mais ce qui caractérise principalement cette espèce, c'est la couleur d'un beau rouge des tibias des pattes intermé- diaires. Cette espèce nous a été envoyée par M. Par- reyss de Vienne, sous le nom que nous lui avons conservé, sans indication tiauteur. 1^4 HISTOIRE NATURELLE CCCXVII. PHYC1DE SUAVE. PHYCIS SUAVELLA. (Pi. 60, fig. 8. Phycis suavella. Germar. u. Zincken. Magaz. d. cntom. ni. B. S. 140. N. 17. Treits. ix. 1. i85. Envergure , 8 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un pour- pre obscur, avec leur base, leur milieu et leur extrémité saupoudrés de blanc; chacune d'elles est traversée par deux lignes blanches, bordées de noirâtre des deux côtés; l'une si- nueuse et située à peu de distance du bord ter- minal, l'autre droite et placée au tiers de la longueur de l'aile à partir de la base. Cette der- nière ligne coupe obliquement une petite bande transversale rougeâtre qui se joint au bord in- terne à une tache basilaire de la même couleur. Entre ces deux lignes, et au milieu de l'es- pace saupoudré de blanc, on aperçoit deux points noirs bien marqués. La frange est d'un gris-blanchâtre et précédée d'une série de points bruns. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris- noirâtre avec un trait blanc placé obliquement vers leur extrémité Les deux surfaces des se- DES Ll- PI DO l'TÈRES. llS condes ailes sont d'un gfis-roussâtre luisant, y compris la frange. La tète, le corselet, les palpes et les antennes sont d'un pourpre obscur comme le fond des premières ailes. L'abdomen et les pattes sont de la couleur des secondes. Cette espèce, qui nous a été envoyée par M. Parreyss de Vienne, ressemble tellement à la Legatella, figurée et décrite dans le tome X de cet ouvrage, pag. 291, pi. 284, fîg. 2, que nous serions fort embarrassé de dire en quoi elles diffèrent : c'est pourquoi il est plus que probable que nous nous sommes trompé en donnant, dans le temps, la Suavella pour la Le- gatetla qui nous serait encore inconnue. En effet, c'est M. Treitschke qui, le premier, a dé- crit ces deux espèces, et comme c'est par lui qu'ont été nommés les microlépidoptères que nous avons reçus de M. Parreyss, si une erreur a été commise dans cette occasion, elle n'a pu l'être que par nous, et cela avec d'autant plus de fa- cilité que la langue allemande ne nous est pas assez familière pour que nous comprenions bien les descriptions de M. Treitschke. Quoi qu'il en soit, la chenille de la Suave lia , suivant cet auteur, vit sur le Prunus spinosa. On la trouve en mai, et son papillon paraît en juil- let. Cette espèce habite la Hongrie et le duché l'iG HISTOIRE NATURELLE de Brunswick, et se trouverait aussi en Suisse, si, comme tout porte à le croire, elle est la même que notre Legalella. CCCXVIIl. PHYCÏDE DIVISÉE. PHYCIS DIVISELLA. Mihi. (Pi. 60, fig. 9.) . Envergure , 9 lignes. Les premières ailes en dessus sont divisées, dans le sens de leur longueur, en deux parties égales, l'une blanche et l'autre grise. La partie blanche s'étend depuis la côte jusqu'à la nervure médiane où commence la partie grise, qui des- cend jusqu'au bord interne. Un peu au delà du milieu de l'aile, à la jonction des deux couleurs, on voit un petit point noir; on en voit un autre au bord de la cote , lequel est précédé d'une ligne noirâtre placée également sur ce même bord; la frange est entièrement grise. Les deux sur- faces des secondes ailes et le dessous des pre- mières sont d'un gris-jaunâtre. La tête, les palpes, les antennes et le corselet sont de la même couleur que la portion grise des ailes supérieures, et l'abdomen participe de celle des inférieures. Les tibias sont épais et d'un DES LÉPIDOPTÈRES. 127 blanc éclatant; les antres parties des pattes sont grises. Cette espèce est tellement caractérisée qu'il serait impossible de ne pas la reconnaître de prime abord dans Hubner si elle y était figurée; mais c'est inutilement que nous l'y avons cher- chée ainsi que parmi les espèces décrites par M. Treitschke et qui ne sont pas représentées par Hubner. Nous la croyons donc inédite; mal- heureusement nous n'avons conservé aucune trace de son origine, et nous ne pouvons même pas dire si elle est du nord, du centre ou du midi de la France. CCCXIX. GALLERIE DES ALVÉOLES. GALLERIA ALVEARIA. (PI. 60, iig. 10, a, b.) Galleria alvearia. Fabr. Suppl. 463. 2. Latr. Gêner. Oust, et insect. t. iv. 23 1. 2. Gallerie alveicole. (G. alvearia). Walckenaer. Faune paris, tom. 11. pag. 3 10. n. 2. Réaumur. toru. m. p. 24^- Mém. vin. pi. iy. iig. 1-9. Envergure, $ & lignes et demie, Cj 10 lignes. Les deux surfaces des premières ailes, y com- pris la frange, sont d'un gris-roussâtre luisant, et celles des secondes sont aussi de cette couleur, mais d'une nuance plus claire. La tète est fauve Ii8 HISTOIRE NATURELLE avec les yeux couleur de bronze rouge très- brillant , lorsque le papillon est vivant. Le corps, les antennes et les pattes sont du même gris que les ailes. Les deux sexes ne diffèrent que parce que les ailes de la femelle sont un peu plus longues, et, en même temps, d'un ton un peu plus pâle. Nous ne concevons pas comment M. Treitschke a pu confondre cette espèce avec la Cerella qui non-seulement est une fois plus grande, mais qui n'a ni la même forme, ni les mêmes couleurs. La différence qui les sépare est telle que La- treilie pensait qu'elles ne pouvaient être réu- nies dans le même genre. Cependant , après les avoir bien confrontées dans leur organisation , nous croyons qu'elles ne peuvent être séparées génériquement, d'autant mieux que, d'après les observations de Réaumur, leurs chenilles ont absolument la même manière de vivre dans l'in- térieur des ruches d'abeilles, et ne diffèrent que parce que celle de XAlvearia a ses anneaux moins entaillés que celle de la Cerella. Aussi, renvoyons-nous à l'histoire détaillée que nous avons donnée de cette dernière (tome X, pag. 255-2Ôo) pour ne pas nous répéter. Nous ajou- terons cependant ici que le papillon de YAlvea- ria est beaucoup plus agile que celui de la Cerella. Sa marche ou plutôt sa course est telle- DES LÉPIDOPTÈRES. 1 29 ment rapide qu'il est impossible à l'abeille de l'atteindre. D'ailleurs, sa petitesse et sa forme écrasée lui permettent de se réfugier dans des endroits de la ruche où il est impossible à celle- ci de pénétrer. Le papillon éclôt ordinairement à la fin de juin ou au commencement de juillet. CCCXX. TORDEUSE DE LA VIORNE. TORTRIX VIBURNANA. (PI. 61 , fig. 1.) Tortrix viburnana. Wien. Verz. Gotze. Frôlich. Treits. t. vin. 100. 37. Pyralis viburnana. Illig. Fabr. Ent. syst. m. 2. a5-\ 58. Tortrix unitana. Hubn. tab. 19. fig. 12 3. (mas.) Steph. Cat. pag. 169. Envergure, 9 lignes et demie. Les premières ailes sont, en dessus, d'un roussâtre uni, et, en dessous, d'un gris-ncirâ- tre, avec leur extrémité de la même couleur qu'en dessus. Les secondes ailes sont d'un »ris clair en dessus et d'un blanc-jaunâtre en dessous, avec la frange blanche. La tète et l'extrémité de l'abdomen sont roussâtres; le reste du corps est d'un gris-noirâtre. Les antennes et les pattes sont jaunâtres. Suppl. noct. Tome IV. q l3o HISTOIRE NATURELLE Cette espèce faisait partie de l'envoi que nous avons reçu de M. Parreyss. Elle paraît en juillet, d'après M. Treitschke. Les auteurs du catalogue de Vienne disent que la chenille vit sur le Vi- burnum lantana, mais ils n'en donnent pas la description. CCCXXI. TORDEUSE RHOMBOÏDE. TORTRIX RHOMBANA. (PI. 61, fig. 2.) Tortrix rhombana. Parreyss. In catalogo. Envergure, 9 lignes et demie. L'espèce dont il est question dans cet article nous a été envoyée par M. Parreyss sous le nom de Rhombana; mais elle ne ressemble ni à la figure qui porte ce nom dans Hubner, ni à la description que M. Treitschke donne de cette même espèce. En effet, celle-ci a les premières ailes traversées au milieu par une bande dentée, et (ce qui est un caractère organique) leur som- met très-aigu et légèrement courbé en crochet, tandis que dans l'espèce de M. Parreyss , ces mêmes ailes ont leur angle apical droit, et sont dépourvues de bande médiane. Il est donc plus que probable que l'entomologiste de Vienne s'est Supplément PL LU. Jaron f'tiuv i. Torlrix ViWmana c. 2. id. Rliopiili.in.i n. <'■ I 11. A(||UIH l.lll ■ 4- id- Gerninjrana c" S Leras Vdspersana cf. 6. TopItÏX Unifauciana "■ tu. Orana o. 8. Penthina Oehroleucana c'. .; !'t lonca Crassana '. i" iil. id û. DKS LÉPIDOPTF.KKS. l3l trompé dans son envoi, et nous ne serions pas étonné que sa Rhombana ne fût la femelle de la Viburnana qui fait le sujet de l'article précédent. Quoi qu'il en soit, en voici la description : Les premières ailes sont en dessus d'un jaune fauve finement réticulé de ferrugineux, sans aucune bande ni tache. Leur dessous est d'un gris-noirâ- tre, avec leur extrémité rougeâtre. Les secondes ailes sont d'un gris-noirâtre en dessus , et d'un gris clair en dessous , avec la frange blanchâtre. La tête, les antennes et le corselet sont de la cou- leur des premières ailes, et l'abdomen participe de celle des secondes, à l'exception de son ex- trémité qui est jaunâtre, ainsi que les pattes. CGCXXII. TORDEUSE ADJOINTE. TORTRIX ADJTJNCTANA. (PI. 61 , fig. 3.) TORTRIX ADJUNCTANA. TteïtS. tOHl. VIII. 54. 5. Suppl. X. 3. 59. Fischer ag. 190. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un fauve io. l48 HISTOIRE NATURELLE doré, avec trois taches triangulaires d'un noir bleuâtre, bordées de jaune pâle. La première re- pose sur le milieu du bord interne, et sa pointe ne dépasse pas le centre fie l'aile ; les deux autres sont opposées l'une à l'autre et se touchent par la pointe, de sorte qu'elles sont contiguës par leur base, l'une au bord interne et l'autre à la côte. Une autre petite tache à peu près sem- blable se voit à l'extrémité de l'angle apical. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris fauve, avec quatre points blancs, dont trois vers l'ex- trémité de la côte, et un plus gros, placé au dessous. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris noirâtre, avec la frange plus claire. La tète et le corselet sont variés de brun et de fauve doré. L'abdomen est de la couleur des secondes ailes. Les antennes sont brunes, les pattes sont jaunâtres et entrecoupées de brun. Cette espèce se trouve en mai dans plusieurs contrées de l'Allemagne. Nous en avons déjà donné la figure et la description sous le nom de permixtana , dans le tome IX de cet ouvrage, p. 5î6 et pi. 263 , mais d'après un individu en mauvais état. DES LEPIDOPTERES. î 49 CCCXXXV1I. COCHYLIS DE MUSSEHL. COCHYLIS MUSSEHLIANA. (PI. 62, fig. 10.) Cochylis mussehliana. Treits. Soppl. x. 3. 141. Envergure, 5 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un jaune doré, avec deux bandes transverses d'un bnm ferrugineux, dont l'une au milieu, et l'autre près du bord terminal; ces deux bandes, cou- dées en sens contraire, se joignent dans le mi- lieu de leur longueur. Entre la première bande et la base de l'aile, on aperçoit quelquefois une petite lâche qui n'existe pas dans tous les in- dividus. Sa frange est de la couleur du fond, et précédée d'une ligne blanchâtre. Le des- sous des mêmes ailes est d'un brun rougeâtre, avec deux points jaunâtres, au milieu de la côte, et une petite tache de la même couleur placée obliquement vers le milieu du bord interne. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris cendré, y compris la frange. La tête et les palpes sont jaunes; le corselet est brun, et l'abdomen de la couleur des ailes infé- rieures. Les antennes sont noirâtres et les pattes blanchâtres. 1 60 HISTOIRE NATURELLE Nous possédons deux individus de cette es- pèce qui nous viennent, l'un de M. de Roslers- tamm , et l'autre de M. Parreyss. Le second manque de la tache basilaire qu'on remarque sur le premier. La Mussehliana se trouve en Bohême, et a été dédiée à M. Mussehl , pasteur de Rotelow dans le Mecklembour». CCCXXXVIII. SCIAPHILE COURBEE. SCIAPHILA CUPHANA. (PI. 63, fig. i, a, b.) Sciaphih cuphana. Tischcr, Fischer von Rôslerstamm , in Litteris. Envergure: <*, 7 lignes; Çj 5 lignes. Les deux sexes étant très-différents dans cette espèce , nous les décrirons séparément. Le mâle, qui est beaucoup plus grand, a les pre- mières ailes en dessus d'un gris noirâtre , avec trois bandes transverses d'un gris un peu plus foncé, l'une à la base, l'autre au milieu, et la troisième près du bord terminal ; mais ces trois bandes se détachent très-peu du fond; cepen- dant elles sont assez distinctes pour qu'on voie que celles de la base et du bord terminal sont presque droites , tandis que la médiane est lé- gèrement coudée et placée obliquement. La DKS LEPIDOPTERES. 131 cote, à partir du milieu jusqu'à l'angle apicai, est marquée de quatre taches blanches, divisées chacune par une ligne noire. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris noirâtre uni, avec la côte, comme en dessus. Les deux surfaces des secondes ailes sont également d'un gris noirâtre uni, mais un peu plus clair. La tête, les antennes, les pattes et le corps sont noirâtres, excepté le bout de l'abdomen qui est garni de poils roussàtres. La femelle a un faciès très-différent de celui du mâle; cependant en les comparant attentive- ment, on voit que cette différence se réduit : i° à ce qu'elle a beaucoup moins d'envergure, et 20 à ce que le dessin de ses premières ailes est plus net et plus tranché, parce que les bandes transverses étant plus foncées, se détachent mieux du fond, qui est d'ailleurs un peu plus clair que chez le mâle. D'un autre côté, les taches blanches de la côte sont aussi plus appa- rentes. M. de Roslerslamm, en nous envoyant deux individus de cette espèce, un de chaque sexe, y a joint l'observation suivante : « La femelle, qui « diffère beaucoup du mâle, a été fréquemment « prise pour la Quadrana par ceux qui ne con- « naissaient pas cette dernière, et Ton prenait le « mâle pour une espèce particulière sans lui l5a HISTOIRE JNATUKtLL£ « donner de nom. La Quadrana d'Hubner est « rare, tandis que la Cuphana est commune « presque partout. On la trouve en mai, et de « nouveau en août, dans les pâturages secs. » es L'ouvrage de M. Treitschke se tait sur cette pèce. CCCXXXIX. SERICORE DE L'EUPHORBE. SERICORIS EUPHORBIANA. (PI. 63, fig. 2.) Sericoris euphobbiana. Zeller , Fischer von Rôslerstamrn . in Litteris. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un fauve foncé, avec une tache jaune, presque ronde, au milieu du bord interne, et trois bandes trans- verses, tres-larges, d'un brun ferrugineux, l'une à la base, l'autre au milieu, et la troisième le long du bord terminal. Celle-ci ne descend pas au delà du milieu de ce même bord, et touche par l'un de ses angles à la bande médiane, qui est placée obliquement. La frange est d'un jaune fauve, et précédée d'une série de points noirs. Le dessous des mêmes ailes est d'un noir brun avec la tète et la frange fauves. Les secondes ailes sont entièrement noirâtres en dessus et .1 octumcâ . Yupplémerut ri Lim V><,~<;-: ^r-fyA^T' 4 a ^1 y AcarU Baron pinte i. a,b Sciaphila Cuphama d" o vj. Son coris E/uphorbiana S. K[)luppiplior.i Se. irl. \in\ ivil.ilnna ni. Germarana o. ni. Cosmophoraiia OliS LÉPIDOPTÈRES. I 53 d'un brun clair en dessous, avec le bord anté- rieur fauve. La tète et le corselet sont d'un brun rougeâtre, et l'abdomen noirâtre. Les palpes sont fauves, et les pattes brunes avec les tarses jaunes. Les antennes sont fauves, avec leur extrémité noirâtre. Nous avons reçu cette espèce de M. Parreyss et de M. de Rôslerstamm. Ce dernier nous a mandé quelle n'a encore été trouvée, à sa con- naissance, que dans les environs de Glogau , où la chenille vit en abondance sur les euphorbes. CCCXL. ÉPHIPPIPHORE SÉQUAINIENNE. EPHIPPIPHORA SEQUANA. (PI. 03, fig. 3.) Tortriv sequana. Hubn. tab. 8. fig. 44. (mas.) Parreyss, 111 Catalogo. Pseudotomia sequana. Stephens. Catal. pag. 175. Envergure , 4 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun noirâtre, avec une grande tache blanche en forme de dé à coudre, qui repose sur le milieu du bord interne. La moitié inférieure de la côte est marquée de trois ou quatre petits traits blancs, et la frange, également blanche, est bordée de noirâtre. Tel est l'aspect de ees ailes i 54 histoire natukkllk à l'œil nu; mais, vues à la loupe, on s'aperçoit que leur fond est parsemé d'atomes fauves , formant, par leur agglomération symétrique, des lignes ou des bandelettes de cette couleur, qui partent de la cote et se dirigent, en se coudant, vers le bord terminal. On voit en outre que celui-ci est marqué de trois points noirs qui pré- cèdent la frange. Le dessus des secondes ailes est d'un gris cendré , avec la frange blanche. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc rous- sâtre, avec la côte des supérieures marquée de traits blancs comme en dessus. La tête et le corps sont noirâtres en dessus et gris en des- sous. Les palpes sont grands, jaunâtres, avec leur extrémité noire; les antennes sont noirâ- tres. Les pattes sont blanchâtres, avec les tarses annelés de gris. Cette espèce , figurée dans Hubner et non décrite par M. ïreitschke, nous a été envoyée par M. Parreyss. DES LÉPIDOPTÈRES. 1 55 CCCXLI. GrlÀPIlOLJTHE CALIGINEUSE. GRAPHGLtTHA CALIGINGSANA. (PI. 63, fig. A, a, b.) Grapholitha caliginosana. Treits. Suppl. \. 3. 119. Par- reyss, in Catalo^o. Envergure, 6 à 7 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun cendré, ayant un léger reflet métallique; elles sont traversées par trois lignes noires, coudées extérieurement; la première, en partant de la base de l'aile, forme surtout un coude très-prononcé. Ces trois lignes sont à égale dis- tance, et, vues à la loupe, elles paraissent bor- dées d'atomes fauves. La tache spéculaire ou écusson anal , caractéristique du genre, manque. Trois ou quatre points noirs longent le bord terminal. Enfin, la frange est d'un blanc luisant et bordée de noirâtre. Le dessus des secondes ailes et le dessous des quatre ailes sont d'un brun noirâtre uniforme. La tète est noirâtre ainsi que les antennes. Le corselet est aussi de cette couleur, mais saupoudré de fauve. L'ab- domen participe de la couleur des secondes ailes. Les palpes sont jaunes et bordés de noir. Les pattes sont d'un gris jaunâtre ainsi (pie les antennes. I 56 HISTOIRE JVATURKLLF. Cette description est faite d'après une femelle qui nous a été envoyée par M. Parreyss. Le mâle, que nous avons reçu de M. de Rôslers- tamm, est plus petit, et les lignes de ses ailes su- périeures sont à peine visibles. Nous l'avons également fait représenter. Cette espèce, non figurée dans Hubner, a été décrite par M. Treitschke dans son supplément. On la trouve, suivant ce dernier, en Bohème, dans le Brandebourg et le Mecklembourg; elle vole en juillet et août sur les orties. CCCXLII. GRAPHOLITHE OUBLIEE. GRAPHOLITHA OBLITANA. Mihi. (PI. 63 , fig. 5.) Envergure, 6 ligues. Les premières ailes sont «l'un fauve doré, marbré de brun, avec la côte marquée de plu- sieurs taches blanches, divisées, chacune, par une ligne noirâtre ou couleur de plomb. Toutes ces lignes se dirigent obliquement vers le bord terminal , au-dessus de l'écusson anal. Celui-ci est bordé de noirâtre, et marqué au centre de trois petits traits noirs. La frange est noire, coupée par une ligne fauve dans sa partie supé- DES LÉPIDOPTÈRES. 1 5j rieure, et bordée de cette même couleur dans sa partie inférieure. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris noirâtre, avec la côte ponctuée de blanc. Les secondes ailes sont d'un gris cendré en dessus et blanchâtre en dessous. La tête et le corselet sont d'un brun fauve en dessus , et l'abdomen est noirâtre seulement aussi en des- sus. Le dessous de toutes ces parties est d'un blanc argenté tres-brillant, ainsi que les pattes. Les antennes sont brunes. Nous n'avons pu reconnaître cette espèce, ni dans Hubner, ni dans M. Treitschke. Nous la possédons depuis longtemps dans notre collec- tion , et nous n'avons conservé aucun souvenir de son origine. CCCXLIII. GRAPHOLITHE DE L'AMANDIER. GRA.PIIOLITHA AMYGDALANA. (PI. 63 , fig. 6.) Grapholitha amygdai.ana. Schmidt. Parreyss , in Litteris. Envergure, 6 lignes. Le dessin des premières ailes, chez cette es- pèce, est si délicat qu'il est impossible de bien le distinguer à l'œil nu. C'est donc vu à la loupe que nous allons le décrire. Sur un fond jaune, lesdites ailes sont traversées, dans une grande I 58 HISTOIRE NATURELLE partie de leur longueur, par un grand nombre de lignes ondulées et irès-serrées d'un brun roux, mais interrompues à partir du milieu de chaque aile, par d'autres lignes de la même couleur, dirigées longitudinalement vers le bord terminal , où elles sont interrompues à leur tour par l'écusson anal. Celui-ci est cerné irréguliè- rement par des taches noires saupoudrées d'a- tomes d'argent; deux autres taches semblables se voient en dessous de cet écusson. Une ligne noire épaisse, également saupoudrée d'argent, et qui part de la côte, coupe obliquement le sommet de l'aile, parallèlement à une autre ligne d'un brun roux. La côte est blanche et marquée dans toute sa longueur d'un grand nombre de petites taches brunes qui forment l'origine des lignes transverses dont nous avons parlé plus haut. Enfin, la frange est d'un brun fon- cé et fauve sur ses bords. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris jaunâtre avec la cote comme en dessus. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris cendré, avec la frange plus claire. La tète et le corselet sont jaunes et variés de brun. L'abdomen en dessus est noirâtre. Le dessous du corps est d'un blanc argenté ainsi que les pattes. Les palpes sont d'un blanc jau- nâtre, avec leur extrémité noirâtre. Les antennes sont brunes. DES LÉPIDOPTÈRES. I 5o, Cette espèce, dont nous ignorons la patrie, nous a été envoyée par M. Parreyss, sous le nom que nous lui avons conservé. Elle n'est pas fi- gurée clans Hubner, ni décrite dans M. Treits- chke. CCCXLIV. GRA.PHOLITHE DE GERMAR. GRAPHOLITHA GERMARANA. (PI. 63,fig. 7.) Grapholitha germarana. Treits. Suppl. x. 3. 117. Fischer von Rôslerstamm , in Litteris. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris noirâtre , avec la côte striée de blanc dans toute sa longueur; chacune d'elles est traversée, vers l'extrémité, par deux lignes de points couleur de plomb ou d'acier bleui, mais à peine visibles; ces lignes partent de la côte et se dirigent obliquement vers le bord terminal, en formant un coude arrondi. La frange, d'un gris plus clair que le fond, est précédée de trois petits points noirs placés au-dessus de l'angle anal; mais ces points sont encore moins visibles que les lignes dont nous venons de parler, à cause de l'intensité du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont l6o HISTOIRE NATURELLE couleur de suie , avec la cote des premières striée de blanc comme en dessus. Le front, et les palpes sont d'un blanc jaunâtre, ainsi que la base des antennes, dont le reste est noirâtre. Le dessus de la tète, le corselet et l'abdomen sont de la couleur des ailes; les pattes sont d'un blanc jaunâtre luisant. Cette description est faite d'après un individu qui nous a été envoyé par M. de Roslerstamm et qui diffère beaucoup de l'espèce décrite sous le même nom par M. Treitschke dans son Sup- plément; ce qui nous fait supposer que cette espèce est sujette à varier, comme la plupart de celles du même genre. Cependant nous ne pen- sons pas qu'il faille y rapporter, comme le fait M. Treitschke, la Germana de Frôlich qui est pour nous une espèce distincte. — La Germarana se trouve en Hongrie et en Bohème, où elle vole en juin autour des buissons de noisetier. CCCXLV. GRAPHOLITHE COSMOPHORE. (iRAPHOLITHA COSMOPHORANA. (PI. 63, ûg. 8.) Grapholitha cosmophorana. Treits. Supp. X. 3. T24- Envergure , 5 lignes à 5 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un noir DES LÉPIDOPTÈRES. l6l mat, peu intense, avec la côte de chacune d'elles marquée de cinq petites lunules d'ar- gent, depuis son milieu jusqu'à l'angle apical. Les deux premières de ces lunules donnent naissance à deux lignes également d'argent, qui traversent l'aile, en formant un peu le coude. Entre la seconde ligne et le bord terminal, on aperçoit l'écusson anal, légèrement doré et strié de noir. La frange, un peu plus claire que le fond , est précédée d'un liséré très-noir. Les se- condes ailes sont en dessus du même noir que les premières avec la frange grise. Le dessous des quatre ailes est d'un gris luisant, avec la côte comme en dessus. La tète, les antennes, le corps et les pattes sont noirâtres. Cette espèce, très-caractérisée, n'est pas figu- rée dans Kubner. D'après M. Treitschke, qui l'a décrite dans son Supplément, elle vole en mai dans les bois de pins. M. le pasteur Musshel l'a trouvée pour la première fois dans le Mecklen- bourg, et depuis elle a été prise également en Saxe et en Bohême. .Stti>i>t.. noct. Tome IV. i i l6l HISTOIRE NATURELLE CCCXLVI. PAEDISCA AGATE. PAEDISGA ACHATANA. (PI. 64, fig. 1.) Tortrix achatana. fVien. Verz. lllig. Gotze. Pyralis achatana. Fabr. Ent. Syst.iu. 2. 284. 173. Sciaphila achatana, Treits . Toiïi. vin. pag. 171. n. 3. Phoxopteris achatana. Treits. Suppl. x. 3. 125. Tortrix marmorana. Habn. tab. 5. fig. 25 (mas) Frôlick, Enumer. Tort. Wùrtemb. p. 61. h. i35. Envergure, 7 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris cendré, avec deux larges bandes d'un brun fer- rugineux, l'une à la base et l'autre vers le mi- lieu : celle-ci est oblique , sinuée et arquée. On voit en outre une tache linéaire de la même couleur que ces bandes placée transversalement au sommet de l'aile. La côte, à partir du milieu jusqu'à son extrémité, est d'un brun ferrugi- neux et marquée de quatre points d'un blanc luisant; la frange est grise, avec un point blanc à l'angle apical. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris-brun uni y compris la frange. Le des- sous des quatre ailes est d'un gris clair, avec la côte des supérieures marquée de points blancs comme en dessus. La tête, le corselet et les antennes sont d'un PF.S LÉPIDOPTÈRES. l63 bran foncé. L'abdomen et les pattes sont, de la couleur des ailes inférieures. Cette espèce, qui nous a été envoyée sans aucune observation par M. de Roslerstamm, a une physionomie douteuse, c'est-à-dire qu'on ne sait trop à quel genre la rapporter. M. Treits- chke, après l'avoir mise dans le genre Sciap/u'/a, la place, dans son Supplément, dans le genre Pho.ropteris. Nous la mettons, nous, dans le genre Paedisca, à cause de sa ressemblance pour la coupe d'ailes et le dessin avec X Hepalicana qui appartient évidemment à ce genre. On la trouve en juillet et août dans les endroits mon- tagneux, suivant M. Treitschke. CGCXLVII. PENTHINE AIGUË. PENTHINA ÀCUTANA. (PI. 6/,, fig. %.) Tortrix acutana. Treits. Suppl. X. 3. 68. Envergure, 8 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris nébuleux avec une grande tache noirâtre, de forme triangulaire, placée au milieu de la côte. Au-dessous de cette tache on en voit une autre qui la touche et qui est d'un gris foncé ; celle-ci se dirige vers l'angle anal. Le sommet de l'aile i i . t64 histoire naturelle est coupé obliquement par une bandelette grise de forme irrégulière. La frange est de la couleur du fond des ailes. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris cendré y compris la frange. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-roussâtre luisant. La tête, le corselet et les antennes sont de la couleur des premières ailes; l'abdomen et les pattes participent de celle des secondes. Cette espèce, qui nous a été envoyée par M. Parreyss, est très-voisine de Y Hartmanniana ; aussi l'avons-nous rapportée au même genre. M. Treitschke, qui l'a décrite dans son Supplé- ment, se tait sur l'époque de son apparition et les localités où on la trouve. CCCXLVIII. PAED1SCA TROUBLE. PAEDISCA TURBIDANA. (PI. 64, fig. 4.) Pakdisca turbidana. Treits. Suppl. x. 3. 98. Envergure, 8 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun- olive , avec trois bandes grises transverses, à peine visibles , l'une à la base , l'autre au milieu et la troisième le long du bord terminal ; celle-ci est marquée de trois points noirâtres. La moitié DHS LLIMDOPTÈRES. I 65 inférieure de la côte est marquée de quatre pe- tites lunules jaunâtres coupées chacune par une ligne brune. La frange est de la couleur du fond. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris-brun avec la frange blanchâtre. Le dessous des qua- tre ailes est d'un gris-roussâtre clair. La tête, les antennes et le corselet sont de la couleur des- ailes supérieures , et l'abdomen et les pattes de celle des inférieures. M. Treitschke dit que M. Kindermann a sou- vent trouvé la chenille de cette espèce en juin sur la mauve aquatique, dans la Syrmie. Ce- pendant le papillon est encore rare dans les col- lections. L'individu que nous possédons nous a été envoyé par M. Parreyss. CCCXLIX. SCIAPH1LE BOUFFONNE. SCIAPHILA HISTRIONANA. (PI. 64, Envergure, 7 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc- roussàtre, réticulé de brun, avec deux bandes transversales brunes, l'une à la base et l'autre j66 histoire naturelle au centre ; celle-ci est placée obliquement et in- terrompue dans le milieu de sa longueur. On voit en outre deux taches brunes, l'une vers l'extrémité de la côte, et l'autre au milieu de l'espace qui existe entre la bande médiane et le bord terminal. La frange est roussâtre. Le des- sus des secondes ailes, et le dessous des quatre ailes sont d'un gris clair uni. La tête, le corselet et les antennes sont de la couleur des ailes su- périeures, et l'abdomen et les pattes de celle des inférieures. La chenille, suivant les renseignements four- nis à M. Treitschke par M. de Tischer, vit sur le Pinus picea ; on la trouve en juin sur le point de se chrysalider, et son papillon paraît au com- mencement de juillet; cette espèce habite les bois du Wurtemberg. L'individu figuré et décrit nous a été envoyé par M. de Rôslerstamm. CCCL. PAEDISCA OPPRIMÉE. PAEDISCA OPPRESSANA. (Pi. 64, fig. 6.) Pakdisca oppressana. Treits. Suppl. x. 3. 95. Envergure, 6 lignes et demie. Le fond des premières ailes, en dessus, est DES LÉPIDOPTÈRES. 1 67 blanc saupoudré de noir, et chacune d'elles est traversée par deux bandes d'un brun légère- ment roussâtre, l'une à la base et l'autre au centre : celle-ci est coupée au milieu par un trait noir, et interrompue avant d'arriver au bord interne. Entre cette bande et le bord ter- minal, on voit une petite tache rousse, sur un fond plombé, coupée par trois lignes noires. La frange est large, roussâtre et coupée dans sa partie supérieure par deux lignes blanches. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris-brun avec les franges plus claires. La tête est blanche, le corselet est varié de blanc et de brun avec sa partie supé- rieure noire. L'abdomen et les pattes sont de la couleur des secondes ailes. Les antennes , vues à la loupe, paraissent brunes et annelées de blanc. Cette espèce , très-voisine de la Frutetana , a été observée, pour la première fois, par M. Kul- wein. On la trouve principalement dans le nord de l'Allemagne , mais aussi dans les environs de Vienne, suivant M. Treitschke. Elle se tient sur les peupliers et paraît en juin. l68 HISTOIRE NATURELLE CCCLT. SCIAPHILE DES BOIS. SCIAPHILA SYLVANA. (Pi. 64, fig. 8.) Tortrix sylvana. Fischer von Rôslerstamm. in Catalogo. Parreyss. idem. Envergure, 7 lignes. Cette espèce ressemble un peu à la Virgau- reana; mais ses premières ailes sont proportion- nellement plus larges et moins aiguës au sommet. Elles sont en dessus d'un gris-blanchâtre, fine- ment réticulé de brun, et traversées oblique- ment par trois bandes brunes, une à la base, une au milieu et une à l'extrémité. Les deux premières sont larges et peu sinuées; la der- nière, plus étroite, est étranglée dans le milieu. La frange est d'un gris-roussâtre. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-brun luisant, avec la cote et le sommet blanchâtres. Les secondes ailes sont d'un gris cendré en dessus avec la frange plus claire; leur dessous est d'un gris-blanchâtre luisant. La tète et le corselet sont d'un gris-brun ainsi que les antennes. L'abdomen et les pattes sont de la couleur des ailes inférieures. M. Treitschke garde le silence sur cette espèce , qui figure sous le nom de Sylvana dans le Sup- Nocturne* Supplément VI LXIV. «*& ;7»i ■7 ^aa^ V. n^^p * ;n pw.r . i Paedisca Achatana 3. lV'iiU.ina Acui.uii ,) Paecusea Hepalicana \. ni. Turtudaua o. Sciaphila Histrii l>. Paedisca Opprcseana -. S ci apn.il a Viro-airreana 8 . ni s> i <). Paedî Bca Délita na 10 Cochv 1 1 .* Paupi rana DES LÉPIDOPTÈRES. 169 plément au Catalogue de M. de Roslerstamm, et nous a été envoyée sous le même nom par M. Parreyss de Vienne. CCCLIT. PAEDISCA EFFACEE. PAEDISCA DELIÏANA.. (Pi. 64, fig. 9.) Paedisca delitaka. Parrcyss. in Catalogo. Envergure, G lignes. Les premières ailes, en dessus, ont leur fond blanc, et chacune d'elles est traversée oblique- ment par deux bandes d'un gris-noirâtre, l'une à la base et l'autre au milieu. La première est bordée de noir extérieurement, la seconde est mai arrêtée sur ses bords et mélangée de rous- sâtre. On voit en outre upe petite bande rous- sâtre longeant le bord terminal et qui se lie à une tache grise ponctuée de noir. La côte est marquée dans toute sa longueur par un grand nombre de petites taches noires qui sont les ru- diments d'autant de lignes qui se dirigent toutes vers l'extrémité de l'aile; quelques-unes de ces lignes sont rousses. Le bord terminal est légè- rement sinué et la frange grise. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-noirâtre, avec la cote striée de blanc. Les deux surfaces des secondes ino HISTOIRE NATURELLE ailes sont d'un gris cendré y compris la frange. La tête est blanche, le corselet est également blanc avec le collier et les épaulettes bordés de noir. L'abdomen participe de la couleur des se- condes ailes. Les pattes sont blanchâtres et les antennes brunes. Cette espèce, qui se rapproche un peu de Y Oppresscuia, nous a été envoyée par M. Parreyss sous le nom de Delitana, sans indication d'au- teur. M. Treitschke n'en fait pas mention. CCCLIII. COCHYLIS PAUVRE. COCHYLIS PAUPERANA. (Pi. 64, fig. 10.) Cochylis pauperana. Parreyss. in Catalogo. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc sale, avec une large tache ou bande basilaire d'un gris-noirâtre, qui occupe le tiers antérieur de leur surface. Cette tache est arrondie et bordée de noir extérieurement, et traversée, dans son intérieur, par quelques lignes égale- ment noires. On voit, sur le reste de leur sur- face, i° une petite bande rousse, ponctuée de noir, qui part du bord interne et ne s'élève pas D£S LÉPIDOPTÈRES. l'J l jusqu'à la côte; 2° plusieurs taches grises dont la forme et remplacement sont plus faciles à rendre au pinceau qu'à décrire; et 3° une série arquée de quatre points noirs qui traverse le sommet de l'aile. La côte est marquée de plu- sieurs taches grises. Enfin la frange est noire, avec un peu de blanc seulement à l'angle anal. Le dessous des mêmes ailes est noirâtre avec la côte striée de blanc. Les deux surfaces des se- condes sont d'un gris cendré avec la frange plus claire. La tête et le corselet sont noirâtres ainsi que les antennes. L'abdomen et les pattes sont de la couleur des ailes inférieures. Cette espèce, dont M. ïreitschke ne fait pas mention, nous a été envoyée par M.' Parreyss sous le nom de Pauperana , sans indication d'au- teur. CCCL1V. ARGYROPTERE DE DIPOLT. ARGYROPTERA DIPOLTANA. (PI. 65, fig. i. Tinea dipoltella. Hubn. Tab. 5o. fig. 545. (fœm.) Adela niPOLTEi.LA. Treits. Tom. ix. -ie part. pag. 127. n. i5. Coccyx dipoltana. Treits. Suppl. x. 3. 76. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc 1 7'^ HlSTOlJtK BATURKLLK argenté ou nacré, avec quatre bandes très- étroites d'un fauve doré, qui les traversent obli quement; la première, en venant de la base, est coudée; la seconde se bifurque avant d'arri- ver à la cote et forme un Y; la troisième et la quatrième sont droites. On voit, en outre, entre ces deux dernières, près de l'angle apical, un petit point de la même couleur qu'elles. La frange est d'un blanc un peu roussâtre. Le des- sous des mêmes ailes est entièrement noirâtre, avec la frange comme en dessus. Les secondes ailes sont d'un gris cendré luisant en dessus et blanchâtre en dessous, avec la frange d'une nuance plus claire des deux côtés. La tète, le corselet et les antennes sont d'un fauve doré. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes; les pattes sont variées de gris et de rous- sâtre. Cette jolie espèce est très-voisine de la Zebra- na dont il est question dans l'article suivant, et l'on ne conçoit pas comment M. Treitschke l'en avait d'abord séparée pour la mettre dans le genre Adela dont elle n'a aucun des caractères; mais il a rectifié cette erreur dans sonSupplément où elle est placée à côté de celle que nous venons de citer, dans le genre Cochylis. La Dipollana ne se trouve que dans les bois de pins sur lesquels il paraît que vit sa che- DES LÉPIDOPTÈRES. ^3 riille, qui cependant n'est j>as encore connue. Le papillon paraît au commencement de juillet, et vole à l'ardeur du soleil. Je ne l'ai jamais trouvé qu'une fois au bois de Boulogne. Nota. Cette espèce varie pour la taille et pour le dessin, car M. de Rôslerstamm nous en a en- voyé un individu aussi grand qu'une Zebrana^ et dans lequel les deux dernières bandes sont interrompues ou dentées au lieu d'être linéaires, ce qui le ferait prendre pour une variété de cette dernière, si la couleur de ses bandes n'é- tait d'un fauve doré uni, tandis qu'elles sont d'un fauve olivâtre pointillé de noir dans la Zebrana. CCCLV. ARGYROPTERE ZÉBRÉE. ARGYROPTERA ZEBRANA. (PI. 65, fig. i.) Tortrix cebrana. Hubn. Tab. 3l. fig. 197. (fœm.) Coccyx zebrana. Treits. Tom. vm. pag. 127. n. 1. Argyroptera zebrana. Duponchel. Tom. g. pag. 454- pi. a6o. fig. ?>. Envergure, 7 lignes. Cette espèce a déjà été figurée et décrite dans cet ouvrage, mais d'après un individu en si mau- 174 HISTOIRE NATURELLE vais état qu'elle n'est pas reconnaissable. Nous avons cru devoir par conséquent en donner une nouvelle figure et une nouvelle description d'a- près un autre individu très-frais que nous avons reçu depuis de M. Parreyss. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc argenté ou nacré, mais moins brillant que dans la Dipoltana : chacune d'elles est traversée obliquement par quatre bandes étroites d'un fauve-olivâtre, poin- tillé de noir : la première, en venant de la base, est coudée; la seconde et la troisième sont bi- furquées ou en forme d'Y, et la quatrième, qui précède immédiatement la frange , est dentée; entre les deux branches de cette dernière on voit un point de la même couleur qu'elles. La frange est blanchâtre, le dessous des mêmes ailes est d'un brun-noirâtre avec la frange comme en dessus. Les secondes ailes sont d'un gris- brun en dessus et d'un blanchâtre luisant en dessous, avec la frange de cette dernière couleur des deux côtés. La tête, le corselet et les an- tennes sont d'un fauve-olivâtre. L'abdomen est gris et les pattes sont d'un brun-noirâtre, avec les tarses entrecoupés de blanc. La Zebrana* comme nous l'avons dit dans notre première description, vole en juin dans les forêts de pins du nord de l'Allemagne; ses pre- miers états ne sont pas plus connus que ceux de DES LÉPIDOPTÈRES. 1^5 Ja Dipoltana. Je De l'ai jamais trouvée aux en- virons de Paris. CCCLVI. COCHYLIS DOUBLE VOIE. COCHYLIS BIVIANA. (P1.65,fig. 3.) Cochylis biviana. Fischer von Ruslerstamm. Parrcyss. in Catalogo. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc légèrement nacré, avec deux bandes transverses d'un fauve très-pâle. Ces deux bandes, à peine visibles, du moins dans l'individu que nous avons sous les yeux , sont arquées et partagent l'aile en trois parties à peu près égales : elles sont interrompues dans leur longueur, la pre- mière, en venant de la base, deux fois, et la seconde une. La frange est d'un blanc légère- ment roussâtre. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun clair, avec la frange comme en des- sus; les secondes ailes sont d'un gris très-clair, y compris la frange en dessus comme en des- sous. La tête, le corps, les antennes et les pattes sont d'un blanc-jaunâtre. Cette espèce nous a été envoyée par M. Par- j^6 histoire naturelle reyss sous le nom de biviana qui lui a été donné par M. de Roslerstamm. Elle n'est pas décrite dans l'ouvrage de M. Treitschke , et nous ne sa- vons rien de son histoire. CCCLVII. COCHYLIS PURGEE. COCHYLIS PURGATANA. (Pi. 56, fig. 4.) Cochtlis purgatana. Treits. Suppl. x. 3. 148. Envergure, 5 lignes. Le dessus des premières ailes, depuis leur base jusqu'au milieu de leur longueur, est varié de gris et de noir, et blanc sur le reste de leur surface , avec leur sommet traversé obliquement par une bande sinueuse noirâtre, et l'angle api- cal marqué de deux taches également noirâtres. On voit en outre quelques points gris et noirs dans l'espace blanc qui existe entre la bande précitée et la partie antérieure de l'aile. La frange est blanche et entrecoupée de noirâtre. Le des- sous des mêmes ailes est d'un gris-brun, avec un point blanc dans le milieu, et d'autres points de la même couleur le long de la côte, et la frange comme en dessus. Les deux surfaces des se- condes ailes sont blanches y compris la frange, DES LÉPIDOPTÈRES. ^rJrj avec quelques atomes noirâtres à leur extrémité. La tète, le corps et les antennes sont noirâtres, ainsi que les pattes , dont les tarses sont annelés de blanc. Cette espèce , qui nous a été envoyée par M. Parreyss, se trouve en Hongrie suivant M. Treitschke qui la décrit dans son Supplément, sans faire connaître l'époque de son apparition. Elle a quelques rapports avec XAngustana, qui appartient au même genre. CCCLVTII. COCHYLIS ÉPILINE. COCHYLIS EPILINA.NA. (PI. 65, fig. 5.) Cochylis epilinana. Zeller. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes et demie. Cette espèce ressemble beaucoup à celle que nous avons décrite et figurée sous le nom de Jucwulana dans le tome IX de cet ouvrage, pag. [\ii, pi. 257, fig. 6, et que M. Treitschke a décrite depuis sous le même nom dans la troi- sième et dernière partie de son Supplément. Elle n'en diffère que par des couleurs moins vives et surtout par la frange des ailes inférieures qui, chez elle , est grise comme le fond desdites Sitppl. noct. Tome 11. \i 178 HISTOIRE NATURELLl'. ailes, tandis qu'elle est fauve dans la Jucundana. Du reste, c'est le même dessin sur les ailes su- périeures, ce qui, joint à la figure que nous en donnons, nous dispense d'entrer dans plus de détails. Nous avons francisé le nom A'Epilinana sous lequel nous l'avons reçue de M. Parreyss, n'ayant pu trouver la racine de ce nom dans le latin. CCCLIX. COCHYLIS DE LA CARDERE. COCHYLIS DIPSACEANA. (Pi. 65, fig. 6.) Cochylis dipsaceana. Parreyss. In Catalogo. Envergure , 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus couleur de chair, et traversées obliquement, au milieu, par une bande rougeâtre, plus foncée dans sa partie inférieure touchant au bord interne, que dans sa partie supérieure, où elle s'oblitère avant d'arriver à la côte. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun-rougeâtre, avec la côte et la frange plus claires. Les deux surfaces des secondes ailes sont grises, y compris la frange. La tète, le cor- selet et les antennes sont couleur de chair. L'ab- DhS LÉPIDOPTÈRES. 1 70, domen est gris en dessus et d'un blanc rosé en dessous , ainsi que les pattes. M. Treitschke garde le silence sur cette espèce dans son Supplément. M. Parreyss nous l'a en- voyée sous le nom de Dipsaceana, sans indica- tion d'auteur. CCCLX. COCCYX ZEPHYR. COCCYX ZEPHYRANA. (PI. 65, fig. 7.) Coccyx zephyrana. Treits. tom. 8. pag. 127. n. 1. Envergure, 7 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un jaune citron, et parsemées d'atomes d'un gris ver- dâtre, formant par leur réunion un grand nom- bre de raies transversales, irrégulières, parmi lesquelles on distingue quelques lignes d'argent plus ou moins bien marquées, suivant les indi- vidus. La frange est moitié grise et moitié jaune dans toute sa longueur. Le dessous des mêmes ailes est noirâtre avec la côte jaune et la frange blanchâtre. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris plombé, avec la frange plus claire. Leur dessous est d'une nuance moins foncée. La tête, les palpes et les antennes sont jaunes. Le corselet est varié de jaune et de gris-noi- 12 . l8o HISTOIRE NATURELLE râtre. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. Les pattes sont blanchâtres- Cette espèce se trouve dans les forêts de pins de l'Allemagne. M. Treitschke, qui l'a décrite dans son Supplément, se tait sur l'époque de son apparition. CCCLXI. XYLOPODE BRILLANTE. XYLOPODA VIBRANA. (PI. 65, fig. 8.} Tortrix vibrana. Hubn. tab. 3a. fig. 202. (fœm.) Cochylis vibrana. Treits. tom. vin. p. 284. n. 12. Choreutes vibralis. Treits. Suppl. x. 3. 33. Envergure, 6 lignes. Le dessus des premières ailes de cette char- mante espèce offre un dessin aussi riche que compliqué, qui n'est bien visible qu'à la loupe. On voit d'abord à la base une tache d'un fauve doré , encadrée de vert métallique ou d'éme- raude dans sa partie supérieure et dans sa par- tie inférieure , et de noir du côté externe. Vient ensuite un large espace noirâtre saupoudré de blanc, traversé par une bande brune sur la- quelle se détachent, en relief, des taches et des traits noirs dont la plupart sont rehaussés par des points d'or ou d'argent très-brillants. Entre cette bande et le bord terminal, on voit une DES LÉPIDOPTÈRES. l8l série arquée de traits noirs placés clans le sens des nervures , et dont l'extrémité qui regarde la frange repose sur une ligne transverse et flexueuse d'argent. Il est à remarquer que ces lignes et ces points métalliques sont chatoyants et ne s'aper- çoivent bien qu'en inclinant les ailes du côté du jour. La frange est noirâtre et précédée d'un liséré gris. Le dessus des secondes ailes est d'un noir fuligineux, avec un petit trait blanc en forme de V très-ouvert vers l'angle anal, et. ac- compagné extérieurement de quelques atomes de la même couleur. Le dessous des quatre ailes est noirâtre, avec une ligne blanche transverse sur les supérieures et deux sur les inférieures. Ces lignes sont coudées et surmontées d'un petit point blanc sur chaque aile; la frange, de la couleur du fond, est précédée d'un double li- séré blanc. Les palpes sont noirâtres, avec leur base blan- che; les antennes sont noires et annelées de blanc. La tête est noire , le corselet est égale- ment noir , avec le collier d'un fauve doré. L'ab- domen participe de la couleur des ailes infé- rieures. Les pattes sont noirâtres , avec les tarses antérieurs seulement annelés de blanc. Cette belle espèce, selon M. Treitschke, se trouve à la fois en France et en Dalmatie; nous pensons que celle de France, dont nous parle- 182 HISTOIRE NATURELLE rons dans l'article suivant, est une espèce dis tincte. CCCLXII. XYLOPODE PRECIEUSE. XYLOPODA PRETIOSANA. Mihi. (Pi. 65, fig. 9. Envergure, 6 lignes. Cette espèce n'est pas moins brillante que la précédente, et présente à peu près le même des- sin; mais le fond de ses quatre ailes, au lieu d'être noir, est d'un gris-jaunâtre, ce qui n'em- pêche'pas les points et les lignes métalliques qui rehaussent les taches et les traits en relief de ses premières ailes, d'être aussi éclatants et peut-être plus que chez la Vibrana. Le dessous de ses quatre ailes est aussi le même que chez cette dernière, mais le fond en est d'un gris-jau- nâtre et les lignes qui les traversent sont plus larges en même temps qu'elles participent de la couleur du fond au lieu d'être blanches. La com- paraison des deux figures placées en regard sur la même planche fera mieux connaître les diffé- rences qui séparent ces deux espèces, que tous les détails fastidieux dans lesquels nous pour- rions entrer à ce sujet. Celle dont il s'agit habite laProvence et la Corse. DES LÉPIDOPTÈRES. l83 CCCLXIII. XYLOPODE SCINTILLANTE. XYLOPODA SCINTILULANA. (PI. 65,%. io.J Tortrix angustana. HuBn. (al). 3a. fig. 204. (fœm.l Tortrix sciNTiLtLANA. Hubn. Verz. Bek Schmetterl. S. 'ijZ. n. 3578. Choreutes scintilulalis. Treits. Suppl. x. 3. 33. Envergure, 6 lignes. Le dessus des premières ailes est d'un noir chatoyant en violet, avec quelques atomes blancs dans le milieu , et une bande transverse d'un brun-rougeâtre à l'extrémité; mais ces atomes et cette bande ne sont visibles qu'à la loupe, tandis qu'on voit parfaitement à l'œil nu , savoir : trois points d'un blanc pur sur la côte, et plu- sieurs autres points d'un bleu métallique, ré- pandus sur la surface de chaque aile. Ces points, placés sur un tond noir, scintillent comme au- tant d'étoiles dans une profonde nuit, et sont disposés symétriquement : on en compte un à la base contre le corselet, cinq ou six isolés dans le milieu , et une rang.ee transversale de quatre ou cinq très-serrés, le long du bord terminal. La frange est blanche à ses deux extrémités et noire dans le milieu. Le dessus des secondes ailes est d'un noir moins foncé que celui des l8/î HISTOIRE NATURELLE premières, avec la frange grise et un petit trait d'un 'blanc-bleuâtre près de l'angle anal. Le des- sous des quatre ailes est d'un noir mat, peu intense : les supérieures sont marquées à la côte de trois points blancs comme en dessus, et l'on voit, sur les inférieures, une ligne blanche en forme d'S, accompagnée de deux points de cette même couleur dans sa partie supérieure. Les antennes sont noires et annelées de blanc. La tête et le corselet sont d'un brun-roussâtre en dessus et blanc en dessous. L'abdomen est noirâtre, avec quelques points métalliques sur le bord de- chaque segment et une tache blanche sur le pénultième anneau en dessous. Les palpes sont variés de noir et de blanc, ainsi que les pattes, dont les articles des tarses sont alternati- vement noirs et blancs. Cette jolie espèce m'a été envoyée par M. de Rôslerstamm. On la trouve en Bohème, en Hon- grie et en Autriche; elle vole en août dans les hautes herbes. Supplément PI.ÎJV. 1 I. ArçrvropteTa Dipoltana Zcbrana " Cochylis Biviana 4. .. l'ui 11 . i(i Epili 6. Coetï) lis 1)'.' 1(1. /.'.'; i . (. |{ ■ . ■ le id. DES LÉPIDOPTÈRES. ]8: CCCLXIV. GRAPHOLITHE DE W1MMER. GRAPH0L1THA WIMMERANA. (PI. 66, fig. i.) Grapholitha wimmerana, Treits . Suppl. x. 3. m. Fis- cher von Rôslerstamm. In litteris. Envergure, 6 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- brun, avec la côte et la tache spéculaire blanches. La couleur blanche de la côte est traversée par un grand nombre de petites stries brunes , et se divise en deux dents obliques vers l'extrémité. Quant à la tache spéculaire, elle est marquée au centre de deux traits noirs, épais, entre les- quels on en aperçoit à peine un troisième beau- coup plus mince et plus court. La frange est de la couleur du fond. Le dessus des secondes ailes et le dessous des quatre ailes sont d'un brun- noirâtre, avec la côte des supérieures blanche et la frange grise. — • La tète, les palpes et les antennes sont blanchâtres. Le corselet est gris. L'abdomen en dessus participe de la couleur des secondes ailes. Le dessous du corps est blan- châtre ainsi que les pattes, dont les tarses seuls sonf annelés de brun. M. de Rôslerstamm, en [n'envoyant cette es- ï 86 HISTOIRE NATURELLE pèce, me fait observer qu'elle est très-voisine de la'graph. Hohenwartiana§ var. Dresdensis ;. mais qu'on ne peut néanmoins la confondre avec elle, attendu qu'elle est constamment plus petite et d'un gris moins foncé que cette variété, laquelle ayant été fréquemment élevée par M. de Tischer ne lui a jamais fourni des individus aussi clairs que la Wimmérana. Celle-ci n'a encore été trouvée qu'en Hongrie, et l'on en doit la dé- couverte à M. Rindermann. CCCLXV. PHOXOPTERIS AIGUË. PHOXOPTERIS CTJSPIDANA. (PI. 66, fig. 2.) Phoxopteris cuspidana, Treits. lova. vin. 236. n° 4. Suppl. x. 3. 127. Envergure, 6 lignes et demie. Les premières ailes, en dessus, sont partagées obliquement dans toute leur longueur, depuis leur base jusqu'au sommet, pac une ligne blan- che flexueuse, formant deux grandes ondula- tions. Toute la région placée entre cette ligne et la côte est d'un brun-chocolat ou ferrugineux; l'autre est d'un gris-cendré. La côte et la frange sont blanchâtres; celle-ci est bordée de gris ex- térieurement. Le dessous des premières ailes est DES LÉPIDOPTÈRES. 187 d'un «ris-noirâtre luisant. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris clair luisant , y com- pris la frange. La tête, le corselet et les antennes sont d'un brun-ferrugineux. L'abdomen est de la couleur des secondes ailes; le dessous du corps et les pattes sont d'un gris-blanchâtre luisant. Cette espèce a quelques rapports avec les Ph. Crenana et Uncana décrites et figurées dans cet ouvrage (Tom. ix. p. 334- pi. i^i- fig. 7, et p. 335. pi. i$i. fig. 8). Mais en les comparant, il est aisé de voir qu'elle en est bien distincte. Hubner a figuré sous le nom iï Apiciana (tab. 1/4, fig. 87), uneTortrix qui a aussi quelque res- semblance avec la Cuspïdancl; mais elle n'appar- tient pas au même genre. La Cuspidàna, suivant M. Treitschke,se trouve en Hongrie et en Suisse. CCCLXVI. PHOXOPTERIS RECHERCHEE. PHOXOPTERÏS COMPTANA. (PI. 66, fig. 3.) Tortrix comptana. FrôlicA, Parreyss. In catalogo. Envergure, 5 lignes et demie. Le fond des premières ailes en dessus est d'un gris-cendré. Chacune d'elles est marquée de trois taches d'un brun foncé, presque noir; l88 HISTOIRE NATURELLE la première, très-grande et coupée obliquement ? touche à la base; la seconde, de forme presque triangulaire, occupe le milieu, et au-dessous d'elle, on voit la troisième, très-petite, en forme de dent et reposant sur l'extrémité du bord in- terne. La côte, à partir du milieu jusqu'au som- met de l'aile, est marquée obliquement de trois petites taches cunéiformes d'un brun-noir et bor- dées de blanc. L'angle apical est également d'un brun-noir et bordé de blanc. Enfin la frange est grise , à l'exception de la partie supérieure qui est blanche. Le dessus des secondes ailes et le dessous des quatre ailes sont d'un gris de plomb luisant y compris la frange; la côte et l'angle apical sont à peu près comme en dessus. Les palpes sont blanchâtres avec leur extrémité noirâtre. La tête, les antennes et le corselet sont d'un brun-noirâtre. L'abdomen et les pattes sont d'un gris de plomb comme les ailes infé- rieures. Cette espèce , décrite par M. Frolich sous le nom de Comptaiia, n'est pas figurée dansHubner ni mentionnée dans l'ouvrage de M. Treitschke. Di:S LÉPIDOPTÈRES. I 8g CCCLXVII. PAEDISCA IMMONDE. PAEDISCA IMMUNDANA. (Pi. 66, fig. 4.) Paedisca immundana. Fischer von Rôslerstamm. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 5 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- blanchâtre, strié de brun, principalement le long de la cote et du bord interne. Chacune d'elles est marquée de quatre taches d'un brun- noirâtre, dont une orbiculaire près de la base; les trois autres sont de forme oblongue, moins foncées et placées entre la première et le som- met de l'aile, qui est lui-même marqué d'un point noirâtre. La frange est grise et coupée de brun à peu près dans le milieu de sa longueur. Le dessus des secondes ailes et le dessous des quatre ailes sont d'un gris-brnnavec la frange plus claire et la côte des supérieures striée de blanc. La tète, le corselet et les antennes sont d'un brun foncé. L'abdomen eties pattes parti- cipent de la couleur des ailes inférieures. Cette espèce m'a été envoyée par M. Parreyss sous le nom d1 Immundana qu'elle a reçu de M. de Rôslerstamm. Elle n'est pas décrite dans ï 0,0 HISTOIllli NATURELLE l'ouvrage de M. Treitschke, ni figurée dans Hubner. CCCLXVIII. GRAPHOLITHE TÉNÉBREUSE. GRAPHOLITHA TENEBROSANA. (PI. 66, fig. 5.) Grapholitha tenebrosana. Fischer vos Rôslerstamm . Pnrrcyss. In Catalogo. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- noirâtre, fuligineux, avec la côte striée alterna- tivement de noir et de blanc. En les examinant à la loupe, on aperçoit, à peu de distance du bord terminal, une série de cinq ou six petits traits noirs placés dans le sens des nervures. La frange est de la couleur des ailes et précédée d'un liséré noir. Les secondes ailes en dessus sont d'un gris foncé uni avec la frange plus claire. Le dessous des quatre, ailes est d'un gris- roussâtre luisant, avec la côte des supérieures striée de blanc comme en dessus. La tète, le corselet et les antennes sont de la couleur des premières ailes, et l'abdomen de celle des se- condes. Les pattes sont grises avec des reflets argentés. DES LEPIDOPTERES. IQI Cette espèce m'a été envoyée par M. Parreyss sous le nom de Tenebrosana qui lui a été donné par M. de Rôsîerstamm. Elle n'est pas figurée dans Hubner, et M. Treitschke n'en fait pas mention. CCCLXIX. COCCYX NAINE. COCCYX NANANA. (PI. 66, %. 6.) Coccyx nanana. Treits. Suppl. x. '». 81. Fischer von Rôs- îerstamm. In litteris. Envergure, 4 lignes et demie. Il faut examiner cette espèce à la loupe pour y distinguer quelque chose; alors on voit que sur un fond d'un brun-rougeâtre à reflets mé- talliques, les premières ailes, en dessus, sont marquées d'un grand nombre de stries noirâtres qui partent obliquement de la côte, et entre lesquelles sont placées des lignes argentées dont l'origine forme autant de points blancs le long de cette même côte. Mais ces séries et ces lignes se distinguent à peine et s'oblitèrent avant d'ar- river au milieu de l'aile. La frange, de la cou- leur du fond , a un reflet bronzé. Le dessus des secondes ailes et le dessous des quatre ailes sont IO/2 HISTOIRE NATURELLE d'un gris-noirâtre luisant, avec la côte des supé- rieures striée de blanc comme en dessus. La tête, le corselet et les antennes sont de la cou- leur des ailes supérieures et l'abdomen de celle des inférieures; les pattes sont grises. Cette espèce est très-commune dans les bois de sapins de la Bohême, suivant ce que me mar- que M. de Rôslerstamm qui me l'a envoyée. CCCLXX. ÉPHIPPIPHORE EPINE. EPHIPPIPHORA SPINIANA. (Pi. 66, fig. 7.) Grapholitha spiniana. Fischer von Rôslerstamm. Par- reyss. In catalogo. Envergure, 5 lignes et demie. A la vue simple, les ailes supérieures de cette espèce paraissent en dessus entièrement brunes, avec une tache blanche au milieu du bord in- terne ; mais avec la loupe on voit qu'elles sont ornées en outre vers l'extrémité d'une tache spéculaire moitié or et moitié argent, laquelle est marquée extérieurement de trois points noirs. On voit de plus entre cette tache et le bord terminal une ligne flexueuse argentée, et plusieurs autres petites lignes argentées qui partent; de la cote et se dirigent vers la tache DES LÉPIDOPTÈRES. iq3 spéculaire précitée. Quant à la frange, elle est noirâtre et précédée d'un liséré noir. Les ailes in- férieures en dessus sont noirâtres ; avec la frange grise. Le dessous des quatre ailes est d'un gris luisant et comme argenté. La tête, les antennes et le corselet sont d'un brun-noirâtre bronzé. L'abdomen et les pattes participent de la cou- leur des secondes ailes. Cette espèce m'a été envoyée par M. Parreyss sous le nom de Spiniana que lui a donné M. de Rôslerstamm. Celui-ci la range parmi les Gra- pholithes, mais, d'après notre méthode, elle ap- partient à notre genre Ephippiphore. Elle n'est pas décrite dans l'ouvrage de M. ïreitschke ni figurée dans Hubner. CCCLXXI. GRAPHOLITHE FUNÈBRE. GRAPHOLITHA FUNEBRANA. (Pi. 66, fig. 8.) Grapholitha funkbrana. Treits. Suppl. x. 3, 116. Fischer -von Rôslerstamm. In litteris. Envergure, 7 lignes. Les premières ailes, en dessus, sont entière- ment d'un brun-noirâtre fuligineux. La tache spéculaire manque et se trouve remplacée par des atomes gris au milieu desquels se détache Suppl. noct. Tome IF. i3 jg4 HISTOIRE NATURELLE une série transversale de points noirs. La frange, de la couleur du fond , en est séparée par un liséré noir. Les secondes ailes en dessus sont d'une nuance un peu moins foncée que les pre- mières, sans en excepter la frange. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-roussâtre luisant. La tête, les antennes et le reste du corps sont d'un brun-noirâtre ainsi que les pattes. Cette espèce se trouve en Saxe et en Bohême, suivant M. Treitschke. Elle nous a été envoyée par M. de Rôslerstamm sans aucune observation. CCCLXXII. GR4PHOLITHE PLOMBEE. GRAPHOLITHA PLUMBAGANA. (PI. 66, fig. 9.) TORTUIX CINERANA. Hubtl. tab. 33. fig. 211. Grapholitha plumbagana. Treits. tom. vin. pag. 218. n" 11. Suppl. x. 3. 120. Fischer von Rôslerstamm. In litteris. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris de plomb , avec leur côte marquée de sept à huit stries argentées qui vont en s'allongeant à mesure qu'elles se rapprochent du sommet de l'aile. La tache spéculaire est brune, de forme irrégulière et cernée par une ligne argentée. Une autre ligne argentée, dont les deux extrémités .1 oc/urnes . Supplément . P/.LXVl. icane Baron pmx I Grapholitha Wîmmcrana 2.PllOXOptcris Cuspidana J ld. Comptana 4 Paedisca [œarandana 5. Grapholitha Tentbrosana AfuwJvuc/if C). Coccyx Najiana 7 Ephippiphora Spiniana 8. Grapholitha ïunebraiia *) ni Plumbagana 10 Ephippiphora Heegerana DÉS LÉPIDOPTÈRES. ig5 s'oblitèrent , traverse le milieu de l'aile. Une troi- sième ligne d'argent longe le bord terminal, et trois points noirs s'appuient contre elle dans sa partie inférieure. Enfin la frange est grise et bordée extérieurement de noir. Les secondes ailes en dessus sont d'un gris plombé plus clair que celui des premières, avec la frange de la même couleur. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-roussâtre luisant. La tête, les antennes et tout le corps sont du même gris que les ailes ainsi que les pattes. Cette espèce , qui m'a été envoyée par M. de Rôslerstamm, se trouve en Bohême, où elle paraît en avril et mai. CGCLXX1II. EPHIPPIPHORE DE HEEGER. EPHIPPIPHORA HEEGERANA. (Pi. 66, fig. 10.) Grapholitha heegerana. Parreyss. In catalogo. Envergure, 5 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un brun foncé un peu violâtre , avec la moitié inférieure de la côte d'un blanc-rougeâtre et striée de brun, et une grande tache de la même couleur reposant sur le milieu du bord interne. Chacune i3. jg6 HISTOIRE NATURELLE desdites ailes est en outre traversée par plu- sieurs lignes noires , bordées extérieurement de ferrugineux. Ces lignes, qui partent de la côte, forment chacune un coude très-prononcé dont la pointe se dirige vers le sommet de l'aile. L'une d'elles plus marquée que les autres, celle du mi- lieu, partage en deux la tache blanche dont nous avons parlé plus haut, laquelle est en outre traversée de chaque côté par d'autres li- gnes grises. On remarque trois points noirs sur la ligne ferrugineuse qui longe le bord terminal. Enfin la frange est de la couleur du fond des ailes. Les secondes ailes sont en dessus d'un brun-noirâtre , avec la frange un peu moins fon- cée. Le dessous des quatre ailes est d'un gris plombé luisant, avec l'extrémité de la côte des supérieures striée de blanc. La tète, les antennes et le corps sont d'un brun-noirâtre. Les palpes sont blancs, avec leur extrémité noire. Les pattes sont d'un gris de plomb luisant. Cette espèce, qui nous a été envoyée par M. Parreyss, sous le nom de Heegerana, sans indication d'auteur, n'est pas figurée dans Hub- ner ni mentionnée dans l'ouvrage de M. Treits- chke. DES LÉPIDOPTÈRES. I 97 CCCLXXIV. SOLÉNOBIE DE ANDERREGG. SOLENOBIA (1) ANDERREGGELLA. Mihi. (PI. 67, lig. 1.) Envergure, 7 lignes et demie. Les deux surfaces des quatre ailes sont en- tièrement d'un gris^roussâtre luisant y compris la frange; seulement le dessus des ailes supé- rieures paraît légèrement réticulé, lorsqu'on l'examine avec attention. Le corps et les pattes sont de la couleur des ailes. La tète et les an- tennes sont rousses; celles-ci sont brièvement ciliées. Cette espèce, dont la chenille vit dans un fourreau qu'elle transporte partout avec elle, nous a été envoyée par M. Anderregg, mar- chand naturaliste à Gamsen, comme une nou- velle espèce de Psyché. Mais elle ne saurait ap- partenir à ce genre, d'abord par la forme tu- bulée de son fourreau, non revêtu comme ce- lui des Psychés de fragments de tige, de feuille ou de mousse, mais bien de particules terreuses (1) Nouveau genre établi par moi , et dont je donnerai les caractères dans mon catalogue méthodique à la fin de ce vo- luine. cïo>Àr)v r^voç , tuyau, pt'o;, vie. ig8 histoire Naturelle ou pierreuses, comme celui de certaines Tinéides qui se nourrissent du lichen des murailles; en- suite, parce que son papillon, par ses ailes oblon- gues et opaques et le reste de son organisation, à l'exception des antennes, se rapproche plus des Adeles que dé tout autre genre. Nous avons donc cru devoir en faire le type d'un nouveau genre dont nous formulerons les caractères dans le catalogue méthodique qui terminera ce vo- lume. Au reste , cette espèce n'est pas la seule de son genre : la même planche en représente deux autres très-voisines, qui seront décrites ci-après. CCCLXXV. SOLENOBIE DE LEFEBVRE. SOLENOBIA LEFEBVRIELLA. Mihi. (Pi. 67, fig. 2.) Envergure, 8 lignes. Cette espèce est un peu plus grande et a les ailes plus oblongues que la précédente. Ses quatre ailes sont entièrement d'un blond luisant tant en dessus qu'en dessous. La tète, le corps, les antennes et les pattes sont d'une nuance un peu plus foncée que les ailes. , Le fourreau de sa chenille ne diffère de celui DES LÉPIDOPTÈRES. I 0,0 de Y Anderreggellti que parce qu'il est moins cy- lindrique , et présente d'un côté, dans toute sa longueur, un angle assez prononcé. Je dois cette espèce à l'obligeance de mon ami M. Alexandre Lefebvre, qui l'a trouvée, en 1 836, dans son habitation de Bouchevilliers, dé- partement de l'Eure; elle est sortie du fourreau le 18 juin. CCCLXXVI. LEMMATOPHILE D'HIVER. LEMMATOPHILA HYEMELLA. (PI. 67, fig. 3.) Tortrix hyemana. Hub/i. lab. 4?.- fig. 267. Frôlich. p. 56. n° 121. Lemmatophila hyemella. Treits. Suppl. X. 3. 1 54. Envergure, 9 lignes. Les premières ailes* sont en dessus d'un gris- rougeâtre, avec une tache basilaire et une bande médiane trapézoïdale, brunes. L'une et l'autre sont parsemées d'atomes noirâtres et bordées de la même couleur. On voit, en outre, plusieurs points noirs dispersés çà et là entre la bande médiane et l'extrémité de l'aile. La frange est d'un gris plombé. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris légèrement jaunâtre, ainsi que les deux surfaces des secondes ailes, avec la frange 200 HISTOIRE NATURELLE blanchâtre. La tête, les antennes et le corselet sont d'un brun-roussàtre. L'abdomen et les pattes participent de la couleur des ailes infé- rieures. Cette espèce prend un aspect huileux en vieil- lissant, et il est rare de la rencontrer fraîche. Elle se montre dès la fin de janvier et pendant tout le mois de février, pour peu que la tempé- rature se radoucisse. On la trouve dans les bois sur le tronc des arbres et sur les feuilles sèches. CCCLXXVII. PHYCIDE SOMBRE. PHYCIS TETRICELLA. (PI. 67, fig. 4.) Tinea. tetricella. Hubn. tab. 36. fig. 241- (mas.) Envergure, 9 lignes et demie. La description de cette espèce ne peut être bien longue : les deux surfaces de ses quatre ailes sont d'un gris de plomb; seulement ses ailes inférieures sont d'une nuance un peu plus claire. La tête , le corps , les antennes et les pattes sont de la couleur des ailes. Cette espèce, qui nous a paru se rapporter à la Tetricella de Hubner, n'est pas décrite dans M. ïreitschke. Elle a été trouvée en juillet dans les alpes de la Savoie. \iii)i)/cmen( . PI LXVTT. ^ ] Baron pmx , L. Solcn olna AnderreggeHa 2. id. LefeWiella 3. Lemmatophila Byemella 4. Phycis Tctricdla ,). Solci)nbl,\ Mmorclla 11 Diurnea Atoi \nnedouchc 6. Lita GraniteTla -. Tinea Hisella 8. id. Picardie i). id. Oxvacanthella 10. 1(1 I niella DES LÉPIDOPTÈRES. 201 CCCLXXVIII. SOLENOBIE MINEURE. SOLENOBIA MINORELLA. Mihi. (PI. 67, fig. 5.) Envergure, 7 lignes. Cette espèce est entièrement d'un blond lui- sant^ compris le corps et les accessoires,de sorte que sous ce rapport elle ressemble entièrement à la Lefebvtïella précédemment décrite; mais elle en diffère non-seulement par une taille beau- coup plus petite, ce qui ne serait pas un carac- tère suffisant, mais encore par la coupe de ses ailes supérieures dont le sommet est plus aigu, et par ses antennes qui sont plus fortement ciliées. Trouvée en juin dans les environs de Paris par M. Bégrand. CCCLXX1X. LITE GRANITE. LITA GRANITELLA. (PI. 67, fig. 6.) Tinea granitella. Treits. tom. IX. 1. 200. n° 10. LlTA GRANITELLA. TrCltS. Slippl. X. '"5. 2()'2. FiscIlCf VOfl 202 HISTOIRE NATURELLE Rôslerstamrn. Abbilthingen, n. Heft. S. n. tab. 8. lig. a. Envergure, 6 lignes. Le dessin de cette espèce est si délicat qu'il est bien difficile d'en juger sans loupe : examiné av^ec cet instrument, on voit que le fond des premières ailes en dessus est d'un fauve doré, sablé de noir. En partant de la base, on remar- que d'abord une grande tache blanche formant un angle très-aigu du côté externe , et dans le milieu de laquelle on remarque un petit cercle noir dont le centre est fauve; vient ensuite une bande transversale blanche, qui occupe le milieu de l'aile et qui est traversée elle-même par des li- gnes noires ou fauves. Plus loin sont deux lignes flexueuses blanches, parallèles au bord terminal. On aperçoit en outre, au-dessus de la bande du milieu, deux taches costales brunes, cernées de noir. Une espèce d'œil de paon remplit l'angle apical. Enfin la frange est fauve et bordée de brun. Les deux surfaces des secondes ailes et le dessous des premières sont d'un gris plombé luisant, avec des points d'un jaune pâle le long de la côte de celles-ci. Les antennes ont leurs articles alternative- ment noirs et fauves. La tête et le corselet sont variés de brun, de fauve et de noir. L'abdomen est d'un gris-jaunâtre ainsi que les pattes qui sont annelées de blanc. iV DES LEPIDOPTERES. 20> M. Treitschke, après avoir mis d'abord cette espèce parmi les Teignes proprement dites, l'en a retirée pour la placer, dans son Supplément, dans le genre Lita. Le seul individu que nous possédons de cette espèce ayant perdu ses palpes, qui sont pour nous un caractère essentiel de ce genre, nous ne sommes pas certain qu'elle lui appartienne réellement. Quoi qu'il en soit, il résulte des renseignements fournis à M. Treits- chke par M. de Rôslerstamm, que sa chenille vit sur X Initia helehium ainsi que sur les Bitphlal- mum cordifoliiim et graiuli/lorum, et que son papillon éclôt à la fin de juin et continue de pa- raître pendant tout le mois de juillet. CCCLXXX. TEIGNE MISERABLE. TINEA MISELLA. (PI. 67 , fig. 7. Tinea misella. Zeller, Fischer von Rôslerstamm , et Par reyss. In catalogo. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris fauve sablé d'atomes noirs dont plusieurs for- ment taches par leur agglomération , savoir : une à la base, une un peu au delà du milieu, et une au sommet. La frange est île la couleur du fond; "Jo4 HISTOIRE NATURELLE Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-violâtre luisant. Les deux surfaces des secondes ailes sont du même gris, mais plus pâle, ainsi que leur frange. Les antennes sont d'un brun-noirâtre et très-longues. La tête est rousse. Le corselet est varié de gris et de brun. L'abdomen et les pattes sont de la couleur des ailes inférieures. Cette espèce, que nous avons reçue de M. Par- reyss, n'est pas décrite dans M. Treitschke ni figurée dans Hubner. (XCLXXXI. TEIGNE DE LA POIX. TINEA PICARELLA. (PI. 67, fig. 8.) Tinea picarella. Linn. Fauna suec. id. 2. n° 1389. De- villers, Ent. Linn. tom. 11. pag. 49a. nv 946. Hubn. tab. 32. fig. 219. (mas.) Scardia picarella. Treits. tom. ix. irc part. pag. 7.n°5. Envergure, 7 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc de craie, et marquées , savoir : 1 ° de deux lignes longitudinales noires qui partent de la base et dont l'inférieure, plus longue que la supérieure, s'étend jusqu'au milieu de l'aile : ces deux lignes sont bordées de roussâtre ; 20 d'une bande rousse très-étroite qui traverse obliquement l'aile un DES LÉPIDOPTÈRES. 2O0 peu au delà du milieu et qui est coupée dans sa largeur par un petit trait noir; et 3° enfin de plusieurs points ou taches roussâtres le long de la côte, dont celui du milieu et celui de l'ex- trémité sont plus foncés que les autres. La frange est roussâtre et entrecoupée de blanc. Le des- sous des mêmes ailes est d'un gris-roussâtre. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris-plombé y compris la frange ; la tête et le corselet sont blancs. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. Les antennes sont noirâtres et saupoudrées de blanc. Les pattes sont blanches, avec les tarses annelés de brun. Cette espèce , assez rare , ne se trouve que dans les bois de pins ou de sapins des montagnes. Nous n'en possédons que deux individus qui nous viennent de la Corse. GCCLXXXII. TEIGNE DE L'AUBÉPINE. TINEA OXYACANTHELLA. (Pi. 67, fig. g.) Tinea oxyacanthella. Parreyss. In catalogo. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris de plomb, avec quelques atomes blancs à la 2û6 HISTOIRE NATURELLE base et au sommet. Elles sont en outre parsemées de quelques points ou petites taches noires dont deux sont plus apparentes à l'œil nu que les autres, savoir, une au milieu et une vers l'extré- mité de la cote, contre les atomes blancs du sommet. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé luisant. La tête est blanche, le corselet et l'abdomen sont de la couleur des ailes, ainsi que les pattes et les antennes. Cette espèce nous a été envoyée par M. Par- reyss sous le nom d' Oxyacanthella sans indi- cation d'auteur. Elle n'est pas décrite dans M. Treitschke et nous n'avons pu la rapporter à aucune figure de Hubner. CCCLXXXIII. TEIGNE INFIME. TINEA IMELLA. (Pi. 67, fig. 10.) Tinea IMF.LI.A. Hubn. lab. 5o. fig. 347. Parreyss. In ca- talogo. Envergure, 5 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- brun, avec un point central et la côte roussâ- tres. Le dessous des mêmes ailes et les deux sur DES LÉPIDOPTÈRES. 20T faces des secondes sont d'un gris luisant, avec le même point qu'en dessus aux ailes supérieures. La tète est ronsse. Le corselet et l'abdomen sont bruns ainsi que les antennes et les pattes. Cette espèce, figurée dans Hubner,n'est point décrite dans l'ouvrage de M. Treitschke; elle est mentionnée cependant dans le catalogue de M. de Rôslerstamm. CCCLXXXIV. DIURNEE SAUPOUDREE. DIURNEA ATOMELLA. (PI. 67, fig. 11.) Tinea atomella. fVien. Verz. lllig. Gotze. Hubn. tab. 2» fig. i3. (mas.) Lemmatophila. Treits. t. ix. ire part. pag. 29. n° 2. Envergure, 11 lignes. Elle est de la taille de la Fagella et a un peu de son faciès. Le dessus de ses premières ailes est d'un blanc légèrement rosé et fortement chargé d'atomes noirs qui les font paraître grises. La dispersion de ces atomes n'a rien de régulier et varie d'un individu à l'autre; cepen- dant sur celui que nous avons sous les yeux et que nous avons fait figurer, il semble résulter de leur arrangement une ligne transverse et 108 HISTOIRE NATURELLE médiane formant un angle dont la pointe est di- rigée du côté du bord extérieur; mais cette ligne est à peine visible, tandis que l'on aper- çoit plus facilement un point dans le milieu de l'intervalle qui existe entre elle et la base. La frange est d'un gris-blanchâtre et non entrecoupée de noir comme dans la Fagella. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris clair luisant avec la frange pres- que blanche; les palpes sont variés de noir et de blanc ainsi que la tête. Le corselet est noirâtre. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes, ainsi que les pattes. Les antennes sont noirâtres et filiformes. Cette description ne concerne que le mâle; la femelle, que nous ne connaissons pas, n'a que des rudiments d'aile comme celle de la Fagella, d'après l'assertion de M. Treitschke. Le même auteur dit que cette espèce se trouve abondamment en même temps que sa congé- nère dans les bois de bouleaux. Cependant nous ne l'avons jamais rencontrée dans les environs de Paris, bien que cet arbre y soit très-com- mun : le seul individu que nous possédons nous vient d'Allemagne. DES LE PI DOPTERES. 200, CCCLXXXV. LUPÉRINE DE ZOLLIKOFFER. LUPERINA ZOLLIKOFFERI. (P!. 68, fig. i,a, b. Luperina zollikofferi. Boisd, Gênera et Ind. met. p. 114. n° 878. Noctua zollikofferi, Freyer , Zweiter, Band. p. 14 5. n. 3ig, tab. 184. fig. 1, 2. Xylophasia zollikofferi , Guénée. Ann. de la Société ent. de France, t. x. p. 239. Envergure £ , 19 lignes. Ç 14 lignes et demie. Le dessus des premières ailes est d'un gris- blanc très-pâle, avec une série flexueuse de points noirâtres à peine marqués, à quelque distance du bord terminal. En dedans de cette ligne de points, on aperçoit à peine la tache ré- niforme, qui n'est dessinée que du côté interne par un arc gris. L'orbiculaire manque totalement. La frange est très-étroite et légèrement dentelée. Les deux surfaces des secondes ailes et le des- sous des premières sont d'un blanc luisant, avec quelques atomes roux le long de la côte des su- périeures. Les antennes, la tête et le corselet sont d'un gris-blanc uni. La poitrine, les pattes et l'abdomen sont blanchâtres. Cette description ne concerne que le mâle; la femelle est tellement différente, qu'on serait tenté de croire qu'elle n'appartient pas à la Suppl. noct. Tome IV. \l\ 2IO HISTOIRE NATURELLE même espèce. Elle a beaucoup moins d'enver- gure. Le fond de ses premières ailes est d'un gris-blond, comme chez le mâle; mais sur ce fond se voit un dessin assez compliqué. Chaque aile est traversée par deux doubles lignes, noi- râtres, ondulées, dont l'intervalle, en forme de trapèze, est lavé de gris-noirâtre, ce qui fait res- sortir les deux taches ordinaires ainsi que les nervures, les unes et les autres conservant la couleur du fond. Une ligne noire, qui part de la base, est interrompue par la première des deux lignes transverses dont nous venons de parler. Le bord terminal est longé par une double sé- rie de taches noirâtres dont les internes sont plus foncées et ont la forme de coin. Enfin la frange, de la couleur du fond, est très-étroite, et précédée d'une ligne de petites lunules noires. Du reste, les deux sexes se ressemblent, avec cette différence pourtant que, chez le mâle, l'ab- domen est très-long et terminé carrément par une brosse de poils, tandis qu'il est court et conico-cylindrique chez la femelle, en même temps que les antennes sont fortement ciliées dans le premier et filiformes dans la seconde. Cette espèce, encore peu répandue dans les collections, se trouve dans le Bannat, en Hon- grie. Elle nous a été communiquée par M. Don- zel; malheureusement les deux individus qu'il a "Nocturnes. i Supplément ri i.\ \m r - Si ». » il). ■ %^^Sr- 3 b. Amru- Baron pinx Annetio i a;b. Luperma Zollikofferi do 3 a.b.Hepialus INmiaicus o o 2. Cossus Teretra 4 l.uocnna Coimexa DES LÉPIDOPTÈRES. 211 mis à noire disposition-, et ce sont les seuls qu'il possède, sont loin d'être frais ; de sorte que les figures et la description que nous en don- nons laissent sans doute beaucoup à désirer pour l'exactitude. CCCLXXXVI. COSSUS TARIERE. COSSUS TEREBRA. (Pi. 68, fig. i. Bombyx terebra. Esper. Hubn. Tab. 46. fig- 197. Cossus terebra. Fab. Ochs. III. 92. -iv. 4g. Treits. Suppl. x. 1. i58. Boisd. Gênera et Ind. niethod. pag. 7:"). n° 6o3. Envergure, 2 pouces 9 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- brun ou d'écorce, avec leur moitié postérieure plus claire, et une multitude de petites stries ou lignes transverses noires, les unes très-fines, les autres plus ou moins épaisses, toutes se rami- fiant et s'anastomosanl entre elles comme les fibres d'une feuille. Les lignes les plus épaisses semblent vouloir former une espèce de dessin, mais qui n'a rien de régulier ni de symétrique, car elles ne se correspondent pas sur chaque aile. La frange est très-étroite et se confond avec le corps de l'aile, dont elle n'est pas séparée par un liséré, comme cela a lieu ordinairement; elle .4. 212 HISTOIRE NATURELLE est d'un gris-blanchâtre et entrecoupée de noi- râtre. Le dessous des mêmes ailes ne diffère du dessus que parce qu'il est partout du même gris, et que les stries en sont moins noires et par con- séquent moins marquées. Les deux surfaces des secondes ailes sont absolument semblables; elles sont d'un blanc enfumé, avec des stries formant réseau comme sur les premières; mais toutes ces stries sont grises et ne s'aperçoivent que sur la moitié antérieure de chaque aile. La frange est comme celle des premières ailes. La tête et le corselet sont d'un brun-noirâtre, avec le col- lier et les épaulettes bordés de gris, et une bande transverse noire, surmontée d'une ligne blanche, à la base du corselet. L'abdomen est d'un gris uniforme et de la même nuance que les secondes ailes; les pattes sont également grises. Les an- tennes ont la tige blanche et les cils noirs. Cette description ne concerne que la femelle; nous n'avons pas vu le mâle. C'est à tort que Godart, qui n'avait pas vu cette espèce, la considère comme une variété du Cossus Ligniperda : elle en diffère par plusieurs caractères, dont voici les principaux. D'abord, elle a la tête plus large et le corselet plus étroit, et ces deux parties sont chez elle d'un brun-noi- râtre, tandis que chez le Ligniperda la tête et le collier sont d'un blanc-jaunâtre ou roussâtre, qui DES LÉP1 DOPTK K F.S. 21 3 tranche avec le reste du corselet. Ensuite les segments de l'abdomen, qui, chez ce dernier, sont bordés de blanc-jaunâtre, sont ici d'un gris uniforme. Enfin la moitié supérieure des pre- mières ailes est plus claire que l'autre moitié dans le Ligniperda, tandis que c'est le contraire dans le Terebra. A ces différences que présen- tent ces deux espèces à l'état parfait, viennent se joindre celles qui existent entre leurs chenilles. Celle du Cossus Ligniperda est, comme on le sait, d'un rouge d'écrevisse cuite sur le dos de chaque anneau; celle du Terebra est d'un blanc-jaunâtre partout, comme celle de l'Hépiale du houblon. La première vit dans l'intérieur de toute espèce d'arbres; la seconde n'attaque , à ce qu'il paraît, que le tronc des peupliers. Cette espèce parait confinée dans le nord de l'Allemagne, où, indé- pendamment de cela, il faut qu'elle soit très-rare, car je n'ai pu encore l'obtenir des marchands naturalistes de ce pays. L'individu qui m'a servi à la décrire et à la figurer m'a été communiqué par M. Donzel. 2l4 HISTOIRE NATURELLE CCCLXXXVII. HÉPIALE DES PYRÉNÉES. HEPIA LUS PYRENAICUS. (Pi. 68, fig. 3, a, b.) Hepialus pyrenaicus. Donzel. Ann. de la Soc. ent. de France, t. vu. p. 429. pi. 11. fig. 1 et 1. Boisd. Gen. et Ind. meth. pag. 77. n. 616. Envergure: Ô i5 lignes; $ 11 lignes. On doit la découverte de cette nouvelle hé- piale à M. Donzel qui l'a décrite et figurée le premier dans le septième volume des Annales de la Société entomologique de France en i838. Nous ne pouvons mieux faire que de reproduire ici sa description. «Les ailes supérieures, d'un brun -noirâtre, sont semées d'un grand nombre de taches blan- châtres, plus ou moins grandes, ne formant ni dessin, ni ligne; la frange est brune, précédée d'une série de petits points blanchâtres. Les ailes inférieures sont entièrement de la couleur du fond des supérieures; la frange est blanche; les antennes, la tète, le thorax et l'abdomen sont aussi de la couleur du fond; seulement les an- neaux sont indiqués par une teinte grisâtre. Tout le dessous ressemble au dessus, si ce n'est que les taches ne sont presque pas apparentes. DES LÉPIDOPTÈRES. 2l5 Relativement à la femelle, il se présente une cir- constance fort singulière : c'est que les trois que j'ai prises n'ont toutes que des rudiments d'ailes, plus ou moins grands. Les ai-je piquées avant leur entier développement, ou bien la nature les a-t-elle créées ainsi? C'est ce que je ne suis pas à même d'expliquer. Du reste, elles offrent les mêmes teintes que les mâles. J'ai trouvé cette espèce en juillet ( 1 838 ), sur la montagne de Cambrusdase, près Mont-Louis, à 1,200 toises environ d'élévation, et tout près de là, dans la vallée d'Eyne, à la même hauteur à peu près. La première femelle que j'ai prise, qui est la moins développée, était presque morte, et cependant plusieurs mâles voltigeaient vivement autour d'elle; les deux autres étaient bien vivantes et sous des pierres. » CCCLXXXVIII. LUPERINE CONNEXE. LUPERINA CONNEXA. (PI. 6S, fig. 4.) Noctua connexa. Borkh. Europ. Schm. iv. Th. S. 36o. n. 148. Hubn. Larv. Lepid. iv. Genuin. G. b. c. lig. 1. a. b. Noctua elota. Hubn. tab. 98. fig. 462. (mas.) Noctua pabulatricui.a. Srriba. Beylr. 3. H. S. 259. tab. wui. fig, 3. Brahm. Ins. kal. II. 1. 395. 275. 1\D HISTOIRE NATURELLE La pleureuse , Engram. Pap. d'Europ. t. vi. pi. 239. fig. 35r. pag. 116. Apamea connexa. Treits. Vol. v. pag. to5. n. 9. Xylina connexa. Treits. Suppl. x. 2. 114. Luperina connexa. Boistl. Gênera et Ind. meth. pag. 116. n. 900. Luperina elota. Guénée. Ami. de la Soc. ent. de France, t. x. pag. 238. Envergure, i5 lignes. Les premières ailes en dessus sont d'un gris- jaunâtre, et traversées au milieu par deux dou- bles lignes brunes, ondulées, qui, en se cour- bant en sens contraire dans leur partie infé- rieure, tendent à se rapprocher par leur côté convexe, avant d'arriver au bord interne. Dans la partie supérieure et la plus large de l'inter- valle qui sépare ces deux doubles lignes, on aperçoit les deux taches ordinaires dessinées en clair sur un fond brun. La partie inférieure plus étroite de ce même intervalle est remplie par du brun foncé presque noir, qui forme comme une tache carrée. La ligne fulgurale, qui longe le bord terminal, est brune et bordée exté- rieurement de gris plus clair que le fond. En se reportant à la base , on voit deux taches linéaires d'un brun-noir, lune placée au-dessous de la nervure médiane, et l'autre longeant le bord interne. La frange est brune, entrecoupée de gris, et précédée par une ligne de petites lunules DES LÉPIDOPTÈRES. 1\r] noires. Entre cette ligne et la fulgurale on voit trois ou quatre petits traits bruns placés dans le sens des nervures. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris-brun qui devient plus foncé en se rapprochant de la frange ; celle-ci est blan- châtre et partagée, dans toute sa longueur, par- une ligne brune. Le dessous des quatre ailes su- périeures est gris, avec la côte et une bande ter- minale d'un blanc-jaunâtre : celle-ci est entre- coupée de brun par l'extrémité des nervures. Le dessous des ailes inférieures est blanchâtre au centre, avec le bord antérieur et l'extérieur sablés de brun , deux lignes transverses brunes longeant le bord terminal , et un point discoïdal brun qui se répète aussi sur les ailes supérieures. La tête et le corselet sont variés de gris et de blanc, avec le collier et les épaulettes bordés de brun. L'abdomen est de la couleur des secondes ailes, avec une crête de poils bruns sur le dos des quatre ou cinq premiers anneaux. Le des- sous du corps et les pattes sont blanchâtres, et les antennes sont brunes. M. Treitschke, après avoir placé cette espèce dans le genre Jpa/nea, Y en a retirée dans son Sup- plément, pour la mettre parmi les Xylines. Ce déplacement, qui paraît fondé sur les moeurs de la chenille, ne nous paraît pas heureux quant, à l'insecte parfait , qui n'a aucun des caractères des 'À I 8 HISTOIRE NATURELLE véritables Xylines. La Connexa se trouve en Saxe et paraît en juin. Elle est peu répandue dans les collections de France. L'individu figuré et décrit nous a été communiqué par M. Donzel. CCCLXXXIX. POLIE ANCIENNE. POLIA ANILJS. (PI. 69, fig. 1.) Polia anilis. Donzel. Boisd. Gênera et Ind. method. pàg. 129. n. 1020. Guénée. Ann.de la Soc. ent. de France, tom. x. pag. 244- Envergure, 19 lignes. Elle est très-voisine de la Ruficincta ; mais elle s'en distingue au premier coup d'œil, d'abord par la forme de ses premières ailes qui sont plus étroites et à sommet plus aigu que celles de l'espèce que nous venons de nommer, ensuite parce qu'elles ne sont pas chargées d'atomes roux comme celles-ci; du reste, en les compa- rant attentivement, on aperçoit d'autres diffé- rences, mais qui sont plus faciles à rendre au pinceau qu'à exprimer par des paroles. C'est pourquoi nous renvoyons à la figure. Nous fe- rons remarquer cependant que l'espèce dont il s'agit est généralement d'un gris plus nébuleux que celle à laquelle nous la comparons. Cette DES LÉPIDOPTÈRES. 2IO, espèce a été découverte dans les environs de Digne, par M. Donzel , qui l'a nommée Anilis. Elle paraît en juillet. CCCXC. DIANTHOECIE DU SILENE. DIANTHOECIA SILENES. (Pi. 69, fig. 2.) Noctua silènes. Hubn. tab. i43. fig. 653. (fœm.) Mamestra silènes. Treits. Suppl. x. 2. 67. Dianthoecia silènes. Boisd. Gênera etlnd. method. pag. ia5. n. 994. Guénée. Ann. de la Soc. ent. de France, tom. x. pag. 243. Envergure, i5 lignes. Le dessus des premières ailes est roussâtre, et chacune d'elles est traversée par trois dou- bles lignes d'un brun-noirâtre : les deux pre- mières, en partant de la base, sont ondulées, et la troisième est à la fois ondulée et sinuée. Entre cette dernière et la seconde, sont placées les deux taches ordinaires, plus claires que le fond, et dont les contours sont bien écrits en noir; et, au dessous de l'orbiculaire, on voit une troisième tache brune, bordée de noir, qui s'appuie contre la seconde des lignes dont nous venons de parler. Indépendamment de cela, le bord terminal est longé par une quatrième ligne, 'À1Q HISTOIRE NATURELLE celle qu'on appelle fulgurale; cette ligne est blan- che, et les trois angles très-aigus qu'elle forme dans le milieu de sa longueur sont surmontés, chacun, d'une tache noire sagittée, très-pro- noncée. La frange, de la couleur du fond, est entrecoupée de brun et dentée. Les secondes ailes sont en dessus d'un brun-roussâtre, avec deux lignes transverses plus claires , et la frange grise entrecoupée de brun. Le dessous des qua- tre ailes est d'un gris-brun, avec un point dis- coïdal et une ligne transverse noirâtres, sur chacune d'elles. La tète et le corselet sont roux, avec le collier et les épaulettes rayés de brun foncé. L'abdomen participe de la couleur des se- condes ailes. Les antennes sont brunes, ainsi que les pattes, dont les tarses sont annelés de jaunâtre. Cette espèce a beaucoup de rapports avec la Treitsckii y et encore plus avec la Carpophaga. On la trouve en Espagne ainsi que dans le midi de la France, où il paraît qu'elle n'est pas com- mune. L'individu figuré nous a été communiqué par M. Donzel. Vocturnes Supplément Pi i.\i\ i. l'olia \nilis 2 Diajlthoecia Silènes ô Caradrina Ustirena Armcdouchc 4. Bryophila Lupula ,» a b. Noctua Sol 6 Caradrina Dactylidis DES LEPIDOPTERES. 2âl CCCXCI. CARADRINE USTIRÈNE. CARADRINA USTIRENA. (PI. 69, fig. 3.) Caradrina ustirena. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 137. n. 1106. Envergure, ï5 lignes. Les premières ailes en dessus sont d'un gris- cendré clair et traversées par deux lignes ondu- lées noirâtres, dont le mouvement et la position sont les mêmes que dans les autres Caradriues. Entre ces deux lignes sont placées les deux ta- ches ordinaires. L'orbiculaire consiste en un pe- tit point brun qu'on aperçoit à peine; la réni- forme, plus apparente, est légèrement roussâtre. I^e bord terminal est un peu plus foncé que le reste de l'aile , et longé par une ligne blanchâtre, contre laquelle s'appuient du côté interne, quatre points noirâtres, cunéiformes, très-rap- prochés. La frange, de la couleur du fond, n'est séparée du bord terminal par aucun liséré. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris luisant, sans aucune ligne ni tache. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un blanc de neige lui- sant, y compris la frange, avec l'extrémité de cha- que nervure lavée de gris. La tête, le corselei 111 HISTOIRE NATUntLLK et l'abdomen sont du même gris que les ailes supérieures, ainsi que les antennes et les pattes. Cette description ne concerne que le mâle; la femelle nous est inconnue. Cette espèce, si nous pouvons en juger par le seul individu que nous avons sous les yeux et qui nous a été communiqué par M. Donzel, est très-voisine de la Terrai et n'en est peut-être qu'une variété plus pâle. Ce- pendant, comme M. Boisduval en fait une es- pèce distincte dans son dernier index, nous faisons comme lui, en attendant plus amples renseignements. L'individu figuré a été pris dans les Alpes de la Provence par M. Donzel. CCGX.CII. BRYOPHILE LUPULE. BRYOPHILA. LUPULA. (Pi. 69,6g. 4.) Nocti a lupula. Hubn. tab. 124. fig. 573. (mas.) Bryophila lupula. Trcits. Supp. x. a. i(\. Boisd. Gênera et Intl. metliod. pag. 97. n. 735. Giwnée , Ann. de la Soc. eut. de France, tom. x. pag. a36. Envergure, 1 1 lignes. Nous avons décrit et figuré dans le tome Vil de cet ouvrage, Ire partie, une Brjropkile que nous avons rapportée à la Lupula de Hubner, et qui, d'après M. Boisduval , serait la Haptricula DES LÉPIDOPTÈRES. 2î3 du même auteur. Nous avons cherché d'après cela à nous procurer la véritable Lupula, et nous nous sommes adressé à cet effet à M. Donzel , sachant qu'il la possédait dans sa riche collec- tion. Mais quel a été notre étonnement, en la recevant, de voir la même espèce que la nôtre, et cependant il a eu bien soin de nous prévenir que c'était la véritable Lapida des Allemands. Faut-il en conclure que nous ne nous sommes pas trompé, malgré l'assertion contraire de M. Boisduval en appelant Lupula l'espèce qu'il nomme Raptricula, et qu'alors ce serait cette dernière qu'il nous resterait à donner; ou bien faut-il supposer que l'une ne serait qu'une va- riété de l'autre, ce que nous serions assez dis- posé à croire, quoique M. Treitschke, qui d'a- bord avait passé sous silence la Lapai a , en fait une espèce distincte de la Raptricula dans son Supplément. Quoi qu'il en soit, comme la figure que nous avons donnée au Lépidoptère en ques- tion , dans le tome VH de cet ouvrage, pi. 122, laisse beaucoup à désirer, nous avons cru de- voir la faire représenter de nouveau d'après l'in- dividu bien frais qui nous a été envoyé par M. Donzel, nous en référant pour la description à la page 367 du volume précité. 1l[\ HISTOIRE NATURELLE CCCXCIII. NOCTUELLE COUSINE. NOCTUA SOBRINA. (Pi. 69, fig. 5, a, b.) >'octua sobbixa. Boisd. Gêner, et Ind. raethod. pag. io5. n. 782. Guénée. Ann. de la Soc. ent. de France, t. x. pag. a39. Envergure: c? i4lig-; 9 17 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un rouge- brun, avec leur base saupoudrée de gris-bleuâ- tre. Chacune d'elles est traversée par deux lignes brunes ondulées, entre lesquelles on aperçoit les deux taches ordinaires dont les contours sont marqués en rougeâtre clair. La réniforme est petite, et sa partie inférieure est remplie par un gros point noirâtre. Entre la seconde ligne et le bord terminal, on remarque d'abord une rangée flexueuse de petits points noirâtres, et ensuite une ligne également flexueuse d'un rougeâtre clair, qui longe le bord terminal. La frange est simple et de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris plombé luisant, avec la côte et l'extrémité rougeâtre. Les secondes ailes sont de part et d'autre d'un gris-jaunâtre luisant, avec la frange rougeâtre; un point cen- tral et une ligne transverse noirâtre s'y voient seulement en dessous. Les antennes, la tète et le DF.S LÉPIDOPTÈRES. 1l5 collier sont d'un rouge-brun. Les épaulettes et le reste du corselet sont dune nuance un peu plus pâle. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. La poitrine et les pattes sont rougeâtres. Cette description ne s'applique qu'au mâle . la femelle est beaucoup plus grande; le dessus de ses premières ailes est entièrement saupou- dré de bleuâtre , ce qui les rend pâles. Du reste leur dessin est le même; mais les deux taches ordinaires sont écrites en brun. Quant aux se- condes ailes, elles sont entièrement d'un gris plombé luisant des deux côtés, avec la frange un peu plus claire. La tète, le corps, les pattes et les antennes participent de la couleur des ailes. Les deux sexes de cette espèce nous ont été communiqués par M. Donzel. Le mâle vient de ia Saxe; la femelle a été trouvée par lui en juin i838, dans les Pyrénées orientales. M. Boisdu- val,dans son nouvel Index, assigne le nord de l'Allemagne pour patrie à l'espèce dont il s'agit. Suppl. noct. Tome If Ïl6 HISTOIRE NATURELLE CCCXGXIV. LEUCANIE DU DACTYLE (i). LEUCANIA DACTYLIDIS. (PI. 69, fig. 6.) Leucania dactylidis. Ramb. Boisd. Gênera et Ind. meth. pag. i33. n. io65. Guénée. Ann. de la Soc. ent. de France, tom. x. pag. 237. Envergure, 14 lignes. Les premières ailes sont en dessus couleur de chair, finement sablées de brun, avec un point blanc au centre, et une rangée courbe et transverse de petits points noirs placés sur les nervures à peu de distance du bord terminal. Le point blanc du centre est ordinairement ac- compagné d'un point noir du côté interne , comme chez la Scirpi. La frange est de la cou- leur du fond. Les secondes ailes sont en dessus d'un blanc très-luisant, un peu rougeâtre, y compris la frange, qui quelquefois est précédée d'une série de points noirâtres. Le dessous des quatre ailes est du même blanc que le dessus des premières, avec la côte des ailes supérieures, et le bord antérieur des inférieures plus ou moins chargés d'atomes bruns. Les antennes (1) Genre de graminées. DES LÉPIDOPTÈRES. lin sont rousses. La tête et le corselet sont d'une teinte uniforme, qui est celle du fond des pre- mières ailes. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. Les pattes et la poitrine sont légèrement roussâtres. M. Rambura, le premier, distingué cette es- pèce parmi ses congénères, et lui a donné le nom de la plante sur laquelle vit sa chenille. Elle se trouve communément en Provence et en Lan- guedoc, et paraît en juin. CCCXCV. ANARTE CORA. ANARTA CORA. (PI. 70, fig. 1.) Anarta cora. Evcrsmann. Bulletin de la Soc. impériale des naturalistes de Moscou. 1837. n. 6. pag. 47- Envergure, 9 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun- rougeâtre, luisant et satiné; chacune d'elles est traversée par deux bandes d'un brun plus foncé et presque noirâtre, l'une près de la base, et l'autre un peu au delà du milieu. La première est bordée extérieurement par une ligne blan- che très-fine, formant un demi-cercle, dont la convexité regarde le coté externe. La seconde i5. '2lS HISTOIRE NATURELLE est divisée dans sa longueur par une ligne éga- lement blanche et très-fine, laquelle a la forme d'une S dont la courbe inférieure est tournée en sens contraire du demi-cercle dessiné par la pre- mière. La frange, de la couleur du fond, est simple et séparée du bord terminal par une ligne noirâtre. Les secondes ailes sont en dessus d'un jaune souci, avec une tache discoïdale et une large bande marginale noires, et la frange d'un» gris-brun. Le dessous des quatre ailes est d'un jaune souci; on voit sur les supérieures deux points, une tache subréniforme et une bande transversale, noirs; les inférieures présentent la tache discoïdale noire du dessus, et leur bande marginale est d'un gris-brun au lieu d'ê- tre noire. La tête et le corselet sont de la cou- leur des premières ailes, avec le bord du collier et des épaulettes grisâtre. L'abdomen est noi- râtre. Le dessous du corps est d'un gris-verdâ- tre, et les pattes sont jaunâtres. Les antennes sont brunes. Cette charmante noctuelle a été découverte dans les environs de Razan, par M. Eversmann, et décrite par lui sous le nom de Cora dans le 6e numéro, pag. ^7, du Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, qui a paru en 1837. DES LÉPIDOPTÈRES. 229 CCCXCVI. CUCULLIE DE FUCUS. CUCULLIA FUCHSIANA. (PI. 70 , Bg. 2.) Cucullia fuschsiana. Eversmann. Bulletins de la Société imp. des naturalistes de Moscou. (Année 1839.) Envergure, i5 lignes. Les premières ailes, en dessus, sont blan- châtres, avec la côte, !e bord interne, le milieu et le bord terminal lavés de gris. Sur la partie grise du milieu on voit ressortir d'une manière nette les deux taches ordinaires dont les con- tours bordés de noir sont d'un blanc pur. Ces deux taches sont placées entre deux lignes transverses noires. La première, la plus près, de la base, est doublée par une ligne grise qui lui est parallèle. Toutes deux forment dans leur mi- lieu un angle très-prononcé , dont la pointe s'a- vance jusqu'au centre de l'aile, sous la tache orbiculaire. La seconde ligne est simple et décrit un angle dont la pointe est opposée à celle de l'angle de la première ligne. En remontant vers le sommet de l'aile, on voit trois lignes noires placées dans le sens des nervures. L'extrémité de la cote, qui est noirâtre, est marquée de trois ou quatre points blancs. Enfin la frange est grise 23o HISTOIRE NATURELLE et précédée d'une série de petites lunules noires. Les secondes ailes en dessus sont d'un blanc- jaunâtre avec leur partie inférieure lavée de gris et leur frange blanche. Le dessous des qua- tre ailes est d'un gris-roussâtre luisant. La tète et le corselet sont blanchâtres, avec le collier et les épaulettes bordés de gris. L'abdomen en des- sus participe de la couleur des secondes ailes. Les antennes sont noires. Le dessous du corps est blanchâtre, ainsi que les pattes , dont les tarses sont d'un gris-brun. Cette espèce a été découverte dans la Russie méridionale par M. Eversmann, et décrite par lui dans l'un des Bulletins de la Société impériale des naturalistes de Moscou, publiés en 1839; il l'a dédiée à M. le docteur Fuchs qui réside à Razan. CCCXGVII. CLÉOPHANE D'HYERES. CLEOPHANA OLBIENA. Mihi. (Pi. 70, fig. 3.) Envergure, un pouce. Les premières ailes, en dessus, sont entière- ment d'un gris-noirâtre, sans aucune ligne trans- verse ni aucune tache; seulement elles sont, marquées à leur extrémité d'un grand nombre J)£S LÉPIDOPTÈRES. a3l de lignes noires placées entre les nervures, dont les principales sont aussi de cette couleur. La frange, un peu plus claire que le fond, est en- trecoupée par des lignes blanches. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-noirâtre uni, avec la frange comme en dessus. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un blanc enfumé, avec les nervures et une bande marginale noirâtre; celie-ci est surmontée d'une rangée de points noirs, et la frange est grise. Les palpes et la tète sont variés de gris-noirâtre et de blanc. Le collier est marqué transversalement d'une ligne noire et de deux lignes blanches, sur un fond gris; les épaulettes sont grises et le milieu du corselet noirâtre. L'abdomen participe de la cou- leur des secondes ailes. Les antennes et les pattes sont d'un gris-noirâtre. Cette Cléophane, dont M. Donzel n'a trouvé qu'un seul individu en avril 1842 dans les en- virons d'Hyères, n'est peut-être qu'une aberra- tion de la Platjptera 7 dans laquelle le noir do- mine et a absorbé le dessin des premières ailes; cependant, en attendant que la découverte d'au- tres individus vienne détruire ou confirmer cette opinion, nous avons cru devoir décrire et figurer ici celui dont il s'agit, sous le nom (YOi- hieiia, qui rappelle le Heu où il a été pris. 32 HISTOIRE NATURELLE CCCLCVIII. PLUSIE DE ZOSIME. PLUSIA ZOSIMI. (PI. 70, fig. 4. Noctua zosimi. Hubn. tab. i/t2. fig. 65i. Plusia zosimi. Boisd. Gêner, et Ind. method. pag. i58. n. 127 1. Guénée. Ann. de la Soc. entom. de France, p. 247- Envergure, 17 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un vert doré ou cuivreux, très-brillant, avec leur extré- mité et une bande costale d'un gris-jaunâtre à reflets métalliques. On aperçoit sur le milieu de la bande costale les deux taches ordinaires, très- nettement dessinées en brun, et, au dessous d'elles, une troisième tache de forme annulaire, également dessinée en brun. La partie cuivreuse de chaque aile forme à son extrémité une ligne courbe très-prononcée , dont la convexité regard* le bord extérieur. La frange est d'un gris-jau- nâtre. Les secondes ailes sont en dessus d'un jaune paille luisant; chacune d'elles est tra- versée au milieu par une ligne flexueuse grise, et terminée par une large bande de la même couleur. Le dessous des quatre ailes est d'un fauve pâle; les supérieures ont leur centre lavé de gris, avec un point discoïdal noirâtre; les in- DES LÉPIDOPTÈRES. a33 férieures présentent la même ligne flexueuse grise qu'en dessus, et sont marquées de plus d'un point central de la même couleur. Les antennes, les palpes et la tête sont d'un jaune fauve, ainsi que la partie supérieure du collier dont la partie inférieure est d'un gris - verdâtre et bordée de blanchâtre. Les deux épaulettes et le milieu du corselet sont d'un gris légèrement verdâtre. L'abdomen est d'un blanc légèrement lavé de jaune, avec les trois ou quatres premiers anneaux surmontés, chacun, d'une crête de poils roux. Le dessous du corps est blanchâtre avec les pattes roussâtres. Cette description ne concerne que la femelle; nous n'avons pas vu le mâle. Cette belle Plusie est figurée dans Hubner, mais non décrite dans l'ouvrage deM.Treitschke. M. Boisduval l'indique dans son dernier catalo- gue comme une espèce propre au midi de l'Es- pagne; mais il paraît qu'on la trouve aussi dans la Russie méridionale, car l'individu femelle que nous venons de décrire nous a été communiqué par M. Donzel, qui l'a reçu de M. Kindermann, comme ayant été pris dans les environsde Razan. lZl\ HISTOIRE NATURELLE CCCXCIX. XANTHIE PUNIQUE. XANTHIA PUNICEAGO. (PI. 70,;% 5.) Xanthia puniceago. Kindermcinn. Boisd. Gênera et ïnd. method. pag. 146. n. n85. Guénée. Ann. de la Scie. ent. de Fiance, tom. x. pag. 242. Envergure, i3 lignes et demie. Les premières ailes en dessus sont d'un jaune clair dans la moitié de leur longueur à partir de leur base, et d'un jaune fauve pour l'autre moi- tié. Ces deux nuances sont séparées par une ligne ferrugineuse ou testacée, qui forme dans le milieu de sa longueur un angle assez aigu dont la pointe regarde le bord extérieur. La partie fauve de l'aile est traversée par deux li- gnes flexueuses et ondulées d'un jaune clair et parallèles entre elles. La frange est fauve et pré- cédée d'un mince liséré brun, entrecoupé par l'extrémité des nervures. Les secondes ailes en dessus sont d'un blanc très-luisant, y compris la frange. Le dessous des quatre ailes est d'un jau- nâtre clair. La tête et le corselet sont d'un jaune clair, avec les épaulettes lavées de fauve. L'abdo- men est d'un gris fauve. Les antennes et les pattes sont ferrugineuses. Xoctiirnes ■ Supplcnirn I PI. [.XX. i \narla Cara 2 Cucullia Fuchaiana 3. Cleophana Oftiena Annedoucht 4 Plusïa Zozinii 5 Xanthia Pwriceago 6. Anlhoplnla Vespertina Anthonhila Rosina DES LÉPIDOPTÈRES. ^35 Cette description étant faite comme la figure d'après un individu très-vieux de collection, nous ne pouvons en garantir l'exactitude que pour le dessin , car pour les couleurs il y a lieu de croire qu'elles sont plus vives dans les indi- vidus fraîchement éclos; mais comme cette es- pèce est de la Russie méridionale et qu'il est très-difficile de se procurer, même en mauvais état, les lépidoptères de ce pays, nous avons dû nous contenter, pour la représenter, de l'exem- plaire que M. Donzel a bien voulu nous com- muniquer. Cet exemplaire et un autre que nous avons vu dans la collection de M. Boisduval, et qui est encore en plus mauvais état, sont les deux seuls qui existent en France à ma con- naissance. CD. ANTHOPHILE DU SOIR. ANTHOPHILA VESPERTINA. (PI. 70, fig. 6.) Pyralis vespertalis. Hubn. tab. a/»- %• I^9- (mas.) Anthophila vespertina. Boisd. Gênera et Intl. method. pag. 174. n. i388. Envergure, un pouce. Le dessus des quatre ailes est d'un jaune pâle; les premières sont traversées obliquement par 236 HISTOIRE NATURELLE deux lignes couleur de rouille, l'une vers le mi- lieu de l'aile, l'autre à peu de distance du bord terminal. La première est presque droite et très- épaisse; la seconde est plus mince, légèrement flexueuse, et se divise en deux petites branches formant un V avant d'arriver à l'extrémité de la côte, près de l'angle apical. La frange est simple et de couleur rousse. Les secondes ailes n'ont pas de lignes et se terminent par une large bor- dure d'un roux pâle dans l'individu que nous avons sous les yeux, mais qui probablement est plus foncée dans ceux fraîchement éclos. Le des- sous des quatre ailes est d'un blanc roussâtre, avec quelques vestiges des lignes et de la bande du dessus. La tète, le corselet et l'abdomen sont d'un jaune pâle. Les antennes et les pattes sont légèrement roussâtres. Hubner a compris mal à propos cette espèce parmi ses Pyralides, où l'on a été longtemps à la reconnaître. On la trouve en Dalmatie ainsi que dans le midi de l'Espagne. L'individu figuré a été pris dans les environs de Cadix et nous a été communiqué par M. Donzel. DES LÉPIDOPTÈRES. iSj CDI. ANTHOPHILE ROSINE. ANTHOPHILA ROSINA. (PI. 71, 6g. 7.) Geometra rosina. Hubti. tab. 75. fig. 299. Envergure, un pouce. Le dessus des premières ailes est partagé en deux parties à peu près égales, l'une d'un jaune clair, depuis la base jusqu'au milieu de l'aile, et l'autre rose. La partie jaune présente extérieu- rement deux angles arrondis très-prononcés, d'un brun feuille-morte , et bordées de blanc. Quant à la partie rose , elle est traversée dans toute sa longueur par une bande violâtre très- étroite qui se bifurque un peu avant d'arriver au sommet, où l'on voit deux points blancs, l'un entre les deux brandies de cette bande, et l'autre à l'extrémité de la frange, qui est d'un gris-rosé. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-brun lavé de rose au sommet. Les deux sur- faces des secondes ailes sont d'un blanc-roussâ- tre, avec leur marge lavée de brun. La tête, le corselet et l'abdomen sont d'un gris-blanchâtre, ainsi que les pattes et les antennes. Avant d'avoir vu cette jolie espèce en nature, nous étions disposé à la croire une variété de la 238 HISTOIRE NATURELLE Purpurina, dont elle a tout à fait le faciès; mais depuis qu'elle nous a été communiquée par M. Donzel , nous nous sommes convaincu que Hubner a eu raison d'en faire une espèce dis- tincte qui diffère encore plus de la Purpurina que celle-ci de YOstrina, ainsi qu'on peut s'en convaincre en comparant leurs trois figures. La Rosina se trouve dans la Russie méridio- nale. L'individu figuré a été pris dans les envi- rons de Razan. CDU. GNOPHOS DE DAUBE. GNOPHOS DAUBEARIA. (PI. 71, tig. 1.) Ennomos daubearia. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. i83. n. 1457. Envergure, 20 lignes. Les quatre ailes en dessus sont d'un gris blan- châtre, finement saupoudré de brun; elles sont lavées de gris-brun à leur extrémité, et surchar- gées d'atomes bruns plus épais et plus nom- breux depuis leur base jusqu'aux deux tiers de leur longueur aux ailes supérieures, et jusqu'à la moitié seulement de cette longueur aux ailes inférieures. Cette partie surchargée d'atomes est circonscrite, aux premières ailes, par une ligne DKS LÉPIDOPTÈRES. 239 flexaeuse noirAtre, composée de points ou de traits interrompus, et traversée en outre par deux lignes brunes, anguleuses, tandis qu'aux secondes ailes elle est seulement traversée par une seule ligne, et marquée au centre d'un pe- tit point. Enfin la frange, de la couleur du fond, est dentée ou festonnée, comme dans tous les Gnophos. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-blanchâtre comme en dessus, avec un point discoïdal noirâtre sur chacune d'elles. La tète, le corselet et l'abdomen sont du même gris que les ailes. Les antennes et les pattes sont rous- sâtres. Cette description ne concerne que le mâle; la femelle nous est inconnue. On doit la décou- verte de cette espèce, remarquable par sa taille, à M. Daube de Montpellier, souvent cité dans cet ouvrage. M. Boisduval, qui en a donné une courte description dans son nouvel Index , l'a rapportée au genre Ennomos ; mais par ses an- tennes filiformes dans le mâle, par ses quatre ailes à dentelures égales et par son corps grêle, elle ne peut appartenir, suivant nous, à ce genre, mais bien aux Gnophos, dont elle a d'ailleurs tout le faciès. L'individu figuré nous a été communiqué par M. Donzel , mais malheureusement dans un état si fruste que nous craignons bien que la l/jO HISTOIRE NATURELLE figure et la description que nous en donnons ne soient très-inexactes, quant aux détails. CDIII. ASPILATE JAVELOT. ASPILATES JACULARIA. (PI. 71 , fig. a.) Geometra jacularia. Hubn. tab. 84. fig. 43i. (mas.) Aspilates jacularia. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 188. n. 1489. Envergure , i5 lignes. Le dessus des quatre ailes est d'un jaunâtre clair. Les premières sont traversées par deux lignes d'un brun feuille-morte, bordées de blanc d'un seul côté, l'une intérieurement, l'autre ex- térieurement. La première, la plus près de la base, est légèrement arquée; la seconde, plus épaisse, est à la fois sinuée et ondulée; entre les deux lignes on aperçoit à peine un petit point discoïdal brun. Les secondes ailes sont d'une nuance un peu plus claire que les premières, et traversées à peu de distance du bord terminal par une ligne ondulée brune , très-fine et bordée de blanc. La frange, de la couleur du fond, est simple et précédée d'un mince liséré roux et également bordé de blanc comme les lignes pré- citées. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc- DES LÉPIDOPTÈRES. %[\ I jaunâtre luisant dont la transparence laisse apercevoir d'une manière très-pâle, il est vrai, le dessin du dessus. La tête, le corselet et l'ab- domen sont d'une couleur uniforme ainsi que les pattes et les antennes , et cette couleur est celle du fond des ailes. Les antennes sont fine- ment et longuement pectinées. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle nous est inconnue. Cette espèce, très- caractérisée, est figurée dans Hubner, mais non décrite dans M. Treitschke. Elle nous a été com- muniquée par M. Douze! comme venant de la Russie méridionale. CDIV. CIDARIE DE L'AJONC. CIDARIA TJLICA.TA. (PI. 71,%. 3.) Çhesias ulicata. Rambur. Ami. de la Soc. entom. de Fiance, tom. m. pag. 3g4. pi. 8. fig. 7. CinARiA ulicaria. Boisd, Gênera cl Ind. method. pag. ai3. n. 1753. Envergure, un pouce. Cette espèce a déjà été représentée sur la planche 5o du tome in de ce Supplément, mais d'une manière méconnaissable; nous en don- nons aujourd'hui une nouvelle figure d'après un Siippl. noct. Tome IV. i(j l[\1 HISTOIRE NATURELLE individu plus frais que celui qui a servi à la re- présenter la première fois , et qui est d'ailleurs plus conforme à la description que nous en avons donnée d'après M. Rambur. CDV. CIDARIE RETICULEE. CIDARIA RETICULATA. (PI. 71, 6g. 4.) Geometra reticulata. Fabr. Wien. Verz. Illig. Devillers. Lang. Verz. Gôtze. Hubn. tab. 60. fig. 3o8. (fœm.) Cidaria reticulata. Treits. tom. vi. 2 e part. pag. 19g. n. 32. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 214. n. 1764. Envergure, 14 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun foncé, avec les nervures et sept lignes trans- verses blanches , qui s'entre-croisent de manière à former un réseau dont les mailles varient de forme et de grandeur. Voici au reste comment sont disposées les sept lignes transverses : la pre- mière, en venant de la base , est droite et pla- cée obliquement ; la i% et la 3e sont très-rappro- cliées l'une de l'autre, et forment un coude très- prononcé, dont la pointe se dirige vers le milieu de l'aile; la 4e forme aussi un coude, mais moins aigu, et se réunit dans le milieu de sa longueur à la pointe de l'angle formé par la '5e; la 5e et DES LÉPIDOPTÈRES. ll\?> la 6e courent parallèlement ensemble pendant la moitié de leur longueur, à partir du bord in- terne, et divergent ensuite jusqu'à la côte : l'une est ondulée et l'autre flexueuse; enfin la 7° et dernière, qui longe le bord terminal, est à la fois flexueuse et ondulée, et se divise en deux petites branches à son extrémité , dont l'une aboutit à la côte et l'autre à la pointe de l'angle apical. La frange est brune et entrecoupée de gris et pré- cédée d'un liséré blanc. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris brun , avec le même dessin qu'en dessus, mais beaucoup moins net et comme effacé. Les secondes ailes sont de part et d'autre d'un roux pâle, avec trois lignes transverses blanches et ondulées. La tète et le corselet sont bruns avec le collier et les épaulettes finement bordés de blanc. L'abdomen est roussâtre. Les antennes et les pattes sont brunes. Cette espèce, peu répandue dans les collec- tions, nous a été communiquée par M. Donzel , comme ayant été prise sur le Mont-Pilat dans les environs de Lyon. On la trouve en Hongrie et en Autriche au commencement de l'été, sui- vant M. Treitschke. 16. »44 HISTOIRE NATURELLE CDVI. LARENTTE FRUSTE. LARENTIA FRUSTATA. (Pi. 71, fig! 5. Acidalia frustata. Treits. toni. vi. 2e part, pag, 5o. n. 3o. tom. vu. pag. 218. Larrntia muscosata. Donzel. Ann. de la Société en t. de France, tom. vi. pag. 478. pi. 18. fig. 8. Geometra muscosata. Hubn.-Geycr. Tab. n3. fig. 5o,5. Gidaria frustraria. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 2i5. n. 1774. Envergure, i3 lignes. M. Donzel n'ayant pas trouvé cette espèce re- présentée dans Hubner, avait pensé qu'elle était nouvelle, et l'avait décrite et figurée comme telle sous le nom de Muscosata dans le tome VI des Annales de la Société entomologique de France, qui a paru en 1837; mais il a été re- connu depuis qu'elle se rapportait à celle que M. Treitschke nomme Frustata et dont la publi- cation remonte à 1828. Par conséquent, c'est ce dernier nom qui doit prévaloir comme le plus ancien , bien que M. Geyer, continuateur de l'Iconographie de Hubner, ait adopté celui de M. Donzel en représentant l'espèce dont il s'a- git dans la planche 1 13 des Geometrœ qui a paru DES LÉPIDOPTÈRES. llfi en 1839. Voici, au reste, la description qu'en donne M. Donzel : « Cette Larentia, dit-il , a à peu près la taille de la Rîgûqta. Elle a les ailes supérieures cou- vertes d'un grand nombre de raies transverses vertes , grises et blanches ; mais c'est le vert qui domine. La ligne la plus rapprochée du bord externe est composée de demi-cercles blancs , reposant sur un fond vert foncé en dedans, et vert clair en dehors. La frange est blanche, en- trecoupée de gris enfumé. Les ailes inférieures sont d'un gris enfumé, plus foncé vers le bord terminal. La frange est grisâtre. Dans quelques individus, on voit près de l'angle interne quel- ques fragments de lignes ondées, blanchâtres. Trouvée à Hyères en mai , et à Digne en juillet. » Il paraît, d'après ce que dit M. Treitschke, qu'on l'avait considérée d'abord comme une va- riété de la Psittacdtrt , à laquelle pourtant elle ne ressemble guère, suivant nous. On la trouve, d'après le même auteur, en Hongrie et en Au- triche, ainsi que dans plusieurs contrées de l'Allemagne , nommément en Saxe. Elle paraît en juin et juillet , et se tient contre les murs et les palissades des jardins. 246 HISTOIRE NATURELLE CDVII. EUBOLIE PURIFIEE. EUBOLIA ABLUTARIA. (PI. 71 , tig. 6.) Eubolia ablutaria. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 2o3. n. 1626. Eubolia olivaria. Dup. vin. ire part. pag. 190. pi. i83, 6g. 3. Envergure , un pouce. Dans le tome vin de cet ouvrage, ire partie , page 190 , nous avons déjà décrit et figuré l'es pèce dont il est ici question ; mais nous l'avons rapportée mal à proposa XOlwata de Hubner ou Cidaria olivaria de Treitschke. Nous rectifions aujourd'hui cette erreur, et nous profitons de l'occasion pour donner une nouvelle figure de cette même espèce, d'après un individu plus frais que celui qui nous a servi à la représen- ter la première fois. Du reste, nous nous en référons pour sa description à celle que nous en avons donnée dans le tome précité, -«en faisant observer que tout ce que nous avons dit de la chenille, d'après Réaumur, ne la concerne pas, mais s'applique à YQlivaria, décrite et figurée dans le présent volume, pag. 20, pi. 5a, fig. 3. Nous devons ajouter que Y Ablutaria se trouve DES LEPIDOPTERES. 1^ dans le midi de la France, et que Hubner et M. Treitschke n'en parlent pas. C'est M. Bois- duval qui l'a nommée ainsi et qui l'a décrite le premier d'une manière succincte, dans son Gê- nera et Index met/iodicus, qui a paru en 18/jo. CDVIIL FIDONIE CHRYSIDE. FIDONIA CHRYSITARIA. (PI. 71, fig. 7.) Geometra chrysitaria. Hubn. Tab. 107. fig. 557, 558. (mas.) Fidonia chrysitaria. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 191. n. i5i2. Envergure, 20 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun foncé surchargé d'atomes, les uns noirs, les autres blancs. Chacune d'elles est traversée par deux bandelettes blanches, l'une près de la base, qui forme un angle très-aigu, dont la pointe regarde le bord extérieur, l'autre un peu au delà du milieu , formant deux angles obtus dont les pointes sont également tournées du côté externe. Entre la seconde bandelette et le bord terminal , on voit un commencement de ligne blanche qui ne descend pas au delà du milieu de l'aile. La frange est blanche et entre- coupée de brun. Le dessous des mêmes ailes est ^48 HISTOIRE NATURELLE d'un jaune orangé uni, avec la côte, le sommet et le bord terminal surchargés d'atomes bruns. Les secondes ailes en dessus sont également d'un jaune orangé uni , avec une bordure fes- tonnée d'un brun-noir, et la frange d'un gris- jaunâtre et entrecoupée de brun. Leur dessous est de la couleur du dessus, mais surchargé de nombreux atomes bruns disposés de manière à former une ligne transverse au milieu, surmontée d'un point discoïdal. La tête, le corselet et l'ab- domen sont entièrement d'un brun-noirâtre. Les antennes sont très-pectinées ou plumeuses, et ponctuées de blanc sur un fond noirâtre. Les pattes sont brunes , avec les tarses annelés de jaune. — Cette description ne concerne que le mâle ; la femelle nous est inconnue. Cette espèce, très-distincte de la Pennigerdria, se trouve en Sicile ainsi qu'en Algérie. L'individu figuré nous a été communiqué par M. Donzel, comme ayant été pris dans les environs de Constantine. .Xoctiunc.i Supplément /Y. LXXJ. Baron /-tn-r I. (illOpIlOS Daube axia 2 Ispilatea Jacularia .). Cidaria l ln-ata Ann. 4. Cidaria Reticulata 5. Lareiltia Frustrata 6. frubolia \l>lui.ui.i hilonia Chrysitaria DUS LÉPIDOPTÈRES. ll\C) CDIX. LITE NÉVROPTERE. UT A NEVROPTERELLA. (Pi. 72, fig. 1.) Lita nevropterella. Fischer von Rôslerstanwi. In Cata- logo. Supp. Envergure, 6 lignes et demie. Les premières ailes, en dessus, sont jaune d'ocre, avec lesnervures ferrugineuses etla frange d'un brun-rougeâtre. On aperçoit au centre de chaque aile la cellule discoïdale d'un jaune clair, et dont la forme elliptique est très-allongée dans le sens des nervures. Les secondes ailes en des- sus sont d'un gris plombé luisant, avec la frange roussâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un brun-roux, avec les franges grises. La tête est d'un jaune pâle, avec les palpes grands, épais et d'un brun-roussâtre. Le corselet est varié de jaune et de ferrugineux. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. Les pattes sont d'un jaune d'ocre clair en dessus, et brunes en dessous. Les articles des antennes vus à la loupe paraissent être alternativement bruns et jaunes. Cette espèce, qui n'est pas figurée clans Hubner m décrite dans l'ouvrage de M. Treitsçhke, ni'a 2 5o HISTOIRE NATURELLE été envoyée par M. Parreyss, sous le nom que je lui ai conservé et qui lui a été donné par M. Fis- cher de Rôslerstainm. Je ne sais rien de son his- toire. CDX. CHAULIODE PONTIFE. CHAULIODUS POimFICELLUS. (PI. 72 , fig. 2.) Tinea pontificella. Hubn. tab. 26. fig. 181. (mas.) Chauliodus pontificella. Treits. t. ix. 2e part. p. 33. n. 2. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un fauve doré, avec deux grandes taches d'un gris plombé luisant, l'une à la base et. l'autre à l'extrémité. La première est coupée carrément du côté externe, et la seconde est arrondie du côté interne ; toutes deux sont bordées de blanc argenté, l'une inté- rieurement et l'autre extérieurement. Entre ces deux taches, on voit sur chaque aile deux petites bandes transversales de forme irrégulière, d'un blanc argenté, et plus ou moins bordées de gris plombé. La frange est d'un gris-brun, faiblement bordée de blanc dans le milieu de sa longueur. Le dessus des secondes ailes et le dessous des quatre ailes sont d'un gris-noirâtre luisant, avec les franges un peu plus claires. XiKiiir/if.f , îuppl&mesU. /'/ 1. 1 i //. *W^f 3 ^ «4 • f ■ i Orm\ Neuroptera 2. Qiauliodua Pontifictllti >). Incurvaria Capitella 4 Rhinosia Flammella .) . Kl. FerrujjtTla G \ilcla Bimaculdla -. I.lla Umotclla ,S Omiï Pallipeimella ,) Palpula Criella 10 Rhinosia Silacellt . \nntdoucht .•-<- il. I.ila Obsoletella 12 Oeeophora Formoseïla i,). I [arpipten v Sicariella 1^, ni. Ilumi't rll.i DES LÉPIDOPTÈRES. 'l5^ La tête et le corselet sont d'un fauve doré. L'abdomen est d'un gris-noirâtre, avec son extré- mité roussâtre. Les palpes, les antennes et les pattes sont noirâtres. Cette jolie espèce se trouve en Autriche et en Hongrie, où elle n'est pas rare, et vole en mai, parmi les buissons épais d'aubépine et d'épine- vinette, suivant M. Treitschke. CDXI. INCURVARIE TETE ROUGE. INCURVARIA CA.PITELLA.. (PI. 72, fig. 3. Tinea capitella. Linn. S. N. i, 2,894, 418. Fab. Ent. syst. m. 2. 3i5. 125. suppl. 485. 23. Tinea rupella. ffien. Vcrz. Hubn. tab. 36. fig. 25o. (fœm.) La Ruficéphale (T. Rupella) de Villers. Ent. Linn. t. ix. 542. Lampros capitella. Treits, tom. xi. 2e part. pag. 61. n. 4- Lampronia rupella. Stephcns. Curtis. Catal . pag . i37-n. 1. Envergure , G lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun foncé à reflets pourpres, avec quatre taches d'un jaune pâle luisant, dont deux à la côte et deux au bord interne. Les deux premières sont petites et orbiculaires, les deux autres sont plus grandes; celle qui avoisine la base est de forme irrégu- 2Ô2 HISTOIRE NATURELLE lière et placée obliquement; l'autre a la forme d'une pyramide, dont le sommet est arrondi. La frange est de la couleur du fond, avec un peu de blanc à l'angle apical ; le dessous des mêmes ailes est d'un brun moins foncé, qui laisse aper- cevoir, par sa transparence, les taches du dessus. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris-noirâtre plombé, y compris la frange. La tête est d'un rouge ferrugineux. Le corps, les antennes et les pattes sont noirâtres. Nous ne savons sur quel fondementM. Treiîs- chke place cette espèce dans le genre Lampros, dont elle n'a, suivant nous, aucun des caractères. Nous l'en avons retirée pour la mettre parmi les Incuivaria à coté de la Flaviinilrella, dont nous serions tenté de croire qu'elle n'est qu'une va- riété, car celle-ci n'en diffère que parce que les deux taches les plus près de la base se réunis- sent, chez elle, pour former une bande transver- sale. Il est vrai que ces taches sont d'un jaune pâle dans la Capitella, tandis qu'elles sont blan- ches dans l'autre; mais cette différence entre deux nuances si rapprochées ne peut former un ca- ractère solide. Quoi qu'il en soit, l'espèce qui nous occupe se trouve en Autriche et en Hon- grie, et les bons exemplaires en sont rares sui- vant M. Treitschke; cependant, celui que j'ai reçu de M. Parreyss ne laisse rien à désrrer DES LÉPIDOPTÈBKS. a53 CDXII. RHINOSIE FLAMME. RHINOSIA FLAMMELLA. (Pi. 72, fig. 4.) Tinf.a formosf.lla. Hubn. lab. a5. fig. 160. (fœm.) Tinea fi.ammella. Hubn. Verz. bek. schmert. S. 4 m. n» 3954. Rhinosia fi.ammella. Treits. t. ix. ?.e part. p. 20. 11" io- Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un rouge- ferrugineux vif, avec trois bandes transverses d'un jaune clair, lune près de la base, l'autre au milieu, et la troisième près du bord terminal. Celle-ci décrit deux angles très-prononcés ; les deux autres, presque droites, sont placées obli- quement. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris légèrement rougeâ- tre, avec les franges d'une nuance un peu plus claire. La tète et le corselet sont d'un jaune clair. L'ab- domen participe de la couleur des secondes ai- les. Les antennes et les pattes sont brunâtres. Cette espèce se trouve en Suisse, en Hongrie et dans plusieurs parties de l'Allemagne, ainsi que dans les environs de Vienne en Autriche, où M. Treitschke dit l'avoir prise en juin et j 11 il- 25/[ HISTOIRE NATURELLE let, sur des prés de montagne. Ses premiers états ne sont pas connus. CDXIII. RHINOSIE COULEUR DE ROUILLE. RHINOSIA FERRUGELLA(PI. 72,fig.5.) Tinea ferrugella. Wien. Verz. Illig. N. Augs. dess. n. B. S. 117. N. 14. Tinea coraciella. Hubn. tab. 34- fig. 233. (mas.) Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un jaune- rougeâtre , avec une tache triangulaire ferru- gineuse au milieu de la côte , et trois traits de cette même couleur , dont un traversant l'aile obliquementprès de la base, un qui partde l'angle apical et s'avance vers la pointe de la tache trian- gulaire précitée, et un à l'extrémité du bord in- terne, qui tend à se réunir à cette même tache. La frange, de la couleur du fond, est partagée dans toute sa longueur par une ligne ferrugi- neuse. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé et légèrement rougeâtre, y compris les franges. La tête et le corselet sont d'un jaune-rougeâ- tre ainsi que les pattes et les antennes. L'abdo- men participe de la couleur des secondes ailes. DES LEPIDOPTERES. 9.55 Cette espèce, suivant M. Treitschke, se trouve en Autriche et dans plusieurs contrées de l'Al- lemagne ; elle vole, en juin et juillet, parmi les buissons, dans des prés secs où croît abondam- ment le genêt : elle est encore rare, ajoute cet auteur. CDXIY. ADELE BIMACULEE. ADELA BLMACULELLA. (Pi. 72, fig. 6.) Adki.a bimacu^ella. Fischer von Rôslerstamm. Parrcyss. In Catalogo. Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus saupoudrées d'or sur un fond couleur de bronze, avec une grande tache d'un blanc nacré ou argenté, au milieu de chacune d'elles. Cette tache, de forme ovale, est placée transversalement, et elle est ac- compagnée extérieurement, dans sa partie supé- rieure, d'un point de la même couleur, très-rap- proché de la côte. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes offre la ré- pétition du dessus, mais d'une manière terne. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un blanc argenté, avec leurs franges presque noires. La tête est hérissée de poils d'un fauve doré. 2t56 HISTOIRE NATURELLE Le corselet est couleur de bronze; l'abdomen est noirâtre, avec plusieurs bandes ou lignes transversales argentées. Les antennes sont cou- leur de bronze depuis leur base jusqu'aux deux tiers de leur longueur, et ensuite d'un blanc argenté jusqu'à l'extrémité. Les pattes sont cou- leur de bronze, avec des reflets dorés ou ar- gentés. Cette jolie espèce m'a été envoyée par M. Per- reyss, sous le nom de BimaculeUa, qui lui a été donné par M. Fischer de Roslerstamm. Elle n'est pas figurée dans Hubner, ni décrite dans l'ou- vrage de M. Treitschke. CDXV. PALPULE BINOTEE. PALPULA BINOTELLA. (PI. 72, Bg. 7.) Lita binotella. Fischer von Roslerstamm. Patreyss. In Catalogo. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc- roussàtre, parsemé d'atomes bruns le long de la cote, avec un petit point noir au centre de chacune d'elles. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux sur- faces des secondes sont d'un gris clair, y com- pris les franges. DES LÉPIDOPTÈRES. iS"] La tête et le corselet sont de la couleur des premières ailes, et l'abdomen de celle des secon- des. Les antennes sont blanches et annelées de brun; les pattes sont de la couleur du corselet. Cette espèce, qui n'est pas décrite dans l'ou- vrage de M. ïreitschke, ni figurée dans Hubner, nous a été envoyée par M. Parreyss, sous le nom de Binotella qui lui a été donné par M. Fis- cher de Rôslerstamm ; mais c'est à tort qu'elle figure dans le catalogue de son envoi parmi les Lita : par la forme de ses palpes et le reste de son organisation, elle appartient bien au genre Palpula où nous l'avons placée. CDXVI. ORNICE MANTEAU. ORNIX PALLIIPENNELLA.(PI. 72, fig. 8.) Orwix palmipenneixa. Treits. t. ix. 2e part. p. 212.11° 16. Suppl. 3. 217. Réaumur. vol. m, mém. vi , pag. 2o5-2i8. pi. xvi. lig. 6-16. Ornix palliatf.li.a. Germar. Mag. d. entomol.i. Bd. S. 40. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes en dessus sont finement par- semées d'atomes bruns sur un fond d'un blanc lui saut, avec la frangé légèrement grise. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris assez foncé, y compris les fran- Suppl. noct. Tome IV. 1 7 9,58 HISTOI11K NATURELLE ges. La tête, les antennes, lespalpesetle corselet, sont d'un, blanc pur. L'abdomen est de la cou- leur des secondes ailes. Les pattes sont blan- ches, avec les tarses annelés de brun. Cette Tinéite est du nombre de celles dont les chenilles vivent dans des fourreaux en forme de crosse de pistolet , et enveloppés, depuis leur base jusqu'aux deux tiers de leur longueur, d'une espèce de manteau ouvert d'un côté dans toute sa longueur; ce manteau se compose d'une foule de petites pièces arrondies et posées les unes sur les autres comme les écailles des pois- sons. La Teigne décrite et figurée par Réaumur dans le tome m de ses Mémoires, pag. ao5 à 2 1 8, planche xvi, figures 6-16, paraît se rapporter à celle qui nous occupe. Les détails qu'il don no sur la manière dont elle s'y prend pour fabri- quer son fourreau sont des plus intéressants, mais trop longs pour être transcrits ici en entier, en même temps qu'ils perdraient tous leurs charmes à être abrégés. C'est pourquoi nous renvoyons le lecteur curieux de les connaître à l'ouvrage lui-même. Nous nous bornerons à dire que la chenille de l'espèce dont il s'agit vit sur le chêne, qu'on trouve son fourreau atta- ché aux feuilles de cet arbre dans le courant de juin, et que le papillon éclot ordinairement dans les premiers jours de juillet. DES L É P I D O PT È II J . S . 1 5(J /Vota. C'est par suite d'une faute d'impression que dans la liste que nous avons donnée des ornices ( tom. xi, pag. 559), celle-ci est appelée Pdllidipcmiella, au lieu de Pal/upriniella, par allu- sion au manteau qui recouvre le fourreau de sa chenille. CDXV1I. PALPULE BELIER. PALPULA CRIELLA(i). (PI. 72,fig. 9.; Palpula criella. Treits. Supp. x. 3. 194. Envergure, 10 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun- jaunâtre, avec les nervures plus apparentes par leur relief que par leur couleur qui se détache à peine du fond; le centre desdites ailes est oc- cupé par un point brun , placé à l'extrémité d'une ligne blanche. Leur frange, d'un jaune pâle, est séparée du bord terminal par un liséré brun, précédé d'une ligne jaune, et elle est par- tagée dans toute sa longueur par une ligne brune, Le dessous des mêmes ailes, et les deux surfaces des secondes, sont d'un gris-roussâtre , avec les (1) De xpioç, bélier. Allusion à la forme des palpes, qui ressemblent à des cornes. ■jbO HISTOIRE NATURELLE franges plus claires et rayées de brun, longitu- ilinalement, comme il vient d'être dit. La tète, les palpes, qui sont très-lonçs , et les antennes, sont de la couleur des premières ai- les ainsi que le corselet et les pattes. L'abdomen est d'un gris-brun, avec les segments bordés de jaune clair. Cette espèce, que nous avons reçue de M. Par- reyss, se trouve principalement en Hongrie. M. Treitschkeen a pris quelques individus mâles isolés dans les environs de Vienne, et n'a ja- mais rencontré de femelle. CDXVIII. RHINOSIE COULEUR D'OCRE. RHI>"OSIA SILACELLA. (PI. 71, fig. 10.) Plutella silacella. Treits. tom. ix. ae part. pag. 29. n. 4. Ti>*ea silacella. Hubn. tab. 17. fig. 117. (fœm.J Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un jaune d'ocre pâle, avec deux points bruns à peine visi- bles, placés sur la nervure médiane, et la frange brune. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris-brun, y compris la frange. La tète, les palpes et les an- tennes, sont de la couleur des premières ailes, ULS LÉPIDOPTÈRES. 26 [ ainsi que le corselet et les pattes. L'abdomen par- ticipe de celle des secondes. Cette espèce, placée par M. Treitschke dans son genre Plutella, qui répond à celui d'Alucita de Latreille, nous a paru appartenir au genre Rhinosia. Elle se trouve en Hongrie et nous a été envoyée par M. Parreyss. CDXIX. LITE OBSOLETE. LITA OBSOLETELLA. (PI. 7»,% 11.J Lita obsoletella. Fischer von Rôslerstamm. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un rous- sàtre pâle, saupoudré de brun, avec quelques points de cette couleur placés çà et là d'une ma- nière irréguliere ; la frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris- brun. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un blanchâtre luisant, avec la frange un peu plus foncée. La tète, les palpes et les antennes, sont de la couleur des premières ailes ainsi que le corse- let. L'abdomen et les pattes sont blanchâtres. Nous avons reçu cette espèce de M. Parreyss, 262 HISTOIRE «A TU ULLLE sous le nom tfObsoletella qui lui a été donné par M.Fischer de Rôslerstamm. Elle n'est ni décrite dans l'ouvrage de M. Treitsehke, ni figurée dans Hubner. CDXX. OECOPHORE BELLE. OECOPHORA FORMOSELLA. (PI. 72, fig. 12. Tinea formosella. Hubn. tab. 36. fig. 248. (mas.) Wiçn. Verz. S. 140. fam. C. N. 47- Selbe schabe mit silberner aus- senrandmakel. Illig. N. Ausg. dess. n. B. S. 107. N. 47. OEcophora formosella. Treits. tom. ix. 2e part. pag. 170. n° 12. Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un rouge ferrugineux, qui se change en jaune fauve vers leur extrémité. Chacune d'elles est marquée, vers le milieu delà côte, d'une tache subtriangulaire d'un jaune clair, bordée de blanc des deux côtés ; la frange est d'un jaunefauve. Le dessousdes mêmes ailes est d'un brun -roussâtre, avec la frange comme en dessus. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris brun, y compris la frange. La tête et les palpes sont d'un fauve vif ainsi que le corselet. L'abdomen et les pattes participent de la cou- leur des secondes ailes. Les antennes sont noi res et annelées de blanc. M. Treitschke dit que cette jolie espèce n'a DES LÉPIDOPTÈRES. 'J;63 encore été trouvée que sur le îronc des arbres dans le voisinage de la rivière de Vienne, qui donne son nom à la capitale de l'Autriche. Elle paraît en juillet. Nous l'avons reçue de M. Par- reyss. CDXXI. HARPIPTERYX POIGNARD. HARPIPTERYX SICARIELLA (PI. 72, 6g. i3.) Harpipterix sicariella. Zeller. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un brun fauve, et traversées obliquement par deux raies blanches, dont l'extérieure, en se réunissant à une ligne de la même couleur qui borde l'extré- mité inférieure de chacune desdites ailes, forme un > ainsi couché. On voit en outre, au sommet de l'aile, une ligne blanche qui en suit la cour- bure, et en dedans de cette ligne, une petite ta- che de la même couleur. La frange est grise ; le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris-noirâtre, avec leurs fran- ges plus claires. La tête et le corps sont noirâ- tres en dessus et blanchâtres en dessous. Les pattes participent des deux couleurs. Les anten- nes sont brunes. ^64 HISTOIRE NATURELLE Cette espèce m'a été envoyée par M. Parreyss, sous le nom de Sicariclla que lui a donné M. Zel- ler, par allusion sans doute à la forme très-aiguë du sommet de ses premières ailes. Elle n'est pas décrite dans l'ouvrage de M. Treitschke, ni figu- rée dans Hubner. CDXXII. HARPIPTERYX ÉPAULIÈRE. HARPIPTERYX HUMERELLA. (Pi. 72,%. 14) Tinea humerella. fVien. Ferz. Hubn. tab. 4>- fig. 292. Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un brun- noirâtre, avec deux raies blanches , dont l'une part de la base, longe la côte pendant la moitié de sa longueur et se courbe ensuite pour s'avan- cer en pointe vers la seconde qui traverse l'aile en formant un >• comme dans l'espèce précé- dente. On voit en outre deux petits traits blancs au sommet de l'aile. La frange est grise. Le des- sous des mêmes ailes est noirâtre, et l'on y voit à peine à l'extrémité les deux traits blancs du dessus. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris cendré, y compris la frange. La tête et le corps sont d'un gris-noirâtre en dessus et blan- châtre en dessous; les palpes et les pattes sont blan- châtres et les antennes grises. DES LÉPIDOPTÈRES. u65 J'ai reçu cette espèce de M. Parreyss, sous le nom de Humerella, qui lui a été donné par les auteurs du Catalogue systématique de Vienne. Hubner l'a figurée; mais M. Treitschke n'en fait pas mention. CDXXII1. ANACAMPSIS DISTINCTE. ANACAJMPSIS DISTINCTELLA.. (PI. 73, fig. i.) Lita distinctella. Zeller. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes. Le dessus des premières ailes est entièrement d'un brun d'écorce, avec quelques légers atomes blanchâtres clair-semés, qu'on n'aperçoit qu'à la loupe, et la franged'une nuance un peu moins fon- cée. Le dessous des mêmes ailes nediffère du des- sus que par un aspect luisant. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris cendré, y com- pris la frange. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des premières ailes. Les pat- tes sont d'un gris clair, avec les tarses entre- coupés de brun. Cete espèce ne figure pas dans l'ouvrage de M. Treitschke nidans l'iconographie de Hubner; elle nous a été envoyée par M. Parreyss, sous le nom de Distinctella que lui a donné M. Zeller. >.G6 HISTOIRE NATURELLE CDXXIV. ANACAMPSIS INTERROMPUE. ANACAMPSIS SOLUTELLA. (PI. 73, fig. a.) Lita solutella. Fischer von Rôslerstamm. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un brun d'écorce parsemé d'atomes plus foncés, avec deux petites taches blanchâtres au milieu de la cote et quelques points noirâtres qui précèdent la frange : celle-ci est d'un gris-brun. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris d'écorce uni. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris cendré, y compris la frange. La tête et le corps sont d'un brun-foncé. Les antennes vues à la loupe sont noirâtres et annelées de gris. Les pattes sont d'un gris clair, avec les tarses entrecoupés de brun. Cette espèce, nommée Solide/ la par M. de Rôs- lerstamm, m'a été envoyée par M. Parreyss. Elle n'est pas figurée dans Hubner ni décrite dans l'ouvrage de M. Treitschke. Nocturnes . V | " là Supplément . PI I.XXI1I U Baron ptm- L Anacampsis Distbctella 2. id. Solutclla 3. ButallS Selmella + Anacampsis Srintilella 0. 1(1. Spurcclla ('). Rhinesia Lemniscella "I. Lita Alriplicrlla 8. ni. Triparella () ButallS Restiererella 10. ' lia Fuçacclla Annt'tloufhe se il. Lita Lineatella ri. id. Vùreliella îô. id. Cônturbatella i4 id. Subericinella DES LEPIDOPTERES. '21)' CDXXV. BUTALE DU SEL1N. BUTALIS SELINIELLA. (PL 73, fig. 3.) Biitalis seliniella. Zeller. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes. Los premières ailes sont en dessus couleur de bronze antique avec des reflets métalliques as- sez brillants; le dessous des mêmes ailes est noi- râtre. Les deux surfaces des secondes est d'un gris cendré luisant. Les franges des quatre ailes sont grises des deux côtés. La tête, le corps, les antennes et les pattes sont d'un brun-noirâtre. Cette espèce m'a été envoyée par M. Parreyss. llubner ne l'a pas figurée, et M. Treitschke n'en parle pas. CDXXVL ANACAMPSIS LUISANTE. ANACAMPSIS SCINTILLELLA. (Pi. 73, (ig. /,.), Lita scintillella. Fischer von Rôslerstamm. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un brun, d'écorce luisant, avec une ligne grise arquée, \l6ti HISTOIRE NATURELLE qui les traverse vers leur extrémité, et qui est précédée intérieurement d'un petit croissant noirâtre. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris-noirâtre. La tête et le corps sont de la couleur des premières ailes. Les pattes sont d'un gris clair. Les antennes sont noirâtres et annelées de blanc. Cette espèce m'a été envoyée par M. Parreyss, sous le nom de ScintilleUa que lui aurait imposé M. Fischer de Rôslerstamm ; mais il faut conve- nir qu'elle ne le mérite guère par sa couleur sombre. Je serais porté à croire qu'il y a eu ici erreur dans le catalogue de M. Parreyss ; mais dans l'impossibilité de m'en assurer, j'ai con- servé le nom qu'il indique : au reste , l'espèce dont il s'agit est très-voisiue de celle décrite dans cet ouvrage sous le nom de Tremulella, et figurée par erreur sous celui de Fuliginella (tom. xi, pag. 272, pi. 269, fig. 5.) DESLliPIDOPTKRES. 2(k) CDXXVII. ANACAMPSIS SOUILLÉE. ANACAMPSIS SPURCELLA. (PI. 73, fig. 5.) Lita spurcella. Fischer von Rôslerstamm. Parreyss. In C;ifalogo. Envergure, 6 lignes et demie. Cette espèce est très-voisine de la précédente et n'en diffère que par les caractères suivants : 1 ° la bande transversale grise, placée à l'extrémité des ailes supérieures, est plus visible et n'est pas précédée d'un point discoïdal noir; i° les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris moins foncé. 11 me faut toute l'autorité d'un observa- teur aussi exact que l'est M. de Rôslerstamm, pour ne pas croire cette espèce une variété de la Scintillella. Elle m'a été envoyée par M. Parreyss. Je n'ai pu la reconnaître dans Hubner ni dans l'ouvrage de M. Treitschke. CDXXVIII. RHINOS1E RUBANÉE. RHINOSIA LEMNISCELLA. (PI. 73, fig. 6.) Lita LF.MNiscEi la. Fischer von Rôslerstamm. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 8 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun 2 HO HISTOIRE WATORKLLE foncé luisant, y compris la frange, avec une ban- delette blanche qui borde la côte depuis sa base jusqu'au milieu de l'aile. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun plus clair. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé luisant ainsi que leur frange. La tète et les palpes sont d'un gris-roussâtre ainsi que les pattes. Les antennes, le corselet et l'abdomen sont bruns. Cette espèce, très-caractérisée, n'est pas figu- rée dans Hubner, ni décrite dans l'ouvrage de M. Treitschke. Elle appartiendrait au genre Litai suivant M. de Roslerstamm ; mais d'après la forme de ses palpes, nous pensons que sa véritable place est parmi les R/iinosies. Elle nous a été en- voyée par M. Parreyss. CDXXIX. LITE DE L'ARROCHE. L1TA ATRIPLICELLA. (Pi. 73, fig. 7.) Lita atriplicella. Fischer von Roslerstamm. Parreys. In Catalogo. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun d'écorce parsemé d'atomes, les uns blancs, les autres noirs, sans dessin régulier, avec la frange plus claire. Le dessous des mêmes ailes H les DES LEPIDOPTERES. 27 I deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé luisant, avec les franges d'un gris-rous- sâtre. Le sommet des secondes ailes est beaucoup plus aigu dans cette espèce que dans les autres du même genre. La tête et les palpes sont rous- sâtres. Les antennes sont noirâtres et annelées de blanc. Le corselet et l'abdomen sont bruns, avec les pattes plus claires. Cette espèce, peu caractérisée, m'a été envoyée par M. Parreyss, sous le nom c\ À tri pli relia ^ comme lui ayant été donné par M. de Roslers- tamm. CDXXX. LITE TR1PARELLE. LITA TRIPARELLA. (Pi. 73, fig. 8.) Lita triparella. Zcllcr. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris roussâtre parsemé d'atomes bruns, parmi lesquels on aperçoit quatre points noirs placés carrément au milieu de chaque aile. La frange est grise. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-rous- sàlre uni. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé luisant, avec la frange de la même couleur. Les antennes sont brunes et an- nelées de blanc. La tête et le corselet sont d'un 1-jl HISTOIRE NATURELLE gris-roussâtre ainsi que l'abdomen. Les palpes sont variés de brun et de roussâtre. Les pattes sont roussâtres avec les tarses entrecoupés de brun. Cette espèce, assez caractérisée, nous a été envoyée sous le nom de Triparella, dont nous ignorons la signification, et qui lui a été imposé par M. Zeller. CDXXXI. BUTALE DE RESTIGER. BUTALIS RESTIGERELLA. (Pi. 73, fig. 9). Lita restigerella. Mctzner. Parreyss. In Catalogo. Envergure , 7 lignes. Les premières ailes sont en dessus couleur de bronze antique luisant, y compris la frange, avec une ligne blanche qui les divise en deux dans toute leur longueur. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un brun-noirâtre ainsi que leurs franges. La tète et le corps sont de la couleur des ailes supé- rieures. Les palpes et les pattes sont d'un gris clair, et les antennes noirâtres. Cette espèce, très-caractérisée, nous a été en- voyée par M. Parreyss, sous le nom de Restige- rella qui lui a été donné par M. Metzner, et que nous présumons être un nom propre. ni: S LÉPIDOPTÈRES. 273 CDXXXII. LITA FUGACE. LITA FUGACELLA. (PI. 73, fig. 10.) Lita fugace Et a. Zeller. Parreys. In Catnlogo. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris clair parsemé d'atomes bruns ou noirâtres, dont plusieurs forment par leur réunion des taches et des lignes, les unes le long de la côte, les au- tres sur la surface de l'aile. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-brun uni. Les deux surfaces des secon- des sont d'un gris-cendré, ainsi que leur frange. J^es antennes sont brunes. Les palpes sont blan- châtres et annelés de noir. La tète et le cor- selet sont blanchâtres. L'abdomen est gris, avec des points bruns sur les côtés. Les pattes sont grises, avec les tarses noirâtres et entrecoupés de blanc. Cette espèce est voisine de la Pulatella ; mais elle en est bien distincte par les taches de ses premières ailes, plus nombreuses et disposées dif- féremment. Elle nous a été envoyée par M. Par- reyss. Suppl. ivor.T. Tome II . 18 274 HISTOIRE NATURELLE CDXXXII1. LITE RAYEE. LITA LINEATELLA. (Pi. 73, fig. n.) Lita lineatfxla. Fischer von Rôslerstamm , Parreys. In Catalogo. / Envergure, G lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- blanchâtre , et marquées longitudinalement de plusieurs petites lignes noires interrompues. On remarque au milieu de la côte, qui est plus claire que le reste, une petite tache noirâtre. Le bord terminal est noir, avec la frange grise. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris-cendré, y compris la frange. La tète et le corselet sont blanchâtres ; celui-ci est marqué longitudinalement de trois lignes grises, deux latérales et une médiane. L'abdomen est de la couleur des secondes ailes. Les antennes, les palpes et les pattes sont blan- châtres. Cette espèce, plus caractérisée que la précé- dente, ne ressemble à aucune de celles déjà dé- crites dans cet ouvrage. Elle nous a été envoyée par M. Parreyss, sous le nom de Lineatella^ qui lui a été donné avec raison par M. de Rôsler- stamm. DES LEPIDOPTERES. 270 CDXXXIV. LITA DE VIGELWS. LITA VIGELIELLA.(PI. 73, fig. 1a.) LiTA viGKLiKLi.A. Picrret. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun foncé, avec une tache blanche orbiculaire au milieu du bord interne. Leur extrémité est sau- poudrée d'atomes blanchâtres qui font ressortir quelques petits points noirs, dont un plus gros que les autres. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris-noirâtre, y compris leurs franges. La tète, les palpes, les an- tennes et le corselet sont de la couleur des pre- mières ailes, et l'abdomen participe de celle des secondes, ainsi que les pattes, dont les tarses sont entrecoupés de blanchâtre. Bien que cette espèce ait le faciès d'une /,// ul. Bifrai 14 ul. Vu1'. DES I.ÉP1 DOPTKlt l-S. 5>8l l'a rectifiée dans son Supplément (tome x, 3* par- tie, page 204 ); mais nous ne concevons pas com- ment il place clans le genre Atlcht l'espèce qui nous occupe : par ses palpes, la coupe de ses ailes et le reste de son organisation, c'est bien une véritable Lita. — De l'envoi de M. Parreyss. CDXXXIX. LITE PARTAGEE. LITA DIMIDIELLA. (Pi. 74, 6g. 3.) TlNKA DIMIDIELLA. Hubtt. tat>. 37- fig. 255. Lita dimidiella. Fischer von Rosiers ta m m. In Catalogo. Suppl. Envergure, ft lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un jaune pâle, avec une large bordure d'un brun-noirâtre qui envahit la frange. La côte est lavée de brun et marquée dans son milieu d'une tache triangu- laire de la même couleur que la bordure. Le dessous des mêmes ailes est noirâtre, avec âeuK points jaunâtres sur chacune d'elles, l'un vers l'extrémité de la côte, et l'autre à peu près au milieu du bord interne. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris cendré, avec la frange un peu plus claire. La tète, les palpes et le corselet sont d'un -2$'2 HISTOIRE NATURELLE jaune clair. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. Les antennes sont noirâtres, et les pattes d'un jaune-blanchâtre. — De l'en- voi de M. Parreyss. CDXL. LITE A SOMMET STRIE. LITA APICISTRIGELLA. (Pi. 74, fig. 4) Lita apicistrigf.lla. Fischer von Rôslerstamm. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris cendré , parsemé d'atomes bruns, avec trois ta- ches brunes le long de la tête, et une ligne de la même couleur longeant le bord terminal. Le dessous des mêmes ailes est d'un noirâtre lui- sant. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris cendré. La frange des quatre ailes des deux côtés est d'un gris plus clair que le fond. Le sommet de la tête est garni de poils blanchâtres. Les palpes sont aussi de cette cou- leur; le reste de la tête est d'un gris-noirâtre, ainsi que les antennes. L'abdomen et les pattes sont d'un gris moins foncé, et les tarses sont annelés de blanc. — De l'envoi de M. Parreyss. DIS LÉPIDOPTÈRES. -i83 CDXLI. LITE FUGITIVE. LITA FUGITIVELLA. (Pi. 74, Rg. 5. Lita fugitivella. Zcller. Fischer von Rôslerstamm. In Ca- talogo. Suppl. Envergure, 4 lignes trois quarts. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- brun foncé, avec une tache noirâtre au milieu de la côte, et trois points de la même couleur, placés, l'un à côté de cette tache, et les deux autres entre elle et le bord interne. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secon- des sont d'un gris cendré luisant. La frange des quatre ailes est d'un gris plus clair des deux côtés. Les paipes sont blanchâtres et variés de noir. La tête, les antennes et le corselet sont de la couleur des premières ailes, et l'abdomen de celle des secondes, ainsi que les pattes. — De l'envoi de M. Parreyss. 2.8/| HISTOIRE NATURELLE CDXL1I. LITE NAINE. LITA NAINELLA. (Pi. 74, %. 6.) Tinea nanella. Hubn. tab. 3y. (ig. 267. Lita nanella. Fischer von Rôslerstamm. In Catalogo. Suppl. Anacampsis alcella. Curtis. Cat. pag. 192. n° 1009. Steph. Cat. pag. 197. n° 289. Envergure, 4 lignes. Les premières ailes en dessus sont d'un gris- blanchâtre, sablé de brun, avec deux bandes noirâtres disposées ainsi qu'il suit, savoir : la première, placée obliquement près de la base, et ne descendant pas jusqu'au bord interne; la seconde, qui part du milieu de la côte et va se terminer à l'angle apical , après avoir formé une courbe très-prononcée. Dans le milieu de l'in- tervalle tracé par cette courbe, on aperçoit un point noirâtre, contigu à la côte. Le dessous des mêmes ailes est d'un noirâtre luisant. Les deux surlaces des secondes sont d'un gris plombé. La frange des quatre ailes est d'un gris cendré de part et d'autre. Les palpes et le sommet de la tète sont blan- châtres. Le reste de la tète et le corselet sont variés de gris et de brun. L'abdomen participe L> i: S LKPIDOP T È R 1 S. u85 de la couleur des secondes ailes. Les antennes sont brunes et les pattes blanchâtres. — De l'en- voi de M. Parreyss. CDXr.HI. LITE BIGUTTEE. L1TA BIGUTTELLA.. (PI. 74, %. 7.) Lita biguttella. Fisc/ter von Rôslerstcimm. Parreyss. In Cataiogo. Envergure, 4 lignes trois quarts. Les premières ailes sont en dessus d'un noir- brun mat uni, avec deux points blancs sur cha- cune d'elles. Ces deux points, contigus, l'un à la cote, l'autre au bord interne, sont placés en regard l'un de l'autre, vers les deux tiers de la longueur desdites ailes, en partant de leur base. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un noirâtre luisant, avec les mêmes points qu'en dessus, mais comme ef- facés. Les deux surfaces des secondes ailes sont noirâtres y compris la frange, avec un point blanc placé dans le milieu de leur longueur, sous la nervure costale ; c'est la première espèce de ce genre qui offre cette particularité, et qui peut aider beaucoup à la faire reconnaître. Les palpes, les antennes el la tète sont <\\\ii 2 86 HISTOIRE NATURELLE noir-brun, ainsi que le corselet. L'abdomen et les pattes participent de la couleur des secondes ailes. — De l'envoi de M. Parreyss. CDXLÎV. LITE CEINTE. LIT A CINCTELLA. (PI. 74, fig. 8.) Tineâ cinctklla. Linn. Fabr. Ent. Syst. m. 2. 309-97. Devillers. Ent. Linn. tom. 11. pag. 472. n° 881. (la Corde- lière.) Lita cinctella? Treits. tom. ix. 2e part. pag. 106. n° 25. Envergure, 4 lignes et demie. Nous avons conservé à cette espèce le nom de Cinctella, sous lequel nous l'ayons reçue de M. Parreyss; mais nous ne sommes pas certain qu'elle se rapporte à celle désignée ainsi par les auteurs cités dans sa Synonymie,, car aucun d'eux ne fait mention du point blanc qu'on re- marque sur les ailes supérieures de la nôtre, indépendamment de la ligne de même couleur qui les traverse. D'un autre côté, M. Treitschke dit que cette ligne, dans la Cinctella, est placée exactement au milieu des ailes, tandis qu'elle l'est un peu au delà dans la Vorlicella. Or, sous ce rapport, la Cinctella de M. Parreyss ne dif- ULS LÉPIDOPTÈRES. 287 fère pas de cette dernière, et lui ressemblerait parfaitement sans le point dont nous venons de parler, ce qui nous porterait à croire que ce point, d'ailleurs très-petit et à peine visible, n'est qu'accidentel, et disparaît dans beaucoup d'in- dividus ; de sorte que, si notre présomption était fondée, l'espèce de M. Parreyss ne serait qu'une variété de la Vorticella, figurée et décrite dans cet ouvrage (tome xi, page 298, figure 10), au lieu d'être la Cùictel/a de Linné décrite par M. Treitschke. Dans le cas contraire, il faudrait y voir une troisième espèce, et lui appliquer un nouveau nom : c'est un point que nous laissons à éclaircir à nos successeurs, dans l'impossibi- lité où nous sommes de le faire nous-mêmes. L'espèce dont il s'agit, nous le répétons, ne diffère de la Vorticella que par la présence d'un petit point blanc sur les ailes supérieures, en dedans de la ligne de même couleur qui les tra- verse un peu au delà du milieu de leur lon- gueur; ce qui,, joint à la figure, nous dispense d'en donner une plus ample description. !i88 HISTOIRE NATURKLLR CDXLV. LITE COTE NOIRE. L1TA NIGRICOSTELLA. (PI. 74, fig. 9) Lita nicjricostklla. Fischer von Rôslerstamm. Parrcyss. In C'a ta logo. Envergure, 4 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- jaunâtre, avec le bord costal et leur extrémité d'un brun-jaunâtre. On voit, en outre, une ta- che triangulaire de la même couleur qui occupe le milieu de la côte, et plusieurs points "noirâ- tres placés entre cette tache, le bord interne et la base, dont un au milieu plus apparent que les autres. Le dessous des mêmes ailes est noirâtre, avec une tache orbiculaire jaune à leur extré- mité. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris cendré, y compris la frange. Celle des premières ailes est également de cette couleur. Les palpes sont jaunes et annelés de noir. La tète et le corselet sont d'un brun foncé. L'abdo- men participe de la couleur des secondes ailes. Les pattes sont jaunâtres, avec les tarses entre- coupés de brun. Les antennes sont brunes. — - De l'envoi de M. Parreyss. DKS LÉPIDOPTÈRES. 289 CDXLVI. LITE OMBRÉE. LIT A UMBROSELLA.. (Pi. 74, fig. 10.) Lita umbrosella. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 4 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun foncé y compris la frange, avec une tache blan- châtre contiguë à la côte, et située aux deux tiers de la longueur de chaque aile. Entre cette tache et la base, on aperçoit à peine deux ou trois points noirs, qui sont absorbés par l'inten- sité du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris de plomb luisant, avec les franges d'un gris plus foncé. Les antennes, les palpes, la tête et le corselet sont de la couleur des premières ailes. L'abdo- men et les pattes sont d'un gris cendré. — De l'envoi de M. Parreyss, sans indication de l'au- teur qui l'a nommée. StippL. noct. Tome IV. •2§0 HlSTOIKi: JNATUI', ELLK CDXLVII. LÏTE CA.LIGINEUSE. L1TA CALIGINOSELLA. (PI. 54 fig. 11.) Lita caliginosklla. Mann. Fischer von RôslcrstammAn Catalogo. Supp, Envergure, 4 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun foncé, avec la frange d'un gris-noirâtre, et un point blanc contigu à la cote, et placé aux deux tiers de la longueur de chaque aile. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secon- des sont d'un gris cendré, avec les franges d'une nuance un peu plus claire. Les palpes, les antennes, la tête et le corselet sont de la couleur des premières ailes. L'abdo- men et les pattes sont d'un gris-noirâtre. On pourrait facilement confondre cette es- pèce avec la précédente, à cause de la couleur du fond de ses premières ailes et du point blanc dont elles sont marquées à la même place; mais elle en diffère nomseulement par des franges beaucoup plus longues, mais encore par la forme plus aiguë de ses secondes ailes, abstraction faite de la frange. — De l'envoi de M. Parreyss, DJ:S LEPIDOPTERES. 2QI CDXLVIII. LITE RUGUEUSE. LITA CARCHARIELLA. (Pi. 74, fig. 12.) Lita carchariella. Tiseher. Fischer von Rôslerstamm . In Ca ta logo. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont d'un jaune paille lui- sant des deux côtés, avec leur frange grise, et un petit point brun, au centre de chacune d'elles, marqué seulement en dessus. Les deux surfa- ces des secondes ailes sont d'un gris plombé luisant, avec leur frange blanchâtre. Les palpes, les antennes, la tète et le corselet sont de la couleur des premières ailes, ainsi que les pattes. L'abdomen participe de la couleur des secondes. Par la forme elliptique de ses ailes supérieu- res, cette espèce a le faciès d'une Palpula ; mais par la forme de ses palpes et le reste de son or- ganisation, elle appartient bien au genre Lita. — De l'envoi de M. Parreyss. 1C)1 HISTOIRE NATURELLE CDXL1X. LITE BIFRACTUREE. LITA BIFRAGTELLA. (PI. 74, fig- i3.) Lita BiFaACTELLA. Metzinger. Parreyss. In Cat'alogo. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun foncé, un peu roussâtre, avec la frange plus claire et une petite tache fauve vers l'extrémité de la base, à peu de distance de l'angle apical. Le dessous des mêmes ailes ne diffère du dessus que par son aspect luisant. Les deux surfaces des secondes sont noirâtres, y compris la frange. Les palpes, les antennes, la tète et le corselet sont de la couleur des premières ailes , et l'ab- domen de celle des secondes. Les pattes sont brunes, avec les tarses roussâtres. — De l'envoi de M. Parreyss. CDL. LITE VULGAIRE. LITA VULGELLA. (PI. 74, fig. 14. Tinf.a vulgella. Hubn. tab. 5o. fi£;. 3/,5. DJiS LÉPIDOPTÈRES. 20,3 Lita vulgella. Fischer von Rôslerstamm. In Catâlog*). Suppl. Envergure, 5 lignes. Les quatre ailes sont d'un gris cendré des deux côtés, y compris les franges. Les premières seules sont marquées en dessus d'un point cen- tral noir, et traversées vers l'extrémité par une bande noirâtre, coudée extérieurement. Cette bande est suivie d'une ligne de la même cou- leur qui sépare la frange du bord terminal. La tète, le corps et toutes les parties qui en dépen- dent sont de la couleur des ailes. Nota. L'individu qui nous a été envoyé par M. Parreyss est d'une nuance beaucoup plus claire que la figure d'Hubner, qui est presque noire. CDLI. ORNICE JAUNATRE. ORNIX LTJTIPENNELLA. (PI. 75, fig. i.) Ornix lutipennella. Zeller. Fischer von Rôslerstamm. In Gâta logo. Suppl. Envergure, 5 lignes et demie. Les premières ailes sont, des deux côtés, d'un jaune-roussâtre uni, avec la frange plus claire. Les deux surfaces des secondes ailes sont tX\m 2g4 HISTOIRE NATURELLE brun-roussâtre, avec la frange aussi plus claire. Les antennes sont épaisses et paraissent verti- cillées, vues à la loupe; leurs articles sont alter- nativement noirs et blancs. La tête et les palpes sont couleur de chair; le corselet roussâtre, et l'abdomen de la couleur des secondes ailes, ainsi que les pattes. — De l'envoi de M. Parreyss. CDLÏI. ORNICE A COTE BLANCHE. ORNIX ALBICOSTELLA. (Pi. 7 5, fig. 2.) Ornxx albicostklla. Fischer von Rosier stamm . Pareyss.. In Catalogo. Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un jaune- roussâtre, avec la côte d'un blanc pur, et la frange d'un gris-blond. Leur dessous ne diffère du dessus que par un aspect luisant. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris-brun, y compris la frange. Les antennes ont leurs articles alternative- ment noirs et blancs. La tête et les palpes sont blancs. Le corselet est roussâtre, avec les côtés blancs. L'abdomen et les pattes participent de la couleur des secondes ailes. — De l'envoi de DKS LÉPIDOPTJ-.R] S. 0A)5 M. Parreyss, qui attribue à M. rloslerstaimn le nom sous lequel elle est désignée. CDLIII. ORNICE BITACHETEE. ORNIX BINOTAPENNELLA. (Pi. 75, fig. 3.) Ornix binotapennella. Fischer von Rôslerstanwi. Par- reyss. In Catalogo. Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un jaune testacé , avec deux points noirs sur chacune d'elles; l'un à peu près au tiers de la longueur de l'aile, en partant de la base, et l'autre aux deux tiers; le premier est placé près du bord interne, et il est moins gros que le second, qui occupe le milieu de la largeur de l'aile. La frange est d'un roussâtre clair. Les secondes ai- les sont en dessus d'un gris-brun, avec la frange de la même couleur que celle des premières. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-roussâtre très-luisant. Depuis leur base jusqu'à la moitié de leur longueur, les antennes sont garnies d'écaillés ou de poils roussâtres; l'autre moitié, qui est nue, se compose d'articles alternativement noirs et blancs. La tète et les palpes sont d'un blanc- 296 HISTOIRE NATURELLE rougeâtre, ainsi que le corselet et les pattes. L'abdomen participe un peu de la couleur des secondes ailes. — De l'envoi de M. Parreyss, qui attribue à M. Rôslerstamm le nom sous lequel elle est désignée. CDLIV. ORNICE BOURBEUSE. ORNIX LIMOSIPENNELLA. (PI. 75, fig. 4. Ornixlimosipennella. Fischer von Rôslerstamm. Parreyss. In Catalogo. » Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun- roussâtre, avec la côte blanche dans la moitié de sa longueur à partir de la base, et d'un rous- sâtre pâle ensuite. La frange est d'un roux un peu plus clair que le fond. Le dessous des mê- mes ailes ne diffère du dessus que par son as- pect luisant. Les deux surfaces des secondes ai- les sont d'un gris-brun , avec la frange d'une nuance moins foncée. Les antennes ont leurs articles alternative- ment blancs et noirs. La tête et les palpes sont roussâtres. Le corselet est également de cette couleur, avec les épaulettes blanches. L'abdo- men participe de la couleur des secondes ailes. Nocturnes ,3 Acarit Baron pwr i Orni \ Lutipennella 2, id. Albicostella .) ni Binot&peanella 4. ni. Lîmosipennella 5. i(l- \uricclla Supplément 6 ri 1 \\\ &m 6 Occopliora Syringella -. Omis GalWipennella 8. id Saxicolella q. Gracillaria Testacella 10 Orni \ Trochilella .innrdouche se 11 Omix Fringilella 12. id. Tiwlodvtella 10. 111. Longe-striatella 14 Lita DoloseJla DF.S LEPIDOPTERES, iq*] Les pattes sont blanchâtres. — De l'envoi de M. Pârreyss, qui attribue à M. Rôslerstamm le nom sous lequel elle est désignée. CDLV. OllNICE A OREILLES. ORNIX AURICELLA. (PI. 75, fig. 5.) Tinea auricella. Fcibr. Ent. syst. tom. m,pers. 2, p. 3oo, n°6o. Ornix auricella. Fischer von Rôslerstamm. lu Catalogo. Suppl. Envergure , 6 lignes. Les premières ailes ont leur sommet légère- ment laïque. Elles sont en dessus d'un blanc ar- genté, avec les nervures et la frange d'un gris- roussâtre. Leur dessous ne diffère du dessus que parce que la couleur blanche qui sépare les nervures est moins pure. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris luisant légère- ment roussâtre, avec la frange d'une nuance plus claire. La tête, les palpes et les antennes. sont d'un bîanc-roussâtre, ainsi que le corselet et les pat- tes. L'abdomen est de la couleur des secondes ailes. Cette espèce, qui nous ,1 été envoyée par M. Parreys, est très- voisine de V Ornatipénnellà, »g8 HISTOIRE JSMURELLi: CDLYI. OECOPHORE DU LILAS. OECOPHORA SYRINGELLA. (PI. 75, fig. 6.) Ornix syringella. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont d'un brun foncé, et parsemées de plusieurs taches blanches, irrégu- lières, de diverses grandeurs, dont cinq sur cha- que aile : celle du milieu, contigué à la côte, est beaucoup plus grande que les autres. La frange est de la couleur du fond, et coupée dans le milieu de sa longueur par une ligne blanche. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun lui- sant, avec quelques vestiges des taches du des- sus. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris foncé, y compris la frange. Les palpes sont blancs et annelés de noir. La tète est blanche. Les antennes sont brunes. Le corselet et l'abdomen sont également bruns, ainsi que les pattes, dont les tarses sont entre- coupés de blanc. La chenille de cette espèce est très-commune sur lelilas,dont elle roule les jeunes feuilles sur leurs bords pour se faire un abri. Elle s'y tient ren- fermée dans un léger tissu, et ne se nourrit que DES LÉPIDOPTÈRES. U99 du parenchyme de la feuille qui lui sert de de- meure. Elle est d'un vert blanchâtre translu- cide, avec la tète brune. Parvenue à toute sa taille à la fin de juin , elle se transforme en chrysalide dans sa demeure, et son papillon pa- raît dans le courant de juillet. Il est étonnant (|iùine espèce aussi commune n'ait pas élé dé- crite par M. Treitschke, ni figurée par M. Ilub- ner. M. Parreyss , en nous l'envoyant sous le nom de Sjringella, qui lui est justement appli- qué, ne cite pas l'auteur qui le lui a donné. CDLVII. ORNICE LORIOT. ORNIX GALBlJLIPENNELLA. (Pi. :5, fig. 7.) Ornix galbulipennf.ixa. Fischer von Rôs/erstamm. In Catalogo. Suppl. Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes en dessus sont d'un gris- blond, avec la frange grise et la côte blanche. Avec la loupe, on aperçoit des atomes bruns entre les nervures, qui sont épaisses et très en relief. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris cendré clair, ainsi que les franges. Les articles des antennes sont alternativement 3oO HISTOIRE NATURELLE noirs et blancs. Les palpes et la tête sont d'un gris-roussâtre pâle, ainsi que le corselet et les pattes. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. — De l'envoi de M. Parreyss. CDLVIII. ORNICE SAXICOLE. ORNIX SAXICOLELLA. (Pi. 75, fig. 8.) Ornix saxicolella. Fischer von Rôslerstamm. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes en dessus sont entière- ment d'un gris-roussâtre, y compris la frange, avec les nervures saillantes et très-épaisses, et dont l'intervalle est parsemé d'atomes bruns. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris cendré, ainsi que les franges. Les articles des antennes sont successivement noirs et blancs. La tète et les palpes sont d'un gris-roussâtre, ainsi que le corselet et les pattes. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. Cette espèce, que nous avons reçue de M. Par- reyss, ne diffère de la précédente que par une DES LÉPIDOPTÈRES. 3oi plus grande taille , et par une nuance un peu plus foncée. CDLÎX. GRACILLARIE TESTACÉE. GRACJLLARIA ÏESTACELLA. (Pi. 75, fig. 9.) Tinea testacella? Hubn. tab. 47- Kg. 326. OEcorHon\ testacella. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes en dessus sont d'un brun- roussâtre, parsemé d'atomes plus foncés, avec une bande médiane noirâtre, sur laquelle on aper- çoit à peine deux petits points blancs placés l'un à côté de l'autre dans le sens de la lon- gueur de l'aile. La frange est d'un gris^noirâtre dans sa moitié antérieure, et d'un gris plus clair pour le reste. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun luisant uni. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris-noirâtre, avec la frange plus claire. Les antennes, les palpes, la tcte et le corselet sont de la couleur des premières ailes. L'abdo- men et les pattes participent de celle des se- condes. Nous avons reçu cette espèce comme étant la Testacella de Hubner; mais il faut convenir '3o2 HISTOlKE JVA.TUKELLE qu'elle ne lui ressemble guère, car la figure de cet auteur diffère de la nôtre non-seulement par l'absence des deux points sur la bande médiane des premières ailes, mais encore par la forme de ces mêmes ailes. Aussi avons-nous cité cette figure avec un point de doute (?) CDLX. ORN1GE ROITELET. ORNIX TROCHILELLA. (PI. 75, fig. 10.) Ornix trochilella. Fischer von Rôslerstamm. Parreyss. In Catalogo. Envergure , 5 lignes et demie. Les premières ailes en dessus sont blondes, y compris la frange, avec les nervures saillantes et argentées. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé, ainsi que les franges. Les articles des antennes sont successivement blonds et noirs. La tête, les palpes et le corselet sont blonds, ainsi que les pattes. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. — De l'envoi de M. Parreyss. DES LÉ l'IDOPJ'iiKKS. 3o3 CDLXI. ORNICE PINSON. ORNIX FRINGILELLA. (Pi. 75, fxg. n.) Ornix fringilella. Fischer von Rôslerstamm. In Catalogo. Suppl. Envergure , 4 lignes trois quarts. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- roux, qui devient blanchâtre le long de la côte, avec un point noir vers leur sommet, et des ato- mes également noirs, clair-semés sur leur sur- face. La frange est d'un gris plus clair que le fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé, ainsi que les franges. La tête, les palpes, les antennes, le corselet et les pattes sont d'un gris blanchâtre. L'abdo- men participe de la couleur des secondes ailes. — De l'envoi de M. Parreyss. 3o/j HISTOIRE NATURELLE CDLXII. ORNÏCE TROGLODYTE. ORNIX TROGLODYTELLA. (PI. 7 5, fig: ia.) Or.NixTROGLOoYTELLA.Fwc^er von Rôslerstamm. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris argenté, avec les nervures blondes et saillantes, et la frange d'un gris-jaunâtre. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris clair, avec la frange légèrement roussâtre. Les antennes ont leurs articles successivement blonds et noirs. La tête, les palpes, le corselet et les pattes sont d'un blanc-roussâtre. L'abdo- men participe de la couleur des secondes ailes. — De l'envoi de M. Parreyss. DES LliPl DOPTÈRES. 3û5 CDLX1II. ORNICE A STRIES LONGITUDINALES. ORNIX LONGE-STRIATELLA. (Pi. 75, fig. i3.) Ornix longe-striatella. Fischer von Rôslcrstamin. Par- reyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un rous- sâtre clair, parsemé de quelques atomes noirs, avec la côte et les nervures blanches, et la frange grise. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris légèrement roussâtre, avec la frange plus claire. Les articles des antennes sont successivement noirs et blancs. Les palpes, la tète, le corselet et les pattes sont blancs. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. — De l'envoi de M. Parreyss. Sufpl. noct. Tome 11 . 20 3o6 HISTOIRIi NATURELLE CDLXIV. LITE RUSEE. LITA DOLOSELLA. (PI. 7 5, fig. 14.) Lita dolosella. Fischer von Rbslerstamm. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont des deux côtés d'un blond pâle, très-luisant, avec les nervures un peu plus foncées, et la frange de la couleur du fond. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris-roussâtre clair, y compris la frange. La tête , les palpes, les antennes et le corselet sont de la couleur des premières ailes, ainsi que les pattes. L'abdomen participe de celle des se- condes. Cette espèce a le faciès d'un Ornix ; mais, par la forme de ses palpes et de ses ailes inférieures, elle appartient bien au genre Lita. — De l'envoi de M. Parreyss. DES LEPID0PTM1ES. 3û7 CDLXV. ÉLA.CHISTE DU POMMIER. ELACHISTA POMIFOLIELLA. (PI. 76, fig. 1.) Elachista pomifoliella. Tischer. Fischer vonRôslerstarnm. ïn Catalogo. Suppl. Envergure, 3 lignes et un quart. Les premières ailes en dessus sont marquées de plusieurs bandes ou taches d'argent, disposées sur un fond d'or, ainsi qu'il suit : la première, en partant de la base , a la forme d'un chevron placé transversalement au milieu de l'aile, et dont la pointe est tournée du côté externe. Viennent ensuite quatre taches en regard les unes des autres, dont deux triangulaires et contiguè's, l'une à la côte et l'autre au bord interne; les deux autres sont oblongues, et placées obliquement. Enfin on voit au sommet de l'aile une cinquième et dernière tache de forme orbiculaire : toutes ces taches sont finement encadrées de noir. La frange est d'un gris-blond. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun-roussâtre, avec quelques ves- tiges des taches du dessus. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris de plomb, avec la frange roussâtre. Les antennes sont d'un blanc d'argent. La tête et le corselet sont d'un fauve doré, ainsi que les '20. 3o8 HISTOIRE NATUItKI.I.K pattes. L'abdomen est brun , avec son extrémité fauve, et les segments bordés de blanc argenté. — De l'envoi de M. Parreyss. CDLXVI. ELACHISTE RASEE. ELACHISTA ABRASELLA. (Pi. 76, fig. 2.) Elachista abrasella. Fischer von Rôslerstamm , suivant M. Parreyss. Envergure, 4 lignes. Les premières ailes en dessus sont d'un blanc luisant et lavées de fauve doré à leur sommet; chacune d'elles est marquée de sept petites lignes noires, placées obliquement, dont quatre le long de la côte et trois le long du bord interne. Le dessous des mêmes ailes est entièrement noirâ- tre. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé. La frange des quatre ailes est grise en dessus et blanche en dessous. Les an- tennes, la tète et le corselet sont blancs, ainsi que les pattes. L'abdomen est légèrement lavé de gris en dessus. — De l'envoi de M. Parreyss. OES LÉPIDOPTÈRES. 3oO, CDLXVII. ELACHISTE A COL ETROIT. ELACHISTA ANGUST1COLLELLA. (PI. 76, fig. 3. Elachista angusticollella. Heyd, suivant M. Parreyss. Envergure , 3 lignes et un tiers. Les quatre ailes sont en dessus d'un brun-ver- dâtre uniforme, tirant un peu sur la couleur de l'airain, avec la frange d'un gris-noirâtre. Le des- sous ne diffère du dessus que par une nuance un peu plus claire. Les antennes, la tête et le corselet sont de la couleur des premières ailes, ainsi que les pattes. L'abdomen est noirâtre. — De l'envoi de M. Par- rey ss. CDLXVIII. ELACHISTE DE LTLEX. ELACHISTA ILICIFOLIELLA. (PI. 76, fig. 4.) Elachista ilicifoliella. Fischer von Rôslerstamm , sui- vant M. Parreyss. Envergure, 3 lignes et un quart. Les premières ailes en dessus sont marquées tle plusieurs taches d'argent, sur un fond d'or, ainsi qu'il suit, savoir : quatre le long de la côte 3lO HISTOIRE NATURELLE et trois au bord interne. Ces taches, en regard l'une de l'autre, sont finement bordées de noir et déforme plus ou moins triangulaire. Indépen- damment de cela, on voit une ligne, également d'argent, qui part du milieu de la base de cha- que aile et s'étend jusqu'au tiers de sa longueur, et une petite tache noire ocellée au sommet. La frange est d'un gris légèrement roussâtre. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun luisant. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris de plomb, avec la frange comme celle des pre- mières ailes. Les antennes et la tête sont blanches. Le cor- selet est d'un fauve doré, ainsi que les pattes. L'abdomen est d'un gris-noirâtre , avec son ex- trémité fauve. — De l'envoi de M. Parreyss. CDLXIX. ELACHISTE DELICATE. ELACHISTA TENELLA. (Pi. 76, 6g. 5.) Elachista tenella. Zeller , suivant M. Parreyss. Envergure, 3 lignes et demie. Les premières ailes en dessus sont d'un blanc nacré , tirant un peu sur le bleuâtre et légère- ment doré à leur extrémité. Chacune d'elles est terminée par une petite tache noire ocellée, et DES LÉPIDOPTÈRES. 3ll marquée en outre de quatre petites lignes de cette couleur, dont deux au bout de la côte et deux à l'extrémité du bord interne. La partie nacrée de l'aile est séparée du reste par une ligne noire formant un angle aigu , dont la pointe est tournée du côté externe. La frange est grise. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-roussâtre luisant, avec la frange comme en dessus. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé, avec la frange blanche. Les antennes, la tête et le corselet sont blancs, ainsi que les pattes. L'abdomen est gris. — De l'envoi de M. Parreyss. CDLXX. ORNICE SEREINE. ORNIX SEREISELLA. (PL 76, fig. 6.) Ornix serenella. Tischer, suivant M. Parreyss. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un fauve doré, avec la côte, le bord interne et la base d'un jaune pâle argenté. Leur dessous est d'un brun-roux luisant. Les deux surfaces des secon- des ailes sont d'un gris plombé. La frange des quatre ailes est d'un gris-roussâtre des deux côtés. 3 I 2 HISTOIRE NATURELLE La tête, les antennes et le corselet sont d'un blanc-jaunâtre argenté, ainsi que les pattes. L'ab- domen est d'un gris-roussâtre. — De l'envoi de M. Parreyss. CDLXXI. ELàCHISTE BRUANT. ELACHISTA EMBERIZiE-PENNELLA. (PI. 76, fig. 7.) Elachista EMBERiZiE-PENNKLLA. Bouc, suivant M. Parreyss. Envergure, 4 lignes. Les premières ailes en dessus sont d'un fauve doré. Leur première moitié, en venant de la base, est traversée par deux bandes droites d'un blanc argenté, et le reste de leur surface est occupé par quatre taches de la même couleur que ces bandes, dont les deux premières, plus grandes que les deux autres, sont séparées par du brun foncé; les deux dernières sont placées à l'extré- mité. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun clair, avec quelques vestiges des taches du des- sus. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé. La frange des quatre ailes est d'un gris-roussâtre des deux côtés. La tête, les antennes et le corselet sont d'un fauve doré , ainsi que les pattes. L'abdomen est d'un gris-noirâtre. — De l'envoi de M. Parreyss. Soilurrus Supplément , PI i.\ 11/ Acaru Baron pww i Klachista Pamifoliella 2. id. Abrasella 3. Lu. \iitfuslicolcllf 4. ul. Ilicifoliella 5. 1(1. Te 11c II a 6 Omi \ Serenella ~ F.lachista Emberizœ-pennells 8. ni. Scitulella 9. id. Ballotella 10. 1(1. Kroelirliirlla iimedaucJlA se 11. Elachista Vcernella 12. Orni \ Wo-guttella Û. Elachista Comparella u, id Gaunacella DES LÉPIDOPTÈRES. 3l3 CDLXXII. ELAlCHISÏE MIGNONNE. ELACHISTA SCITULELLA. (Pi. 76, fig. 8.) Elachista scitulella. Fischer von Rôslcrstamm, suivant M. Parreyss. Envergure, 3 lignes. Cette jolie petite espèce se distingue des autres non-seulement par la délicatesse du dessin qui orne ses premières ailes, mais encore parce que leur sommet se courbe en crochet très-aigu. Chacune d'elles est traversée sur un fond d'or par une bande d'argent, bordée de gris des deux côtés ; cette bande part du milieu de la côte et se dirige obliquement vers l'extrémité du bord in- terne , où elle forme un angle aigu avec une autre bande d'argent qui longe ce même bord. A partir de cet angle, le reste de l'aile offre un dessin très -compliqué que nous n'entreprendrons pas de décrire et pour lequel nous renvoyons à la figure. Le dessous des mêmes ailes est roussâtre, avec le même dessin qu'en dessus à leur extré- mité. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé. La frange des quatre ailes est blonde des deux côtés. Les antennes, la tète et le corselet sont d'un 3l 4 HISTOIRE NATURELLE blanc-jaunâtre, ainsi que les pattes. L'abdomen est roussâtre. — De l'envoi de M. Parreyss. CDLXXIII. ÉLACHISTE DE LA BALLOTTE. ELACHISTA BALLOTELLA. (Pi. 76, 6g. 9. Elachista ballotella. Fischer von Rôslerstamm, suivant M. Parreyss. Envergure, 5 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un fauve clair, avec les nervures épaisses et le bord interne légèrement argenté. Leur dessous est de la même couleur, mais luisant. Les deux surfaces des se- condes ailes sont d'un gris plombé. La frange des quatre ailes est d'un gris -blond des deux côtés. La tête , les antennes et les pattes sont d'un blanc légèrement jaunâtre, ainsi que le corselet, dont les épaulettes sont bordées de brun. L'ab- domen est de la couleur des secondes ailes. — De l'envoi de M. Parreyss. DES LÉPIDOPTÈRES. 3l5 CDLXXIV. ELACHISTE DE FROELICH. ELACHISTA FROELICH1ELLA. (PI. 76, fig. 10.) Elachista. Zeller , Fischer von Rôslerstamm. In Catalogo. Suppl. Envergure, 4 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un fauve doré. Leur première moitié, à partir de leur base, est traversée par deux bandes droites, argentées. L'autre moitié est occupée par six taches d'ar- gent, dont les deux premières, opposées l'une à l'autre, forment, par leur réunion, comme une troisième bande étranglée dans son milieu. Les quatre autres taches sont isolées et séparées par un trait d'un noir-brun. Toutes ces bandes et toutes ces taches sont plus ou moins bordées de brun du côté interne. Le dessous des mêmes ailes offre quelques vestiges du dessin du dessus sur un fond d'un brun clair, luisant. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé. La frange des quatre ailes est d'un gris -blond des deux côtés. Les antennes, vues à la loupe, sont brunes et annelées de blanc. La tête est blanchâtre. Le cor- selet et les pattes sont d'un fauve clair. L'ab- 3l6 HISTOIRE NATURELLE domen est de la couleur des secondes ailes. Cette espèce ressemble beaucoup à VEmberîsœ- pennella; elle en diffère néanmoins sous plu- sieurs rapports, notamment par les antennes et par deux taches de plus à l'extrémité des pre- mières ailes. — De l'envoi de M. Parreyss. CDLXXV. ELACHISTE DE L'ÉRABLE. ELACHISTA ACERNELLA. (Pi. 76, fig. 11.) Elachista acernella. Fischer von Rôslerstamm, suivant M. Parreyss. Envergure, 3 lignes et demie. Le fond des premières ailes en dessus est d'un blanc d'argent mat. Chacune d'elles est traversée, d'abord, par deux petites lignes brunes près de la base, ensuite par deux chevrons d'un brun fauve, et au delà par deux moitiés de chevron de la même couleur que les précédents; ces chevrons sont bordés de noir des deux côtés. Le dessous des mêmes ailes est noirâtre, avec des éclaircies blan- châtres. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé, foncé. La frange des quatre ailes est grise des deux côtés. Les antennes sont noirâtres. La tète, le cor- DES LÉPIDOPTÈRKS. 3 I ^ selet et les pattes sont blancs. L'abdomen est de la couleur des secondes ailes. — ■ De l'envoi de M. Parreyss. CDLXXVI.ORNICE A GOUTTES D'OR. ORNIX AURO-GUTTELLA. (Pi. 76, 6g. îa). Ornix auro-guttella. Steffcn, suivant M. Parreyss, Envergure , 4 lignes. Les premières ailes en dessus sont d'un blond clair, avec deux lignes brunes qui partent de la base et s'avancent, en divergeant, jusqu'au mi- lieu de l'aile. Le reste de leur surface est occupé par quatre petites taches brunes, sur chacune des- quelles est placé un point d'or bruni, très-brillant, et l'angle apical, qui est très-aigu, est marqué d'un trait brun. Le dessous des mêmes ailes est d'un roux luisant uni. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé. La frange des quatre ailes est d'un gris clair des deux côtés. La tête et le corselet sont roussâtres, ainsi que les pattes et les deux bouquets de poils à la base des antennes, qui, du reste, sont brunes et annelées de blanc. L'abdomen est de la couleur des secondes ailes. — De l'envoi de M. Parreyss. 3 I 8 HISTOIRE NATURELLE CDLXXVII. ÉLACHISTE COMPARABLE. ELACHISTA COMPARELLA. (PI. 76, fig. i3.) Elachista comparella. Fischer von Rôslerstamm, suivant M. Parreyss. Envergure, 3 lignes. Les premières ailes en dessus sont d'un roux clair, avec plusieurs taches brunes disposées sur chacune d'elles ainsi qu'il suit, savoir : trois au bord interne, et quatre à la côte : l'avant-der- nière de celles-ci se réunit à une ligne brune qui remonte vers l'angle apical. Le dessous des mêmes ailes est d'un roux clair luisant et uni. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé. La frange des quatre ailes est d'un gris-rous- sâtre. Les antennes, la tète et le corselet sont rous- sâtres, ainsi que les pattes. L'abdomen est de la couleur des secondes ailes. — De l'envoi de M. Parreyss. DES LÉPI DOPTÈRES. 3ig CDLXXVIII. ELACHISTE MAL VETUE. ELACHISTA GAUNACELLA. (Pi. 76, flg. 14.) Elachista gaunacella. Fischer von Rôslerstamrn, suivant M. Parreyss. Envergure, 3 lignes. Les premières ailes sont d.un brun d'écorce uni en dessus comme en dessous. Les deux sur- faces des secondes sont d'un gris cendré. La frange des quatre ailes est d'un gris plus clair des deux côtés. La tête , les antennes , le corselet et les pattes sont de la couleur des premières ailes, et l'ab- domen de celle des secondes. Cette espèce qui , par la pauvreté de sa parure, justifie bien son nom, m'a été envoyée par M. Parreys. CDLXXIX. OECOPHORE DE TREITSCHRE. QECOPHORA TREITSCHKIELLA. (Pi. 77, fig. 1.) Œcophora treitschriella. Mann, suivant M. Parreyss. Envergure, 3 lignes. Les premières ailes en dessus sont saupoudrées 3?-0 HKSTOIRF NATUItKLLE d'or sur un fond pourpre, et chacune d'elles est marquée d'une bande et de deux taches d'argent bruni très-éclatant. La bande est droite et tra- verse l'aile près de sa base ; les deux taches sont irrégulières, placées en regard l'une de l'autre, et contiguès, l'une au milieu de la côte et l'autre au milieu du bord interne. Indépendamment de cela, on voit une éclaircie jaunâtre qui longe le bord terminal, et qui, examinée à la loupe, se compose d'une agglomération d'atomes d'or. La frange est blanche; le dessous des mêmes ailes est d'un brun clair, luisant. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé, y compris la frange. Les antennes, la tète et le corselet sont d'un brun-pourpre, l'abdomen gris et les pattes bru- nes, avec les tarses blancs et annelés de brun. , Cette jolie espèce a été dédiée, par M. Mann, peintre d'histoire naturelle à Vienne, à M. Treis- chke, continuateur de l'ouvrage d'Ochsenhei- mer sur les Lépidoptères d'Europe. — De l'en- voi de M. Parreyss. DES LÉPIDOPTÈRES. 3a CDLXXX. OECOPHORE MAGNIFIQUE. OECOPHORA MAGNIFICELLA. (PI. 77, 6g. 2.) OEcophora magnificella. Mann, suivant M. Parreyss. Envergure, 3 lignes. Les premières ailes en dessus sont d'un brun- roussâtre, dont l'intensité fait ressortir d'autant mieux les taches d'argent bruni dont elles sont ornées et qui ont l'éclat de l'acier le plus poli. Ces taches, par leur réunion, forment deux bandes transversales irrégulières, l'une au milieu de chaque aile et l'autre vers l'extrémité. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun clair luisant. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé , y compris la frange. Les antennes , la tête et le corselet sont de la couleur des premières ailes et l'abdomen de celle des secondes. Les pattes sont brunes, avec leurs tarses d'un blanc-roussâtre. — De l'envoi de M. Parreyss. Suppl. noct. Tome IV. ar l22 HISTOIRE NATURELLE CDLXXXI. ^CHMIE DÉSIRÉE. ^CHMIA DESIDERATELLA. (Pi. 77 , fig. 3.) jEchmia. desideratella. Fischer von Rôslerstamm, suivant M. Parreyss. Envergure , U lignes. Le fond des premières ailes en dessus est d'un brun-noirâtre, et chacune d'elles est traversée, au milieu, par deux lignes blanches, formant chacune un coude ou un angle très-prononcé, dont la pointe regarde le côté extérieur. "Vien- nent ensuite trois traits blancs en forme de vir- gule, qui partent de l'extrémité de la côte. Le sommet de l'aile est occupé par une tache noire, orbiculaire, bordée de blanc, ayant la forme d'un œil de plume de paon. La frange est grise. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé. La tête, les antennes et le corselet sont d'un brun-noirâtre. L'abdomen et les pattes partici- pent de la couleur des secondes ailes. — De l'en- voi de M. Parreyss. DES LliPIUOPTÎlR KS. 323 CDLXXX1I. OECOPHORE GRACIEUSE. OECOPHORA GRATIOSELLA. (PI. 77, fig: 4 et 5.) OEcophora gratiosella. Fischervon Rôslerslamm, suivant Al. Parrryss. Envergure, 2 lignes. Cette espèce est si petite qu'il est impossible d'en distinguer le dessin et les couleurs à l'œil nu. Avec la loupe, on voit que le dessus de ses premières ailes est doré depuis leur base jusqu'au miieu , où elles sont traversées par une bande d'argent un peu arquée; le reste est d'un brun pourpre métallique, avec un croissant d'or à l'extrémité. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris-noi- râtre, avec la frange plus claire. Les antennes, qui sont grises, sont garnies à leur base d'une touffe de poils ou d'écaillés dar- gent très-brillant. La tète, le corps et les pattes sont noirâtres. Cette description ne concerne que la femelle: le mâle, dont nous donnons également la figure, en diffère en ce qu'il manque de la bande d'ar- gent et du croissant d'or, mentionnés dans la description de la première. — De l'envoi de M. Parrevss. ai. 3^4 UISTOIKi: NATUUKLLI CDLXXXIIT. OECOPHORE SUPERBE, OECOPHORA SUPERBELLA. (Pi. 77, %• 6.) Lita superbella. Tischer , Fischer von Rôslerstamm. In C;italogo. Suppl. Envergure, 4 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun pourpre, avec trois bandes transversales et une tache d'argent sur chacune d'elles. La tache est placée à l'extrémité. Quant aux bandes, elles sont disposées ainsi qu'il suit , savoir : la première et la seconde, en partant de la base, sont droites; mais l'une est placée obliquement, tandis que l'autre est perpendiculaire aux deux bords. La troisième forme un coude dont la pointe regarde la tache dont nous venons de parler. La frange est grise. Le dessous des mêmes ailes est noirâtre, avec deux taches blanches, l'une à l'extrémité du sommet, et l'autre vers le milieu de la côte. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé , y compris la frange. Les palpes et la tête sont couvertes d'écaillés d'argent. Les antennes sont d'un brun-noir et annelées de blanc. Le corselet est d'un brun pourpre et l'abdomen noirâtre. Les pattes sont DES r,Kiii no rri i: i s. 3a5 d'un gris argenté — De i'envoi de M. Parreyss, qui rapporte cette espèce au genre Lita : mais c'est pour nous un OEcopIiorc. M. Fischer la men- tionne dans son Catalogue supplémentaire, sans indication de genre. CDLXXXIV. ELACHISTE DE LA BUGRANK. ELACHISTA ONONIELLA. (PL 77, (ig. 7.) Ornix ononiella. Zellcr, suivant M. Parreyss. Envergure, 3 lignes. Le ion cl des premières ailes en dessus est d'un brun chocolat, saupoudré d'or au milieu. Cha- cune d'elles est traversée obliquement par trois bandes linéaires d'argent, qui partent de la côte et ne descendent pas jusqu'au bord interne. Celui-ci est marqué de deux taches d'argent, l'une près de la base et l'autre à l'extrémité opposée. Le sommet de l'aile est occupé par une grande tache en forme d'oeil de queue de paon; cette tache est cernée de blanc et pupillée de noir. La frange est noirâtre. Le dessous des mêmes ailes est de la couleur du dessus, avec quelques ves- tiges des lignes dont nous venons de parler. Les i\eax surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé, y compris la frange. 326 UISTQIRG NATURELLE Les antennes sont noirâtres et annelées de blanc. La tête et le corselet sont de la couleur des premières ailes, et l'abdomen de celle des secondes. Les pattes sont brunes, avec les tarses annelés de blanc argenté. — De l'envoi de M. Par- reyss, qui rapporte cette espèce au genre OEco- phore; mais c'est pour nous un Elachiste. GDLXXXV. ELACHISTE PEU BRILLANTE. ELACHISTA SUBNITIDELLA. (PI. 77, fîg. 8. OEcophora subnitidella. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 1 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un gris cendré saupoudré de brun , avec leur sommet plus foncé et la frange grise; leur dessous est d'un gris-brun luisant. Les deux surfaces des se^ condes ailes sont d'un gris plombé, y compris la frange. La tête, le corselet et les antennes sont de la couleur des premières ailes ; l'abdomen et les pattes, de celle des secondes. Cette espèce, placée parmi les OEcophores, dans la liste d'envoi de M. Parreyss, nous paraît appartenir au genre Elachiste. Di:S LÉPIDOPTÈRES. 327 CDLXXXVI. OECOPHORE POUDRÉE. OECOPHORA COLLITELLA. (PI. 77, fig. 9.) OEcophora collitella. Fischer von Rôslerstamm, suivant M. Pareyss. Envergure, 3 lignes. Le fond des premières ailes en dessus est blanc, et chacune d'elles est traversée par deux bandes jaunâtres , l'une au milieu , l'autre à égale distance de la première et du bord terminal ; ces deux bandes sont parsemées de petits points noirs, et l'on en voit de plus gros placés sur une ligne lon- gitudinale qui part de la base; mais tous ces points ne sont bien visibles qu'à la loupe. La frange est blanchâtre et grise dans sa partie in- férieure. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-noirâtre luisant. Les deux surfaces des se- condes ailes sont d'un gris plombé, y compris la frange. Les antennes sont épaisses et noirâtres. La tête et l'abdomen sont jaunâtres, ainsi que les pattes. L'abdomen est de la couleur des secondes ailes- — De l'envoi de M. Parreyss. 3a8 HISTOIRE NA.ÏUH1ÏLLE CDLXXXVII. LITE A SOMMET BLANC. LITA ALBI-APICELLA. (PI. 77, fig. 10.) OEcophoka albi-apicella. Fischer von Rôslerstarnm, sui- vant M. Parreyss. Envergure, 4 lignes. Les premières ailes en dessus sont d'un brun café, avec des bandes linéaires et trois taches blanches sur chacune d'elles; les unes et les au- tres sont disposées ainsi qu'il suit : en partant de sa base , on voit d'abord les deux bandes linéaires, placées très-obliquement et dont la seconde moitié, plus courte que l'autre, s'arrête au milieu de l'aile. Viennent ensuite les trois taches , dont deux qui se correspondent, l'une à l'extrémité de la cote et l'autre à l'extrémité du bord interne,, et la troisième placée tout à fait au sommet, et qui envahit une partie de la frange. Le reste de celle-ci est d'un gris-noirâtre. Le dessous des mê- mes ailes est d'un brun -noir luisant, avec une tache blanche à l'extrémité de la côte. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé, y compris la frange. Les antennes, les palpes, la tête et le corselet sont de la couleur des premières ailes; Fabdo- Nocturnes Supplément J'I l.S'XYll 6Lita Superbella LO.Lita Al"biapicella id MagnificcUa 7. Klachista Ononiella 11 1 d. Miscella .">. Acchmia DesiderateUa 8. Oecophora SubnitideUa L2 Klaclnsla CanifolielLa 4 et 5. Occopliora GraùoseDa 9. ni. Collitella ûLila Bisulcella 14 Lila Cinctella . Oecophora Trertschku " iivn I>IÏS LÉPIDOPTÈRES. 3:2() men et les pattes participent de celle des se- condes. Cette espèce est placée parmi les OEco- phores dans la liste d'envoi de M. Parreyss; mais d'après la forme de ses palpes recourbés et rele- vés au-dessus de la tête, elle appartient, pour nous, au genre Lita. CDLXXXVIII. LITE BROUILLEE. LITA MISCELLA.(P1. 77, fig. 11.) Tinea misceixa. Hubn. Tab. /jo.fig. 273. OEcophora miscella. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 4 lignes. Les premières ailes en dessus sont grises et saupoudrées de brun. Chacune d'elles est tra- versée par trois bandes brunes: la première, en venant de la base, est placée obliquement et projette du côté interne un rameau qui longe la côte et s'étend jusqu'au corselet; la seconde est droite et présente une petite dent dans le mi- lieu de sa longueur; la troisième forme un coude dont la pointe regarde le sommet de l'aile ; celui-ci est bordé de brun , et la frange est grise. Le des- sous des mêmes ailes est entièrement d'un brun luisant. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé , v compris la frange. 33o HlSTOIUJi JNATURJLLi; Les palpes sont blancs intérieurement et noirâ- tres extérieurement, ainsi qu'à leur extrémité. Les antennes, la tête et le corselet sont bruns, ainsi que les pattes. L'abdomen est d'un gris-rous- sâtre. Cette espèce nous a paru appartenir au genre Zita, bien qu'elle figure dans la liste d'envoi de M. Parreyss parmi les OEcophores. CDLXXXIX. ELACHISTE A TACHES BLANCHATRES. ELACHISTA CANIFOLIELLA. (PI. 77,6g. 12.) Elachista canifoliella. Treits. tom. ix. 2. 178. Tinea canapennella. Hubu. tab. /J7. fig. 327. (mas.) Envergure, 3 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- roussâtre, traversées au milieu par deux chevrons bruns et terminées par une tache arrondie, en forme d'œil de queue de paon , laquelle tache est coupée au milieu par une ligne brune, et cernée, du côté interne, par une ligne blanche précédée d'une ligne noire. La frange est grise. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-roussâtre luisant. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris cendré, avec la frange blanchâtre. dk.s lépidoptères. 33 1 Les antennes sont brunes, le sommet de la tète blanc, le reste de cette partie et le corselet bruns et l'abdomen de la couleur des secondes ailes. Les pattes sont d'un gris-blanchâtre. Cette espèce se trouve en Saxe, suivant M. Treitschke. Je l'ai reçue de M. Parreyss, qui la place à tort parmi les OEcophores. CDXG. LITE BISULCE. L1TA BISULCELLA. (PI. 77, fig. i3.) OEcophora. bisulcella. Fischer von Rôslerstamm. In Ca- talogo. Suppl. Envergure, 3 lignes. Les premières ailes, en dessus, sont d'un gris-brun foncé, saupoudré de jaunâtre, avec une bande transversale et médiane d'un blanc sale sur chacune d'elles. La frange est de la couleur du fond. Le dessous est entièrement d'un gris- brun , sans aucun vestige de la bande du dessus. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris cendré, avec la frange un peu plus claire. Les palpes et le sommet de la tète sont d'un blanc-roussâtre. Le reste de la tète, les anten- nes et le corselet sont bruns. L'abdomen parti- cipe de la couleur des secondes ailes. Les pattes 33"2 [lISTOlUJi IN YTli î; ]•. LL'E sont d'un gris-roussâtre. M. Fischer mentionne cette espèce dans son Catalogue supplémentaire sans indiquer le genre auquel il la rapporte. M. Parreyss , dans sa liste d'envoi , la place , mais à tort, parmi les OEcophores, car, par ses pal- pes , elle appartient bien au genre Lila. CDXCI. LITE CEINTE. L1TA CINCTELLA. (PI. 77, fig. iA.) OEcophora cinctella. Zellcr, suivant M. Parreyss. Envergure, 3 lignes et demie. Les premières ailes, en dessus, sont d'un gris- brun, avec une bande médiane et transversale d'un blanc sale sur chacune d'elles; cette bande est légèrement coudée et projette une dent ob- tuse du côté interne. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-brun sans bande. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris cendré, avec la frange plus claire. Les palpes et le sommet de la tête sont blan- châtres. Le reste de la tête et le corselet sont bruns. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. — Les pattes antérieures sont DES LÉPIDOPTÈRES. 333 brunes et annelées de blanc, les autres sont grises. Cette espèce appartient comme la précédente au genre Lita, bien que M. Parreyss la place dans sa liste d'envoi parmi les OEcophores. CDXCII. OECOPHORE SUPPUTEE. OECOPHORA DISPUNCTELLA. (PI. 78, fig. 1.) OEcophora dispunctella. Fischer von Rôslerstarnm , sui- vant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 3 lignes. Cette petite espèce, par sa livrée, a un peu la physionomie d'un Yponomeute. Ses premières ailes, en dessus, sont blanches, et parsemées d'un grand nombre de points noirs dont deux plus gros, placés, l'un au centre de l'aile et l'au- tre au bord interne. La frange est de la couleur du fond. — Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un blanc uni- forme, sans en excepter la frange. La tète, les antennes et le corps sont d'un blanc pur; les pattes sont d'un blanc sale. Cette espèce nous a été envoyée par M. Par- reyss sous le nom de Dispunctella, qu'il attribue à M. Fischer de Rôslerstarnm. 334 HISTOIRE NATURELLE CDXCIII. OECOPHORE SQUAMMEUSE. OECOPHORA SQUAMOSELLA. (PI. 78, fig. 2.) OEcophora squamosella. Fischer von Rôslerstamm, suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 3 lignes. Les premières ailes, en dessus, ont leur fond roussâtre et sont saupoudrées de brun , avec une ligne blanche qui part du milieu de la côte et se termine à l'angle apical où elle se bifurque après avoir décrit une courbe très-prononcée, et projeté un trait qui aboutit au milieu du bord interne. Leur frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris-brun luisant, avec la frange plus claire. La tète, les antennes et le corps sont d'un gris-brun uniforme , les pattes sont aussi de cette couleur; mais les tarses sont annelés de blanc. Nous avons reçu cette espèce de M. Parreyss, sous le nom de Squamosella, qu'il attribue à M. Fischer de Rôslerstamm. DES LÉPIDOPTÈRES. 33: CDXCIV. ELACHISTE DE KOLLAR. ELACHISTA. KOLLARIELLA. (Pi. 78, fig. 3.) Elachista kollariella. Fischer von Rôslerstamm. In Ca- talogo. Suppl. Envergure, 4 lignes et demie. Ses premières ailes sont en dessus d'un brun foncé avec le bord interne blanc. Chacune d'elles est traversée obliquement par trois lignes blanches parallèles et très-rapprochées , et son extrémité est occupée par une tache oculée, pupillée de noir et cernée de blanc, avec un petit pinceau de poils noirâtres qui part du centre de cette tache et déborde le sommet. La frange est grise. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun foncé luisant, avec quatre points blancs qui bordent la côte. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé, avec la frange plus claire. La tète, les antennes et le corps sont d'un gris-brun uniforme, ainsi que les pattes, dont les tarses, toutefois, sont annelés de blanc. Cette jolie espèce très-caractérisée a été dédiée par M. Fischer de Rôslerstamm à M. Kollar, directeur du Muséum d'histoire naturelle à 336 HISTOIRE NATURELLE Vienne, et auteur de plusieurs ouvrages sur l'en- tomologie, entre autres d'un catalogue systéma- tique des Lépidoptères de l'archiduché d'Autri- che.— De l'envoi de M. Parreyss. CDXCV. OECOPHORE GRISE. OECOPHORA GRISEELLA. (PI. 78, 6g. 4) OEcophora. griseella. Fischer von Rôslerstamm , suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 3 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- roussâtre saupoudré de noir, avec deux bandes transverses blanches, l'une au milieu et l'autre à l'extrémité. La première est un peu arquée, la seconde est parallèle au bord terminal. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé, avec la frange plus claire. La tête, les antennes et le corps sont d'un gris uniforme, ainsi que les pattes. L'extrémité de l'abdomen seule est un peu fauve. Cette espèce nous a été envoyée par M. Par- reyss, sous le nom de Grisee//a, qu'il attribue à M. Fischer de Rôslerstamm. DKS LÉPIDOPTÈRES. 33j k * *.-*■*. t, -vv » *^. i-v CDXCVI. OECOPHORE CRÉPUSCULAIRE. 0ECOPH0RE CREPUSCULELLA. (PI. 78, fig. 5. OEcophora creposculella. Fischer von Rôslerstamm . In Calalogo. Suppl. Envergure, 4 ligues. Les premières ailes sont, en dessus, d'un blanc nacré , avec une petite tache linéaire fauve , qui part du milieu de la côte et dont la position est oblique. On voit en outre, à l'extrémité de cha- cune desdites ailes, d'abord une ligne arquée d'un fauve doré, et ensuite un point ocellé noir, d'où partent, en divergeant, plusieurs petites lignes noirâtres, qui forment comme une étoile. La frange est grise. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-roussâtre, avec la côte et l'extré- mité blanches. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé, avec la frange, plus claire. La tète et le corselet sont blancs. L'abdomen est gris. Les pattes et les antennes sont d'un blanc-roussâtre. Cette espèce, qui nous a été envoyée par M. Parreyss, figure dans le catalogue que nous avons reçu dans le temps de M. Fischer de Rôs- lerstamm. Suppl. noct. Tome IV. o.i 338 rnsTOiiiK naturelle CDXCVI1. ORNICE AILE FAUVE. ORNIX FLAVIPENNELLA. (PI. 78, fig. 6.) Ornix flavipennella. Fischer von Rôslerstamm, suivant le Catalogue de M. Parfeys. Envergure, 5 lignes. Le dessus des premières ailes est entièrement d'un gris-fauve, y compris la frange, qui est d'une nuance un peu plus claire; leur dessous est d'un gris-brun. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé légèrement roussâtre, sans en excepter la frange. Les antennes sont noires et annelées de blanc. La tète, les palpes, le corselet et les pattes sont de la couleur des premières ailes; l'abdomen par- ticipe de la nuance des secondes. Cette espèce nous a été envoyée par M. Par- reyss sous le nom de Flavipennella, comme lui ayant été donnée par M, Fischer de Rôslerstamm. 1)KS LÉPIDOPtiJBES. 33g CDXCVIII. OECOPIIORE PALE. OECOPHORA PALLIDELLA. (Pi. 78, fig. 7.) OEcophora pallidella. Fischer von Rôslerstamm, suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 3 lignes et demie. Le dessus des premières ailes est d'un blanc argenté, saupoudré de fauve, surtout à l'extré- mité; avec la frange d'un blanc-roussâtre. Leur dessous et les deux surfaces des secondes sont d'un blanc-jaunâtre luisant, avec la frange de la même couleur. La tête, les antennes, le corps et les pattes sont d'un roussâtre pale. — De l'envoi de M. Par- reyss, qui attribue à M. Fischer de Rôslerstamm le nom sous lequel nous l'avons reçue. CDXCIX. ÉLACHISTE DE L'ALISIER. ELACHISTA CRATjEGIFOLIELLA. Pi. 78, ug. 8.) Elaohista cratjeoifoliklla , Fisc/ter von Rôslerstamm. In Catalogo, Suppl. Envergure, 3 lignes. Le fond lu. Crépus culella 6. Onu X l'I.nipcniu'Ila 7 Ocroph. PalKde&a 8. Elach. Cratoegifoliella Q. Omis Binderiella 10 Klaeh Aïbediaella Amieetau*&B se Il l'-lacll. Roboriloliclla 12- Occopli Seiicopezella 13. Orilix fotliurnella 14. id. BadiipennêQa di:s Lépidoptères. 3/p DIV. ORNICE COTHURNE. ORNIX COTHURNELLA. (Pi. 78,%. i3.) Ornix cothurnella. Fischer von Rôslerstamm , suivant lé Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 4 lignes et demie. Bien que les premières ailes de cette espèce paraissent entièrement d'un gris-blond à la vue simple, on s'aperçoit, avec une loupe, que la frange et les nervures, qui sont très-épaisses, sont seules de cette couleur; l'intervalle qui sé- pare celles-ci est argenté. Ainsi, pour être exact dans sa description, il faut dire que le fond des premières ailes en dessus est argenté, avec les nervures et la frange blondes. Quant au dessous des mêmes ailes, il est entièrement d'un brun luisant. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé, avec la frange plus claire. Les antennes sont blondes et annelées de blanc. La tète, le corps et les pattes sont d'un gris blond. Cette espèce nous a été envoyée par M. Par- reyss sous le nom de Cothurnella qu'il attribue à M. Fischer de Rôslerstamm. 346 H.lSTOiltE NA.TURELLK DV. ORNICE A AILES ROUSSES. ORN1X BADII-PENNELLA. (Pi. 78, lig. 14. Ornix badii-pennella. Fischer von Rosiers ta mm, suivant le Catalogue de M. Parrcyss. Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes, en dessus, sont entière- ment d'un gris-roussâtre, avec la frange pins claire. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé ou argenté, avec la frange blonde. Les antennes sont ronsses et annelées de blanc. La tète et le corselet sont de la couleur des pre- mières ailes, et l'abdomen de celle des secondes. Les pattes sont d'un blanc-ronssâtre luisant. Cette espèce nous a été envoyée par M. Par- reyss sous le nom de Ihidii-peimeUa, qu'il attri- bue à M. Fischer de Roslerstamm. DVI. TORDEUSE JUGÉE. TORTRIX DECRET ANA. (PI. 79, lig. 1, a, h.) Tortrix decretana. Treits. Supp. X. 3. 56. Tortrix rosana. Hiibn. ta'o. /J8. lig. 3o2. (frein.) Envergure, mâle 11 lignes, fem. 12 lignes. Depuis que nous avons décrit et figuré dans DES LÉPIDOPTÈRES. 3/j7 cet ouvrage, comme deux espèces distinctes, les Tortrix ameriana et Congenerana, il a été recon- nu, comme nous le présumions et comme nous l'avions dit, que l'une était le mâle et l'autre la femelle d'une même espèce. En voici une se- conde qui présente les mêmes dissemblances entre les deux sexes; elle nous a été envoyée par M. Fischer de Rôslerstamm , sous le nom de Decretana , et c'est aussi sous ce nom que M. Treistchke la décrit dans son Supplément. Les différences qui les séparent de V Ameriana et de la Congenerana , quoique minimes, sont néan- moins très-sensibles pour un œil exercé; mais comme elles sont plus du ressort de la peinture que du discours, nous renonçons à les décrire, et nous renvoyons à la comparaison des figures pour en juger. L'envoi que nous a fait dans le temps M. de Rôslerstamm de l'espèce dont il s'agit, était ac- compagné de la note suivante: « Assez commune « à Dresde. La femelle a été prise pendant long- ce temps pour celle de la Congenerana, et plu- « sieurs personnes prenaient le mâle pour la « Piceana jusqu'à ce que l'on en crût mon expé- « rience, et que l'on reconnût X Ameriana comme « le mâle de la Congenerana, et la Piceana comme « celui de VOp&rana; ainsi que le prouve l'édu- « cation des chenilles. » 34^ HISTOIRE NATURKLLi: DVII. SERICORE ETOILEE. SERICORIS SIDERANA. (PI. 79, tig. 2.) Sericoris S1DF.RANA-. Tj-eits. Suppl. x. 3. 81. Envergure, 7 lignes. Le fond des premières ailes, en dessus, est d'un noir fuligineux, surchargé de nombreux atomes orangés , formant par leur réunion trois bandes longitudinales qui partent de la base en divergeant, et ne s'étendent pas au delà du mi- lieu de l'aile. Sur ce fond, brillent, comme autant d'étoiles, plusieurs points d'un bleu mé- tallique rangés symétriquement, et dont quel- ques-uns se réunissent en lignes courbes. On voit en outre, au milieu du bord interne, un gros point d'argent qui paraît d'un blanc pur ou d'un blanc jaunâtre suivant l'aspect de la lu- mière, et vis-à-vis de ce point, au bord de la côte, et à peu de distance de son origine, une tache jaune, chargée d'atomes d'argent. La cote est marquée dans toute sa longueur de points orangés, et la frange, qui est aussi de cette cou- leur, est interrompue au milieu par des points noirs. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont entièrement d'un noir. ]\ or /urnes . Suppléments. PI I. I l/i 3 a 4 a. 3.1). 4.1) Aoa/ne Baron vin^t- î.a.b.Torlrix Decretana o" r, 2. Sericoris Siderana 5. a.b.Tortnx L iq-ana o o . -. Plioxopteiyx Derasana Annedouche 4a,bTortr)X l'illerianad'o. .'). Ilvthia Cru en tell a 6. Sericoris Umbrosana DES LÉPIDOPTÈRES. 349 fuligineux, avec les franges d'un jaune orangé, et la côte des premières marquée de taches de cette même couleur. La tête et le corselet sont variés de noir et d'orangé, ainsi que les palpes et les antennes. L'abdomen est noir avec son extré- mité orangée. Les cuisses sont noires , les tibias variés de noir et d'orangé, et les tarses entière- ment de cette dernière couleur. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle nous est in- connue. Cette brillante espèce m'a été envoyée en com- munication par M. Bruand de Besançon comme inédite; mais, vérification faite, elle m'a paru se rapporter à celle que M. Treitschke a décrite dans son Supplément sous le nom de Sidcrana. Elle se rapproche un peu de la Textana d'Hub- ner et de Frôlich. DVIII. TORDEUSE LISSE. TORTRIX L.EVIGANA. (Pi. 79, fig. 3, a, b.) Tortrix l^vigana. Wicn.Verz, Illig. , Treits. tom. vin. pag. 62. n° 10. Fischer von Rôslerstamm. Abbddungen, m Heft. S. 17. tab. 11. fig. 2. a-e. TORTRIX OXYACANTHANA. Hubtl. tab. I«S. fig. II 7. Dlip. (fœm.) Lépid. de France, tom. îx. pag. 74. pi. o>.38. fig. 10. (ma..) 35o HISTOIRE N A.T11 iiKLLK Tortrix aurana. Hubn. tab. 19. fig. 118. (mas.) Frôlich. pag. 3i. n° 38. Dap. Lépid. de France, tom. ix. pag. 76. pi. 2^9. fig. 1. (mas.) Tortrix variana, Frôlich. pag. 3o. n° 37. Pyralis variana. Fabr. Eut. syst. 111. 2. 262. 84. Envergure, mâle 9 lignes, fem. 10 lignes. Voici encore une espèce qui offre entre les deux sexes la même dissemblance que X Ame- riana et la Decrctana* Sur la foi de Hubner, nous avons décrit et figuré le mâle sous le nom (YAcerrma, et la femelle sous celui (Y O.ijacan- tliana ; mais, ainsi que nous le présumions, et comme nous l'avons dit, l'un et l'autre appar- tiennent à la même espèce, c'est-à-dire à la Lœ- vigana des auteurs du Catalogue de Vienne. Les deux figures que nous en avons données lais- sant beaucoup à désirer pour l'exactitude, nous en donnons aujourd'hui de nouvelles, d'après deux exemplaires, un de chaque sexe, qui nous ont été envoyés par M. Fischer de Rôslerstamm. Quant à la description et l'histoire de cette es- pèce, nous nous en référons à ce que nous en avons dit dans le tome IX de cet ouvrage, pages 74-76. i) r s r. k p i F) o p t R il i: s . 35 1 DIX. TORDEUSE DE PILLERIUS. TORTRIX PILIERIANA. (Pli 79, fig. /,, a, b. Tortrix pilleriana. Scliiffermïdler et Denis , Syst. Vcr- sechniss desSchimm. der Wiénergégéndi pag. 120. (1776.) Idem. Fabr. Mantissa insect. tom. 11. p. 227. n° 28 (1787). Eut. syst. m. 2. 25i. n° 38. (179/i). Idem. Toussaint de Charpentier, die Ziinster, a, s, w, des Wien. Vcrz. M. Anincrek. v. Zincken. G. Sommer. S. 28. (1821). Idem. Hitbn. ïortrices, ta!). 27. fig. 172. (fœm.) Idem. Farines. Mém. sur la chenille connue vulgairement sous le nom de eouque. (Perpignan, 1824.) Idem. Treils. die Schim. von Europa, tom. vin. p. 83. n° 25. (i83o.) Idem. Duponchel. Hist. nat. des Lépid. de France, nocl. tom. vi. pag. 91. pi. 239. fig. 8. (1 834.) Idem. Stephens. Illust. of Bristish entom. haustellata. t. iv. Appcnd. p. 396. Tortrix liiteolana, Hubn. tab. 21. (ig. 36. (mas. Pyrale de la vigne (Pyralis vitis), Bosc. Mém. pour servir à l'histoire de la chen. qui a ravagé les vignes d'Ar- genteuil en 1786, publié par la Société royale d'agriculture de Paris, trimestre d'été, pag. ■>•>,. pi. /, (1786. Phalène de la vigne, Vabbé RoberjoU Mém. sur un moyen propre à détruire les chenilles qui ravagent la vigne, publié par ladite Société, trimestre du printemps, pag. if/3. (1787.) Pyralis vitaxa. Fabr. Mantissa ins. tom. 11. pag. 227. n° 38. (1787.) Ent. syst. m. 11. 26. (1794.) Idem. Coquebert. Illust. iconog. ins. (|iiap in mus. Paris. 352 HISTOIRE iNAI'URKLLE observavît et in lucem edidit Fabr. Decas. 1. p. 29. tab. 7, % -9.(1 799-) Idem. Draparnaud. Mém. sur l'insecte qui a ravagé en l'an ix les vignes des communes de Marsaillan et de Floren- sac; recueil des bulletins de la Soc. des sciences et belles- lettres de Montpellier, t. 1. p. 86. (1801 .) Idem. ForeL Mém. sur le ver destructeur de la vigne, p. 7. fig. 1, 2, 3. feuille du canton de Vaud (février 1825.) Idem. Foudras. Rapport fait à la Société d'agriculture de Lyon, dans sa séance du 3i août 1827. (Mém. de la Société d'agriculture et d'hist. nat. de Lyon. pag. 33. année i825- 1827.) Idem. Dunal. Des insectes qui attaquent la vigne dans le département de l'Hérault. 24e année, Bulletin de la Société d'agriculture du dép. susdit, pag. 362. pi. 1. septembre et octobre 1837. suite, p. 4^6, décembre 1837. fin, 25e année, pag. 422. décembre i838. pi. 1. fig. 1. Chape de la vigne et pvrale de florensac. Faure-Biguet et Sionest. Mém. sur quelques insectes nuisibles à la vigne, pag. 6. Lyon (an x-1802.) Pyrale de la vigne (Pyralis vitis.) Latreille. Hist. des crustacés et des insectes, faisant suite au Buffon-Sonini , t. xiv. p. 246 (an xiii-i8o5); Règne animal de Cuvier, 2e éd. t. y, p. 41 3 (1829.) Pyrale de dantic (Pyralis danticana). fValchenaer. Re- cherches sur les insectes nuisibles à la vigne, Ann. de la Soc. ent. de France, t. v. p. 255. (i836.) Pyrale de la vigne (Pyralis vitana). Audouin. Hist. des insectes nuisibles à la vigue, et particulièrement de la Pyrale; ouvrage publié sous les auspices du ministre des travaux pu- blics, de l'agriculture et du commerce, et de MM. les mem- bres des conseils généraux des départements ravagés, etc., in-4° avec un grand nombre de planches. (1840.) DES LÉPIDOPTÈRES. 353 Envergure , 9 lignes à 10 lignes. Lorsque je donnai, dans cet ouvrage, en i834, îa description et la figure de la Tortrix Pilleria- ha, je n'en possédais qu'un individu qui m'a- vait été communiqué par M. Alex. Lefebvre , comme une rareté prise par lui dans les envi- rons d'Hyères, département du Var. Or, on con- çoit que d'après une telle indication, et surtout d'après l'assertion des auteurs allemands, que la chenille de la Pilleriàna vit sur le slachys gefmanica, il ne pouvait me venir dans la pen- sée que cette espèce fût la même que la fameuse Pyrale qui cause tant de ravages dans les vignobles de la France. Je devais d'ailleurs d'autant moins le supposer, que Fabricius, qui nomme cette Pyrale J itana, d'après Bosc qui le premier l'a fait con- naître en France, la distingue de la Pilleriàna des Allemands. Aussi M. le baron Walckenaer, qui s'occupait alors d'un grand travail intitulé : Re- cherches sur les insectes nuisibles à la vigne , connus des anciens et des modernes, etc. (1), ayant bien voulu me demander des renseignements sur la Pyrale dont il s'agit, je lui répondis que je ne la connaissais pas, ou du moins qu'il m'avait été impossible de la reconnaître dans la descrip- (i) Ce travail a été publié dans le t. v fies annales de la Soc. ent. de France. (Année 1 836. Suppl. noct. Tome Il\ 0 3 354 «ISTOIRE NATURELLE tion et la figure qu'en donne Bosc , clans le mé- moire publié par lui sur les ravages causés par cet insecte dans les vignobles d'Argenteuil , en 1 786. En effet, il omet les deux caractères les plus es- sentiels qui distinguent cette espèce de ses con- génères, à savoir :1a longueur insolite des palpes, et les reflets métalliques de ses premières ailes et de son corselet. Cependant, m'étant rappelé alors que la collection de ce savant avait été acquise par le Muséum, je la visitai et ne fus pas peu surpris de voir qu'il avait étiqueté du nom de Pjralis vitana , un individu absolument semblable à ma Pilleriana. Toutefois, comme cette collection était dans le plus grand désor- dre, j'aimais mieux supposer qu'il y avait eu transposition d'étiquette , que de me rendre à eette preuve, qui contrariait mes idées, et qui ne cadrait pas d'ailleurs avec la description et la figure de l'auteur. Ainsi, j'étais toujours dans la persuasion que la Tortrix pilleriana n'était pas la Pjralis vitana, d'autant mieux que Fabricius en fait lui-même deux espèces distinctes, comme je l'ai dit plus haut, lorsque je fus tiré de mon erreur par la communication que fit M. Brullé à la Société entomologique de France, dans sa séance du 1 août 1 83^, de plusieurs individus de la Pyrale de la vigne, récemment éclos et re- cueillis à Argenteuil, par M. Audouin lui-même. DKS I.KPIDOPTfcRKS. ' 355 En effet, ces individus, qui appartiennent évidem- ment à l'espèce dont Bosc a fait connaître les ra- vages en i 786, s'accordent parfaitement avec la description et la figure que les auteurs allemands donnent de la Pillcriana. Enfin , ce qui ne laisse plus aucun doute sur l'identité de ces deux espè- ces, c'est l'envoi fait à M. Audouin par M. Kol- lar, directeur du Muséum de Vienne en Autriche, de deux individus (un mâle et une femelle) de la Pilleriana, recueillis dans les environs de cette ville, et qui sont tout à fait semblables à ceux pris en France. Ces explications m'ont paru nécessaires, pom- me justifier de n'avoir pas cité en 1 834 ? dans ma synonymie de la Tortrix Pilleriana, la Pvrale de la vigne décrite d'abord par Bosc, et ensuite, d'après lui, par Fabricius et La treille. Maintenant, je vais compléter son histoire, avec les rensei- gnements que je puiserai dans l'important ou- vrage publié en 1841, par M. Audouin, sur cet insecte si préjudiciable à l'agriculture (1). Mais, auparavant, comme j'en donne deux nouvelles figures, représentant l'une un mâle, et l'autre (1) Cet ouvrage in-4°et accompagné de 20 planches a paru en six livraisons; une seule a élé publiée du vivant de l'au- teur; les cinq autres l'ont été parles soins réunis de M. Milne Edwards', son successeur à la chaire d'entomologie, et de M. Blanchard, aide-naturaliste au Muséum d'hist. naturelle. 356 H1STOIKE NVTUnFLLi: une femelle, je crois devoir en donner aussi une nouvelle description qui s'accorde avec elles. Mâle : les premières ailes sont en dessus d'un jaunâtre clair, à reflets dorés ou d'un vert cui- vreux, avec trois bandes transversales, étroites, d'un brun plus ou moins ferrugineux. La pre- mière, en venant de la base, est placée oblique- ment au milieu de l'aile, et dentée extérieure- ment; la seconde, située à quelque distance du bord extérieur, est arquée; la troisième termine l'aile, et précède immédiatement la frange, qui est de la couleur du fond. Indépendamment des trois bandes dont nous venons de parler, on voit une tacbe de la même couleur qu'elles, au bord interne, non loin du corselet. Les secondes ailes sont, en dessus, d'un gris-brun, avec la frange plus claire. Le dessous des quatre ailes est en- tièrement d'un gris-jaunâtre. La tète est d'un jaune fauve, plus foncé sur les côtés et en avant, qu'en dessus et en arrière. Les palpes, deux fois aussi longs que la tête, sont renflés au milieu, et couverts de poils bruns à reflets violacés du côté externe, et d'un jaune pâle du côté interne. Les antennes sont d'un brun-jaunâtre. Le thorax est garni de poils d'un jaune doré, à reflets plus ou moins verdâtres et métalliques, suivant l'incidence de la lumière. Les pattes ont leur face antérieure colorée en DIS LlîlM DOPTÙilliS. 35^ brun, à reflets gris ou violacés, et leur face pos- térieure d'une couleur jaune-blanchâtre. L'abdo- men est gris ou d'un gris-noirâtre en dessus, et d'un gris jaunâtre en dessous. Le bouquet de poils qui le termine est toujours de cette der- nière couleur. Femelle : elle est ordinairement plus grande que le mâle, et présente plusieurs variétés que n'offre pas celui-ci. La tache et les bandes des ailes supérieures sont toujours moins marquées, et quelquefois disparaissent entièrement; de sorte que le fond des ailes est uni. Ce fond varie beaucoup pour la couleur : tantôt, il est d'un jaune doré, clair, un peu mat, comme chez le mâle, c'est l'état le plus ordinaire; tantôt, il est d'un jaune doré verdâtre, métallique; d'autres fois, il offre une teinte brune rougeâtre , nuancée de violet et de vert-obscur. Les antennes sont sensiblement plus grêles que dans le mâle. L'abdomen, toujours plus gros que celui du mâle, s'en distingue encore par une teinte verdâtre, visible surtout en dessous, et qui est due à la coloration des œufs contenus dans son intérieur. Du reste les ailes inférieures, les pattes, la tète et le thorax sont comme dans le mâle. La femelle ne pond jamais ses œufs isolément; mais elle les dépose en masse, à la face supérieure 358 HISTOIRi: NATURELLE des feuilles, où ils forment une petite plaque mince. Quelquefois ils sont au nombre de plus de 200; tous imbriqués les uns sur les autres, presqu'à la manière des tuiles d'un toit, et ag- glutinés au moyen d'une liqueur visqueuse, sé- crétée par la femelle au moment de la ponte. Ces œufs sont de forme ovalaire et légèrement comprimés ; leur couleur éprouve des change- ments depuis le moment de la ponte, jusqu'à ce- lui de l'éclosion de la chenille; ils sont d'abord d'un vert-pomme tendre, puis ils passent insen- siblement au vert-jaunâtre, de là au jaune pur. Us deviennent ensuite bruns, puis d'un brun- jaunâtre, et enfin, ils sont d'un gris -noirâtre quand leur dernière période est arrivée, c'est- à-dire, au moment où les petites chenilles, étant toutes formées dans leur intérieur, sont prêtes à en sortir. Lorsque cette sortie est effectuée, l'enveloppe des œufs reste complètement blan- che. Les chenilles, au moment de leur éclosion, ont deux millimètres de longueur; la tête et le premier anneau sont d'un noir brillant; tout le reste du corps est d'un jaune légèrement ver- dâtre et couvert de poils de la même couleur, visibles seulement dans un fort grossissement. Quand ces chenilles ont acquis tout leur déve- loppement, elles atteignent environ deux centi- mètres et demi à trois centimètres de longueur, DES LÉP1 DOPTKHKS. 35q Elles sont alors verdâtres en dessus, d'un verl- jaunâtre sur les côtés, et quelquefois même d'un jaune assez vif; mais ces couleurs ne sont pas tellement tranchées qu'on puisse les définir bien exactement. Ainsi le dessus du corps, souvent entièrement vert, est quelquefois orné de lignes longitudinales d'un jaune verdâtre ou grisâtre. On distingue encore, le plus ordinairement, de très-petites taches punctiformes, blanches et ver- dàtres, donnant naissance chacune à un poil d'un vert sale ou roussâtre, qui s'élève de leur centre. La tète est toujours plus ou moins noire; mais le premier anneau du corps est quelquefois d'un brun-roux ou rougeâtre, avec son bord antérieur d'une nuance plus claire. Les côtés du corps ne varient pas moins dans leur nuance verte, qui est tantôt claire, tantôt grisâtre, tan- tôt jaunâtre; le dessous est souvent nuancé de gris, de vert-jaunâtre ou de vert-grisâtre, mais toujours d'un ton moins foncé que le dessus. La chrysalide est d'un brun -marron, et sa couleur est d'autant plus foncée , que la méta- morphose est moins récente. La partie anté- rieure du corps s'avance en une petite pointe obtuse; les anneaux du thorax sont lisses, ayant seulement quelques petites rides transversales et un poil de chaque côté. Le prothorax offre seul une ligne longitudinale un peu élevée; les 36o HISTOIRE NATURELLE antennes et les ailes sont lisses, et l'on aperçoit déjà, par transparence, les articles des antennes et les principales nervures des ailes. Tous les anneaux de l'abdomen présentent, en dessus, deux rangées transversales de petites épines très- rapprochées les unes des autres; l'une près du bord antérieur, l'autre près du bord postérieur. Sur chaque segment , on remarque encore quatre ou cinq poils fauves , formant , dans toute la longueur de l'abdomen, une quadru- ple série longitudinale. Le dernier anneau se termine en une pointe longue et obtuse, munie de huit petits crochets recourbés en dedans, dont deux de chaque côté, et les quatre autres à l'extrémité. En dessous, les anneaux de l'abdo- men présentent seulement quelques poils au milieu et sur les parties latérales. L'apparition de la pyrale de la vigne, à l'état de papillon , a lieu ordinairement du 10 au 20 juillet; quelquefois plus tôt. Dans les parties mé- ridionales de la France, il n'est pas rare de voir des papillons éclos à la fin de juin, surtout après des pluies chaudes. C'est toujours dans les vignes les plus hâtives qu'on voit les papillons les plus précoces. A peine sont-elles sorties de leurs chry- salides que les pyrales cherchent à s'accoupler; cet accouplement a lieu au crépuscule du soir. Une fois accompli, les mâles ne tardent pas à DJiS LlîiMDOP TKU LS. 36 I mourir, et les femelles s'empressent de déposer leurs œufs, par plaques, à la face supérieure des feuilles , comme nous l'avons dit plus haut. Quinze à vingt jours au plus tard après la ponte, c'est-à-dire, dans les premiers jours d'août, les œufs éclosent, et l'on voit alors les petites che- nilles, qui en sont sorties, se disperser sur les feuilles et marcher rapidement dans toutes les directions, même à reculons. Ce n'est pourtant pas dans le but de chercher leur nourriture qu'elles déploient tant d'activité, et leur vie des- tructive n'est pas encore près de commencer. Bien qu'à cette époque la vigne soit encore cou- verte de feuilles fraîches et tendres, les petites chenilles n'y touchent pas; elles ne s'occupent que d'une chose, c'est de chercher un abri con- venable à leur hibernation, qui doit se prolon- ger jusqu'au printemps suivant; et ce n'est qu'alors que l'insecte, sortant de sa retraite, commencera enfin à prendre quelque nourri- ture. Ce long jeûne de neuf mois au moins, cette hibernation prématurée avaient échappé à l'attention de la plupart des observateurs : les uns croyaient que les œufs n'éclosaient qu'au printemps; d'autres, tout en connaissant mieux l'époque de leur éclosion , supposaient que les chenilles devaient manger aussitôt après leur naissance, et que leur faiblesse seule rendait à 36l HISTOIRE NATURELLE cette époque leurs dégâts peu sensibles. Les ob- servations patientes et consciencieuses de M. Au- douin ont détruit toutes les suppositions qu'on pouvait faire à ce sujet, et mis hors de doute que, dès leur sortie de l'œuf, les chenilles se ca- chent dans les fissures ou sous les écorces des ceps, et ne sortent de leur retraite, pour manger, qu'à la fin d'avril ou au commencement de mai de l'année suivante , c'est-à-dire, au moment où les bourgeons de la vigne commencent à s'ou- vrir. Nous ne suivrons pas ce savant observateur dans les détails curieux qu'il donne sur la ma- nière ingénieuse dont ces chenilles s'y prennent pour enlacer de leurs innombrables fils les bour- geons, les jeunes feuilles et les grappes de fleurs à mesure qu'ils se succèdent, et s'en former des réduits inextricables où elles trouvent à la fois l'abri et la nourriture. Nous ne le suivrons pas non plus dans son historique, quelque intéres- sant qu'il soit, des immenses dégâts causés par la pyrale de la vigne, à différentes époques des deux derniers siècles, et notamment en 1837; et nous nous tairons également sur les divers moyens qu'il indique pour combattre ce fléau , ce qui était le principal but de son travail. Tous ces détails, dont la plupart intéressent plus l'a- griculture que l'entomologie, nous mèneraient trop loin, et nous ne pouvons que renvoyer le DES LÉPIDOPTÈRES. 363 lecteur qui serait curieux de les connaître à l'ou- vrage même de M. Audouin. Nous ajouterons ce- pendant ici, que de tous les moyens proposés ou employés jusqu'à présent pour détruire la py- rale, la cueillette des œufs avant leur éclosion, est celui qui paraît être le plus efficace en même temps qu'il est le moins coûteux et le plus fa- cile à pratiquer. Il consiste à cueillir avec pré- caution les feuilles sur lesquelles sont groupés par plaques les œufs pondus par la pyrale; ces plaques, très-apparentes à cause de leur couleur d'un vert-blanchâtre qui tranche avec celle des feuilles, renferment un plus ou moins grand nombre d'œufs, dont le terme moyen peut être évalué à 60. M. Delahante, l'un des plus grands propriétaires du Maçonnais , a fait , en 1 837, l'ap- plication de ce procédé à son grand vignoble dit du Bois de l'Oise, lequel ne renferme pas moins de 120 hectares. Le travail fut entrepris par la presque totalité des vignerons, et pendant les onze jours qu'il dura, on recueillit i,i8/|,ooo plaques d'œufs , contenant 68,040,000 œufs. Pour combattre la trop grande fécondité du lépidoptère qui nous occupe, la nature lui a donné une foule d'ennemis parmi les insectes mêmes. Il résulte des observations de M. Au- douin, que ceux qui en font leur proie, sont, dans les coléoptères, le carahus aumtus et le nui- 364 IIISTOlKli W ! ATUHJÎLLh lachius œneas; dans les néyç&ptères jVhemer'OÔius perla; dans les hyménoptères, Yichneumon me- laiwgonus , les pimpla instigator et alternans , Xanomalon flaveolatum , le campoplex majalis , le chalcis minuta, les diplolepis cuprea et obso- leta ; les pteromalus communis , cupreus , ovatus, larvarum , deplanatus ; YeulopkUs pyralidum; le bethylus formicarius , Yeume/ies zonalis ; dans les diptères, le syrphus kyalinatus et la musca hor- torum; dans les orthoptères, la forficida auricu- laria; et enfin, dans les arachnides, le iheri- dion benigrmm. Bien que l'épithète de Vitana donnée par Bosc et Fabricius à l'espèce dont il s'agit, lui con- vienne mieux que toute autre, cependant, par respect pour l'antériorité des noms, nous avons cru devoir lui conserver celui de Pilleriana, sous lequel MM. Denis et Schiffermuller l'ont fait connaître les premiers dans leur classification des lépidoptères des environs de Vienne, qui n paru en 1776, c'est-à-dire, dix ans avant le mé- moire publié par Bosc sur cette même espèce. Quant à l'assertion des auteurs allemands que sa chenille vit sur le stachys germanica , elle n'a rien d'étonnant : M. Audouin en a rencontré sur beaucoup de plantes de familles différentes, de sorte qu'un peut dire qu'elle est polyphage ; mais, mal heureusement pour les propriétaires DES LÉPIDOPTÈRES. 365 de vignobles et les vignerons, elle donne la préfé- rence à la vigne, et voilà pourquoi dans les pays où l'on ne cultive pas ce précieux arbuste, elle est peu commune, et même tout à fait inconnue. DX. 1LYTHIE ENSANGLANTÉE. ILYTHIA CRUENTELLA. Mihi. (Pi. 79, fig. 5.) Envergure, i'i lignes. Voici une espèce, que nous croyons inédite; du moins nous n'avons pu la reconnaître dans aucun des nombreux auteurs que nous avons consultés, bien qu'elle soit très-caractérisée. Elle nous a paru appartenir au genre llythia de Latreille, qui renferme la Phycis Pudorella de Treitscbke, dont elle se rapproche un peu poul- ies couleurs, mais dont elle s'éloigne beaucoup par sa forme plus allongée et sa taille beaucoup plus grande. Ses premières ailes sont en dessus d'un blanc mat, avec un liséré terminal et la fran- ge d'un jaune orangé, et une tache irrégulière, d'un joli rose, au centre de chacune d'elles. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris noirâtre, avec la frange d'un jaune orangé, d'une nuance plus pâle aux ailes inférieures qu'aux supérieures. Les antennes sont roussâfres, les palpes (Yun 366 HISTOIRE NATUREL L E rouge pourpre, avec leur dernier article noir; la tête blanche, avec un point rose sur le som- met; Je corselet blanc, avec le collier et les épaulettes bien distincts. Les cuisses et les jambes sont roses intérieurement et blanches extérieurement. Un seul individu de cette espèce remarquable a été trouvé en Andalousie par M. Ghiliani de Turin, de qui nous l'avons acheté avec d'autres lépidoptères recueillis par lui en Espagne, en ]84<2. DXI. SÉRICORE OMBREUSE. SERICORIS UMBROSANA. (PI. 79, fig. 6.) Sericoris tjmbkosana. Sans nom d'auteur , dans le Cata- logue de 31. Parreyss. Envergure, 9 lignes. Nous avons reçu cette séricore de M. Par- reyss sous le nom d' Umbrosana, qui n'existe dans aucun auteur à notre connaissance, ce qui in- dique, par conséquent, que cette espèce est iné- dite; mais elle diffère si peu de VUrticana, que nous ne serions pas étonné qu'elle n'en fût qu'une variété d'une taille un peu plus grande. Cependant, dans l'incertitude, nous croyons de- DKS l.ÉPl DOPTKRKS. '^67 voir en donner la figure; mais nous nous abs- tiendrons de la décrire, par la raison que nous ne pourrions guère que répéter la description dé YUrticana, à laquelle nous renvoyons. DXII. PHOXOPTERYX RASÉE. PHOXOPTERYX DERASANA. (Pi. 79, fig. 7.) Tortrix derasana. Hubn. tab. 32. fig. 206. (fœm.) Frô- lich, p. 99. n° 2/jo. Phoxopteris derasatîa. Treits. t. vm. pag. 244. n° 10. Anchylopera unculana. Cartes, pag. 169. g. 955. n° 3. Phoxopteryx derasana. Dup. t. ix. p. 5x4- pi. 2Ô3. fig. 3. Envergure, 6 lignes. La figure que nous avons donnée de la De- rasana dans le tome IX, ayant été faite d'après un individu altéré, il est très- difficile de la re- connaître. C'est pourquoi nous avons cru de- voir la représenter de nouveau dans ce Supplé- ment, d'après un exemplaire mieux conservé; et comme le dessin de cette espèce est aussi délicat que compliqué, uous ferons remarquer que le peintre a été obligé de la grandir d'un tiers, pour en rendre mieux tous les détails. Du reste, nous n'avons rien à ajouter à la descrip- tion et à l'histoire que nous en avons données dans le volume précité, page 5i/j- 368 U » STO I R F. NATUR lî L LE DXIII. FIDONIE ENFUMEE. FIDONIA FUMIDARIA. (Pi. 80, fig. 1.) Geometra fumidaria. Hubn. tab. 101. fig. 52o. 52 1. (mas.) Fioonia fumidarta. Trcils. vol. vi. ire part. p. 319. n° 3o. Siona fumidaria. Boisd. Gêner, et Ind. metliod. pag. 228. n" i93ô. Envergure, i5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun rougeâtre-clair, surchargé d'atomes gris qui les font paraître plus foncées; chacune d'elles est traversée par deux lignes noirâtres qui partent de la côte, et qui ne descendent pas au delà du milieu de l'aile, où elles se réunissent au moyen d'une troisième ligne horizontale, qui peut être considérée comme la continuation de l'une des deux premières, allant se joindre à l'autre. La frange est grise. Les secondes ailes en dessus sont d'un gris-cendré uni, y compris la frange. Le dessous des quatre ailes est du même gris, saupoudré de brun, avec un rudiment de ligne transverse sur chacune d'elles, et un point dis- coïdal brun seulement sur les secondes. La tête, le corps et les antennes sont d'un brun-noirâtre, et les pattes d'un gris luisant. DES LEPIDOPTERES. 36q Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par les antennes, brièvement pectinées dans le mâle et filiformes dans la femelle. Cette espèce se trouve en Hongrie. DXIV. BOARMIE DE SOL1ER. BOARMIA SOLIERARIA. (PI. 80, fig. 2. Boarmia solieraria. Rambur. Ann. de la Soc. ent. de France, tom. 111. pag. 3go. pi. 8. fig. 5. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 197. n° i562. Envergure , 1 5 lignes. Les quatre ailes sont d'un gris-blanchâtre de part et d'autre. Les supérieures en dessus sont traversées diagonalement par six lignes légère- ment flexueuses, parallèles entre elles, dont deux noires, et les autres d'un gris brun. Voici dans quel ordre elles se présentent, si l'on part de la base : La ire, la 3e, la 5e et la 6e sont grises; tandis que la ae et la 4e s°nt noires. La ire et la 2e sont très rapprochées l'une de l'autre, de même que la 4e? 'a 5e et la 6e. La 3e seule est isolée. Mais de toutes ceslignes, la plus apparente, c'est la 4% qn"1 est noire et plus épaisse que les autres, et qui partage l'aile en deux parties à peu près égales, en partant du milieu du bord Suppl. noct. Tome IV. *a4 3jO HISTOIRE NATUI! FT,LK interne et en se prolongeant jusqu'à l'angle apicai, on la 5e et la 6e viennent également aboutir en convergeant. Quant aux trois premières, elles s'arrêtent à la nervure sous-costale, qui est mar- quée en gris. Les ailes inférieures sont traversées par cinq lignes légèrement flexueuses, dont la 2% toujours en partant de la base, est d'un gris plus foncé que les autres et presque noir. Les quatre ailes sont bordées , avant la frange, par un liséré noirâtre, entrecoupé de gris. La frange est d'un gris cendré et partagée dans toute sa longueur par une ligne plus foncée. Le dessous des quatre ailes diffère du dessus en ce que, de toutes les li- gnes dont nous venons de parlerai n'y a que celle du milieu qui y soit bien marquée; les autres sont plus ou moins oblitérées. Chaque aile est, en outre, marquée d'un point discoïdal noir, qui paraît à peine en dessus. La tète est très-forte; elle est grise ainsi que le corselet, dont le collier seul est d'un brun-noirâtre. L'abdomen est éga- lement gris, avec chaque segment bordé de brun, seulement, en dessus. Les pattes sont blanches et les antennes sont largement pecti- nées, avec leur tige blanche et leurs barbules grises. Cette description ne concerne que le mâle : nous n'avons pas vu la femelle; mais nous pré- sumons qu'elle ne diffère du premier, comme DES LEPIDOPTERI S. dans toutes les Boarmies , que par les antennes et la grosseur de l'abdomen. Cette jolie espèce, qui se rapproche beaucoup pour le dessin de l&Petrificariaet de\a Nj-cthemc- raria, se trouve en Provence, principalement dans lesenvironsdeMarseille.Onen doit la découverte à M. le capitaine du génie Solier, qui l'a obtenue d'une chenille vivant sur les genévriers. Elle a été décrite et figurée pour la première lois par M. le docteur Rambur dans le 3e volume des lnnales de la Société entomologique de France , qui a paru en i834- DXY. EUPITHÉC1E DE LA LIVECHE. EUPITHECIA LIGUSTICATA. (PI. 80, tig. %.) Earkntia ligusticata. Donzel. Ami. de la Soc. ent. de Fiance, t. vu. pag. 43 1. pi. 12. fig. 5. Eupithecia LiousTiCARiA. Boisd. Gêner, et Ind. method. pag. 208. n. 1684. Envergure, 11 lignes. On doit la découverte de cette espèce à M. Donzel, qui l'a prise en juillet t838, dans les Pyrénées-Orientales, dans un endroit appelé la Cabanasse , en chassant la nuit , sur le ligusticnm pyrenaicum. Nous ne pouvons mieux faire que a4- 3-1-2 HISTOIRE NATURELLE de transcrire ci-après la description qu'il en a donnée dans les Annales de la Société entomolo- o-ique de France : « Elle a, dit-il, de la ressemblance avec Ylnno- tata. Les ailes supérieures sont en dessus d'un brun-grisâtre, avec une tache, dans le centre, d'un fauve brunâtre pâle, et un point noir plus ou moins sensible. Elles sont en outre traversées par plusieurs lignes sinuées, blanchâtres; la plus apparente est celle qui borde extérieurement la tache fauve. Les ailes inférieures, d'un gris en- fumé, sont marquées d'un point discoïdal noir; au-dessus de ce point, elles sont d'une teinte pâle et unie; au-dessous elles sont traversées par quelques lignes ondées, brunâtres; le thorax est gris, avec un collier noir. La frange est de la couleur du fond et entrecoupée de brun; en dessous, toutes les ailes sont d'un gris enfumé; on y retrouve, principalement aux inférieures, quelques-unes des lignes du dessus, et les quatre points discoïdaux sont bien marqués. DES LÉPIDOPTÈRES. 3^3 DXVI. NACLIE SUIVANTE. NACLIA FAMULA. (Pi. 80, tig. 4.) Lithosia famula. Freyer . Naclia famula. Boisd. Gêner, et Ind. niethod. pag. 60. B. 407/4. Envergure, un pouce. Les premières ailes sont, en dessus comme en dessous, d'un brun tanné, foncé, avec quatre points blancs à demi transparents, placés trans- versalement et dont les deux supérieurs sont plus petits que les inférieurs. Celui de ces der- niers, qui avoisine le bord extérieur, est divisé en deux par l'un des rameaux de la nervure mé- diane. Les secondes ailes sont aussi de part et d'autre d'un jaune orangé , avec une large bande marginale et un chevron discoïdal du même brun que celui des premières ailes. Les antennes et la tête sont brunes, les palpes jaunes, le cor- selet brun, avec le collier et deux traits jaunes à la base; l'abdomen jaune, avec un point noir sur le milieu de chaque segment en dessus, tandis qu'en dessous ces "mêmes segments sont bordés de brun. Enfin les pattes sont brunes. Les entomologistes allemands font de cette Lithoside une espèce distincte de la Pwictata 3nft HISTOIRK NATURELLE ou Se/va ; mais il nous a été impossible de trouver entre elles la moindre différence spécifique; la Punctata varie d'un individu à l'autre, pour le nombre et la grosseur des points, et nous en possédons une absolument semblable à \a.Famulà dont il est ici question. Néanmoins, pour qu'on ne nous accuse pas d'omission , nous avons cru devoir donner la figure de cette dernière, d'après un individu qui nous a été communiqué par M. Donzel, comme venant de Fiume. DXVIl. EUPITHECIE DE GLUNARD. EUPITHECIA GTJINARDARIA. (PI. 80, fig. 5.) Eupithecia guinardaria. Boisd. Gênera et Ind. method pag. 211. n. 1732. Envergure, r3 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un bru 11- rougeâtre, avec les nervures noires, et un grand nombre de lignes transverses et ondulées, éga- lement noires. Plusieurs de ces lignes sont gé- minées ou accouplées deux par deux, et quel- ques-unes plus épaisses que les autres; celles-ci, à partir de la base, partagent chaque aile en quatre portions à peu près égales. On aperçoit deux petits points blancs près de l'angle anal. DES LÉPIDOPTÈRES. 3^5 La frange est d'un gris-brun, et légèrement en- trecoupée de rougeâtre clair. Les secondes ailes, en dessus, sont également d'un brun-rougeâtre comme les premières, mais moins foncé, avec plusieurs lignes ondulées obscures. Le dessous des quatre ailes est d'un gris brun , avec quel- ques vestiges des lignes du dessus. La tête, le corps et l'abdomen participent de la couleur des ailes ainsi que les antennes et les pattes. Cette espèce a été découverte dans les environs de Montpellier, par M. Guinard, cité pour la pre- mière fois dans cet ouvrage, bien qu'il ait en- richi ma collection de plusieurs espèces rares du midi de la France, mais qui se trouvaient déjà décrites lorsque je les ai reçues de lui. Je saisis cette occasion pour lui donner une preuve officielle de ma gratitude, en regrettant de n'a- voir pas connu plus tôt l'espèce dont il est ici question , car je me serais fait un devoir de la lui dédier comme l'a fait M. Boisduval dans son nouvel Tndex, où il en donne une courte des- cription en latin. La Guinardaria se trouve aussi en Corse. 376 HISTOI11E NATUUELLIi DXV1I1. HYPENE ANTIQUE. HYPENA ANTIQUALIS. (Pi. 80, fig. 6.) Pyralis antiqualis. Hubn. tab. il. fig. i5%. (fœm.) Hypena antiqualis. Treits. Vol. vu. pag. 28. n. 5. Envergure, 10 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun- nébuleux saupoudré de bleuâtre. Elles sont traversées obliquement , au milieu , par une ligne rousse, lisérée de blanc des deux côtés, et formant extérieurement un angle très-aigu , un peu avant d'aboutir à la côte : cet angle est fermé, du côté interne, par une petite ligne blanche arquée, qui se lie au liséré blanc qui borde la ligne rousse de ce côté. L'intervalle qui existe entre cette même ligne rousse et le corselet est parsemé d'atomes noirâtres et traversé par deux lignes ondulées blanchâtres. L'intervalle opposé, c'est-à-dire l'espace qui s'étend depuis la ligne rousse jusqu'aubord extérieur, est traversé, au mi- lieu, par une ligne blanchâtre, à la fois anguleuse et ondulée, et contre laquelle s'appuient plu- sieurs petits traits noirs placés sur les nervures. On voit à la pointe de l'angle dont nous avons parlé plus haut, une tache ou éclaircie blanche ; \ . .'. une. r i Supplément PL /.Ml *V< fe h ti 1 '7 ! ■ Baron p i Kidoina Fum'idaria 2 Boanilia SoUer-aria .' Eupithecia Ligusticata 4 \ai'll,\ F.inuil.i Anrt 5 Eupithecia Guinardaria 6. l!\(MMia bitiqualis _ Phasiane Lineolata fi Scoçula [nslitalis g Scopula Bcrarjotalis di:s LÉi'tiioPTKKF.s. 377 une ligne blanche très-fine et lisérée de noir inté- rieurement sépare le bord terminal tle la frange; celle-ci est festonnée, d'un gris-brun, et partagée dans toute sa longueur par une ligne blanche légèrement ondulée. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un brun fuligineux uni, avec la frange un peu plus claire. Les palpes, la tête et le corselet sont bruns et parsemés d'atomes blancs. L'abdomen est de la couleur des secondes ailes. Les antennes et les pattes sont d'un gris-roussâtre. Cette espèce se trouve en Dalmatie, et proba- blement aussi en Italie, dit M. Treitschke; mais, ajoute-t-il, elle est rare. Aussi ai-je eu beaucoup de peine à me la procurer. DXIX. PHAS1ANE RAYEE. PHASIANE LINEOLATA. (PI. 80, fig. 7.) Geometra lineolata. Hubu. tab. 6o. fig. 3 1 1 . (mas.) Bey- trâge, i. B. 2. th. tab. 4. fig. 5. S. a4- — Larv. lép. v. géoni.n. jEquiv. F. 6. fig. 1. a, b, c. fVien. Ferz. lllig. Bork. Gotze. Laspeyres. Brahm. Phal. virgata. Berl. mag. îv. B. 6. St. S. 608. n. 74. — Natur Forscher, xi. St. S. 83. n. 74. Aspilates lineolata. Treits. toin. vi. ire part. pag. i44- n° 11. '^-jS HISTOU1K K VTURliLLî: Larentia lineolaria. Boid. Gêner, et Incl. methori. pag. 206. 11. 1660. Envergure, un ponce. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- cendré un peu bleuâtre; chacune d'elles est tra- versée obliquement, dans son milieu, par une large bande d'un gris plus foncé, avec un point noir au centre. Cette bande, d'égale largeur dans sa longueur, est droite, bordée de blan- châtre des deux côtés, et marquée intérieure- ment, du côté de son bord externe, de trois lignes brunes très-serrées et parallèles à ce même bord. On voit aussi deux lignes brunes parallèles près de la base. L'intervalle qui sépare la bande dont nous venons de parler du bord terminal, est traversé par trois lignes brunes ondulées, mais faiblement marquées. On remar- que un trait noir à l'angle apical. Enfin, la frange, de la couleur du fond, est entrecoupée de brun. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris-cen- dré pâle, avec un grand nombre de lignes on- dulées d'un gris un peu plus foncé, qui les tra- versent, mais très-faiblement marquées. Le dessous des quatre ailes est d'un gris pâle, finement saupoudré de brun, avec une ligne blanche médiane et transversale sur chacune d'elles. Les antennes, la lèle, le corselet et les pâlies DLS LÉPIDOPTÈRES. ^79 sont de la couleur des Premières ailes, et l'ab- domen de celle des secondes. J'ai été longtemps sans posséder cette espèce, qui m'a été envoyée d'Allemagne, où elle n'est pas rare. M. Treitschke dit qu'après s'être mon- trée pour la première fois en avril, elle reparaît en juin et en juillet; il ajoute qu'on la trouve en Franconie, en Bavière et sur les bords du Rhin, ainsi qu'en Autriche. Il paraît qu'on la trouve aussi dans le midi delà France, d'après le nouvel Index de M. Boisduval. Sa chenille vit sur le caille -lait jaune [gallium verum, suivant M. Treitschke. DXX. SCOPULE BOUDEE. SCOPULA INSTITALIS. (Pi. 80, fig. 8.) Pyralis institalis. Hubn. lab. 29, fig. 182. (fœm.) Envergure, 11 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un jaune pâle, avec leur extrémité bordée de ferrugineux , y compris la frange, qui est d'une nuance un peu claire. Chacune d'elles est en outre traversée par deux lignes très-sinueuses de la même couleur que la bordure, et l'on voit, au milieu de l'in- tervalle qui les sépare, une tache orbiculaiio 38o UISTOini: NATURELLE et une tache réniforme* dont les contours sont également ferrugineux; mais ces taches et ces lignes sont faiblement marquées et manquent en partie dans beaucoup d'individus. Le dessous des mêmes ailes est lavé de brun , à l'exception de la côte qui reste jaune, et l'on y aperçoit par transparence quelques vestiges des lignes du dessus. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un blanc jaunâtre, avec leur extrémité lavée de brun-roussâtre , seulement en dessus. Elles sont marquées des deux côtés d'une ligne transversale, brune, dentée, et surmontée d'un point central de la même couleur. Les palpes sont ferrugineux intérieurement, et jaunes du côté extérieur, comme les antennes, la tête, le corselet et les pattes. L'abdomen par- ticipe de la couleur des secondes ailes. Cette espèce, sur laquelle nous sommes éton- né que M. Treitschke garde le silence, se trouve en Hongrie. DES LÉPI DOPTÈltF.S. 38 t DXXI. SCOPULE DE BOURJOT. SCOPULA BOURJOTALIS. (PI. 80, fig. 9.) Scopula bourjotalis. Lefebvre , Dup. tom. vin. 2e parr. pag. 3i3. pi. 23i. fig. 4- (année i83i.) Pysalis badialis. Treits. Suppl. x. 3-8. (année i835.) Envergure, un pouce. M. Treitschke, dans la 2e partie de son Sup- plément qui a paru en i835, décrit comme nou- velle l'espèce dont il s'agit, et lui donne le nom de Badialis. Cependant, quatre ans auparavant nous l'avions figurée et décrite de notre côté sous le nom de Bourjotalis , d'après un individu pris en Sicile par M. Alexandre Lefebvre. Il est assez étonnant que l'entomologiste allemand, qui avait sans doute connaissance de notre ou- vrage, et dont nous avons eu soin d'adopter les noms, toutes les fois qu'ils avaient pour eux l'antériorité, ne nous ait pas payé de récipro- cité dans cette occasion. Sans avoir la prétention de faire prévaloir notre nomenclature sur la sienne, nous croyons devoir cependant main- tenir le nom de Bourjotalis à l'espèce qui nous occupe, attendu que ce nom lui a été donné non par nous, mais par M. Alex. Lefebvre, qui. 38-i ÎÎISTOIRK N A TU H II. M le premier, a découvert cette espèce en Sicile, en 1824, c'est-à-dire dix ou onze ans avant que M. le docteur Frivaldszky l'ait rencontrée en Hongrie. Nous avons cru devoir profiter de cette occa- sion pour en donner une nouvelle figure, d'après un individu plus frais que celui qui nous avait été communiqué par M. Lefebvre; d'ailleurs, ce- lui-ci était un mâle, et nous donnons aujourd'hui une femelle. DXXlli. ANTHOPHILE BLANCHATRE. ANTHOPHILA ALBIDA. Mihi. (PI. 81, tu;. 1.) Envergure, un pouce. Les ouatre ailes sont en dessus d'un blanc mat. Les supérieures sont traversées oblique- ment, au milieu, par une ligne rousse, légère- ment flexueuse et bordée de brun-noirâtre du côté externe. Entre cette ligne et le bord terminal, on en voit deux autres d'un gris clair, lesquelles sont légèrement ondulées et parallèles entre elles. L'extérieure, beaucoup mieux marquée que l'autre , se termine à l'angle apical par un trait roux. Un petit point noir s'aperçoit à peine à l'extrémité inférieure de ce trait, et l'on en i » f s l É i» 1 1) o i> j i n B s . 3 H 3 remarque un second un peu plus gros, dans je indien de l'intervalle qui existe entre la ligne ihi milieu et la base de l'aile. Enfin , la frange est blanche et précédée d'un liséré gris. Les ailes inférieures sont traversées au milieu par une ligne roussâtre qui semble être la continuation de celle des supérieures, et elles sont terminées par une large bordure noirâtre, avec la frange blanche. Le dessous des premières ailes est lavé de gris, à l'exception de la frange qui reste blanche; celui des secondes est entièrement blanc. La tète, le corps et les pattes sont entière- ment blancs. Les antennes et la trompe sont rousses ; cette dernière est très-longue. Cette description ne concerne que le mâle; la femelle nous est inconnue. Cette espèce, que nous n'avons pu reconnaîlre dans aucun auteur, habite l'Algérie ainsi que le midi de l'Espagne. L'individu figuré nous a été donné par M. Dardoin de Marseille, que nous avons déjà cité plusieurs fois dans cet ouvrage. »8/j HISTOIRE NATURELLE DXXIII. LARENTIE NEBULEUSE. LARENTIA NEBULATA. (PI. 81, fig. 2.) ClDARIA NEBULATA. TreitS.Vl, 2. l6/j. Geometra nebulata. Hubn. tab. iog. fig. 571. Frcyer. Beytr. 11. Band. xi. heft , S. 56. tab. 66. fig. 2. Eubolïa nebularia. Boisd. Gêner, et Ind. methotl. p. 3oa. n° 1617. Envergure, î5 lignes. Les quatre ailes sont d'un gris-cendré clair des deux côtés. Les premières sont traversées en dessus par six lignes ondulées d'un gris plus foncé. Ces lignes sont séparées deux par deux, et forment comme trois bandes, dont une près de la base, une au milieu, et la troisième lon- geant le bord terminal. Les nervures et la côte sont ponctuées de noirâtre dans toute leur lon- gueur, et la frange, de la couleur du fond, est précédée d'une ligne de points également noi- râtres. Les secondes ailes sont traversées, à par- tir du milieu jusqu'à l'extrémité, par plusieurs lignes semblables à celles des premières, mais à peine marquées, et leur frange est aussi précédée d'une série de points noirâtres. On aperçoit en dessous quelques vestiges des lignes du dessus, DES LÉPIDOPTÈRES. 585 plus marqués aux ailes inférieures qu'aux supé- rieures. La tète et le corps sont de la couleur des ailes ainsi que les pattes et les antennes; celles-ci sont épaisses et ciliées des deux cotés chez le mâle. Cette espèce se trouve dans le raidi de la France. M. Treitschkc la met parmi les Cidaries , et M. Boisduval parmi les Eubolics ; mais sa vé- ritable place, selon moi, esta côté de la Larentia viretata. DXXIV. AMATHIE SIX AILES. AMATHIA SEXALATA. (Pi. 81, 6g. 3. Amathia sexalata. Dup. Lépidopt. de France, lomc vin. 9.e part. pag. 491- pi- 2°5- 6g. 1. (mâle) Envergure, 1 1 lignes. Lorsque nous avons décrit et figuré cette es- pèce dans le volume VIII de cet ouvrage, nous n'en possédions que le mâle; nous nous sommes procuré depuis la femelle, et nous croyons de- voir en donner aujourd'hui la figure, attendu qu'elle diffère tellement du premier, qu'on pour- rait croire qu'elle n'appartient pas à la même espèce. Elle est d'un gris beaucoup plus clair; la bande du milieu des ailes supérieures est à Sitppl. tvoct. Tome II . iB 3S6 HISTOIRE NATURELLE peine marquée; mais en revanche on y voit un gros point noir discoïdal qui n'existe pas chez le mâle ou qui n'y est que très-légèrement indi- qué. Quanta l'absence du lobe qui forme comme une sixième paire d'ailes, nous n'en parlerons pas , puisque cet appendice n'existe jamais dans la femelle. Celle-ci a été prise dans le bois de Meudon par M. Bagriot, qui a bien voulu nous en faire cadeau. Cette espèce est rare dans les en- virons de Paris. DXXV. FIDONIE BRULEE. FIDONIA FAVILLACEARIA. (Pi. 8 1, fig. 4. Fidonia FAViLLACEARiA. Dup. Lépid. de France, tom. vu. 2e part, pag 448. pi. 168. fig. 1. Treits. Suppl. x. 1. 18g. Scodonia FAViLLACEARiA. Boisd. Gêner, et Ind. method. pag. i85. n° 1468. Envergure, 16 lignes. La figure que nous avons donnée de cette es- pèce dans le volume VII de cet ouvrage a été faite d'après un individu en assez mauvais état, pris dans l'île d'Oléron. Celle que nous donnons aujourd'hui de la femelle a été faite d'après un exemplaire très-frais, rapporté d'Espagne par le voyageur naturaliste Ghiliani de qui nous l'avons "Nocturne, Supplément /'/ /Ml/ î.b*^ /Irarw Baron rui^- .wuj^w- se \ bithophila \lbida 4 Fiàoilia Favïflacearia 2 Larentia NebuLata 5 Leptosis Mendaculalis 3 \in.ilhi,i Sexalal i ; l> Larentia Oemmata -. Larentia ( ollata var DES LÉPIDOPTÈRES. 387 acquis lors de son passage à Paris. Les quatre ailes en dessus sont d'un gris rosé parsemé d'a- tomes bruns, principalement aux secondes ailes, avec un croissant discoïdal noir sur chacune d'elles. Le croissant des premières ailes est placé entre deux lignes flexueuses et transverses de points noirâtres, dont l'extérieure est mieux marquée que l'autre. Entre cette ligne et le bord terminal, on voit deux taches brunes; l'une vers le milieu, et l'autre près de l'angle posté- rieur: celle-ci est plus grande et plus foncée que la première. La frange, de la couleur du fond , est ponctuée de noir. Les secondes ailes sont traversées au milieu par une seule ligne de points noirâtres faiblement marqués, et leur frange est ponctuée de noir comme celle des premières ailes. Le dessous des premières ailes est entière- ment d'un gris cendré y compris la frange. Ce- lui des secondes est d'un blanc luisant, avec la frange grise. Chaque aile est marquée, au cen- tre, d'un petit point gris, correspondant au croissant noir du dessus. Les antennes, largement pectinées, sont d'un brun-noirâtre. La tête est d'un blanc rosé. Le corselet est rose. L'abdomen participe de la cou- leur des ailes en dessus comme en dessous. Les pattes sont grises. a5. 388 HISTOIRE NATURELLE Cette espèce se trouve dans plusieurs parties de la France, mais rarement. M. Treitschke, dans son Supplément, donne la description de sa chenille, et dit qu'elle vit sur la bruyère com- mune (Erica vulgaris). DXXVI. LEPTOSIE MENTEUSE. LEPTOSIA MENDACULALIS. (Pi. 81, fig. 5. Hercyna mendaculalis. Treiis. vu. i85. n. 7. Anthophila mendaculalis. Treits.Yiu. 1. i34.Suppl. x. •2 . 1 5 1 . Leptosia mendaculalis. Guénée. Ann. de la Soc. ent. de Franco, tom. xi. 1841. pag. 249. Envergure, 8 lignes. Les quatre ailes sont en dessus d'un gris cen- dré foncé, et traversées par plusieurs lignes ondulées presque noires, réunies deux par deux, et plus marquées sur les premières ailes où elles forment trois bandes assez distinctes. Quelques- unes de ces lignes sont bordées extérieurement de gris clair un peu bleuâtre. La frange est de la couleur du fond et précédée d'une ligne de points noirs. Le dessous des quatre ailes est d'un gris cendré uni. La tête, le corps et les antennes sont de la couleur des ailes , ainsi que les pattes. DES LÉPIDOPTÈRES. 38g Cette espèce, peu connue, a été prise dans les Alpes de la Savoie , et m'a été donnée par M. le marquis de Brème. Elle se trouve aussi en Dalmatie, suivant M. Treitschke. DXXVI1. LARENTiE DES BOURGEOIS S. LA.RENTIA GEMMATA. (Pi. 81, fig. 6.) Geometra gemmata. Hubn. tab. 55. fig. 285. (mas.) ACIDALIA GEMMATA. TreitS. Slippl. X. 2. 2O7. Larentia gemmaria. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. 2o5. n° 1644. Envergure, n lignes. Les quatre ailes sont en dessus d'un brun- rougeâtre. Les premières sont marquées au cen- tre d'un point blanc, et traversées par cinq li- gnes blanches, à la fois anguleuses et ondulées. L'intervalle qui sépare la seconde de la troi- sième en venant de la base, est lavé de bleuâ- tre, et renferme le point dont nous venons de parler. Les secondes sont également traversées par des lignes blanches ondulées; mais celles de l'extrémité seules sont bien marquées. La frange des quatre ailes est de la couleur du fond. Le dessous présente les mêmes lignes qu'en dessus. 3qo histoire naturelle mais sur un fond plus clair, et sans le point blanc des premières ailes. La tète, le corps, les antennes et les pattes sont entièrement de la couleur des ailes. Cette espèce est peu répandue dans les col- lections. Elle se trouve en Sicile, en Espagne et dans le midi de la France. L'individu figuré a été pris en Andalousie par M. Ghiliani. DXXVIII. LARENTIE PARALLELE. LARENTIA COLLATA. (Pi. 81, fig. 7.) Larkntia collata. Dup. vol, vin. 1 re part. pag. 583. pi. 196. fig. 6. Larkntia collaria. Boisd. Gênera et Ind. method. pag. aofji. n. i65o. Envergure, i3 lignes. Voici une variété de la Collata, dans laquelle toutes les lignes transversales ont entièrement disparu, ce qui nous avait fait croire d'abord que c'était une espèce nouvelle, d'autant mieux qu'elle a été prise dans le midi de l'Espagne; mais, en l'examinant attentivement, nous avons reconnu notre erreur; nous avons cru devoir néanmoins en donner la figure dans ce Supplé- ment, attendu qu'elle est très-remarquâble. Elle DES LÉPIDOPTÈRES. 3() 1 est entièrement d'un gris-noirâtre îles deux co- tés, et l'on aperçoit seulement vers l'extrémité des quatre ailes en dessus, une ligne d'atomes blanchâtres , parallèle au bord terminal. DXXIX. CLEOPHANE DE LAUDEÏ. CLEOPHANA LAUDETI. (Pi. 82, fig. 1.) Cleophana laudeti Anderregg. Boisd. Gen. et Ind.metli. etC. |>ag. l52. 11. 122^. Envergure, i3 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc mat, avec deux bandes transverses d'un brun- violâtre, l'une à la base, et l'autre un peu au delà du milieu. Chacune d'elles est traversée elle-même par une ligne sinueuse de petits crois- sants blancs bordés de noir. On voit en outre sur celle du milieu, une éclaircie blanche à côté de la tache réniforme, dont les contours sont noirs et le fond bleuâtre, avec un peu de blanc au bord de sa partie supérieure. La tache oibi- culaire placée entre les deux bandes est de forme presque carrée, et ne se détache du fond que par ses contours finement dessinés en noir. La frange est blanche , avec un peu de gris à son extrémité inférieure seulement. Les secondes 3q2 HISTOIRE NATURELLE ailes sont en dessus d'un blanc luisant à reflets un peu bleuâtres; elles sont marquées sur le dis- que d'un petit croissant noirâtre, et traversées, entre ce croissant et le bord terminal, par une bande ondulée de la même couleur. La frange est blanche comme le fond. Le dessous des qua- tre ailes est blanc. Les supérieures sont traver- sées vers leur extrémité par une bande noire interrompue , précédée d'une tache de la même couleur, qui correspond à la tache réniforme du dessus. Les inférieures sont également tra- versées vers leur extrémité par une bande noire interrompue, et marquée comme en dessus d'un point discoïdal de la même couleur. Les antennes sont blanches en dessus et noires en dessous. Les deux premiers articles des pal- pes sont noirâtres avec quelques poils blancs; le troisième et dernier est blanc, avec son extrémité noire. La tête et le corselet sont d'un blanc mat. L'abdomen est du même blanc que les secondes ailes, avec une brosse de poils fauves au bout. La partie antérieure de la poitrine est noirâtre. Les pattes sont également noirâtres, avec les tar- ses annelés de blanc. La Cleophana Laudeti a été découverte, il y a cinq ans, dans les environs de Gamsen, près Brigg (Valais), au pied du Simplon, par M. An- derregg. Apres des recherches assidues, cet in- Nocturnes YupplêmerU /'/ /Ml// w 6a ii 6b i 1 leojihana l nui. ti 2. Botj s Pandalis 3 Scopula \i'i,ni,iii- 4. Bot} - Otlitalia o- 1 ledeolna Moldavii dis 6. a b Herc\ 11,1 l\ renœal ia -. \so|)i,\ Elubidalis 8 Pyrausta Porpb g, Btj ophila Vandalusiœ DES LÉ PI DOPTI i'.HES. 3f)3 f'atigable collecteur est parvenu à en découvrir également le chenille qui vit, à ce qu'il paraît, sur une espèce d' ' Hyperictim. Il a désiré qu'elle portât le nom de M. Laudet, entomologiste alle- mand, son correspondant et son ami, et ce nom a été adopté par M. le docteur Boisduval, qui donne une courte description de cette espèce bien caractérisée dans son nouvel index. L'exemplaire figuré appartient à M. Pierret fils, l'un des lépidoptéristes les plus zélés et les plus instruits de la Société entomologique de France. Il est impossible de mettre plus de com- plaisance qu'il n'en met à nous communiquer celles des espèces de sa magnifique collection qui nous manquent pour notre Supplément, et c'est un devoir pour nous de lui en témoigner ici toute notre gratitude. DXXX. BOÏYS COURBE. BOTIS PANDALIS. (PI. 82, iig. 2.) Pyralis pandalis. Hubn. Verz. Bck. Schmett. S. 355. N . 3406. Pyralis verbascalis. Hubn. lab. 9. fig. 5;k (mas). Bons panhalis. Treits. v. vu. pag. io3. n° 18. Envergure, 11 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d un jaune 8q4 HISTOIRB NATlIiKLLI- serin, et chacune d'elles est traversée par trois lignes d'un brun pâle: la première (celle qui avoisine la base) est ondulée, la seconde est à la lois ondulée et sinueuse, et la troisième, qui longe le bord terminal, est plutôt dentelée qu'on- dulée. Entre les deux premières on aperçoit à peine une petite tache réniforme brune. La frange est d'un jaune très-pâle. Les secondes ailes sont d'un blanc luisant, très-légèrement lavé de jaunâtre, surtout à l'extrémité, et cha- cune d'elles est traversée seulement par deux lignes d'un brun pâle : l'une au milieu, et l'au- tre longeant le bord terminal. La première esta la fois sinueuse et ondulée, et la seconde on- dulée ou dentelée. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des quatre ailes est d'un blanc-roussâtre, avec la répétition des lignes et des taches du dessus. On aperçoit de plus aux ailes supérieures la tache orbiculaire qui ne pa- raît pas en dessus. Les antennes sont d'un blanc-jaunâtre, les palpes roussâtres, la tète et le corselet jaunes, l'abdomen de la couleur des ailes inférieures, et les pattes blanches. Cette description concerne les deux sexes, qui ne diffèrent entre eux que par la forme de l'ab- domen. Cette espèce nous a été envoyée par M. Fis- Dis MPI IIOI'I IH KS, 'n | ") cher de Rosiers tam m sans aucune observation. M.Treitschke dit qu'on la trouve en Hongrie" el dans les environs de Vienne, et qu'elle vole en juillet sur les prés secs. Ses premiers états sont encore inconnus. DXXXI. SCOPULE NEBULEUSE. SCOPULA NEBULA.LIS. (PI. 8, Og. 3.) Scopola KEBiiLALis. Parrcjss. In cataloga. Envergure, n lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- roussâtre pâle , avec les deux taches ordinaires dessinées en roussâtre plus foncé. Elles sont en outre traversées par trois lignes ondulées de cette même couleur, dont deux partant de chacune des dites taches, et la troisième placée à égale dis- tance de la tache réniforme et du bord terminal : celte dernière ligne est longée par une raie si- nueuse, rousse. La frange est d'un gris-blanchâtre et précédée d'une ligne de petits points noirs. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris noirâtre luisant. Les secondes ailes sont < n dessus l'un gris clair, avec une bordure noirâtre, sui inonU < d'une ligne de la même couleur, et la Irang» 3g6 IllSTOllVE NATURELLE blanchâtre. Leur dessous est de cette dernière couleur. Les antennes, les palpes, la tète et le corselet sont d'un gris-roussâtre; l'abdomen et les pattes participent de la couleur des secondes ailes. Nous avons conservé à cette espèce le nom de Nebulalis sous lequel nous l'avons reçue de M. Parreyss, bien qu'elle ne ressemble nulle- ment à celle qui porte le même nom dans Hub- ner, et encore moins à YAlpinalis , dont là Nebu- lalis ne serait qu'une variété suivant M. Fischer de Roslerstamm. Nous pensons donc que la Ne- bulalis de M. Parreyss est une espèce distincte de celle d'Hubner et de M. de Roslerstamm. DXXXII. BOTYS OUBLIE. BOTYS OBLITALIS. Mihi. (Pi. 82, fig. 4.) Envergure, 1 pouce. Les quatre ailes sont en dessus d'un gris-jau- nâtre, avec leur base plus claire;. Les premières sont traversées par trois lignes;: et .'lies secondes par deux; les unes et les autres sinueuses et on- dulées, et d'un gris -brun. Chaque aile est en outre marquée d'un point discoïdal brun, et leur frange est de la mèine couleur que le fond. Le DIS LÉPIDOPTÈRES. 3o,7 dessous ne diffère du dessus que parce que la cote et le bord terminal sont lavés de brun. Les antennes, les palpes, la tête et le corselet sont d'un gris-roussâtre; l'abdomen et les pattes sont d'une nuance plus claire. Nous n'avons pu rapporter cette espèce à au- cune de celles décrites et figurées dans les au- teurs. Nous n'en possédons qu'un mâle pris par nous dans les environs de Paris, sans que nous puissions nous rappeler à quelle époque et dans quelle localité; nous lui avons donné à cause de cela le nom iïOblitalis, d'Où/itus, oublié. DXXXIII. CLÉDÉOBIE MOLDAVIQUE. CLEDEOBIA MOLDAVICALIS. (PI. 82, fig. 5.) Cledeobia gr^ecalis. (mas.) Dup. Hist. nat. des lépid. de France, t. vin. 2e part. pag. 76. pi. l\. fig. I. Bombyx molhavica. Esp. Eur. Sehm. m. Th. tab. lxxxvi. lig. 1. Bombyx austriaca. Esp. même vol. et même pi. fig. 2. Envergure, il\ lignes. Quand nous avons décrit et figuré cette es- pèce dans la ic partie du tome vin de cet ou- vrage , nous n'en possédions que le mâle. Depuis, nous nous sommes procuré la femelle, qui en dif- 3(}8 HISTOIKK NATURELLE fère tellement qu'on pourrait croire, au premier aspect, qu'elle appartient à une autre espèce. Cependant, en les comparant avec attention, on voit que leur dessin est le même, à très-peu de chose près, et que leur grande dissemblance résulte seulement du fond de la couleur qui est d'un rouge brique dans le mâle, tandis qu'il est d'un jaune isabelle dans la femelle, ainsi qu'on le verra par la figure que nous donnons aujour- d'hui de cette dernière. En vcici, au reste, la description. Ses premières ailes sont en dessus couleur isabelle, avec deux raies transverses et anguleuses d'un brun feuille-morte, bordé exté- rieurement de blanc-jaunâtre, l'une près de la base et l'autre au milieu. Vers le haut de l'inter- valle qui sépare ces deux lignes, on aperçoit un point brun placé à l'extrémité d'une éclaircie jaunâtre. Le bord terminal est longé par une série de taches cunéiformes d'un blanc-jaunâtre, dont les deux qui avoisincnt le sommet sont seules bien prononcées. La cote est marquée, dans les deux tiers de sa longueur à partir de la base, d'un grand nombre de petits points éga- lement d'un blanc jaunâtre. Enfin, la frange est de la couleur du fond. Les secondes ailes en dessus sont traversées, au milieu , par une seule raie brune, anguleuse et largement bordée de blanc-jaunâtre extérieurement. Le bord termi- DES LKPIDOPTinrS. DXXXVII. BRYOPHILE ANDALOUSE. liRYOPHILA VANDALUSI^E. Mihi. (PI. 8a, 6g. 9.) Envergure, 10 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un gris de iichen desséché, et traversées par deux lignes noires très-fines, bordées de blanc, et placées, l'une près de la base, et l'autre à peu de distance du bord terminal. La première est ondulée, la seconde est flexueuse et forme, dans le milieu de sa longueur, un angle arrondi qui s'avance du côté externe. Entre ces deux lignes on aper- çoit à peine les deux taches ordinaires, dont les contours sont dessinés en noir et bordés de blanc. L'intervalle qui sépare la première ligne de la base de l'aile est saupoudré de blanc -verdâ- tre, et marqué de plusieurs pelits traits noirs, formant comme une troisième ligne. Quant à l'espace qui existe entre la seconde ligne et le bord terminal, on y remarque d'abord deux ta- ches d'un blanc -verdâtre situées, l'une vers le sommet, et l'autre à l'extrémité du bord interne, el ensuite une raie ondulée d'un ferrugineux pâle, longeant l'extrémité de L'aile. La frange est grise et entrecoupée de noirâtre; elle est pré- 4o6 HISTOIRE NATURELLE cédée d'une ligne noire, interrompue par l'extré- mité des nervures. Le dessous des mêmes ailes est d'un blanc-jaunâtre finement saupoudré de gris. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un blanc sale, y compris la frange, avec leur bord terminal lavé de gris seulement en dessus. Les palpes, la tète, le corselet et le dessus de l'abdomen sont de la couleur des premières ailes ainsi que les antennes. Les pattes et le dessous du corps sont de la couleur des secondes. Nous n'avons pu reconnaître cette espèce dans Hubner ni dans M. Treitschke, et nous avons d'autant plus sujet de la croire nouvelle qu'elle a été trouvée en Andalousie, contrée de l'Espa- gne peu explorée jusqu'à présent par les lépi- doptéristes. Elle a été rapportée de ce pays par M. Ghiliani, déjà cité dans cet ouvrage. DXXXVI1I. GRAPHOLITHE DE L'ORME. GRAPHOLITHA ULMARIANA. (Pi. 83. fig. i.) Grapholitha ulmariana. Zeller. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes. Cette espèce, dont nous avons fait représen- ter les deux sexes, nous paraît être la même que celle dont nous avons donné la description et DES LÉPIDOPTÈRES. [[O^j la figure dans le tome jx de cet ouvrage (page 291 , pi. u5o, fig. 7), et que nous avons rapportée à la Lithoxylana deFrôlich; du moins elle en dif- fère si peu que nous serions fort embarrassé de dire en quoi. Nous nous dispenserons donc d'en donner la description, et nous nous en référons à la comparaison de leurs deux figures. lie catalogue de M. Parreyss attribue à M. Zel- ler le nom d' Ulmariana que porte cette espèce. DXXXIX. SC1APHILE RASEE. SCIAPHILA ABRASANA. (Pi. 83, fig. a.) Sciaphila abrasana. Mann. Parreyss. In Çatalogo. Envergure : c? 8 lig. ; Ç 6 lignes. Les quatre ailes sont entièrement d'un gris cendré, mat en dessus et luisant en dessous. Avec un peu d'attention, on aperçoit sur les premières ailes , qui sont un peu plus foncées que les secondes, quelques vestiges de taches ou de bandes, qui ne se distinguent du fond que vues dans un certain jour. La tète, le corps et leurs appendices sont de la couleur des ailes, à l'exception du bouquet de poils qui termine i'ab- domen, lequel est roussâtre. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle a moins 4o8 HISTOIRE NATURELLE d'envergure ; le sommet de ses premières ailes est moins aigu, et leur fond uni. M. Parreyss attribue à M. Mann le nom que porte cette espèce. DXL. COCCYX DES MONTAGNES. COCCYX MONTICOLANA. (Pi. 83, fig. 3.) Grapholitha monticolana. Mann. Parreyss. InCatalogo. Envergure, 5 lignes et demie. Le fond des premières ailes en dessus est d'un brun-terre d'ombre; chacune d'elles est traversée par quatre lignes d'argent, dont deux placées obliquement au milieu, et deux parallèlement au bord terminal. Dans l'intervalle qui sépare celles- ci des premières, on aperçoit, à la côte, le ru- diment d'une cinquième ligne qui ne descend pas au delà de la nervure médiane. La frange est grise, avec un reflet d'argent. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé, avec la frange plus claire, et la côte des premières ponctuée de blanc dans toute sa longueur. La tète, les antennes et le corselet sont de la couleur des premières ailes, ainsi que les pattes \CC/U/7UW Supplément I 1, />/ / 1 ii/// */ i a.o. Grapnolitha. Uhnanana \ 5 SciapMla Cfarysaxtûicaiia * > - 1 V - SciapMla ibrasana G.EpWppipliaratoderaiia u \ 5. CoCCVS Monticolaiu " ici 4 Grapholitba iMegana 8 Cochylis 12 Penthiiia DES i.i:iu noeii it l s. qOQ antérieures. L'abdomen et les pattes postérieures sont de la couleur des secondes ailes. Le nom que porte cette espèce lui a été donné par l\I. Mann suivant le Catalogue de M. Parreyss. Ce dernier la rapporte an genre Grapholitha , niais elle nous parait mieux placée parmi les Coccyx, où nous la mettons. DXLI. GRAPHOLITHE DES SAPINS. GHAPHOLITHA A.BIEGANA. (PI. 83,fig. /,.) Coccyx abiegana. Fischer von Roslerstarnm, Parrers, In Catalogo. Ëjnvergure, 5 lignes. Le fond (les premières ailes en dessus est d'un brun-nniràirc , marbré de roussâtre et de bleuâ- tre. Gbacune (Telles est traversée par plusieurs lignes noires ondulées, qui partent de la côte, et dont les deux dernières se dirigent, en se courbant, vers l'angle anal. Celles-ci, vues dans un certain jour, paraissent argentées et renfer* ment, entre elles, cette sorte d'écilSSQn qui ca- ractérise une grande partit" des espèces du genre Grapholithe. Ici, cet écusson est marqué de six petites lignes noires superposées les unes aux autres dans le sens de la longueur de l'aile, 4 I O îl I S F O 1 K E IN A T U 11 K LL i: Toutes les lignes dont nous venons de parler sont indiquées le long de la côte par autant de points blancs partagés en deux par chacune d'elles. La frange est grise, avec un reflet métallique; elle est précédée d'un liséré noir. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris plombé luisant. Les deux surfaces des secondes sont d'un blanc sale, transparent, avec leurs bords légèrement bis- trés; la frange est de la couleur du fond. La tête, le corps et leurs appendices sont en- tièrement d'un brun-noirâtre. Cette espèce, rap- portée au genre Coccyx dans le Catalogue de M. Parreyss, est pour nous une Grapholithe. DXLII. SCIAPH1LE DU CHRYSANTHEME. SCIAPHILA CHRYSANTHEANA. (Pi. 83, fig. 5.) Sciaphila chrysantheana. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 9 lignes. Cette espèce, que nous avons reçue de M. Par- reyss sous le nom de Chrysantheana , sans indi- cation d'auteur, n'est probablement qu'une va- riété de la Wahlbomiana , figurée et décrite dans le volume ix de cet ouvrage, page 391, tig. l\. Dans tous les cas, elle en diffère si peu que nous croyons pouvoir nous dispenser d'en donner une D ES L É P 1 D O P T È K 11 S . l\ 1 I description qui ne serait qu'une répétition de ce que nous avons dit au sujet de cette dernière. Nous ferons seulement observer que dans celle dont il s'agit, les bandes transversales des pre- mières ailes sont moins nettes que dans la ÏVald- bomiana, et que celle de la base est transformée en une tache qui s'étend jusqu'au corselet. Du reste, nous n'apercevons, tant en dessus qu'en dessous, aucune différence essentielle. DXLIII. EPHIPPIPHORE DE LODER. EPHIPPIPHORA LODERANA. (PI. 83, fig. 6.) Grapholitha loderana. Treits. Suppl. x. 3. i2i . Parreyss. In Catalogo. Kollar. Beytr. z. landesk. Oeslerr. n. Bd. S. 84. Envergure, 5 lignes. Cette espèce nous a été envoyée par M. Par- reyss comme étant celle que M. Treitschke a décrite dans son Supplément sous le nom de Loderana; mais nous doutons que ce soit elle7 car elle ne se rapporte guère à la description de ce dernier, et d'un autre côté elle diffère si peu de la Dorsana , figurée et décrite dans le vo- lume ix de cet ouvrage, page 3io, pi. sdi , que nous pensons qu'elle n'en est qu'une variété. En effet, la seule différence notable que nous 4 I a HISTOIRE NATURELLE apercevons entre elles, c'est que les ailes infé- rieures de notre Dorsana sont blanches , tandis que celles de la Loderana de M. Parreyss sont grises; mais cette différence pourrait bien pro- venir de ce que l'une est un mâle et l'autre une femelle. Quoi qu'il en soit, nous avons cru de- voir faire représenter, dans ce Supplément, l'u- nique exemplaire que nous avons reçu de l'es- pèce en question. Elle vole parmi les buissons épais dans les bois des environs de Vienne. M. Fischer de Rôs- lerstamm l'a prise abondamment en avril, et M. Treitschke l'a retrouvée en juillet, d'où il conclut qu'elle a deux générations par an. M. de Tischer a trouvé la chenille sur Yorobe noir (orobits niger) , mais il n'en a pas encore donné la description. Quant au nom que porte cette es- pèce, il lui a été donné par M. Kollar, qui le premier l'a fait connaître, en mémoire de feu M. Loder, peintre du cabinet impérial, lequel était très-amateur de lépidoptères et en a re- cueilli un grand nombre dans ses fréquents voya- ges en Styrie et dans les Alpes. DES LÉPIDOPTÈRES. l\\"$ DXLIV. EPHIPPIPHORE MONTAGNARDE. EPHIPPIPHORA MONTANANA. (Pi. 83, %. 7.) Grapholitha montanana. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- jaunâtre, finement strié de brun , avec une tache triangulaire au milieu du bord interne d'un gris plus clair, laquelle se détache à peine du fond. La frange , d'un gris-jaunâtre, est bordée de brun et précédée d'un liséré noir, contre lequel s'ap- puient plusieurs petits traits ou points de cette même couleur. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris clair, luisant, avec la frange blanchâtre. La tète, le corps et leurs appendices sont de la même couleur que les ailes. Cette espèce participe de la Petiverana et de X Alpinana figurées et décrites dans le volume ix de cet ouvrage. M. Parreyss n'indique pas l'au- teur qui l'a nommée Montanana. 4'4 HISTOIKK NATUKKLLF DXLV. COCHYLIS DE MANN. COCHYLIS MANNIANA. (PI. 83, fig. 8. Cochylis maiîniaka. Treits. Fischer von Rôslerstamm. Parreyss. In Catulogo. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- brun, avec deux bandes transverses brunes, l'une au milieu, l'autre à l'extrémité. La pre- mière, beaucoup plus foncée et plus large, se bifurque un peu avant d'arriver au bord interne; l'autre est arquée et longe le bord terminal. Ces deux bandes sont bordées de points d'argent, dont le plus apparent est placé dans la bifurca- tion de la bande du milieu. La frange est entiè- rement grise. Le dessous des mêmes ailes est noirâtre, avec la côte ponctuée de gris-jaunâtre. Le dessus des secondes ailes est d'un gris plom- bé y compris la frange, tandis que le dessous est blanc et réticulé de brun. La tète, les palpes et les pattes sont d'un gris- jaunâtre. Le corselet et l'abdomen sont bruns ainsi que les antennes. La découverte de cette espèce est sans doute postérieure à la publication dis Supplément de DES LÉPIDOPTÈRES. 4'5 l'ouvrage de M. Treitschke, puisqu'elle n'y est pas mentionnée, bien qu'elle ait été nommée par lui, suivant MM. Fischer de Rôslerstaiïim et Parreyss. DXLVI. ARGYROPTERE DE PARREYSS. ARGYROPTERA PARREYSSIANA. (Pi. 83, fig. y.) Tortrix parreyssiana. Treits. Parreyss. In Catalogo. Envergure 5 > 7 lignes ; $ 6 lignes. Chacune des premières ailes est ornée, en des- sus, de cinq taches d'argent sur un fond d'or mat, savoir : deux longitudinales qui partent de la base; deux transversales placées au milieu, et contiguës, l'une à la côte, l'autre au bord in- terne; et la cinquième située au sommet: celle- ci est arrondie. La frange est grise. Le dessous des mêmes ailes est noirâtre, avec la cote et la frange blanches. Les deux surfaces des secondes ailes sont entièrement d'un blanc satiné, y com- pris la frange. La tète , les palpes et le corselet sont couleur d'or mat comme le fond des premières ailes. L'abdomen est noirâtre, avec les segments bordés de blanc et l'extrémité blanche. Les antennes et /jlt) HISTOIRE NATURELLE les pattes antérieures sont brunes, tandis que les postérieures sont blanches. Cette description ne concerne que le mâle : la femelle en diffère, i°par une envergure plus petite; i° par la couleur un peu plus intense du fond qui encadre les taches d'argent; et 3° par les ailes inférieures qui sont grises au lieu d'être blanches. Cette espèce remarquable se place à côté de la Zcbrana et de la Dipoltana. M. Treitschke, qui l'a dédiée à M. Parreyss, n'en fait pas mention dans son Supplément, ce qui fait supposer que la découverte en est postérieure à la publication de ce Supplément, qui a paru en i835. DXLVJ1. ASPIDIE REPANDUE. ASPIDIA SUFFUSANA. (Pi. 83, fig. 10.) Penthina suffijsana. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 7 lignes trois quarts. Cette espèce nous a été envoyée par M. Par- reyss sous le nom de Suffusana qu'il attribue à Hubner; cependant il n'est fait mention de ce nom ni dans cet auteur ni dans aucun autre à notre connaissance. Quant à l'espèce à laquelle il l'applique, elle nous paraît être la même que DES LÉPIDOPTÈRES. 4'7 celle que nous avons décrite et figurée dans le tome ix de cet ouvrage, page a/|5, fig. i , sous le nom de Cjnosbana qui répond à celui de Ro- borana de M. Treitschke. Seulement la tache ba- silaire des premières ailes s'avance plus dans la Suffusana que dans la Cynosbana, et son bord externe forme, chez elle, un angle obtus, tandis qu'il décrit une ligne droite chez cette dernière. Quo; qu'il en soit, nous avons cru devoir la faire représenter dans ce Supplément. DXLVIII. COCCYX DE BUGNION. COCCYX BUGNIONANA. (PI. 83, 6g. n. Coccyx bugntonana. Fischer von Riisterstamm. In Cata- logo Suppl. Envergure, 7 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris cendré, et traversées vers les deux tiers de leur longueur par une bande courbe et étroite, d'un gris plus foncé, laquelle est suivie de deux li- gnes également courbes et de la même couleur qu'elle. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris luisant un peu plus pâle que le dessus des premières. La Suppl. noct. Tome IF. 27 4 r 8 histoire naturelle frange des quatre ailes est de la même couleur que le fond. La tête, le corps et leurs appendices sont d'un gris-noirâtre. Des deux individus que nous avons reçus de M. Parreyss , l'un est plus foncé que l'autre, et l'on y distingue à peine la bande et les lignes des premières ailes. Cette espèce a été dédiée à M. Bugnion, mem- bre de la Société helvétique des Sciences natu- relles à Lausanne, ainsi que de la Société ento- mologique de France. DXL1X. PENTHINE DE L'ÉRABLE. PENTH1NA ACERIANA. (PI. 83, fig. 12.) P/edisc\ aceriana. Mann. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes. Le fond des premières ailes en dessus est d'un blanc sale. On voit, à leur base, une grande tache brune, striée de noir, qui s'avance jus- qu'au tiers de leur longueur. Leur milieu est traversé obliquement par une bande irrégulière d'un brun clair, étranglée au milieu, et qui se termine au bord interne par une tache triangu- laire presque noire. Le long du bord terminal, on remarque plusieurs petites taches de diverses DES LÉPIDOPTÈRES. 4'9 formes, d'un brun plus ou moins foncé, et dont une, située à l'angle apical, est ocellée. La côte, depuis son milieu jusqu'à l'extrémité, est mar- quée de trois ou quatre petites taches en forme de virgule. La frange est brune dans la moitié de sa longueur, à partir de l'angle apical, et d'un blanc sale pour le reste; la partie brune est par- tagée, dans sa longueur, par une ligne bleue, dans les individus bien frais. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont entièrement d'un gris-brun , y compris la frange. La tète, les antennes et le corselet sont bruns, Les pattes et l'abdomen sont de la couleur des secondes ailes. Avant d'avoir reçu cette espèce de M. Par- revss, nous en possédions plusieurs individus que leur mauvais état nous avait fait confondre avec la Minorana , dont elle a le faciès; mais en les comparant sur des individus non effacés, il est aisé de voir que leur dessin est bien différent. La tache ocellée qu'on remarque à l'angle api- cal de l'espèce qui nous occupe suffit seule pour empêcher de la confondre avec la Minorana. ■±7 /i20 HISTOIRE NATUKELLI DL. EPIGRAPHIE PONCTUEE. EPIGRAPHIA. PUNCTULELLA. (PI. 84, fig. 1.) Tortrix punctulana. Wien. Verz. S. i5o. fam. E. N. 1 ':>. Illig. Gôtze. Charpentier, Pyralis punctulana. Fabr. Ent. syst. m. 2. 268. 1 13. Tinea schlemmekella. Bubii. tab. 2. fig. 14. (mas.) Lemmatophila puiNCTulella. Treits. t. ix. ire part. pag. 38. Suppl. x. 3. i5/|. Tinea punctulella. Freyer. Neure beytr. u. band. xxi. Hcft. S. 5i. tab. 126. fig. i. Envergure , 1 1 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris noisette, parsemé de petits points noirs, avec la côte lavée de brun, et leur milieu traversé par une bande noirâtre, très-étroite, formant un coude dont la pointe est tournée du côté du bord extérieur, et qui, au-dessous de cette pointe, projette une ligne courbe, se dirigeant vers ce même bord. La frange est grise et sé- parée du bord terminal par une ligne noire très- fine. Le dessus des secondes ailes est d'un gris plombé, y compris la frange. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-roussâtre luisant, avec le centre des premières largement lavé de noi- râtre. DES LÉPIDOPTÈRES. l\1 l Les antennes sont roussâtres et annelées de noir. La tète et les palpes sont gris, le corselet est de la couleur des premières ailes et l'abdo- men de celle des secondes; les pattes sont d'un gris noisette, avec les tarses annelés de noirâtre, et les ergots des paltes postérieures noirs. Cette Tinéite, que je n'ai jamais rencontrée aux environs de Paris depuis l\o ans que j'y chasse, a été prise le 3 avril i843, volant sur les genêts au bois de Boulogne, par M. Pierret fils, qui a bien voulu me la communiquer. M. Treitschke dit qu'elle est assez rare et qu'elle se trouve en Autriche et en Hongrie, où elle paraît deux fois, en octobre et au printemps. DLL PENTHINE BORGNE. PENTH1NA LUSCANA. (PI. 84, Hg. 2.) Pknthina luscana. Dup. Lépidopt. de France, tome ix. pag. 2o3. pi. 245. fig. 10. Envergure, 7 lignes. La figure que nous avons donnée de cette es- pèce, dans le tome ixde cet ouvrage, n'étant pas reconnaissable nous en donnons aujourd'hui une beaucoup plus exacte d'après un individu irès-frais qui nous a été envoyé par M. Parreyss 422 HISTOIRE NATURELLE sous le nom iXOcellana ; mais ce nom appartient à une autre espèce, et nous avons restitué à celle dont il s'agit celui de Luscana sous lequel Fabricius l'a fait connaître le premier. Voir au surplus la synonymie que nous avons donnée des deux espèces dans le volume précité, pages 199 et 2o3. D.LTI. PENTHINE CHARMANTE. PENTHINA AMOENANA. (Pi. 84, fig. 3.) Tortrix amoenana. Hubn. lab. 3g. fig. 248. (mas.) Penthina amoenana. Treits. vol. vm. pag. l\i. fig. 11. Envergure, 8 lignes. Hubner figure deux Tordeuses du genre Pen- thina, Tune sous le nom d' Incarnatana et l'autre sous celui à'Jinœnana. Bien que M. Treitschke n'en fasse qu'une seule espèce, dont la pre- mière serait la femelle et la seconde le mâle, nous ne pouvons partager son avis, depuis que nous avons reçu de M. Parreyss deux indivi- dus bien frais de X Amœnana (un mâle et une femelle), qui se ressemblent parfaitement pour la couleur et le dessin des ailes , et diffèrent totalement de X Incarnatana dont nous avons donné la description et la figure dans le vo- lume îx de cet ouvrage, page 533, pi. 264, fig. 4- DES LÉPIDOPTÈRES. [\l'iS Ainsi nous pensons que X Amœnana forme bien une espèce distincte , et nous croyons devoir en donner la figure dans ce Supplément. En voici, au reste, la description : Le fond des premières ailes en dessus est lé- gèrement rosé. Le tiers de leur surface, à partir de la base, est d'un gris-noirâtre, et traversé par plusieurs ondulations noires. Le milieu est coupé obliquement par une bande étroite et irréguîière d'un gris-bleuâtre, bordée du côté extérieur par quelques points et une tache noirs. Le som- met est occupé par une grande tache noirâtre, mélangée de gris-bleuâtre et de ferrugineux , sur laquelle on voit plusieurs petits traits noirs et deux points blancs qui précèdent la frange. En dessous de cette tache on voit trois points noirs placés sur une éclaircie blanche, longeant le bord terminal. La côte est lavée de gris-bleuâ- tre et striée de brun dans toute sa longueur. La frange est légèrement roussâtre. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris un peu roussâtre, avec la côte blanche et striée de brun, et la frange de la même couleur, précédée de quelques points blancs. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris cendré pâle, y compris la frange. Les antennes sont roussàtres. La tète et le corselet sont entièrement noirâtres. L'abdomen 4^4 HISTOIRE NATURELLE participe de la couleur des secondes ailes. Les pattes sont d'un gris-noirâtre; les tarses des an- térieures seules sont annelés de blanc. En comparant cette description avec celle que nous avons donnée de X lncarnataiia ainsi que les deux figures, il sera aisé de voir que ces deux espèces sont bien différentes. DL1IL ANACAMPSIS DU BOUCAGE. AINACAMPSIS PIMPINELLA. (Pi. 84, fig. 4.) Depressaria pimpinella. Zeller. Parreyss.ln Catalogo. Envergure, 8 lignes. Le dessus des premières ailes est entièrement d'un brun d'écorce uni, avec la frange un peu plus claire. Le dessous est d'un gris-brun lui- sant, avec la frange également plus claire. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris cendré qui s'éclaircit en s'éloignant du bord, et leur frange est de la même couleur. La tète, les palpes, les antennes et le corselet sont de la couleur des premières ailes ainsi que l'abdomen. Les pattes seules sont d'un ton un peu plus clair. Cette espèce nous a été envoyée par M. Par- reyss comme appartenant au genre Depressaria S'ttpnli-mrnt Nocturne. /'/ /.Il 1// i. K pt or, i pi 11,1 l'uiirhilrlLi 5 Sericoris Lacunana g Soîenobia ClathreLa B.Penthina Luscana (')■ id. Rupcstrana lO.Lampros Sulphiireïïa ô ul. bnccnana _ Eudorea Sudetiçalis n Lnacampsis TeplnitidcUa fc.Aaacampsis RnrpineDa 8. Soîenobia [ichraclla \2. ni Cautclla DES LÉPIDOPTÈRES. l\lS qui répond au genre Hœmilis ; mais c'est pour nous un Anacampsis. M. Parreyss, dans son Ca- talogue, attribue son nom à M. Zeller. DLIV. SERICORIS DES MARES. SERICORIS LACUNANA. (Pi. 84, fig- 5.) Sericoris lacunana. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 7 lignes. Le fond des premières ailes en dessus est d'un gris un peu jaunâtre. Chacune d'elles est traver- sée obliquement dans le milieu par une bande noirâtre déchiquetée sur ses bords. Entre cette bande et la base, on voit un grand nombre de petites ondulations noirâtres qui se resserrent en se rapprochant du corselet. Le sommet est envahi par une large tache d'un gris-roussâtre. La côte est striée de noirâtre dans toute sa lon- gueur. Avec la loupe, on s'aperçoit que chacune desdites ailes est en outre parsemée d'un grand nombre de points métalliques bleuâtres ou cou- leur de plomb dont plusieurs sont rangés en lignes. La frange est d'un blanc-jaunâtre et cou- pée, vers les deux tiers de sa longueur, par deux ou trois points noirâtres. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun-noirâtre uni, avec la côte et 426 histoire naturi:lli; la frange d'un blanc jaunâtre ou roussâtre. La première est striée de brun comme en dessus. Les deux surfaces des secondes ailes sont éga- lement d'un brun-noirâtre, avec la frange plus claire. La tête, les antennes et les palpes sont gris; le corselet et l'abdomen sont noirâtres et les pattes d'un blanc-jaunâtre. Cette espèce a beaucoup de rapports avec certaines variétés de Y Urticaiia ; mais les points métalliques dont nous avons parlé dans sa des- cription suffisent pour l'en distinguer. M. Par- reyss,dans son Catalogue, se tait sur l'auteur qui a nommé cette espèce. DLV. SERICORIS DES CHAMPS. SERICORIS RURESTRANA. (PI. 8/,, fig. 6.) Sericqris rurestrana. Fischer von Roslerstamm. Par- reyss. In Catalogo. Envergure, 6 lignes et demie. La ressemblance qui existe entre cette espèce et la précédente nous dispense de la décrire dans son entier; nous nous bornerons à faire remarquer qu'elle en diffère essentiellement , i ° par l'absence des points métalliques sur les DI'.S LÉPIDOPTÈRES. [\1"j premières ailes; 2° par la couleur beaucoup moins foncée de la bande du milieu, et 3° enfin par la tète et les palpes qui sont noirâtres comme le corselet et l'abdomen, tandis que le bouquet de poils qui termine celui-ci est d'un blanc-rous- sâtre. M. Parreyss, dans son Catalogue, attribue le nom de cette espèce à M. Fischer de Rôslers- tamm. DLVI. EUDOKÉE SUDÉTIQTJE. KUDOREA. SUDETICALIS. (Pi. 84 , lig. 7.) Eudorea sudkticei.la. Parreyss. In Catalogô. Chilo suueticellus. Zeller. Fischer von Rôslerstamm . lu Catalogô. Suppl. Envergure, 8 ligues et demie. Les premières ailes en dessus sont blanchâ- tres et finement sablées de noirâtre. Chacune d'elles est traversée par deux lignes noirâtres; la première, qui avoisine la base , décrit deux an- gles bien prononcés; la seconde, qui se rappro- che du bord terminal , est à la fois sinueuse et dentelée. Dans le large intervalle qui les sépare, on voit trois taches noirâtres dont une, presque orbiculaire, est cpntiguëà la cote et placée près de 4*8 HISTOIRE NATURELLE la seconde ligne; les deux autres n'ont pas de formes arrêtées, elles se confondent et sont si- tuées contre la première ligne. Une bande pres- que noire, étranglée dans son milieu, longe le bord terminal. La frange est d'un gris-noirâtre et entrecoupée de blanc. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris plombé luisant. Les secondes sont en dessus d'un blanc sale, avec une bor- dure grise surmontée d'une ligne à peine mar- quée de la même couleur; leur dessous est d'un gris plombé. Les palpes sont gris en dessus et noirâtres sur les côtés. La tète, les antennes et tout le corps sont gris; les pattes sont blanchâtres. Cette espèce a quelque ressemblance avec Y Incertains; mais en les comparantun peu attenti- vement, on voit que le mouvement des lignes qui traversent leurs premières ailes est très-différent. DLVII. SOLÉNOBIE DU LICHEN. SOLENOBIA LICHENELLA. (Pi. 84, fig. 8. Tal/Eporia lichenella. Parreyss. In Catalogo. Tinea lichenella. Linn. Syst. nat. éd. 12. tom. 1. pars 11. pag. 899. n. 452. Envergure, 6 lignes et un quart. Les quatre ailes sont d'un gris plombé des DES liim do p ri: il ES. 4'29 deux côtés, y compris la frange. Les premières seules sont marquées transversalement d'une multitude de petits traits noirâtres, formant, avec les nervures entre lesquelles ils sont placés, une espèce de réseau dont les mailles sont représen- tées par autant de petites taches rondes de la couleur du fond. La tète et le corps sont noirâtres; les anten- nes et les pattes sont grises. M. Parreyss nous a envoyé les deux sexes de cette espèce, avec le fourreau de la chenille. Celui-ci a la forme d'un grain de seigle, et il est recouvert de molécules terreuses noirâtres. La femelle , car notre descrip- tion ne concerne que le mâle, est absolument aptère ; sa tète et son corselet sont écailleux ainsi que ses pattes, qui sont très-courtes; son abdo- men est membraneux et dépourvu de poils; elle est brunâtre. Sa dessiccation, au reste, empêche d'en bien juger, et ne nous a pas permis de la faire peindre. La chenille, suivant Linné, vit aux dépens du lichen candelaris ;, qui croît sur les murailles et les rochers. 43o HISTOIRE NATURELLE DLVIII. SOLENOBIE GRILLEE. SOLENOBIA CLATHRELLA. (Pi. 84, fig. g.) Tal^eporia clathrella. Treits. Paireyss. In Catalogo. Envergure , 6 lignes et demie. Cette espèce diffère de la précédente, i° en ce que ses ailes sont un peu plus étroites; i° en ce qu'elles sont d'un gris plus clair et légèrement roussâtre; 3° en ce que le réseau des ailes supé- rieures est moins prononcé. Du reste, elles se ressemblent beaucoup. Mais il n'en est pas de même des deux fourreaux de la chenille; celui de l'espèce qui nous occupe est de forme ovoïde et plus ample que celui de la Psychella; il est en outre d'une couleur moins foncée. Quant à la femelle, elle est entièrement noirâtre et nous a paru avoir la même organisation que l'autre, car son extrême dessiccation ne permet pas d'en bien juger. M. Parreyss, dans son Catalogue, attribue le nom de cette espèce à M. Treitschke, qui cepen- dant n'en parle pas dans son ouvrage. DES LÉPIDOPTÈRES. ^1 DLIX. LAMPROS SOUFRE. LAMPROS SULPHURELLA. (Pi. 8/,, fig. 10.) Tinea sulphurella. Hubn. tab. 22. fig. i5o.(fœm.) Tinea ticrella. Hubn. tab. 49- fig- 556. (fœm.) Lampros sulphurella. Treits. tom. i.\. 2 e part. pag. 60. 11. 2. Envergure, 6 lignes. Les quatre ailes sont brunâtres des deux côtés, y compris la frange; les supérieures sont mar- quées en dessus de cinq taches d'un jaune-sou- fre, disposées ainsi qu'il suit : une (c'est la plus grande) à l'extrémité de la côte, près de l'angle apical ; trois le long du bord interne, et une à peu près au centre: celle-ci est là plus petite. La tète est jaunâtre ainsi que les palpes, dont le dernier article est annelé de noir; les antennes sont brunes. Le corselet et l'abdomen sont bru- nâtres et les pattes d'un jaune clair, avec les tarses annelés de gris. Cette espèce nous a été envoyée deux fois par M. Parreyss, mais toujours en mauvais état : il paraît qu'il est difficile de se la procurer fraîche. On la trouve dans les bois fourrés, en Hongrie, en Autriche et en Bohême. Elle paraît au prin- temps et en automne. 432 HISTOIRE NATUKELLE DLX. ANACAMPSÎS TÉPHR1TIS (i). ANACAMPSIS TEPHRITIDELLA. (PI. 84, fig. n. Gelechia tephritidella. Fischer von Rôslerstamm. Par- reyss. In Catalogo. Envergure, 8 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris cendré mat, y compris la frange, avec trois points noirs placés à une grande distance les uns des autres sur la nervure médiane; le dernier, celui de l'extrémité de l'aile, est seul bien marqué. Entre ce point et le précédent, on voit une ligne noirâtre, qui part de la nervure précitée et vient aboutir, en obliquant, à l'extrémité du bord in- terne. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris cendré lui- sant. La tête, les palpes, les antennes, le corps et les pattes sont du même gris que les ailes. Cette description ne concerne que le mâle : dans la femelle on ne voit pas sur les premières ailes les points et la ligne dont nous avons parlé plus haut. (i) Nom d'une pierre grise qui avait la forme d'un crois- sant, suivant Pline. DES LÉPIDOPTÈRES. 433 M. Parreyss attribue le nom de cette espèce à M. Fischer de Rôslerstamm. DLXI. ANACAMPSIS RUSEE. ANACAMPSIS CAUTELLA. (PI. 84, fig. 12. Gelechia cautella. Zeller. Fischer von Rôslerstamm. In Catalogo. Suppl. Envergure , 7 lignes. Les premières ailes sont, en dessus, d'un noir- brun, parsemé d'atomes d'un noir plus foncé, et d'atomes gris à certaines places, avec la frange grise. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris bistré avec la frange plus claire. Les antennes sont noires et annelées de cris. Les palpes et la tète sont gris. Le corselet est d'un brun-noir. L'abdomen est d'un gris bistré avec les trois premiers anneaux fauves. Les pattes sont grises, avec les tarses annelés de brun. Cette espèce est très-caractérisée et ne peut être confondue avec la variété noire de la Po- pulella, qui s'en rapproche un peu, mais qui se reconnaît toujours à la raie transverse de l'ex- trémité des premières ailes. Suppl. noct. Tome IF. 28 4'M HISTOIRE NATURKLLK DLXII. ELACïfISTE DE L'OLIVIER. ELACHISTA OLE^LLA. (Pi. 85, Hg. i.) Tinf.a ole«lla , Boyer de Fonscolombe , Notice sur deux teignes qui attaquent l'olivier (Anu. de la Soc. entom. de France, année 1837, tom. vi, pag. 179-187, pi. 8, fig. 5). OSSERVAZIONI SOPRA ALCUNE LARVE E TXGNOLE DELL ' ulivo, lettera del doct. Carlo Passe rini al sig. comm. Lapo dei Ricci. Firenze, 4 g|Ugno i83a. PI. i,fig i-6. Osservazioni su gl' insetti dell' ulivo et delle olive del sig. Oronzo-Gabriele Costa. Napoli, 1827. Envergure, 5 lignes. Deux espèces de Tinéites, dont les chenilles font beaucoup de tort aux oliviers, avaient été confondues en une seule par les agronomes et les entomologistes, jusqu'au moment où M. Boyer de Fonscolombe, dans un Mémoire communi- qué à la Société entomologique de France, (séance du 3 juin i835), et publié, en 1837, dans le tome VI. des Annales de cette même so- ciété, fit connaître les caractères qui distinguent ces deux espèces dans leurs divers états, ainsi que la manière différente de vivre de leurs che- nilles, l'une se nourrissant du parenchyme des feuilles, et l'autre de l'amande du noyau du fruit. Il ne sera ici question que de la première, dont pis i.in»i nui'i i i; i s. 4^fi voici l'histoire complète, d'après cet excellent observateur : « Des la fin de l'hiver, dit-il , on aperçoit aisé- ment sur la page supérieure d'un grand nombre de feuilles d'olivier , des taches irrégulières d'un brun tirant tantôt sur le jaune-feuille-morte, tantôt sur le brun-noiràtre. Si l'on examine le dessous de la feuille, on aperçoit facilement, à l'endroit correspondant, un trou presque imper- ceptible, entouré de quelques excréments. La petite chenille, dont cette tache signale l'habita- tion, et qui, dans son plus grand accroissement^ n'est pas plus épaisse qu'un gros fil , et a, au plus, la longueur de deux lignes, vit entre les deux surfaces de la feuille, et se nourrit du paren- chyme. Elle quitte souvent cette retraite vers la fin de sa vie, et se loge alors, à l'aide de quel- ques fils de soie, entre les bourgeons et les jeunes feuilles, le long des pousses les plus tendres, quelle ronge et détruit. La petite taille de cette chenille n'empêche pas, à cause de sa grande multiplication et du mal qu'elle fait aux bour- geons, qu'elle ne devienne très-nuisible; elle cause surtout beaucoup de dommage aux oliviers du département du Yar et du comté de Nice, où elle paraît être plus multipliée. Cette chenille a seize pattes; elle est d'un vert-brun ou vert-gri- sâtre , avec une plaque noire écailleose sur le cou 28. ,j36 IJISTOJKK N A TU R l. I.LK et une autre sur le dernier anneau du corps; elle a aussi quelquefois une suite de taches noires des deux côtés du corps, qui, vers les stigmates, sont d'un jaune pâle ou livide. La tète est jaunâtre, avec deux taches noires. La chenille est presque entièrement rase, n'ayant que quelques poils rares et courts, très-clair- semés; elle se change en chrysalide ordinairement à la tin de mars; quel- quefois on la trouve encore dans son premier état vers le milieu du mois suivant, sans doute selon que les chaleurs sont plus ou moins pré- coces. Cette chrysalide, oblongue, d'un vert- jaunàtre, était entourée de quelques brins de soie que la chenille avait filés contre les feuilles mêmes, dans mes boîtes; mais probablement dans l'état de liberté, c'est dans les gerçures de l'écorce de l'arbre qu'elle abrite sa coque. « La Tinéite qui éclot de cette chrysalide en avril, du moins quant aux chenilles qui se sont métamorphosées les premières, porte ses ailes roulées presque en cylindre autour de son corps. Ses antennes sont filiformes, presque de la lon- gueur du corps, assez épaisses, un peu en scie en dessous par la prolongation légèrement anguleuse de chacun de ses articles. Les palpes sont assez allongés, cylindriques, épais, à trois articles distincts et allongés eux-mêmes (le dernier plus court et à pointe mousse\ dirigés ordinairement D i s lépi non î- 1; 1 S, 43? en bas, un peu hérissés. La trompe est courte et peu roulée; la tète est couverte d'écaillés ou de poils appliqués et i;e formant pas de touffes. Tout le corps est d'un gris cendré luisant. Les ailes allongées sont couvertes d'écaillés distinc- tes, très-luisantes; elles sont ordinairement fort légèrement marbrées de nuances noirâtres oh foncées, dont quelques-unes forment souvent une ou deux petites taches au bord ou au mi- lieu de l'aile; leur frange, très-haute et bien fournie d'écaillés, occupe toute leur extrémité, et remonte un peu le long du bord interne; les inférieures sont cendrées, un peu moins foncées, et leur frange, encore plus ample, mais sans nulle écaille, formée de longs poils, se prolonge tout le long du bord interne jusqu'à la base. L'abdomen est jaunâtre, mais couvert de poils gris qui forment à l'anus une queue ou touffe. Les antennes et les pattes sont grises. Le milieu des jambes postérieures est armé d'un grand éperon; c'est sans doute à l'aide de cette arme que la feigne saute d'une manière tres-mar- quée. » Avant que M. Boyer de Fouscôlombe eût en- voyé son Mémoire à la Société entomologique de France, M. le docteur Passerini de Florence avait publié, dans le Journal d'agriculture de la Toscane, une notice sous forme de lettre, afîres- 438 HISTOIRE W \TUKliLLh sée le 4 j,im i83-2, à M. le commandeur Lapo de Ricci, et dans laquelle il donne l'histoire d'une Teigne qui cause beaucoup de tort aux oliviers de ce pays; cette Teigne n'est autre que celle dont nous venons de parler. Cependant, comme la figure qu'il en donne est peu cor- recte, et que, d'un autre côté, il la rapporte à la Tinea accesella de Hubner qui lui ressemble encore moins selon moi, j'en avais conclu, à l'é- poque où je comparai le travail de M. Passerini avec celui de M. de Fonscolombe, que l'espèce signalée par le premier était différente de celle décrite par le second ; mais ayant reçu depuis de l'un et de l'autre des individus de la Teigne observée par chacun d'eux, je me suis convain- cu, en les comparant, qu'ils appartenaient à la même espèce. Quant au doute émis par M. Passerini sur l'i- dentité de cette espèce avec celle décrite par Fabricius sous le nom iYOleœlla, il est d'autant mieux fondé, que cette dernière en diffère non- seulement spécifiquement, mais génériquement, et que sa chenille vit dans l'intérieur du noyau de l'olive, comme le dit lui-même Fabricius dont voici les propres expressions : Habitat in nucleis oleœ qaos cadere facit ante maturitatetn. Fabri- cius ne mentionnant dans ses ouvrages qu'une seule Teigne nuisible à l'olivier, il y a lieu de DES LÉPIDOPTÈRES. 4^9 croire qu'il n'a pas connu celle qui vit du pa- renchyme des feuilles, ou plutôt qu'il l'aura confondue avec l'autre, sur l'autorité du savant Bosc qui ne fait qu'une seule espèce des deux dans son Cours d'agriculture; mais il ne fait que suivre en cela l'opinion erronée émise par M. Bernard, dans un Mémoire sur la culture de l'olivier, couronné par l'Académie de Marseille en 1782; car bon entomologiste comme il l'é- tait, il n'est pas douteux qu'au lieu d'adopter cette opinion il ne l'eût combattue, et n'eût vu les faits de la même manière que M. Boyer de Fonscolombe, si, habitant comme celui-ci la Pro- vence, il eût pu observer par lui-même les mœurs si différentes des deux Tinéites dont il s'agit. DLXIII. OECOPHORE DE L'OLIVE. OECOPHORA OL1YELLA. (PI. 85 , 6g. 1.) Tinea olivella. Boyer de Fonscolombe. Notice sur deux Teignes qui attaquent l'olivier. (Ann. de la Soc. entoni. de France, année 18.Î7, loin, vi, pag. 179-187, pi. 8, fig, 4. Tinea ole>ella. Fabr. Ent. syst. m. 2. 3o8. n° 91. Envergure, 5 lignes et demie. Dans l'article précédent, nous avons donné, d'après M. Boyer de Fonscolombe, l'histoire de 44o HISTOIRE NAÏlIRtLLE la Teigne qui se nourrit du parenchyme des feuilles de l'olivier; nous allons faire connaître maintenant, d'après le même auteur, celle qui vit aux dépens de l'olive. «Une autre chenille, dit-il, se loge dans l'a- mande même de l'olive. L'œuf dont elle provient a dû être pondu sur les bourgeons qui donne- ront le fruit l'année suivante. Lors de sa nais- sance, l'été d'après, elle pénètre dans le noyau encore tendre, et elle s'y nourrit de la substance de l'amande. L'olive croît, son extérieur n'an- nonce aucune lésion; elle est en tout semblable aux autres. A la fin d'août ou au commencement de septembre, la chenille ayant atteint toute sa grosseur, consumé toute sa provision qui est la pulpe de l'amande, et songeant à se métamor- phoser, perce le noyau à l'endroit où le fruit s'attache à son pédicule : c'est la seule place où elle puisse trouver une issue, le noyau étant de la plus grande dureté, excepté à ce point où il est percé; puis elle se laisse tomber, et cher- che une retraite pour se changer en chrysalide. Je ne l'ai pas trouvée dans cet état au pied des arbres; mais les olives, que je soupçonnais pi- quées et que j'avais recueillies dans des boîtes, ayant donné naissance aux chenilles qu'elles re- celaient, celles-ci ont filé, entre les olives ou dans les recoins des boîtes, une petite coque ovale, \\irtnriii iS . Supplément PI. J.XXXY. Aiwedoucht jc Anirif ooren pinte l. Elachista 01. otlla 5 Lita Kiningi n lia g lita FlasicraneHa j 0e< ophora Hlnolld 6 id- Fasikricella 10 id. bthjUiddla 3 Butalis Cere - id. Hradndla u. id. StipeDa 4. Lita \u\1lrrrlL1 8. ni. Qnicolorella i-1 Butalis 1.1. :o D b l3 Butalis Noricella 14 biacampsis Solutella DES LEPIDOPTERES. 44 I d'un tissu fort clair, blanc-grisâtre. Je décrirai tout à l'heure la chenille et la chrysalide. Les olives dont la chenille vient de sortir, tombent aussitôt, leur attache au pédicule étant affaiblie par le trou qu'a fait l'insecte en sortant. Quand on en voit déjà quelques-unes au pied de l'arbre, on peut conjecturer qu'il y a encore des che- nilles dans une grande partie des olives restées aux branches; et, si l'on peut avoir la chenille avant sa sortie , on peut alors cueillir quelques olives, en choisissant de préférence celles qui viennent aisément à la main. Cette chenille, un peu plus grosse que celle que j'ai précédemment décrite, est longue de trois lignes, rase, d'un vert-grisâtre marbré; elle a sur le dos quatre lignes longitudinales noires, et deux taches de la même couleur derrière la tète. La chrysalide est jaunâtre avec les étuis des ailes un peu bruns. Elle donne naissance, au bout d'une dizaine de jours, à uneTinéite extrêmement semblable à la Mineuse de la feuille, un peu plus grande, d'un gris foncé, peu ou point marbré; ses antennes sont plus minces et ses palpes moins hérissés. » A la description un peu trop succincte que M. Boyer de Fonscolombe donne de l'insecte parfait, nous ajouterons que la Teigne du noyau de l'olive, dont il est ici question, diffère de celle qui attaque les feuilles, i° en ce qu'elle est gé- 44'^ HISTOIKK NATURELLE néralement d'un gris plus roussâtre que cendré; 2° en ce que ses premières ailes sont plus étroites, moins longuement frangées et sans aucune mar- brure, du moins sur les quatre individus qu'il nous a envoyés dans le temps; 3° enfin en ce que ses palpes sont visiblement plus longs, et ne sont pas dirigés en bas comme dans l'autre espèce. Aussi les avons-nous placées dans deux genres différents. Le reste du mémoire de M. Boyer de Fons- colombe est consacré à indiquer les moyens d'empêcher ou au moins de diminuer les dégâts causés à l'agriculture par ces deux Tinéites. « Mais, dit-il, les moyens d'atteindre de si petits animaux ne sont faciles ni à trouver, ni à pra- tiquer. Dans les pays où les oliviers ne sont pas très-grands, comme auprès d'Aix,on pourrait, les années où la Mineuse paraît en plus grand nombre, cueillir ies feuilles tarées, qui sont fa- ciles à reconnaître, les cueillir, dis-je, avant le mois de mars et les brûler sur-le-champ. Mais il faudrait que l'autorité locale intervînt pour faire exécuter généralement cette opération ; sans cela l'insecte n'étant pas extirpé partout, les Teignes du voisin négligent viendraient de nouveau apporter le mal aux oliviers du pro- priétaire plus soigneux. Ce remède, le seul qu'on puisse indiquer, devient impraticable dans les DBS LKIMDUPTKItES. 44^ localités où ces arbres sont très-grands, et mal- heureusement ce sont les contrées qui souffrent le plus des ravages de la Mineuse; il est plus difficile encore d'atteindre la chenille du fruit. J'ai dit qu'on connaissait sa présence en voyant les olives tomber à la fin d'août. Dès qu'on en voit quelques-unes sur le sol, on doit conjectu- rer qu'une grande partie de celles qui restent sur l'arbre sont attaquées. On pourrait, avec quelques coups légers, faire tomber celles qui céderaient à ce choc : on peut être assuré qu'elles sont tarées. On les transporterait dans un local clos, où l'on ferait aisément la chasse aux pa- pillons, qui ne tardent pas à éclore; on les écra- serait avant qu'ils pussent s'échapper au dehors. Au reste, ces olives, quoique tombées long- temps avant leur maturité, peuvent se conserver en les tenant dans un état de fraîcheur modérée; et nos cultivateurs en tirent encore un peu d'huile, quand le moment de la récolte générale arrive. » M. Boyer de Fonscolombe ajoute qu'il n'a ja- mais vu ces deux espèces de Teignes voltiger autour des oliviers, d'où il conclut qu'elles ne se montrent que pendant la nuit, comme la plupart de leurs congénères. Il conseille donc d'essayer de les attirer en allumant, le soir , des feux dans les vergers aux deux époques du 444 IIISTOIRK NATURHLLK commencement d'avril et du milieu de septem- bre; elles viendraient, dit-il, s'y brûler. Ce procédé, fondé sur la connaissance des mœurs des insectes, n'est pas à négliger, et devrait être tenté par les agriculteurs. Quant à nous, nous doutons fort qu'ils en obtinssent un grand succès, si nous en jugeons par l'emploi peu efficace qui en a été fait contre la Pyrale de la vigne. Voyez Tortrix Pilleriana , page 35 1 de ce volume. DLX1V. BUTALE DES CEREALES. BUTALIS CEREALELLA. (Pi. 85, fig. 3.) Chenille qui vit dans l'intérieur des grains d'orge et de froment. Réaumur.. Mémoires, tom. n, pag. 486-497, pi. ig, fig, 9-21. (1736.) Mémoires de l'Acad.des sciences de Paris, année 1761. Histoire d'un insecte qui dévore les grains de l'An- goumois, avec les moyens que l'on peut employer pour le détruire. Duhamel- Dunwnceau et Tillet. 1 vol. in-12, Paris, 1762. Alucita cerealella. Encyclop. méthod., En tom., tom. 1 , pag. 121, n° i5. OEcophore des grains (OEcophora granella). Latreillc, Dict. d'hist. nat. de Deterville, 2e édit., vol. 23 , pag. 226. (1828.) Rapport fait à la Soc. royale et centrale d'agriculture de Paris, sur les moyens de prévenir et d'arrêter les ravages Dr.S LÉPIDOPTÈRES. l\l\5 de 1'A.lucitk des grains. Hazard fils, rapporteur. (Extrait des Mémoires de ladite Soc., aimée i83i.) Recherches sur la destruction de I'Alucitf. ou Teigne des grains, par le docteur Hcrpin de Metz. (Ami. de l'agricult. française, juin i838.) Envergure, 6 lignes. Bien que laTinéite dont je vais parler soit un des plus grands fléaux de l'agriculture dans certains cantons de la France, ce n'est que de- puis peu, et grâce à l'obligeance de M. Guérin- Méneville, l'un de nos plus savants entomolo- gistes, que j'ai pu me la procurer; jusque-là je ne la connaissais que d'après les figures généra- lement peu exactes qu'en ont données les divers auteurs qui en ont écrit, soit comme agronomes, soit comme naturalistes. Les six individus que j'en ai reçus de M. Guérin venaient déclore et étaient par conséquent très-frais; or, je n'ai aperçu, entre eux, aucune différence essentielle, et tous ressemblent à la figure que j'en donne et dont j'ai surveillé l'exécution avec le plus grand soin. On observera toutefois que cette figure est amplifiée et surpasse la nature de plus de moitié pour la taille et l'envergure. Voici au reste la description de l'espèce dont il s'agit : Les premières ailes sont, en dessus, d'un gris- blond ou couleur café au lait, avec quelques lé- gers atomes noirâtres à leur sommet. Leur frange, ê 446 H1STOIRK NATURELLE d'un blond plus clair, est aussi chargée de pa- reils atomes, le long du bord interne. Le dessous de ces mêmes ailes est d'un brun-roussâtre lui- sant. Les deux surfaces des secondes ailes, y compris la frange, sont d'un gris plombé. La tête, le corps, les antennes, les palpes et les pattes sont de la couleur des premières ailes. Les an- tennes vues à la loupe paraissent un peu moni- liformes. Il est impossible de confondre cette espèce à l'état parfait, avec la Teigne des grains dont nous avons donné l'histoire dans le volume xi de cet ouvrage, page ii3, pi. 289, fig. io-i 4- In- dépendamment de ce que celle-ci est toujours plus ou moins marbrée de brun , tandis que celle qui nous occupe est toujours d'une couleur uni- forme, les deux espèces diffèrent entre elles par des caractères organiques qui ne permettent pas de les placer dans le même genre, et dont voici les principaux, mis en regard les uns des autres : Teigne des grains. Butale des céréales. Tête hérissée de poils. Tète lisse. Palpes courts et droits. Palpes longs, arqués et relevés. Trompe nulle ou invi- Trompe longue et très- sible. visible. niant un toit aigu et se relevant, à leur ex- trémité, en crête de coq, dans le repos. DF.S LÉPIDOPTÈRES. 447 Ailes supérieures légè- Aiies supérieures droi- rementfalquées, for- tes, à sommet très-ai- gu, abstraction faite delà frange; formant un toit arrondi ou écrasé et se croisant l'unesur l'autre, à leur extrémité, dans le re- pos. Quant à leurs chenilles, elles diffèrent moins dans leur forme et leur organisation que dans leur manière de vivre. Nous renvoyons au vo- lume précité pour ce qui concerne la chenille de la Teigne des grains, et nous ne parlerons ici que de celle de la Butale des céréales. De tous les auteurs qui en ont parlé à notre con- naissance, Réaumur est le seul qui en ait donné une courte description que voici: « Cette petite « chenille, dit-il, est très-rase et toute blanche; « sa tète seule est un peu brune; elle a seize « jambes dont les huit intermédiaires et mem- « braneuses ne sont que de petits boutons, et si « petits qu'on ne les aperçoit qu'avec une forte « loupe. Avec le secours du même instrument, « le bout de ces mêmes jambes m'a paru bordé « d'un cordon brun qui ma semblé une cou- ce ronne complète de crochets. » Nous n'entreprendrons pas de donner ici l'his- 44$ HISTOIRE NATURELLE toire complète de cet insecte; ceux qui voudront la connaître devront consulter les divers ouvra- ges cités au commencement de cet article, mais particulièrement les Mémoires de Réaumur et celui de Duhamel-Dumonceau et de Tillet. Nous nous bornerons à résumer ici succinctement les principaux faits qui résultent de leurs obser- vations. Le froment, l'orge et le seigle sont attaqués indistinctement par la Tinéite dont il s'agit. La femelle du papillon dépose ses œufs sur les grains de ces trois céréales avant leur maturité. Six à sept jours après la ponte et quelquefois quatre seulement , ies chenilles éclosent; elles sont alors à peine grosses comme un cheveu ; cha- cune d'elles s'empare d'un grain et s'y introduit par un petit espace situé entre les barbes et les appendices de l'enveloppe; le trou qu'elle a fait pour y pénétrer est si petit qu'il est impossible de s'en apercevoir à la vue simple. Une fois dans l'intérieur du grain, elle y vit et y croît aux dé- pens seulement de la substance farineuse, se gardant bien d'entamer l'écorce qui conserve sa forme extérieure, de sorte qu'il est impossible de distinguer à la vue les grains renfermant des chenilles de ceux qui n'en contiennent pas . il faut, pour reconnaître les premiers, égrener un épi sur un vase rempli d'eau, et alors on voit Dis LÉPIDOPTÈRES. l\/[l) surnager les grains attaqués à cause de leur lé- gèreté, tandis que les autres vont au fond. Par- venue à toute sa taille, la chenille se file une coque de soie blanche dans l'intérieur du même grain qui lui a servi de logement et de nour- riture; mais c'est après avoir eu la précaution d'en ronger l'une des extrémités de manière à y former une espèce d'opercule circulaire, qui s'ouvre en dehors et cède facilement aux efforts que le papillon fait avec sa tète pour sortir de sa prison, au moment de son éclosion. Cette éclo- sion n'a lieu ordinairement que lorsque les grains sont battus et emmagasinés dans les gre- niers; cependant quelques individus plus hâtifs éclosent lorsque les blés sont encore sur pied. Parmi les divers procédés essayés pour pré- venir ou diminuer les ravages de la Tinéite qui nous occupe, celui qui consiste à passer au four ou à l'étuve le grain attaqué, est encore le plus efficace. Malheureusement on n'est pas d'accord sur le degré de chaleur que le grain peut suppor- ter sans perdre sa faculté de germer. Cependant il paraît que cette faculté se conserve au-dessus de 70 degrés Réautnur. Au reste, des expé- riences ont appris que c'est moins l'intensité de la chaleur que son action continuée pendant un certain temps, qui tue les chenilles et les chry- salides contenues dans les grains. Ainsi (\5 à 5o Suppl. ivoct. Tome II . 29 /jK) HISTOIRE NATURELLE degrés pendant 'il\ ou 36 heures produisent plus d'effet que 76 ou 96 degrés pendant une heure. La difficulté est d'entretenir une tempé- rature égale pendant la durée de l'opération. Pour remédier aux inconvénients que présen- tent sous ce rapport les fours ou les étuves. deux machines ont été inventées; l'une par M. Marcellin Cadet de Vaux, l'autre par M. Ter- rasse-Dubillon, qui la nomme moulin insecticide. La première est une espèce de grand brûloir, aussi simple que les brûloirs ordinaires à café; la seconde est aussi une espèce de brûloir, mais à plusieurs spirales concentriques, dans les- quelles les grains passent successivement. Le grain étant introduit dans le brûloir de M. Cadet de Vaux, on tourne l'instrument sur le feu comme lés brûloirs à café, pendant cinq minutes; on en retire ensuite le grain, dont la température est montée, terme moyen, à 67 de- grés de Réaumur, et qu'il faut évaluer à 60 en- viron par la perte de calorique que le temps d'ouvrir le brûloir et d'y plonger le thermomè- tre fait éprouver. Les expériences suivies par la commission nommée par la Société d'agricul- ture du Clier, avec cette machine, lui ont prouvé que toutes les larves contenues dans les grains étaient mortes et desséchées dans l'espace de temps prescrit ( 5o minutes'); que ces grains. DES LÉPIDOPTÈRES. Z|5> I placés ensuite à coté de ceux infestés, n'ont plus éprouvé de fermentation et n'ont plus été dévo- rés par les insectes ; qu'ils n'ont plus éprouvé le déchet que les autres continuaient à éprouver; enfin, que les grains entiers qui avaient été mis dans le brûloir, ont germé aussi bien que d'au- tres grains qui n'y avaient pas été placés. La commission du Cher a constaté que la machine de M. Cadet de Vaux pouvait préparer ainsi en un jour 120 boisseaux usuels; qu'il suffisait d'un homme et dune femme, ou de deux femmes seules pour la faire manœuvrer; et qu'avec le combustible employé, la dépense s'élevait dans le pays à 3 francs par jour, ou à un demi-sou par boisseau. La machine de M. Terrasse a produit les mêmes résultats que celle de M. Cadet de Vaux, avec un peu plus d'économie de main-d'œuvre. Depuis son entrée jusqu'à sa sortie du moulin, le grain parcourt un espace de 3oo pieds; le premier grain introduit a mis quatre minutes et demie à parcourir cet espace : quatorze boisseaux ont passé en une heure, ce qui donne cent qua- rante boisseaux en dix heures de travail, ou vingt boisseaux de plus que le brûloir de M. Cadet de Vaux. La consommation du combustible n'é- lant pas plus forte et deux personnes suffisant également pour le service de la machine, il en *9 4 5 2 Hl S T O I P, E N A t II RJÎLt, E résulte que la dépense est un peu moindre; mais il faut observer que le brûloir de M. Ca- det de Vaux , beaucoup plus simple et moins cher que la machine compliquée de M. Terrasse, est plus à la portée de la bourse des petits cultivateurs que cette dernière. M. le docteur Herpin, médecin à Metz et cor- respondant de la Société royale et centrale d'a- griculture, a publié, clans les Annales de l'agri- culture française, année 1 838 , le résultat de ses recherches et de ses expériences sur le moyen de détruire \ A Incite, ou Teigne des grains. Les principales conclusions de son mémoire sont : ]°que YAlucite se conserve parfaitement à l'état de chrysalide dans la terre, lorsqu'il y est dé- posé avec le blé employé pour la semence; qu'il en sort, vers la mi-juin, à l'état d'insecte par- fait ou de papillon , et qu'il dépose ses œufs dans les champs mêmes, sur les épis de blé, peu de temps après leur floraison; qu'il importe par conséquent de ne pas semer du blé attaqué par YAlucite, et qu'il faut préalablement y dé- truire l'insecte, ou du moins ajouter du chlorure de chaux aux ingrédients employés pour le chaulage. i° Qu'un des moyens les plus sûrs et les plus économiques de conserver le grain attaqué par T l/nci/e et de détruire cet insecte, c'est de l'as- DES LÉPIDOPTÈRES; 4^ phyxier dans des vases clos au moyen du gaz carbonique et du gaz azote ; qu'il suffit, pour cela, de jeter dans une tonne ou une futaille vide quelques charbons incandescents, de la bien remplir de grain alucité , de la fermer très- exactement, et de la laisser ainsi pendant trois semaines environ ; que la chaleur extraordinaire du blé, causée par la présence de XAlucite, s'a- baisse immédiatement après la clôture <\\\ vais- seau, et qu'elle diminue jusqu'à ce que les Alu- citeSf privés d'air vital et asphyxiés par le gaz carbonique, soient détruits, ce qui arrive en moins de vingt-quatre jours, et d'autant plus promptement que la température atmosphéri- que est plus élevée. M. Herpin a soin de faire observer que le blé qui a subi cette opération, ne contracte aucun mauvais goût ni aucune espèce d'altération , qu'il fait de bon pain , et qu'il ne perd pas la faculté de germer. 3° Enfin, qu'il faut faire battre le pins promp- tement possible les gerbes du blé attaqué par !' .-Illicite, faire moudre au plus tôt le grain et en bluter la farine, ou bien la conserver par les procédés qu'il a indiqués ou par tous autres qui seraient reconnus bons; car, dit-il, le blé alucité perd l\o pour cent de son poids dans l'espace de six mois, c'est-à-dire, 70 pour cent de la subs- tance farineuse qu'il contient. ^54 HISTOIRE NATURELLE Bien que les détails qui précèdent soient plus du ressort de l'agriculture que de l'entomologie, nous avons cru devoir néanmoins les donner dans l'intérêt de ceux de nos souscripteurs qui s'occupent eux-mêmes de la culture de leurs terres. Nous ne sommes pas d'ailleurs du nombre de ceux qui ne collectionnent des in- sectes que dans le but de satisfaire une vaine curiosité. On s'étonnera peut-être que nous n'ayons pas conservé à l'insecte dont il s'agit le nom géné- rique iï Alucite sous lequel les agronomes le dé- signent, ou du moins celui â'OEcopkore que La- treille lui a donné. La raison en est que, par ses caractères organiques qui n'avaient pas encore été étudiés, il n'appartient ni à l'un ni à l'autre de ces deux genres, mais bien à celui que les Allemands ont établi sous le nom de Butalis, et que nous avons adopté dans notre méthode. DJ-S LJÎPIDOPTKK ES. l\55 DLXV. LITE-PORTE-S1GNE. LITA NjEVIFERELLA. (PI. 85, Ëg. 4. Gelechia n*vifkrella. Zeller, suivant le Catalogue FS LÉPIDOPTÈRES. l\bC) luisant à reflets bronzés avec la frange grise. Leur dessous et les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris-brun luisant, avec la frange plus claire. La tète, le corps et leurs appendices sont de la couleur des premières ailes. M. Parreyss attribue à M. Zeller le nom donné à cette espèce. DLXX. LITE A CHEVELURE BLONDE. LITA FEAVICOMELLA.. Pi. 85, fig. 9.) Gelechia comeixa. Metzner, Fischer van Rosier statu m. In Catalogo. Suppl. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun- noirâtre, avec la frange un peu plus claire, et une bande blanche, sinueuse et très-étroite, qui les traverse obliquement vers leur extrémité. Leur dessous et les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé, y compris la frange. Les palpes, la tète et le milieu du corselet sont d'un fauve clair. Les antennes et les épau- lettes sont d'un brun-noirâtre. L'abdomen et les pattes participent de la couleur des secondes ailes. M. Fischer de Rôslerstamm attribue à M. Metz- 46o HISTOIRE NATURELLE ner le nom sous lequel il désigne cette espèce dans son Catalogue supplémentaire. DLXX1. LITE DE L'ANTHYLLIDE. LITA ANTHYLLIDELLA. (Pi. 85,fig, 10. TlNEA ANTHYLLIDELLA. Hllbtl. tab. 4&- lîg. 33o. Gelechia anthyllidkila. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 5 Signes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun- noir et mat y compris la frange, avec un très- petit point blanc, à peine visible, placé vers le milieu de la côte; leur dessous est d'un brun- noir basant, sans point. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé ainsi que la frange. La tète, le corps et les appendices sont de la couleur des premières ailes. M. Parreyss m'a envoyé cette espèce comme étant X Anthyllidella de Hubner; mais je dois faire observer que la figure de ce dernier la re- présente avec un point blanc au centre de cha- cune des premières ailes, et une petite ligne courbe de la même couleur qui part de la côte, entre ce point et le sommet de l'aile; il faut sup- 1)1 S I, ! PJ DOI' i EU ES. l\Gl poser, d'après cela, que celte espèce est sujette à varier. DLXXII. LITE DES SOUCHES. LIT A STIPELLA. (PI. 85, fig. n. Tinp.a stipella. Linn. S. N. éd. 12. t. 1. p. 11. pag. 8y3. n° f\\i. Fauna suec. éd. 1. x\° il\"i~. Clerck. Icon. ins. t. xii. fig. 5. Hubn. tab. 20. fig. 1 38. (mas.) Devdlers, Ent. Linn. toni. 11. pag. /179. nw t)o3. Adei a stipella. Treits. toni. ix. 2. iift. Suppl. x. 3. ao/t. Gelechia stipella. Parreyss. In Catalogo. Microsetia stipella. Ci/rtis. Cat. pag. i8/|. G. 1 oo.'i . Ste- phens. Cat. pag. 207. G. 3 10. Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un brun- chocolat, avec quatre lâches d'un jaune vif sur chacune d'elles, dont deux oblongues reposant sur le bord interne, une ronde placée au mi- lieu de l'intervalle qui se trouve au delà des deux premières, et la quatrième, en forme de virgule, à l'extrémité de la cote. La frange est un peu plus claire que le fond. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun-noirâtre luisant. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris plom- bé , y compris la frange. La tète, le corps et les antennes sont d'un 46a HISTOIRE NATURELLE brun-noirâlre. Les pattes sont d'un brun clair. Nota. Cette espèce a été déjà décrite et figu- rée dans ce volume ( pag. 280, pi. 27ZÎ , fig. 2), mais d'après un individu mal conservé; ce qui nous a déterminé à en donner une nouvelle description et une nouvelle figure, d'après .un exemplaire plus frais que nous nous sommes procuré depuis; nous avons profité de l'occasion pour en compléter la synonymie. DLXXIII. BUTALE DE L'IDA. BUTALIS ID^ELLA. (PI. 85, 6g. 12.) Elachista jDjEELla. Zeller, suivant le Catal. de M. Par- reyss. Envergure , 9 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun fauve, avec une éclaircie jaune à leur sommet. Chacune d'elles est marquée de quatre taches noirâtres, qui, vues de côté, ont un aspect de plomb luisant. Ces taches sont placées en regard les unes des autres, deux au bord interne et deux à la côte. Les deux plus près de la base se réunissent et forment une bande qui traverse l'aile obliquement. On aperçoit en outre à l'ex- trémité de chaque aile deux petites lignes noi- DES L EPI D O l» ï È R E S . 4°3 râtres qui forment un angle très-aïgu, dont la pointe se dirige vers la frange. Celle-ci est d'un gris-brun. Le dessous des mêmes ailes et les deux surlaces des secondes sont également d'un gris-brun. La tête, le corps et les antennes sont d'un gris-brun, ainsi que les pattes, dont les tarses sont annelés de blanc. Cette espèce, remarquable par sa taille, nous a été envoyée par M. Parreyss, sous le nom d' Idœclla qui lui a été donné par M. Zeller. DLXXIV. BUTALE NOR1QUE. BUTÀ.LIS JNORICELLA. (PI. 85, fig. i3.) OEcophora noricflla. Fischer von Rdslerstam m , suivant le Catalogue de M. Parrryss. Envergure, 8 lignes. Les deux surlaces des quatre ailes sont d'un gris cendré uniforme, y compris la frange; seu- lement le dessus des premières est marqué de dvxis petits signes noirs, savoir : une ligne très- courte placée vers leur milieu dans le sens de leur longueur, et un chevron situé un peu avant leur sommet, et dont la pointe est dirigée du côté interne. 464 HISTOIRE NATURELLE La tète, le corps et leurs appendices sont du même gris que les ailes. Il y a lieu de croire que le nom de Noricella donné à cette espèce par M. Fischer de Roslers- tamm vient de ce qu'elle aura été trouvée d'a- bord dans les Alpes Noriques qui traversent la Carinthie, l'Autriche et la Styrie. DLXXV. ANACAMPS1S INTERROMPUE. ANACYMPSIS SOLUTELLA. (PI. 85, fig. i'4-j Gelechia solutella. Fisclier von Rôslerstamm , suivant le Catalogue de 31. Parrejss. Envergure, 6 lignes et demie. C'est par erreur que cette espèce se trouve figurée ici pour la seconde fois; elle l'a déjà été sur la planche ^3, figure 2, et nous en avons donné la description page 266 de ce volume. DLXXVI. TEIGNE DE MARYEL. TINEA MARYELLA. (PI. 86, fig. 1.) Lyonetia maryella. Hceger, suivant le Catal. de M. Par- reyss. Enven-ure, 3 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun DKS LÉPIDOPTÈRES. 4^5 noirâtre, et traversées, chacune, par deux larges bandes blanchâtres, avec une tache basiiaire de la même couleur, et la frange d'un brun un peu plus clair que le fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé, y compris la frange. La tête est fauve; les antennes sont noires; le corselet, l'abdomen et les pattes sont noi- râtres. Nous avons reçu cette espèce de M. Parreyss , sous le nom de Maryella , qu'il attribue à M. Hetger. DLXXVII. ELACHISTE DE SCHREBER. ELACHISTA SCHREBERELLA. (Pi. 86, fig. 2.) TlNEA SCHREBERELLA. Fdbr. Ent. SVSt. 3. 2. 32Ô. 168. Suppl. 5. 495. 79. Devillers. Ent. Hnn. t. 11. pag. 5o2. n. 970. Lithocollf.tis schreberella. Parreyss. In Catalogo. Argyromiges schreberella. Curtjs* Gai. p. l85. G. I025. Envergure, 3 lignes. Le fond des premières ailes en dessus est cou- leur d'or, et chacune d'elles est traversée par deux bandelettes d'argent, très-étroites, fine- ment bordées de noir. Deux taches d'argent également bordées de noir du coté interne pré- Sïïppl. noct. Tome IV. 3o 46f> HISTUIIII- IN A TU R FM. I cèdent la frange, qui est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé luisant, y compris la frange. La tête et le corselet sont de la couleur des premières ailes, et l'abdomen de celle des se- condes. Les antennes et les pattes sont d'un gris foncé. — De l'envoi de M. Parreyss. 7Voto.ll est assez étonnant qu'une espèce aussi caractérisée et qui ne paraît pas très-rare en Allemagne, ne soit pas figurée dans Hubner, ni décrite dans l'ouvrage de M. Treitschke, lors- qu'elle l'est dans Fabricius. Il paraît qu'on la trouve aussi tn Angleterre, d'après le Catalogue de M. Curtis. DLXXVUÏ. ELACHI5TE DU RHAMNUS. EIACHISTA RHAMMELLA. (PI. 86, fig. 3.) Elachista rhamniella. Zeller, suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- brun et traversées par trois larges bandes d'un gris-jaunàtre, dont une à la base et les deux autres au milieu. La frange est un peu plus claire 1) r S I.KPIDOP T E K F s . 4^> 7 que le fond. Le dessous t'es mêmes ailes et l J-. S LÊ¥ 1 D OPT K K V S . . |6t) est d'un vert jaune vitreux, avec des points verruq ueux de la couleur du fond et à peine vi- sibles. La tète, de la couleur Ciu corps, a (les taches brunes sur les côtés, et l'écusson est mar- qué de quatre taches brunes, dont deux grandes et deux petites. Les pattes écailleuses sont bru- nes et tachetées. La chrysalide est mince et très-allongée. Cette espèce se trouve en Autriche, en Saxe et en Bavière, suivant j\l. Treitschke. DLXXX. ÉLACHISTK DE L'ACACIA. KLACHISTA ACACIFXLA. (PI. 86, fig. 5.] LlTHOCOLLEïIS ACACIK1.1A. Mdllll, MUVailt 11' Cil tillo-IIC itc M. Parrejss. Envergure, > lignes et demie. L'exiguïté de cette espèce est telle qu'on a de la peine, même avec la loupe, à distinguer le dessin de ses premières ailes. Leur fond, en des- sus, parait être doré avec des taches et des bandes irrégulières d'un brun pourpre. La frange est d'un brun plus clair. Le dessous des mêmes ailes et les deux surlaces des secondes sont d'un gris-brun, y compris la frange. ZWo HISTOIRE NATUKFLLE La tète et le corps sont d'un brun doré. Les antennes et les pattes sont brunes. De l'envoi de M. Parreyss, qui attribue à M. Mann le nom que porte cette espèce. DXXXI. ÉLACHISTE DES CHENAIES. ELAGHISTA QUERCETELLA. (Pi. 86, fig. 6) Coriscium quercktellum. Zeller, suivant le Catalogue (le M. Parreyss. ' Envergure, 3 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un gris cendré, parsemé d'atomes noirâtres, dont la réunion forme plusieurs taches ou bandes irré- gulières. Leur extrémité est bordée par un arc noirâtre dont la convexité est tournée du côté intérieur. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes est noirâtre. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé, avec la frange plus claire. La tète et le corps ainsi que leurs appendices sont de la couleur des ailes. Les antennes sont très-longues. De l'envoi de M. Parreyss, qui attribue à M. Zeller le nom que porte cette espèce. DJiS LE PI DOIT K H lis. LM DLXXXIL ÉLACHISTE DES ROSEAUX. FXACHISTA ARUNDINELLA. (Pi. 86, iig. 7.) Elachista arundinella. Fischer von Rôslerstamm, sui- vant le Catalogue de M. Parrcyss. Envergure, 3 ligues et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un gris cendré, avec une tache ou éclaireie blanchâtre à leur extrémité. La frange est de la couleur du fond. Le. dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé, avec la frange plus claire. La tète et le corps sont du même gris que les ailes. Les antennes sont noirâtres et les pattes grises, avec les tarses postérieurs annelés de gris-brun. De l'envoi de M. Parreyss, qui attribue à M. Fischer de Rôslerstamm le nom que porte cette espèce. 47-è HISTOIRE IN ATU KELLK DLXXXIII. iECHMIE DE ROERSLERSÏAMM. /ECHMIA ROERSLERSTAMMELLA. (Pi. 86, fig. 8.) Jîchmia roeslerstammf.lla. Mann, suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 3 lignes. Les premières ailes sont en dessus couleur de bronze très-foncé, avec cinq petites lignes d'argent qui partent de la côte, à partir de son milieu, et qui convergent les unes vers les autres. La première de ces lignes, située très-oblique- ment, correspond à une autre qui part en sens contraire du milieu du bord interne, et ces deux lignes, qui tendent à se réunir, forment un coude, dont la pointe incomplète est dirigée du côté extérieur. Le lobe arrondi qui occupe le sommet de l'aile, comme dans toutes les espèces du même genre, est marqué, au centre, d'un gros point noir pupille de gris. Au dessous de ce lobe, on voit deux petits points d'un blanc bleuâtre. La frange est grise. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un brun-noirâtre, avec la frange plus claire, et deux petites taches blanches à l'angle apical des premières. La tète, le corps et leurs appendices sont d'un DJiS L liPI DOPTKKFS. ^?i brun-noirâtre ; les tarses des pattes postérieures sont annel/'S de blanc. Cette espèce très-caractérisée a été dédiée par M. Mann à M. Fischer de Roslerslamm. DLXXXIV. ELACHISTE NOIRATRE. ELACHISTA NIGRELLA. (Pi. 86, fig. 9.) TlNKA MGIIKLLA. Hllbll. tilb. l\\ . fig'. 285. (fœill.J El.ACHISTA NIGKEI.LA Tl't'itS. tOlïl. IX. pàg. I 82. n°8. MÎCB.OSKTIA. NIGR1 I.LA. ClirttS. Cllt. pag. 1 84- G. I0îi3. Steph. Cat. pag. 208. G. 3 10. Envergure, '3 lignes. 'Les premières ailes sont en dessus d'un brun plus ou moins foncé, et traversées par deux bandes blanchâtres droites cpii divisent chaque aile en trois parties à peu près égales. La frange est de la couleur du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont: d'un gris plombé, y compris la frange. La tête, le corps et leurs appendices sont de la même couleur que les ailes. Cette espèce se trouve dans plusieurs parties de l'Allemagne ainsi qu'en Angleterre. I! parait qu'il est très-difficile de se la procurer fraîche, si j'en juge par l'individu décoloré qui m'a été 474 HISTOIRE NATURELLE envoyé par M. Parreyss. Aussi la figure que j'en donne est-elle beaucoup moins foncée que celle de Hubner, et ne justifie guère le nom de Nigmlla que celui-ci lui a donné. DLXXXV. ELACHISTE DE L'ANSERINE. ELACHISTA ANSERINELLA. fPl. 86, fig, jo. Elachista anserinella. Fischer von Rôslerstamm.) suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 4 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc argenté, avec plusieurs taches d'un jaune pâle uu peu doré, disposées ainsi qu'il suit, savoir : une presque ronde qui occupe le sommet; deux oblongues., dont l'une part de la base, et l'au- tre longe et borde la cote; deux qui partent du bord interne, et se dirigent, en se courbant, vers le centre de l'aile. La frange est blanchâtre. Le dessous des mêmes ailes etdes deux surfaces des secondes sont d'un brun-noirâtre avec la frange jaunâtre. Les antennes sont jaunes et annelées de noir. La lète et le corselet sont blancs. L'abdomen est gris avec son extrémité blanchâtre. Les pattes sont grises. DKS LÉPIDOPTÈRES. 47^ Cette espèce n'a aucune ressemblance avec X Anseripentiella de Hubner, qui appartient au genre Ornix; mais elle se rapproche un peu de YElachista gnaphaliella. De l'envoi de M. Par- reyss, qui attribue à M. Fischer de Rôslerstamm le nom qu'elle porte. DLXXXVI. LITE BRONZEE. LITA .EREELLA. Mihi. (Pi. 86, fig. 1 1.) Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un brun uni très-foncé, avec des reflets bronzés et la frange noirâtre. Leur dessous et les deux sur- faces des secondes sont presque noirs, avec la frange un peu plus claire. La tête, le corselet, les pattes et les antennes sont de la couleur des premières ailes, et l'ab- domen de celle des secondes. Cette espèce figurait dans l'envoi de M. Par- reyss sous les noms générique et spécifique iVOEcophow parvelïa, qu'il attribue à M. Fischer de Rôslerstamm; mais nous présumons qu'il y a là une double erreur, qui provient probable- ment d'une transposition de numéro, car il n'est pas supposable que M. Fischer de Rôslerstamm 47^ HISTOIRE IN A T 0 R JÉL L E ait rapporté au genre OEcophore une espèce qui n'en a aucun des caractères, et surtout qu'il lui ait donné l'épithète de Pcuvella, lorsque par sa taille elle pourrait passer pour un géant parmi les espèces que ce genre renferme. Nous n'avons donc pas cru devoir conserver ces deux noms, et nous lui avons donné celui d' ' /Ereella, qui in- dique sa couleur, en la plaçant dans le genre Lita dont elle a pour nous tous les caractères. DLXXXVH. TINAGME SAUTEUSE. TINAGMA (i) SALTATRICELLA. (PL 86, tig. i%. ) Tinagma saltatricella. Fischer von Rôslerstcwwi , suivant le Catalogué de M. Parrejss. Envergure, 4 lignes. Les premières ailes sont en dessus couleur de bronze poii et très-brillant, avec un point ar- genté à l'extrémité du bord interne, et qu'on n'a- perçoit bien qu'en inclinant l'insecte du côté du jour. La frange, dont les poils sont très-serrés, est d'un gris-noirâtre luisant. Le dessous des mêmes ailes est d'une nuance un peu plus claire que le dessus, et manque du point argenté dont (i) De tlvàYJioc, agitation, vibration. dis i,i îm doi't i.iuis. (\nn nous venons de parler. Les secondes aiîes sont blanchâtres en dessus et noirâtres en dessous, avec la frange grise. La tète et le corselet sont couleur de bronze extrêmement brillant. L'abdomen est noirâtre, avec quelques atomes d'un vert cuivreux. Les antennes sont épaisses et noirâtres. Les pattes sont d'un vert métallique très-brillant. Par ses antennes épaisses et aussi grosses à l'extrémité qu'à la base, par ses palpes très- courts, velus et dont les articles ne sont pas distincts, par sa tête très-grosse et aussi large que le corselet qui lui-même est très-robuste, par son abdomen court et conique, par ses pattes prèles, enfin par la coupe particulière de ses ailes, nous n'avons pu rapporter cette espèce à aucun des genres établis ou admis par nous dans la tribu des Tinéites. Nous avons en con- séquence adopté celui de Tînagma qui parai- trait avoir été créé pour elle par M. Fiscber de Rôslerstamm , suivant l'indication donnée par M. Parreyss, dans son Catalogue. Ce mot, tiré du grec, veut dire agitation, vibration; ce qui fait allusion sans doute a la vivacité du vol de la Tinéite dont il s'agit. 4 7 8 HISTOI11E NATUltRLLK DLXXXV1II. OECOPHORE DE SCHvEFFER. OECOPHORA SCrLEFFERELLA. (PI. 86, fig. i3.) Tinea schjefferella. Linn . Fcihr. fVien. Verz. Devill. lllig. Gôtze. Charpentier. Hubn. tab. 20. fig. 1 36. (fœm.) Adf.la sch^efferella. Treits. vol. jx. 1. 1 27. n. 16. OEcophora sch-efferella. Step/i. Cat. G. 3 il. pag. 209. n. 3. Glyphipteryx sch^fferei.la. Curtis. Cat. G. 1022. pag. 184. n. 4. Envergure, 5 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un fauve doré, avec deux taches noires, Tune petite à l'origine de la côte, et l'autre très-grande oc- cupant tout le sommet de l'aile. Entre ces deux taches, chaque aile est traversée, au tiers de sa longueur, en partant de la base, par une ban- delette d'argent, droite et finement lisérée de noir des deux côtés. Entre cette bande et la tache noire du bout, on remarque deux petites lignes noires placées parallèlement, l'une au dessus de l'autre dans le sens de la longueur de l'aile. Ces lignes sont saupoudrées d'atomes d'un bleu métallique très-brillant. La tache noire du bout est marquée d'un point doré à son extrémité extérieure, et, du côté opposé, d'une petite ligne DI:S LlU'IDOPTKKFS. 4 79 d'argent. Enfin la frange est noirâtre. Le des- sons des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont presque noirs, avec la frange grise. Les antennes, la tète et le corselet sont noirs, les palpes sont fauves, avec leur extrémité noire. L'abdomen est noirâtre. Les pattes et le dessous de la poitrine sont couleur de bronze. La chenille n'a pas encore été décrite; on sait seulement qu'elle vit du parenchyme des feuilles du hêtre. Le papillon paraît en juin. Cette es- pèce se trouve en Autriche, en Hongrie, dans plusieurs contrées de l'Allemagne, en Angleterre, et probablement aussi en France, quoique je ne l'y aie jamais rencontrée. DLXXXIX. INCURVARIE MENUE. INCURVAIUA MliNUTELLA. (Pi. 86, fi-. 14.) ïinea minutklla. Linn. Syst, pat. éd. 12. toni. i. pars 1 1. pag. 89-J. n. 41 1. Faim. suec. \l\l\0. Devill.'Eat. Linn. t.n. pag. 479. n. 901. OEcophora ■viinutf.i.i.a. Fischer von Roslerstamm, suivant M. Paire y s s. Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun- noirâtre, y compris la frange, avec deux taches /l8o HISTOIRE NATURELLE jaunâtres opposées l'une à l'autre, et placées aux deux tiers de la longueur de chaque aile, Tune à la côte et l'autre au bord interne. Le dessous des mêmes aiies et les deux surlaces des secondes sont d'un gris plombé, avec la frange plus claire. La tête, les antennes et le corselet sont de la couleur des premières ailes; et l'abdomen et les pattes participent de celle des secondes. Cette espèce, qui nous a été envoyée par M. Parreyss sous le nom de Miiiutella, et comme appartenant au genre OEcophora, est pour nous une iïacu/yaria, et nous parait n'être qu'une va- riété de \\4dela oppositella de Treitschke. DXC. PHYCIDE RENFROGNEE. PHYCIS OBDL'CTELLA. (Pi. 87, fig. 1.) Phvcis OBnucTELLA. Mctzner. Fischer von Roslrrstamm. In Catalogo. Suppl. Pimpelia obductella. Parreyss. In Catalogo. Envergure, 9 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun- violàtre, avec la côte rougeâtre. On voit sur le disque une tache blanchâtre, et, entre celle-ci et le bord terminal, une rangée transversale de cinq points blancs, placés entre les nervures. La DES LÉPIDOPTÈRES. L\Sl frange, de la couleur du fond, est partagée, dans toute sa longueur, par une ligne grise très-fine, et séparée du bord terminal par une ligne blan- che, finement ponctuée de noir. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris plombé uni. Les deux surfaces des secondes sont d'un °ris-roussâtre luisant, y compris la frange. La tète, les antennes et le corselet sont de la couleur des premières ailes. Les palpes sont jau- nâtres, avec leur extrémité brune. Les pattes sont brunes, avec les tarses annelés de jaunâtre. L'abdomen est de la couleur des secondes ailes. De l'envoi de M. Parreyss. DXCI. ORNICE MOUCHE. ORNIX OTITjE. (PI. 87, fig. 2.) Coleophora otit^î. Zeller, suivant le Catalogue de M. Par- reyss. Envergure, 6 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- roussâtre, y compris la frange , avec la côte et les nervures plus claires. Le dessous diffère du des- sus en ce que le fond en est uni. Les deux sur- faces des secondes ailes sont d'un gris-brun, ainsi que la frange. Sitppl. noct. Tome IV . 3i 48?. H I STO 1 II F N A T li H K I, L \ Les antennes sont brimes et annelées de blanc. La tète, les palpes, le corps et les pattes sont «.le la couleur des premières ailes. De l'envoi de M. Parreyss, qui attribue à M. Zeller le nom donné à cette espèce. DXCII. ORNICE A COTE BLANCHE. ORNIX NIVEICOSTELLA. (PI. 87, fig. 3.) Coleophora NiVEicosTELLA. Fisclier von Roslerstamm, suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 6 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un blond clair, y compris la frange, avec la côte d'un blanc de neige. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un blond-grisâtre, ainsi que la frange. Les antennes sont brunes et annelées de blanc. La tète, les palpes et le corselet sont blanchâtres; les pattes et l'abdomen sont de la couleur des ailes. De l'envoi de M. Parreyss, qui attribue le nom de cette espèce à M. Fischer de Roslerstamm. DKS LÉPIDOPTF. Il ES. ffi\ DXCI1I. ÉLACHÏSTE DU NÉFLIER. ELACHISïA MESPILLELLA. (PL 87, hg. /,.) Tinea mespillella. Hub/i. tab. 3q. fig. 272. (fceni.) Elachista blancardella. Dup. Hiât. deslépid. de France, t. i\. pag. 5i8. pi. 307. fig. 10. Lithocolletis mespillella, suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 3 lignes et demie. Nous nous sommes aperçu après coup que cette espèce est la même que celle que nous avons déjà et décrite et figurée sous le nom de Blancardella, qui lui a été donné par Fabricius longtemps avant qu'elle eût reçu de Hubner celui de Mespilla sous lequel M. Parreyss nous l'a envoyée. Nous renvoyons donc pour son his- toire et sa description au tome îx, page 5iB, de cet ouvrage. 3i /| 3/, H 1 S T O 1 H K N A T U H i: L L i: DXCIV: ORNICE AUTOMNALE. OEOIX AUTUMNELLA. (PI. 87, fig. 5.) Coieophora autumnelia. Fischer von Rôslcrstamm, sui- vant lo Catalogue de M- Parreyss. Envergure, 5 lignes et demie. Les quatre ailes sont d'un gris-roussâtre sur leurs deux surfaces, y compris la frange, avec la cote et les nervures des premières d'un blanc luisant seulement en dessus. Les antennes sont blanches; la tête, le corps et les pattes sont de la couleur des ailes. M. Parreyss attribue à M. Fischer de Rôslers- tamm le nom sous lequel il nous a envoyé cette espèce. DXCV. ORNICE GRIS DE SOURIS. ORNIX MURINIPENNELLA. ( Pi. 87, fig. 6). Colkophora murinipennella. Fischer von Rôs/erstarrim, suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 5 lignes. Les quatre ailes sont d'un gris blond sur leurs deux surfaces, y compris la frange, avec la cote i) !• s i !::m im> pti'h i s. ,^85 ël les nervures des premières blanchies en dessus seulement. Les antennes sont brunes et amie- lées de blanc. La tête, le corps et les pattes sont de la couleur des ailes. M. Parreyss attribue à M. Fischer de Roslers- tamm le nom sous lequel il m'a envoyé cette espèce. DXCVI. HARPIPTERYX FORFICULE. HARPIPTERYX FORFICELLA. (Pi. 87, fig. 7. Tinea forficella. Hubn. lab. 5o. fig. 343. (fœin). Harpipteryx eorficella. Treits. f. ix. 2e part. pag. 36. H. I . Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont elliptiques, avec l'angle apica! fortement courbé en crochet. Elles sont en dessus d'un blanc-jaunâtre, avec les ner- vures rousses et saupoudrées de brun, et un point discoïdal noirâtre. La frange est blanchâ- tre, bordée de brun, et partagée dans sa lon- gueur par une ligne brune. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont gris, avec la frange blanchâtre. Les antennes sont noirâtres; la tête et le cor- selet sont blanchâtres; l'abdomen est noirâtre /j86 HISTOIRE N A..TUR-ELLE avec le bord des segmeuts blanc; les pattes et les palpes sont gris. Cette espèce se trouve. en Autriche, en Hon- grie et en Italie. Elle paraît en juin et juillet, et vole dans les prairies des montagnes. De l'envoi de M. Parreyss. DXCYII. ELACH1STE SOUILLEE. ELAXHISTA POLLUTELLA. (Pi. 87 , fig. 8.) Elachista pollutella. Fischer von Rôslerstamm , suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 5 lignes et demie. Les premières ailes en dessus sont blanches, y compris la frange, avec un grand nombre d'a- tomes roussâtres entre les nervures. Le dessous des mêmes ailes est brunâtre. Les deux surfaces des secondes ailes sont blanches, sans en excep- ter la frange. La tète, le corps et leurs appendices sont blancs. De l'envoi de M. Parreyss, qui attribue à M. Fischer de Rôslerstamm le nom donné à cette espèce. l>i: S LEPIDOPTERES. q»7 DXCVIII. GRACILLARIE DU SORBIER. GRACILLARIA SORBIELLA. (PI. 87, fig. 9.) Argyresthia sorbiella. Tisclier , suivant le Catalogue de M. Parj-eyss. Envergure, 5 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc argenté, parsemées d'atomes brunâtres et tra- versées obliquement, un peu au delà du milieu, par une bande de la même couleur qu'eux : cette bande part du bord interne et ne dépasse pas la nervure sous-costale. La frange est grise. Le dessous des mêmes ailes est entièrement bru- nâtre. Les deux surfaces des secondes ailes sont grises, y compris la frange. Les antennes sont blanches et entrecoupées de noir. La tète, le corselet et les pattes sont d'un blanc-roussâtre. L'abdomen est gris. De l'envoi de M. Parreyss, qui attribue à M. de ïischer le nom que porte cette espèce. /j88 HISTOIRE NATURELLE DXCIX. ORNICE LIMONEUSE. ORNIX LIMOSELLA. (Pi. 87, fig. 10) Ornix limosella. Fischer von Rôslerstamm , suivant ie Catalogue de M. Parreyss. Envergure , 4 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un fauve clair, parsemé d'atomes noirs, plus nombreux et plus serrés vers l'extrémité que sur le reste de leur surface. La frange est de la couleur du fond, et sa partie antérieure est également par- semée d'atomes noirs. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris-roussâtre, avec la frange plus claire. Les antennes sont fauves et annelées de noir. La tête et le corselet sont de la couleur des pre- mières ailes, et l'abdomen de celle des secondes. Les pattes sont d'un gris-roussâtre. De l'envoi de M. Parreyss, qui attribue à M. Fischer de Rôslerstamm le nom donné à cette espèce. Woctum&s Supplément PL. LIITVII. Acan& Baron puiz- 1. Phvcis Obduetella 2. Ornix Otitœ 3. ul. Niveieosteïla 4- ElacMsta MespleDa 5. Omis Autumnella 6. id. Murinipcnnella 7. Harpipt . Forficella 8. ElacMsta PoUut.ll.. l3. Elachista Delitdla Annedoucfe se q. Gracillaria Sorti clla 10. OrilLX Limosella 11. (jracillaria F&getella 12. Ornix Lacmœ Colella DES LÉPIDOPTÈRES. l\S() DC. GRACILLARIE DU HETRE. GRACILLARIA FAGETELLA. (Pi. 87, fig. 11.) Argyresthia fagetella. Moritz, suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes en dessus sont d'un tes- taeé vif qui paraît saupoudré de brun ferrugi- neux avec la loupe; leur frange est d'un gris- roussâtre. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun fauve, avec leur pourtour plus clair. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris plombé, y compris la frange. Les antennes, la tête et le corselet sont de la couleur des premières ailes , et l'abdomen de celle des secondes. Les pattes sont d'un blanc- roussâtre. De l'envoi de M. Parreyss, qui attribue à M. Moritz le nom donné à cette espèce. 49° ru s toi m: naturelle DCI. ORMCE DES MARES. ORNIX LACUN^-COLELLA. (PI. 87, lig. 12.) Ornix lacune-colella. Fischer von Rôslerstamm , suivant le Catalogne de M. Parreyss. Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes en dessus sont blanches et finement parsemées d'atomes blonds entre les nervures; leur frange est grise. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris-roussâtre pâle, y compris la frange. Les antennes sont blondes et annelées de noir. La tète et le corselet sont de la couleur des pre- mières ailes, et l'abdomen de celle des secondes. Les pattes sont blanchâtres. De l'envoi de M. Parreyss, qui attribue le nom donné à cette espèce à M. Fischer de Rôslers- lamm. DKS LÉPIDOPTÈRES. 4e)' DCII. ELACHISTE EFFACÉE. ELACHISTA DELIÏELLA (PI. 87j fig. i3. Elachista delitella. Fischer von Rosiers ta m m , suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 3 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'im fauve clair, avec une tache ocellée à leur extrémité. Cette tache consiste en un cercle brun dont le centre est occupé par un point noir. La frange est blanchâtre. Le dessous des mêmes ailes est d'un roussâtre luisant. Les deux surfaces des se- condes ailes sont d'un roussâtre clair, avec la frange blanche. La tète, les antennes et le corselet sont de la couleur des premières ailes, et l'abdomen de celle des secondes. Les pattes sont blanches. Cette espèce est extrêmement frêle. Le nom qu'elle porte lui a été donné par M. Fischer de Roslerstamm , suivant l'envoi de M. Parreyss. 49'-2 HISTOIRE NATURELLE DCIIL ADELE DE RADDEL. ADELA RADDELLA. (Pi. 88,%. i, a, h.) Tinka raddella. Habn. Tab. 19. fig. i3i. (mas.) Adkla raddella. Treits. tom. i.\. 7.e part. pag. 1 43. n. 28. Envergure, 5 8 lignes, £ 7 lignes et demie. M. Parreyss nous a envoyé cette Adèle sous le nom de Raddella; nous l'avons comparée at- tentivement avec la Latreillella, figurée dans le tome XI de cet ouvrage, page 366, pi. 3oo, fig. 5 et 6, et nous n'avons aperçu entre elles qu'une légère différence, qui consiste en ce que la première est moins glacée de rouge cui- vreux à l'extrémité de ses ailes supérieures que la seconde. Mais cela suffit-il pour constituer un ca- ractère spécifique, surtout quand on voit ce rouge cuivreux envahir plus ou moins la cou- leur verte, suivant chaque individu ?Nous sommes donc porté à croire qu'on a eu tort de faire ici deux espèces, à moins de supposer que celle que nous avons donnée pour la Latreillella ne soit qu'une Raddella ; mais cette supposition serait purement gratuite, car les deux individus qui ont servi à la figurer et à la décrire ont été pris par nous dans les environs d'Aix en Pro- DES LÉPIDOPTÈRES. 4^)3 vence, sa véritable patrie. Si donc il y a ici er- reur, elle serait plutôt du fait de M. Parreyss qui m'aurait envoyé une espèce à la place d'une au- tre , et en effet sa Raddella ne ressemble guère à celle figurée sous ce nom par Hubner, qui la re- présente toute verte sans être glacée de rouge. 11 est vrai que M. Treitschke , tout en citant cette figure à l'appui de sa description , dit que la Rad- della a du rouge cuivreux à' l'extrémité de ses premières ailes; et ce qui la distinguerait princi- palement, suivant lui, de la Latreillella, c'est que , chez elle, les deux taches jaunâtres oppo- sées l'une à l'autre de celle-ci seraient rempla- cées par une bande interrompue de la même couleur; mais il est bien difficile, selon nous, de distinguer une bande interrompue de deux taches qui tendent à se réunir. Quoi qu'il en soit, nous donnons aujourd'hui sous ie nom de Raddella une Adèle que nous croyons n'être qu'une variété de la Latreillella. La première, suivant M. Treitschke, se trouve en Autriche et en Hongrie, tandis que l'autre habite la Provence et la Sicile. /J0,4 FUSTOIRF. NATURELLE DCÏV. ADÈLE COULEUR DE CUIVRE ROUGE. ADELA CYPRÏACELLA (Pi. 88, fig. *.) Tinea cupriacella. Hubu. tab. 67. fig. 445. (mas.) Adela cypriacella. Treits. tom. ix. 2 e part. pag. i/(5. n° 3o. Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un vert doré très-brillant , avec leur moitié postérieure glacée de rouge cuivreux à reflets pourpres , y compris la frange. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un violet noirâtre, ainsi que la frange. Les antennes sont noires, avec leur extrémité blanche. La tète et les palpes sont hérissés de poils roussâtres. Le corselet est d'un rouge cui- vreux. L'abdomen participe de la couleur des secondes ailes. Les pattes sont couleur de bronze. Cette description ne concerne cpie la femelle : le mâle nous est inconnu. Cette espèce, qui nous a été envoyée par M. Parreyss, est très- voisine de la CUprella; mais elle s'en distingue suffisam- ment par la couleur de sa tète, de ses palpes et de ses antennes. Elle est assez commune en Hon- grie , en Dalmatie, et plus rare en Autriche, sui- vant M. Treitschke. DES LÉP1 DOPTKHIvS. 4^)5 DCV. ADELE SURDOREE. ADELA INAURATELLA. (Pi. 88, figl 3.) Adela inauratella. Fischer von Rôslerstamm , suivant le Catalogue de M. Parreyss. Envergure, 5 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un vert doré très-brillant, et coupées transversalement, vers les deux tiers de leur longueur, par une bande d'un brun-violâtre, au delà de laquelle elles sont du rouge-pourpre le plus éclatant, y compris la frange. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris plombé, avec leur extrémité cui- vreuse. Les secondes ailes sont transparentes , et d'un gris-blanchâtre des deux côtés, avec leur extrémité et leur frange noirâtres. Les antennes sont grises, à l'exception de leur premier article qui est d'un rouge cuivreux. La tête est couleur de bronze. Le corselet est d'un vert doré très-brillant, ainsi que les pattes. L'ab- domen est noirâtre. Cette description ne concerne que le mâle; la femelle nous est inconnue. — - De l'envoi de M. Parreyss, qui attribue le nom de cette espèce à M. Fischer de Rôslerstamm. 49*J HISTOIRE NATURELLE DGVI. ADELE MINIME. ADELA MINIMELLA. (PL 88, Bg. 4.) ISematois minimki.la. Suivant ie Catalogue de M. Par- reyss. Envergure, 5 lignes. Cette espèce ne diffère de la précédente, à la première vue, que par une taille un peu plus petite, et parce que ses secondes ailes sont opaques et d'un brun-noirâîre. En l'examinant plus attentivement, on remarque que ses jambes postérieures sont lisses, tandis qu'elles sont ve- lues dans Xlnauratella. — De l'envoi de M. Par- reyss, qui n'indique pas l'auteur qui l'a nommée minimella. DCVII. ADELE A FRONT ROUX. ADELA RUFIFRONTELLA. (PL 88, 6g. 5.) Adela rufifrontklla. Treits. vol. ix. Ie part. pag. ii6. n. 5. Envergure, 7 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un vert olive métallique, y compris la frange, leur des- J) F. S LÉPIDOPTÈRES. 4<)7 sous est de la même couleur, mais un peu moins brillant. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris verdâtre , sans en excepter la frange. Les antennes sont verdàtres. La tête est rousse. Le corselet est de la couleur des pre- mières ailes, et l'abdomen de celle des secondes. Les pattes sont jaunâtres. Cette espèce, qui n'est pas figurée dans Hub- ner, nous a été donnée par M. Guénée, comme étant celle que M. ïreitschke a décrite sous le nom de Rufimistrella. Elle se rapporte, en effet, très-bien à la description de cet auteur ; elle paraît en juin , et vole en société sur les fleurs des bois. DCVIII. PTEROPHORE XANTHODACTYLE. PTEROPHORUS XANTHODACTYLUS. (Pi. 8S, fig. 6.) ALUCITA XANTHODACTYLA. TieitS. Vol. IX, 2e paît. ]Kli{. a5i. n. 'xi. Pterophorus galactodactylds. Dup. Hist. nat. des lé- pidopt. (le France, tome ici. pag. 674. pi. 3 14. fig. 7. Pterophorus xanthodactylus. Zcller, In der Isis 1841. Heft. xi. 11. xii. pag. 858. Envergure, 11 lignes. Nous avons déjà donné la figure et la descrip- tion de ce Ptérophore dans le tome XI de cet Suppl. noct. Tome IV. 3a 4ç)$ HISTOIRE NATURELLE ouvrage, page 6^4? I)L 3i/| , fig. 7; mais nous avons commis à son sujet une double erreur, i°en ce que nous l'avons rapporté mal à propos à XAlucita-Galacto- dactylo, de Treitschke; et i° en ce que nous avons appliqué le nom de Xaiiiho-dactylus, qui lui appartient, à une autre espèce dont nous parlerons plus bas. La mono- graphie des Ptérophores, publiée depuis par M. Zeller, nous a fait apercevoir cette double erreur, et nous la rectifions aujourd'hui, en don- nant une nouvelle figure de l'espèce dont il s'agit avec son véritable nom , nous en référant, pour sa description seulement, au volume pré- cité, car ce que nous y disons de la chenille appartient au Golacto-dactjlus que nous ne pos- sédons pas encore. Quant à celle que nous avons décrite et figu- rée (tome XI, page 669, pi. 3i/j, fig. 5) sous le nom de Xantlw-dactyiiis , comme elle ne se rapporte à aucune des nombreuses descriptions de M. Zeller, nous avons lieu de la croire nou- velle, et nous remplaçons le nom que nous lui avons donné mal à propos, par celui de Fusco- fimbatus qui indique le principal caractère qui la distingue de ses voisines; car c'est la seule parmi celles à ailes supérieures jaunes dont la cote soit bordée de brun noirâtre. DES LEPIDOPTERES. fmq DCIX. PTÉROPHORE OSTÉODACTYLE. PTEROPHORUS OSTEODACTYLUS. (PI. 88, fi». 7.) PTEROPHORUS OSTEODACTYLUS. Zcller. Ill der.ïsiS l8/|I. Hei't. xi. u. xii. pag. 85 1. Alfcita microdactyla. Zetterstedt.lus. lapp. ioi3. Envergure, 7 lignes et demie. Les premières ailes, en dessus, sont d'un jaune soufre très-pâle, avec la frange roussâtre, et un petit point brun à l'origine de la fissure qui les divise en deux. Leur dessous est entiè- rement roussâtre, à l'exception de la côte, qui est jaune. Les trois divisions des secondes ailes sont d'un gris roussâtre, y compris la frange. Les antennes, la tête, le corps et les pattes sont de la couleur des premières ailes. La chenille vit sur le séneçon des forêts {sene- cio nemorensis). L'insecte parfait vole en juillet. — De l'envoi de M. Parreyss. DOO HISTOIRE NATURELLE DCX. PTEROPHORE TESSERADACTYLE. PTEROPHORUS TESSERADACTYLUS. (Pi. 88, fig. 8.) Ptkrophouus tesseradactylus. Dup. Hist. des lépidopl. de France, tome xi. pag. 647. pi. 3i3. iig. 5. Pterophorus Zetterstedtii, Zcller. In der Isis i8/ji.Heft. x-pag. 777- n, 4- Envergure, 9 lignes. Ce ptérophore est le même que le Megadacr tjlus de Fabricius, et auquel nous avons restitué, avec M. Treitschke , le nom de Tesseradactylus qui lui avait été donné longtemps auparavant par Linné. Nous l'avons déjà décrit et figuré dans le tome XI de cet ouvrage; mais nous avons cru devoir en donner une nouvelle figure d'après un individu plus frais que nous avons reçu de M. Parreyss. Nous ignorons pour quel motif M. Zeller, dans sa monographie , a remplacé le nom de Linné par celui de Zetterstedtii. des LKPiniii'T k n :•; S . ,)OI DCXL PTÉROPHORE TRISTE. PTEROPHORUS TR1STIS. (PI. 88, fig. 9.) Pterophorus tristis. Zcller. In der Isis i83y. 4. S. 876. u. i84i.Hcft. x. pag. 788. Envergure, 6 lignes et demie. Les quatre ailes sont d'un gris fauve des deux côtés, y compris la frange. Les premières sont tra- versées en dessus comme en dessous , à leur extré- mité, par deux lignes blanches , et marquées d'un point de la même couleur à l'origine de la fissure. Le bord anal de la troisième division des secon- des ailes offre, dans son milieu, une réunion d'é- cailles noirâtres qui débordent un peu la frange. Les antennes sont brunes et annelées de blanc, ainsi que les pattes. La tète et le corps sont de la couleur des ailes, avec deux taches blanches longitudinales penchées l'une vers l'autre, sur chaque anneau de l'abdomen. D'après M. Fischer deRôslerstamm et M.Mann, cette espèce se trouve sur les plateaux des mon- tagnes et jamais dans les fonds. Elle parait en Bohème et dans les environs de Vienne, depuis le commencement d'août jusqu'au milieu de septembre. Suivant M. Zeller, les clairières sa- 5û2 HISTOIRE NATURELLE blonneuses des bois de bouleaux sont les endroits où elle se rencontre dès le milieu de juin, dans les environs de Glogau et dePosen. — -De l'envoi de M. Parreyss. DCXII. PTEROPHORE TRICHODACTYLE. PTEROPHORUS TRICHODACTYLUS. (Pi. 88, fig. 10.) Alucita trichodactyla. Hubn. tab. 4. fig- 18. (fœm.) Pterophokus TRICHODACTYLUS. Zeller. In der Isis 1841. Heft. xi. 11. xii. pag. 83a. Envergure , 6 lignes et demie. Cette espèce ne diffère de la précédente que par le fond de sa couleur qui est d'un brun- cannelle, au lieu d'être d'un gris fauve. Nous l'a- vons reçue de M. Parreyss. DCXIII. PTEROPHORE OBSCURE. PTEROPHORUS ORSCURUS. (Pi. 88, fig. 11. Phal/ena trichodactyla. Mus-schifferm. Pterofhorus obscurus. Zeller. In der Isis 1841. Heft. x. pag. 793. Envergure, 6 lignes et demie. La seule différence qui distingue cette espèce DES LÉPIDOPTÈRES. ;")<>"> de la Tristis, c'est qu'elle est d'un brun foncé, au lieu d'être d'un gris fauve; ainsi nous nous dispenserons de la décrire. Sa chenille, suivant M. Zeller, ressemble à celle du Pterophorus Pi- losellœ , qui nous est inconnue, mais sa chrysa- lide est très -différente : elle est blanchâtre, soyeuse, avec une double rangée de petites épines rousses sur le dos de l'abdomen , et le pénultième segment muni de deux tubercules rapprochés et garnis de poils roides. Le papillon en sort au bout de onze à douze jours. Cette espèce se trouve clans plusieurs contrées de l'Allemagne. Elle paraît deux fois : en juin et juillet, et en septembre et octobre. — De l'envoi de M. Parreyss. DCXÏV. PTEROPIIORE MICRODACTYLE. PTEROPHORUS M1CRODACTYLUS. (Pi: 88, fig. 12.) Alucita microdactyla. Hubn. lab. 5. (ig. 26. (mas.) fig. 27. (fœm.) Treits. vol. ix. 2e part. pag. 248. 11. 19. Pterophorus microiiactylus. Zeller: In der Isis i8/,i. Heft. xi. u. xn. pag. 852. Envergure, 7 lignes. Les premières ailes sont en dessus comme en dessous d'un jaune-soufre très-pâle avec quel- ques atomes bruns, sur les bords et à l'extré- 5o4 HISTOIRE NATURELLE mité de leurs divisions : parfois ces atomes sont plus nombreux. Les trois divisions des secondes ailes sont blanches des deux côtés, et leur frange, comme celle des premières ailes, est d'un gris clair. Les antennes , la tète et le corselet sont de la couleur des ailes supérieures, l'abdomen et les pattes de celle des inférieures. Cette espèce, suivant M. Zeller, habite les bois plantés d'aunes et où croît en abondance l'eu- patoire à feuilles de chanvre [eapatoriwn can- nabinunî); sa chenille, qui se nourrit des jeunes semences de cette plante, passe l'hiver et se mé- tamorphose sous la mousse ou des feuilles sè- ches sans former de coque. Le papillon se mon- tre pendant les mois de mai, juin et les quinze premiers jours de juillet. On la trouve dans les environs de Glogau , Francfort, Laybach, ainsi qu'en Hongrie et dans le Meklembourg. — De l'envoi de M. Parreyss. Supplantent _\ûiifirii(\i /'/ /Mil/// \cdrt£. Baron, puun a b Adela Raddella :. id. Cvpriacolla i ni. lu. un i il. :11a ld. M i n i it i ■ Il i ,'>. AlU'Ia RuiîfronU-lla 6 l'ici'oph. Xanthodartvlns 1(1. (Klrod.ichlus 8. 1(1. TcsscradarUlds iô. Orneodcs HeiadactyiTi: {nnedouche -rc q. Pterophor Kiçtia 10 id- Tnclio'hn l\lu~ n. ni O^scurus 12. ld. Microdactvlus DES LliPl DO PTtëR KS. DOD DCXV. ORNEODE HEXADACTYLE. ORNEODES HEXADACÏYLUS. (Pi. 88, fig. i3.) Alucita hexadactyla. Linn. Fuesl. IVicn. Verz. Illisr. o Gotze. Brahm. Dcvillers. Hubn. tab. 6. fig. 3o. (mas.) 3i. (fœm.) PHAL.ENA HEXADACTYLA. Scopoil. ElîtOIll. Cam. pag. 2 58. Le Ptérophore en éventail. Geoff. t. n. pag. 92. 11. 3o. Pterophorus hexadactylus. Fabr. Dumêril, JValchcnaer. Orneodes hexadactylus. Latr. Guérin. Iconog. du règne animal de Cuvier. pi. 91. fig. 9. Treits. t. ix. 2e part. pag. 255. n. 1. Alucitina hexadactyla. Zeller. In der Isis 184 1. Heft. Xi. u. xii. pag. 869. Envergure, 6 lignes. M. Zeller, dans sa monographie des Ptéro- phorites , donne le nom ÏÏAlucitina au genre Orneodes de Latreille, et rapporte à ce genre quatre espèces qu'il décrit sous les noms de Grammodactyla, Hexadactyla, Poljdactjla et Dudedactyla. De ces quatre espèces nous n'a- vons pu encore nous procurer que Y Hexadac- tyla et la Polydactyla , qui se trouvent toutes deux aux environs de Paris. Nous avons décrit et figuré la seconde dans le tome XI de cet ou- vrage sous le nom de Hexadactylus (Orneodes 5û6 lUSTOllïE NATURKLL1' que nous avons reconnu depuis appartenir à la première. Par conséquent , tout ce que renferme son article, à l'exception de la description de l'in- secte parfait, appartient à l'espèce dont il est ici question, et son nom doit être remplacé par celui de Polydactyius , qui lui a été imposé par M. Treitschke. Quant au véritable Hexadactylus , sujet de cet article, nous nous dispenserons d'en donner une description détaillée, attendu qu'il ne dif- fère essentiellement du premier que parce qu'il est d'un gris plus clair, et que les raies brunes qui traversent les premières ailes ne se conti- nuent pas sur les secondes, et sont un peu plus étroites. Cet Ornéode se tient ordinairement dans l'in- térieur des habitations, tandis que l'autre se trouve dans les jardins. DES LÉPIDOPTÈRES. 5(>7 DCXVI. GRAPHOLITHE AUGUSTE. GRAPHOLITHA AUGUSTANA. (Pi. 89, fig. 1. Tortrix augustana. Hubn. tab. 3ï. fîg. 2o5. (mas.) Dup. Hist. nat. des Lépid. de France, vol. ix. pag. 486. pi. 261. fig. 7. Graphomtha augustana. Treits. tom. vin. pag. 221. n. i^. Envergure, 5 lignes. La figure que nous avons donnée de cette espèce (tome IX, pi. 261, fig. 7) laissant beau- coup à désirer, nous avons cru devoir en don- ner une plus fidèle dans ce Supplément, d'après un individu bien frais qui nous a été envoyé de Suisse par M. Couleru. Du reste, nous n'avons rien à changer ni à ajouter à sa description et à son histoire, qui sont aussi complètes que pos- sible; seulement nous ferons observer que, d'a- près un nouvel examen, nous l'avons rétablie dans le genre Grapholithe, où l'a placée M. Treits- chke, et d'où nous avions eu tort de l'oter pour la mettre parmi les Tordeuses. 5u8 HISTOIRE « ATll KJïLl.i: DCXVII. GRAPHOLITHE BI-CEINTE. GRAPHOLITHA BI-CINCTANA. Mihi. (PI. 89, fig.a.) Envergure, 4 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un jaune fauve, avec deux bandes brunes, transverses, l'une à la base et l'autre au milieu. La première est très-large et la seconde très-étroite : toutes deux sont bordées extérieurement de blanchâtre, couleur qui se mêle insensiblement avec celle du fond. La frange est brune. Le dessous des mêmes ailes est brun, avec trois taches jaunes, depuis le milieu de la côte jusqu'à son extrémité. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris roussâtre, y compris la frange. La tête est fauve, le corselet brun et l'abdo- men de la couleur des secondes ailes, avec son extrémité fauve. Les antennes sont brunes et les pattes grises, ainsi que les palpes. Je n'ai pu reconnaître cette espèce dans au- cun auteur. Je l'ai prise au bois de Boulogne, sur le genêt, dans le courant de juin. des Lépidoptères. 5o<) DCXVIII. PENTHINE NÉGLIGÉE. PENTHINA NEGLECTANA. Mihi. (PI. 89, fig. 3.) Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc de craie, avec leur base occupée par une grande tache d'un noir bleuâtre, striée de noir plus foncé, et dont le bord extérieur forme, au mi- lieu , un angle arrondi. Une autre tache de même couleur se voit au milieu de la côte, et au-des- sous d'elle on remarque plusieurs atomes gris. Entre cette tache et le bord terminal, l'aile est traversée par une ligne roussàtre. Enfin la frange est d'un gris -bleuâtre, avec une tache d'un noir-brun à l'angle apical. Le dessous des mê- mes ailes est d'un gris noirâtre y compris la frange, avec un liséré blanchâtre qui la sépare du bord terminal et plusieurs points de cette couleur le long de la côte. Les deux surfaces des secondes ailes sont également d'un gris noirâtre, avec la frange plus claire. La tête et le corselet sont d'un brun noirâtre, avec les épaulettes d'un blanc roussàtre. L'ab- domen est de la couleur des secondes ailes. Le vertex et les palpes sont blancs. Les antennes sont noires. Les pattes antérieures sont noires 5lO HISTOIRE NATURELLE et annelées de blanc; les postérieures sont grises. Cette espèce, que je n'ai pu reconnaître dans aucun auteur, tient le milieu entre la Luscana et la Minorana. Je l'ai trouvée sur l'aubépine, à la fin de mai, au bois de Boulogne. DCXIX. ACOMPSIE BRUNE. ACOMPSIA FUSCELLA. Mihi. (Pi. 89, fig. 4.) Envergure, 7 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun fuligineux, y compris la frange, qui est précédée d'une série de points noirs à peine distincts. Une autre série de points également noirs se voit le long de la côte, depuis son milieu jusqu'à son extrémité. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris cendré luisant, y compris la frange. Les antennes, les palpes, la tète et le corselet sont de la couleur des premières ailes, et l'ab- domen et les pattes de celle des secondes. Je n'ai pu reconnaître cette espèce dans au- cun auteur. Elle m'a été donnée par M. Bagriot, qui l'a prise en juin dans les bois de Meudon. DES LÉPIDOPTÈRES, 5 I DCXX. ACOMPSIE RAYEE. ACOMPSIA L1NEATELLA. Mihi. (Pi. 89, fig. 5.) l^nvcrcure, Les premières ailes sont en dessus d'un gris blond, avec les nervures brunes, et un point blanc très-petit sur le disque. La frange, de la couleur (.\u fond, est précédée d'une rangée de points noirs très-serrés. Le dessous des mêmes ailes ne diffère pas du dessus. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris cendré luisant, avec la frange légèrement blonde. Les antennes, les palpes, la tète et le corselet sont de la couleur des premières ailes, et l'ab- domen et les pattes de celle des secondes. Cette espèce, que je n'ai pu reconnaître dans aucun auteur, m'a été communiquée par M. Be- grand, comme ayant été prise par lui dans les environs de Paris. Elle appartient évidemment au genre Acompsià. \1 IIISTOIHK NATURELLE DCXX1. SOLENOBIE PECTINEE. SOLENOBIA PFCTINELLA. Mihi. (Pi. 89, fig. 6.) Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus comme en dessous d'un gris luisant, légèrement réticulé de brun. Les deux surfaces des secondes ailes sont d'un gris blanchâtre uni , avec la frange de la même couleur. La tête, le corps, les pattes et les antennes sont d'un gris brun ; celles-ci sont longuement pectinées, et leurs barbules sont très-espacées, ce qui fait qu'elles sont peu nombreuses. J'ai trouvé plusieurs fois cette espèce, que je crois inédite, voltigeant le soir autour des lu- mières, dans mon appartement. Elle paraît en juillet. DCXXIÏ. ACOMPSIE JAUNE. ACOMPSIA FLAVELLA. Mihi. (Pi. 89, fig. 7.) Envergure, 7 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un jaune clair, et traversées par trois chevrons ferrugi- I)ES LÉPIDOPTÈRES. 5l3 neux, également espacés, et dont le dernier, en venant de la base, est le mieux marqué. Un trait qui part obliquement de l'angle apical , et la frange, sont aussi ferrugineux. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-rougeâtre, ainsi que les deux surfaces des secondes, y compris la frange. Les antennes, les palpes, la tète et le corselet sont jaunes. L'abdomen et les pattes participent de la couleur des secondes ailes. Cette espèce, très-caractérisée, n'est pas figu- rée dans Hubner, ni décrite dans l'ouvrage de M. Treitschke. Elle a été prise à la fin de juin, dans la forêt de Bondy, par M. Bégrand, qui a bien voulu nous la communiquer. DCXXIII. GRACILLARIE DE BEGRAND. GRACILLARIA BEGRANDELLA. MihL (Pi. 89, fig. 8.) Envergure , 5 lignes. Les premières ailes en dessus sont jaunes, avec leur côte et leur extrémité bordées de fer- rugineux. Celle-ci est longée par une ligne d'a- tomes noirâtres qui part du bord interne et n'arrive pas jusqu'au sommet de l'aile. La frange, de la couleur du fond, est lavée de ferrugineux Suppl. noct. Tome IV. 33 5l4 HISTOIRE NATURELLE dans sa partie inférieure. Le dessous des mêmes ailes est d'un brun-rougeâtre. Les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé, avec la frange plus claire. Les palpes ont leurs articles moitié blancs et moitié noirs. Les antennes, la tête et le corselet sont d'un brun ferrugineux. L'abdomen et les pattes sont de la couleur des secondes ailes. M. Bégrand, souvent cité dans cet ouvrage, et l'un de nos lépidoptéristes les plus zélés, a trouvé cette espèce le 29 juin, sur la route de Paris à St-Denis. N'ayant pu la reconnaître dans aucun auteur, nous avons lieu de la croire iné- dite, et nous la lui avons en conséquence dédiée. DCXX1V. INCURVARIE BIPONCTUEE. irfCURVARIA BIPUNCTELLA. Mihi. (PI. 89, fig. 9.) Envergure, 4 lignes et demie. Les quatre ailes sont entièrement d'un noir fuligineux, en dessus comme en dessous, avec deux points blancs au bord interne des pre- mières ailes, dont un près de la base, et l'autre à l'angle postérieur. Ces points paraissent à peine en dessous. La tête, le corps et leurs appendices sont de la couleur des ailes. Nocturn&r supplément PL I. \ ! I / I j5/ i3 ■4 àœriaBaro i Grapliolitiia Wnstana 5. Icompsia Luieatella 9. lncunaru BijrancttHa 2 id. Bicmctana 6 Sulnmliia Pectiiieïïa 1 * > Graxàflana ffioro-Scriptelb 3.Penthina Neçrlectana 7. kompsia FkreDa 11 Elachista ivxo ■ Km'iU-Ua 4. Icompsia lu-cclld 8. lu aeillana BcgTandella 12 d. Flavo-Fascit 3. (iiaiillaj'ia Plumbeïïa 14 Elachista Cerasi-ïoliella DES LÉPIDOPTÈRES. 5 I 5 Cette espèce, que nous croyons inédite, a été prise en juillet par M. Bégrand, dans la plaine de Grenelle. DCXXV. GRACILLAR1E MARQUÉE DE NOIR. GRA.CIIXARIA NIGRO-SCRJPTELLA. Mihi. (Pi. 89, lig. 10.) Envergure , 6 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc mat, avec leur extrémité lavée de noirâtre et traversée par deux lignes courbes blanchâtres. La partie blanche est marquée dans le sens lon- gitudinal, depuis la base de chaque aile jusqu'au milieu, de plusieurs petits traits noirs qui res- semblent à de l'écriture runique. La frange est blanche et bordée de gris; de son milieu, s'é- chappe un petit pinceau de poils noirs qui ca- ractérise principalement cette espèce. Le dessous des mêmes ailes, et les deux surfaces des se- condes, sont noirâtres, y compris la frange. Les palpes, la tête, les antennes et le corselet sont blancs. L'abdomen est noirâtre. Les pattes sont blanches, avec les tarses aunelés de noir. Cette espèce, très-caractérisée, n'est pas figurée dans Hubner, et nous n'avons pu la reconnaître 33. 5l6 HISTOIRE NATURELLE dans l'ouvrage de M. Treitschke. Nous la possé- dons depuis longtemps dans notre Collection, sans indication d'origine. DCXXYI. ELACHISTE A TACHE D'OR TERMINALE. ELACHISTA AURO-FINITELLA. Mihi. (PI. 89, fig. 11.) Envergure, 6 lignes. Les premières ailes sont sablées de gris sur un fond blanc, avec leur frange grise, et une tache dorée en forme d'oeil de plume de paon à leur extrémité. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont entière- ment grises, sans en excepter la frange. La tète, le corps et leurs appendices sont gris. Même observation que pour l'espèce précé- dente. DCXXVII. ELACHISTE A BANDE JAUNE. ELACHISTA FLAVO-FASCIELLA. Mihi. (PI. 89, fig. 12.) Envergure, 5 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun DES LÉPIDOPTÈRES. Ol'J chocolat, y compris la frange, et sont traversées par deux bandes jaunes, arquées, l'une au mi- lieu et l'autre à l'extrémité : cette dernière est coupée dans le milieu par une ligne de la cou- leur du fond. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un brun-roux, avec la frange plus claire. La tète, le corps et leurs appendices sont de la couleur des ailes. Même observation que poul- ies deux précédentes espèces. DCXXVIII. GRACÎLLARIE PLOMBEE. GRACILLARIA PLUMBELLA. Mihi. (PI. 89, fig. i3.) Envergure, 4 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- noirâtre plombé, y compris la frange, avec deux points jaunâtres sur chacune d'elles, dont un plus gros est placé vers les deux tiers de la longueur de la côte, en venant de la base; l'au- tre est situé au milieu du bord interne. Le des- sous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris plombé, avec leur frange plus claire. La tête, le corps et leurs appendices sont de 5l8 HISTOIRE NATURELLE la couleur des ailes. Même observation que poul- ies trois précédentes espèces. %-*^-%. -*■*•*- DCXXIX. ÉLACHISTE DU CERISIER. ELACHISTA CERASI-FOLIELLA. (Pi. 89, fig. 14. Tinea cerasi-foliella. Hubn. tab. 28. fig. 190. Argyrômyges nivella. Curtis. Cat. pag. i8i>. n. 1025. Heribeia nivella. Stephcns. Cat. pag. 207. n. 309. Envergure , 3 lignes et demie. Les premières ailes sont en dessus d'un blanc de neige , avec leur tiers postérieur tra- versé par trois lignes fauves, saupoudrées de noir, et leur sommet occupé par une tache ocel- lée à pupille noire, d'où s'échappent trois filets noirâtres qui se confondent avec les poils de la frange : celle-ci est grise. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un gris cendré, avec la frange plus claire. La tête, le corps, les antennes et les pattes sont blancs, et l'abdomen est gris. Cette espèce, figurée dans Hubner, n'est pas décrite dans l'ou- vrage de M. ïreitschke. L'individu figuré a été pris dans les environs de Paris, par M. Bégrand, qui a bien voulu nous le communiquer. DKS LEPIDOI'TlilîKS. 019 DCXXX. COSSUS THRIPS. COSSUS THRIPS. (PI. 90, fig. 1. Bombyx thrips. Hubn. tab. 62, fig. a65. Cossus kindermannii. Freyer. Beytr. ni. tab. 11 3. Cossus fuchsianus. Eversmann. Nouveaux mémoires de la Soc. imp. des naturalistes de Moscou, t. 11. pag. 352. pi. xxi. fig. 1. Cossus thrips. Boisd. Gêner, et Ind. method. pag. 7 5. n. So5. Envergure, 17 à 18 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- roussâtre, avec un grand nombre de petites stries transverses d'un brun feuille-morte, qui s'a- nastomosent entre elles, et une grande tache de la même couleur, placée à peu près au milieu de chaque aile. Cette tache, de forme irrégu- lière, est bordée de roussâtre clair, et donne naissance, dans sa partie supérieure, à une ligne tortueuse brune, qui aboutit à la côte. La frange, de la couleur du fond, est entrecoupée de brun, et précédée d'une rangée de points triangulaires bruns, bordés de gris clair. Le dessous des mêmes ailes et les deux surfaces des secondes sont d'un roussâtre clair, et striées transversalement de gris-brun, comme le dessus des premières. 520 HISTOIRE NATURELLE Les antennes et les palpes sont roux. Le cor- selet et les pattes sont d'un gris-roussâtre, et l'abdomen de la même couleur, mais d'une nuance plus pâle. Cette espèce n'est pas décrite dans l'ouvrage d'Ochsenheimer, ni dans celui de Treitschke son continuateur. Hubner l'a figurée le premier sous le nom de Thrips; et bien que sa figure laisse beaucoup à désirer, elle est cependant très-re- connaissable. Nous sommes donc étonné que postérieurement, MM. Eversmann et Freyer l'aient décrite et figurée chacun de son côté comme inédite, l'un sous le nom de Faschsianus et l'autre sous celui de Kindennannii. La femelle représentée par M. Eversmann a été trouvée sur les bords du Jaïk ou de l'Oural , dans les environs de Sergiewsk, et dédiée par lui à M. le docteur Fuchs, professeur de botanique à l'université de Rasan. Le Cossus thrips est encore peu répandu dans les collections, comme tous les Lépidoptères de la Russie méridionale, qu'il est très-difficile de se procurer. L'individu figuré nous a été communiqué par M. Pierret. Nocturnes Supplément ri \r. Annedouche se 6. Plusia Paxilis -,■ Anthophila Sicraalis 8. F.upitliecia Begrandaria q "ld. Oxvcedrata 10. Opio_;ena IVnnica 1. Cossus Thrips 2. Plusia Virg-o 3. ld. Uralensis 4> Heliothis Pulckra 5 Dianthoccia Xantkocyanea DES LEPIDOPTERES. 02 1 DCXXXI. PLUSIE VIERGE. PLUSIA. V1RG0. (PI. 90, fig. 2.) ÀBROSTOLA VIRGO. Tie t'tS. Slippl. X. 2. 1 29. Placodes virgo. Boisd. Gênera et Intl. method. Europ îepidopt. pag. 129. n. 1037. Envergure, i3 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun clair, tirant sur le verdâtre, et chacune d'elles est traversée par deux lignes flexueuses, d'un blanc rosé, qui partent, l'une de l'origine de la côte, l'autre de son extrémité, pour se joindre au milieu du bord interne, de sorte qu'elles for- ment, avec cette même côte, un grand triangle, dont le côté supérieur est occupé par deux ta- ches d'un brun presque noir, l'une plus grande en forme de V, et l'autre plus petite, presque carrée; ces deux taches sont bordées de blanc et contiguës à la côte. Indépendamment des deux lignes dont nous venons de parler, on en voit une troisième également blanche; celle-ci est légèrement ondulée et longe le bord terminal. La frange est blanchâtre, bordée de brun et précédée d'une ligne de points ferrugineux. Le dessous des mêmes ailes est d'un gris-brun avec quelques vestiges des lignes du dessus. Les deux 522 HISTOIRE NATURELLE surfaces des secondes sont d'un gris cendré, avec la frange plus claire. Les antennes sont jaunâtres. Les palpes et la tète sont gris, ainsi que le corselet, dont le collier est bordé de brun. L'abdomen et les pattes sont d'un gris clair. Cette espèce, que M. Boisduval a bien voulu nous communiquer et qu'il place dans son genre P/acodes, nous a paru être une véritable Plusie. Elle se trouve en Hongrie, ainsi que dans la Rus- sie orientale, aux environs d'Orenbourg. DCXXXII. PLUSIE OURÀLIENNE. PLUSIA URALENSIS. (PI. 90, fig. 3.) Pldsia uralensis. Eversmann. In litteris, d'après M. Bois- duval. Envergure, i5 lignes. Cette espèce participe de la Consona et de Ylïïustris. Ses premières ailes sont en dessus d'un rose pâle satiné, et chacune d'elles est tra- versée par trois doubles lignes d'un vert pista- che, dont une près de la base et les deux autres à quelque distance du bord terminal. L'inter- valle qui sépare les deux premières est rempli , en partie, par une grande tache d'un brun mor- DES LÉPIDOPTÈRES. 523 doré, sur laquelle se détache un 8 argenté dont le fond est gris : ce 8 est incliné et coupé en deux par la nervure médiane. La frange est d'un brun feuille-morte et séparée du bord terminal par une ligne jaunà-re. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris fauve légèrement lavé de rose, et traversées au milieu par une ligne brune. La frange, de la couleur du fond, est précédée d'un liséré jaunâtre. Le dessous des quatre ailes est d'un fauve clair luisant; les premières sont traversées par deux lignes d'un brun verdâtre, et les secondes par une seule : ces lignes corres- pondent à celles du dessus. Les antennes, les palpes, la tête et le collier sont d'un roux fauve ; le reste du corselet est d'un vert pistache, avec les épanlettes bordées de jaunâtre. L'abdomen participe de la couleur des ailes inférieures, et les trois premiers anneaux sont surmontés d'une crête. Les pattes sont jau- nâtres. Cette belle espèce nous a été communiquée comme la précédente par M. le docteur Boisdu- val, sous le nom d' Uraiensis , qui indique son origine. Ce nom, suivant ce savant entomolo- giste, lui a été donné par M. Eversmann, qui ne l'aurait pas encore publiée au moment où nous écrivons ceci (27 septembre 1 84 3.) r»2/| HtSTOIRE NATURELLE DCXXXÏII. HEL10ÏIIIS BELLE. HELIOÏHIS PULCHRA. (Pi. 90, (ig. 4.) Heliothis pulchra. Èversmann. Bulletin de la Soc. imp, des naturalistes de Moscou, année 1842. n° m. pag. 554- tab. v. fig. 8. Envergure, 11 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un violet pourpre très-brillant, finement saupoudré de noir, avec une bande transverse, médiane, blanche, sur chacune d'elles. Cette bande, bi- dentée au bord interne, s'élargit dans le haut et se divise en deux branches, dont l'extérieure est courbée avant d'aboutir à la côte. L'intervalle qui la sépare du bord terminal est partagé en deux parties égales par une ligne d'un gris- bleuâtre, et cette couleur est aussi celle de la frange. Les secondes ailes, en dessus, sont d'un noir intense, avec deux taches et la frange blan- ches; la tache du milieu est ronde, et l'autre qui avoisine le bord abdominal est carrée. Le dessous des premières ailes est noir, avec l'angle apical, la frange et une bande médiane blancs : la bande est marquée au milieu d'un gros point noir. Le dessous des secondes ailes est blanc, avec leur moitié, du côté interne, DES LÉPIDOPTÈRES. 5iè5 noire, sur laquelle se détache une grande tache blanche. Il est à remarquer que le blanc est plus ou moins lavé de jaunâtre, suivant que les indi- vidus sont plus ou moins frais. Les antennes sont noires. La tête et le collier sont d'un gris olivâtre. Les épaulettes et le reste du corselet sont aussi de cette couleur, mais mélangée de poils pourpres. L'abdomen , en des- sus, est noirâtre et garni de poils gris, avec les segments finement bordés de blanchâtre. Le dessous du corps et de la tête est d'un blanc jaunâtre, ainsi que les pattes et les palpes. Cette belle espèce a été découverte dans les en- virons d'Orenbourg par M. Edouard Eversmann, qui le premier l'a décrite et figurée dans le n° 3 du Bulletin de la Société impériale des natura- listes de Moscou, qui a paru en 1842. L'indi- vidu représenté par nous fait partie de la riche collection de M. Pierret fils. . 526 HISTOIRE NATURELLE DCXXXIV. DIANTHECIE BLEUATRE. DIANTILECIA XANTHOCYANEA. (Pi. 90, fig. 5. Noctua xanthocyanea. Hubn. tab. \l\0. fig. 640. Dianth^ecia xanthocyanea. Boisd. Gêner, et Ind. method. pag. 2î5. n. 991. Envergure, 14 lignes et demie. Cette espèce tient le milieu entre hiMagnolîi, et la Filigrama ; cependant elle se rapproche davan- tage de cette dernière et n'en diffère réellement que par le fond de la couleur, car le dessin des premières ailes est absolument le même dans les deux espèces; mais, dans celle qui nous occupe, les lignes, les taches et les points dont ce dessin se compose sont d'un blanc bleuâtre et ressor- tent nettement sur un fond noir , tandis qu'ils sont gris et marqués moins distinctement sur un fond brun, dans la Filigrama. D'un autre côté, la ligne fulgurale de celle-ci est accompagnée d'une série de taches ferrugineuses qui man- quent dans la Xanthocyanea. Du reste, les deux espèces se ressemblent tellement que la descrip- tion que nous avons donnée de l'une dans le volume VI de cet ouvrage, page 4i3, peut s'ap- pliquer à l'autre, ce qui nous dispense d'entrer ici dans plus de détails. 1)i:S LÉPIDOPTÈRES, Si'] Cette espèce se trouve à la fois dans la Russie méridionale, en Espagne et dans le midi de la France. DCXXXV. PLUSLE EGALE. PLUSIA PARILIS. (PI. 90, fig. 6.) Noctua parilis. Hubn. tab. go. fig, 442- Plusia parilis. Bond. Gênera et Ind. ruethod. pag. 159. n° 1285. Envergure, i3 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris- violâtre satiné, avec une grande tache carrée d'un noir-brun au centre de chacune d'elles. Cette tache repose sur le bord interne et ne dé- passe pas la nervure médiane; elle est bordée, de chaque côté, par une ligne d'or très-fine, et marquée, dans sa partie supérieure, d'un signe d'argent ayant la forme d'un gamma (y) ou d'un lambda (^), suivant le côté qu'on le regarde. Ce signe est surmonté, du côté externe, de trois ou quatre petits points noirs cernés d'argent. Entre la tache dont nous venons de parler et le bord terminal , l'aile est traversée par une raie brune, dentelée, laquelle part de l'angle apical et aboutit à l'angle postérieur. La frange est 628 HISTOIRE NATURELLE simple et de la couleur du fond. Les secondes ailes en dessus sont d'un gris noirâtre , avec une bande médiane et la frange blanche. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-cendré, avec une bande transverse d'un gris plus pâle sur les su- périeures. Les inférieures offrent la même bande qu'en dessus, mais d'un blanc moins pur qu'en dessus. Les antennes , les palpes, la tête et le collier sont d'un brun-roux. Le reste du corselet est d'un gris-violâtre. L'abdomen et les pattes sont d'un gris cendré. Cette espèce se trouve dans la Laponie sué- doise, aux environs de Torneo. L'individu figuré nous a été communiqué par M. Boisduval, qui l'a reçu du célèbre entomologiste Schonherr. DES LEPIDOPTERES. D2( DCXXXVI. ANTHOPHILE MARQUÉE. ANTHOPHILA SIGNALIS. (PI. 90, fig. 7.) Scopula signalis. Treits. vol. vu. pag. 70. n. 14. Anthophila signalis. Treits. Suppl. x. 2. 149. Apamka signalis. JBoisd. Gênera et Ind. method. pag. 1 17. n° 908. Miana signalis. Guénée. Ind. raethod. Ann. de la Soc. ent. de France, t. x. p. 238. Envergure, 9 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un brun foncé, avec leur extrémité traversée par deux lignes ondulées ferrugineuses, et leur centre marqué d'une tache d'un blanc pur, en forme de goutte ou de larme, laquelle est précédée d'un point d'un fauve doré. La frange est simple et de la couleur du fond. Les secondes ailes sont en dessus d'un brun uni, moins foncé que celui des premières, avec la frange grise. Le des- sous des quatre ailes est d'un gris-jaunâtre lui- sant, avec une ligne noirâtre , transverse et ar- quée sur chacune d'elles; de plus, une tache d'un blanc-jaunâtre qui répond à celle du des- sus, sur les premières, et un point noirâtre au milieu des secondes. La tète, le corps et les appendices sont en- SrippL. noct. Tome IV. 3/j 53o HISTOIRE NATURELLE tièrement bruns. Cette espèce se trouve en Hon- grie, et paraît en juillet. Ses caractères généri- ques sont tellement équivoques, que chacun des auteurs qui en parlent la met d'ans un genre différent. Pour nous, nous croyons devoir la placer parmi les Anlhophïles, et nous suivons en cela l'exemple donné par M. Treitschke dans son Supplément. L'individu figuré nous a été communiqué par M. Pierret fils. DCXXXVII. EUPITHECIE DE BÉGRAND. EUPITHECIA BEGRANDARIA. (Pi. 90, fig. 8.) Eupithecia begrandaria. Boisd. Gêner, et Ind. method. p. 211.no 1724. Dup. Hisl. des Lépid. Suppl.vol. iv. p;ig. 106. pi. 59. fig. /|. Envergure, 8 lignes. Depuis que nous avons décrit et figuré V Eupi- thecia Begrandaria dans ce volume, nous nous en sommes procuré un individu plus frais dont nous donnons aujourd'hui la figure. Il diffère du premier en ce que sa couleur générale est d'un gris cendré au lieu d'être roussâtre. Cette dernière couleur, comme dans beaucoup d'au- tres espèces analogues, est le résultat de la vé- DES LÉPIDOPTÈRES. 53 i tusté. Du reste, nous n'avons rien à changer à la description que nous avons donnée de cette espèce. DCXXXVIII. EUPITHÉCIE DE L'OXYCÈDRE(i). EUPITHECli OXYCEDRATA. (PI. 90, fig.9.) Larkntia oxycedrata. Rambur. Ann. de la Soc. ent, de France, tom. 11. pag. 47. pi. 2. fig. 12. Eupithecia oxycedraria. Boiscl. Gen. et Ind. meth. pag . 212. n. 1733. Envergure , 9 lignes. Les premières ailes sont en dessus d'un gris fuligineux et traversées par trois lignes, dont une au milieu, et les deux autres à peu de dis- tance du bord terminal. Celles-ci sont grises, flexueuses et très-rapprochées l'une de l'autre; celle du milieu est noire et forme plusieurs an- gles peu aigus, et, dans l'intervalle qui la sépare des deux autres, on voit cinq traits noirs, pla- cés dans le sens des nervures. D'autres petits traits semblables se voient aussi en se rappro- chant de la base. La frange, de la couleur du (1) Espèce de genévrier [Juniperus oxycedrus) commun dans le midi de la France, et cpii se trouve aussi en Corse, en Espagne et en Barbarie. 34. 53a HISTOIRE NA.ÏUUBLLE tond et légèrement entrecoupée de gris plus foncé, est précédée d'une ligne de petits traits noirs. Les secondes ailes sont en dessus d'un gris plus pâle que les premières, excepté à leur bord interne où elles sont marquées de plu- sieurs traits noirs qui sont comme les rudiments d'autant de lignes transverses. Leur centre est occupé par un point noir, et leur frange est comme celle des premières ailes. Le dessous des quatre ailes est d'un gris-blanchâtre , avec un point noir au milieu de chacune d'elles, et quel- ques vestiges des lignes du dessus. La tète, le corps et leurs appendices partici- pent de la couleur des ailes tant en dessus qu'en dessous. De chaque côté de l'abdomen on aper- çoit à peine une ligne roussâtre entre deux au- tres lignes de points noirâtres. Cette espèce a été découverte, en Corse, par M. le docteur Rambur qui le premier l'a décrite et figurée dans les Annales de la Société entomo- logique de France, en i S'5-2. Sa chenille, qu'il a élevée, est, dit- il, d'un vert jaunâtre, avec quelques lignes plus claires. On la trouve, au mois d'avril, sur le Jiuiiperus oxjcedrus , et ses métamorphoses sont complètement semblables à celles de X Eupilhecia ericeata. L'insecte parfait éclot en septembre et octobre, aux environs de Gorté. DES LKPIDOHïftRES. 533 DCXXXIX. OPIGENE FINLANDAISE. OPIGENA FENNICA. (Pi. 90, fig. 10.) Noctua fennica. Tauscher, Bull, de la soc. imp. des na- turalistes de Moscou , année 1837, page 3o. Envergure, 19 lignes. Cette espèce est très-voisine de la Polygona, décrite et figurée dans le volume V de cet ou- vrage, page 247, pi. 68, fig. i. Elle en diffère par les caractères suivants : i° Ses premières ailes sont plus étroites et plus allongées. i° Leur bord interne est plus clair. 3° Les deux taches ordinaires sont plus grandes et moins rappro- chées l'une de l'autre. 4° La réniforme est plus échancrée et presque blanche dans le milieu. 5° La tache, dite en bouchon, placée sous l'or- biculaire, est tres-étroite et très-longue. 6° Enfin les taches sagittées qui s'appuient contre la ligne fulgurale sont très-aigués et mieux écrites que dans la Polygona. Du reste, les deux espèces se ressemblent parfaitement, et la description de l'une peut s'appliquer à l'autre, ce qui nous dis- pense d'entrer ici dans de plus longs détails. Cette espèce n'a pas encore été figurée; mais 534 HISTOIRE NATURELLE, ETC. elle est décrite dans un mémoire inséré dans le Bulletin de la soc. imp. des naturalistes de Mos- cou, intitulé : Courte notice sur quelques Lépi- doptères de la Russie, par M. le docteur Edouard Eversmann , professeur de zoologie à l'Univer- sité de Razan. Elle se trouve non-seulement en Finlande, comme son nom l'indique, mais aussi dans les environ de Kazan, où elle paraît au commencement de septembre. L'individu figuré nous a été communiqué par M. le docteur Boisduval. FIN DU IV1 VOLUME DU SUPPLEMENT. TABLE ALPHABÉTIQUE ET SYNONYMIQUE ni: s LEPIDOPTERES NOCTURNES DÉCRITS ET FIGURÉS DANS I,E /je VOLUME DU SUPPLEMENT. Les noms en lettres capitales sont les seuls adoptés par l 'au- teur ; les noms en italique sont ceux des citations. Pour abréger la table, on a omis les noms français, peu usités d'ailleurs dans les collections'. AbiEGANA (coccyx). Fisc. V. 11. Ablutaria (eubolia). Boiscl. Abrasana (sciaphila). Mann. Abrasella (elachista). Fischer. V. R. Acaciella (elachista). Mann. Aceriana (paedisca). Mann. Acernella (elachista). Fisch. V. R. Achatana (paedisca). Fab. W. V. Illig. Treits. Acutana (penthina). Treits. Adjunctana (tortrix). Treits. Fisch. V. R. Apspersana (glyphiptera). Hnbn. Ereella (lita). Dup. Albedinella (elachista). Zeller. Pa^os. PUiîch. 409 83 246 71 407 83 3o8 76 469 86 418 83 3i6 76 162 64 i63 64 i3i 61 ii4 61 4flâ 86 V,i 7* 536 TABI.F ALPHABETIQUE Albiapiscella (lita). Fisch. V. R. Albicosteli.a (ornix). Fisch. Y. R. Albida (anthophila). Dup. Albida (psyché). Esp. Rork. Treits. Alcella (anacampsis). Curtis. V. Nanella (lita) Alvearia (galleria). Fah. "Walk. Amoenana (penthina) .Treits. Huhn. Amygdalana (graphotilha). Schm. Parreyss. Anderreggella (solenobia). Dup. Angustana (tortrix). Hubn. V. Scinlilulana (xvlo- poda). Angusticolella (elachista). Heid. Anilis (polia). Donzel. Boisd. Anomala (noctua). Ramb. V. Velox (leplosia). Anserinella (elachista). Fisch. V. R. Anthyllidellv (lita). Hubn. Parr. Dup. Antiqualis (hvpena). Hubn. Treits. Apicistrigella (lita). Firsch. V. R. Arundinella (elachista). Fisch. V. R. Atomella (diurneai. W. V. lllig. Treits. Hubn. Atra (60/ttAj.r). Linn. Esp. V. Muscella (psyché). Atriplicella (lita). Fisch. V. R. Augustana (grapholitha). Hubn. Treits. Aurana {tortrix). Hubn. Fiôlich. F. Laevigan a (tor- trix.) Auricella (ornix). Fab. Fisch. V. R. Aurofinitella (elachista). Dup. Auroguttella (ornix). Stephens. Austriaca [bombyx). Esp. V. Moldavicalis (cle- deobia). 3g7 8a Autumnella (ornixl Fisch. V. R. 484 87 Badialis {pyralis). Treits. V. Bourjotalis (scopùla). 38 1 80 Rapii PFNNFfLA (ornix). Fisch. V. R. 346 78 l'aj.,. P mrl. 328 77 294 75 38a 81 67 56 284 74 127 60 422 84 ,57 63 x97 67 i83 65 3o9 76 218 (>9 84 57 4?4 86 460 85 376 80 282 74 471 86 207 67 65 56 270 73 5o5 89 349 79 297 75 5i6 % 3i7 76 E T S Y » ON TM 1 Q U E. 53^ Pages. Plancb. Ballotella (elachista). Fisch. V. Pi. 3i 4 76 Bai.samit/e (cucullia). Boisd. 77 57 Bassiaria {acidalia). Feisthamel./^. Rupestrata (aci- dalia). 3o 53 Beorandaria (cupithecia). Boisd. pa^. 106, pi. 5g. 53o 90 Beguandella (gracillariai. Dup. Bicinctana (grapholitha). Dup. BlFRACTELEA (litti). Metzitlg. Biguttella (îi ta). Fisch. V. R. Bimacutella (adela). Fisch. V. R. Binoeriella (ornix). Kollar. BlNOTA PENNELLA (ôriÛx). Fisdl. V. R. Binotella (palpula). Fisch. V. R. Bipunctella (inctirvaria). Dup. Bisulcella (lita). Fisch. V. R. Bjviana (cochylis). Fisch. V. R. Borealis (eudorea). Lefebv. Boreata (larentia). Hubn. Treits. Boisd. Bourjotalis (scopula). Lefebv. Breviculata (melanthia). Donzel. Geyer. Brulleata (larentia). Dup. Brullei {larentia). V. Brulleata (larentia). Bugnionana (coccyx). Fisch. V. R. Caerulesc.ens (polia). Boisd. Caliginata (eupithecia). Treits. Boisd. Caligixosana (grapholitha). Treits. Caliginosella (lita). Man. Fisch. V, R. Calvella (psyché). Ochs. Treits. Germ. Boisd. Canapénnella (tinca). Hubn. V. Canifoliella chista). CANDiDULA(eraslriai. W.V. Uli^.Bork. Hubn. Treits. Doisd. 78 $7 5i3 «9 5o8 «9 292 74 a85 74 255 72 3/,o 78 295 75 2 56 72 5i/j 89 33i 77 i75 65 114 60 32 53 38s 80 112 59 28 52 28 5 a 417 83 95 58 108 59 1 55 63 290 7 4 68 56 ela- 33o / ; 538 TA.JiJ.J-: A LJ»H .VBETlOll K Canifolieli.a (elachista). Treits. Capitella (incurvaria). Linn. Treits. Capsophila (dianthœcia). Anderregg. Boisd. Carchariella (lita). Zeller. Fisch. V. R. Carpini [psyché). Schrank. V . Nitidella ^psyché). Castigata (eupithecia). Hubn. Boisd. Cautella (lita). Zeller, Fisch. V. R. Cebrana (tortrix). Hubn. V. Zebrana (argyroptera). 173 Cerasifoliella (elachista). Hubn. Cerasina (segetia). Dup. Cerealella (butalis). Oliv. Encycl. Dup. Chrysantheana (sciaphila). Parreyss. Chrysitaria (fidonia). Hubn. Boisd. Cinctella (lita). Linn. Fabr. Devill. Treits. Cinctella (œcophora). Zeller. Cinerana {tortrix). Hubn. V. Plumbagana (gruphu- litha). Circuitaria (dosithea). Hubn. Boisd. Cixerella (psyché). Dup. Clathrella (solenobia). Parreyss. Coccinalis (pyralis). Hubn. V. Porphyralis (pi- rausta). Collata (larentia). Hubn. Treits. Boisd. Collitella (œcophora). Fisch. V. R. Comparella (elachista). Fisch. V. R. Comptana (phoxopteris). Frôlich. Concinnaria (dosithea). Ramb. Boisd. Connexa (luperina). Hubn. Bork. Treits. Boisd. Conturbatella (lita). Hubn. Treits. Cora (anarta). Eversmann. Coraciella (tinea). Hubn. V, Ferrugella ; rhinosia). 254 72 Corowati (eupithecia). Hubn. u>3 59 Pïgei. l'I a 33o 77 25 1 7% 1 00 58 29 1 74 70 5G 3? 53 /,33 84 .i73 65 5i8 «9 «7 58 444 85 410 83 247 7 ! 286 74 33a 77 i94 66 55 54 61 56 43o 84 /,o3 82 39o 91 327 77 3i8 76 187 68 *9 52 2i5 68 276 73 227 70 ET SYJXOJN TMIQUK. 5^9 Corsicaria (hemithea). Rambur. Cosmophorana (grapholitha). Treits. Cothurnella (ornix). Fisch. V. R. Crassana (perohea). Dup. Crat^oi-Foliella (elachista). Fisch. V. R. Crepuscutella (oecophora). Fisch. V. R. Criella (palpula). Trcits. Cru'entella (ilythia). Dup. Cufhana (sciaphila). Tiscli. Fisch. V. R. Cuspidana (phoxopteris). Treits. Cypriacella (adela). Hubn. Treits. Dactylidis (leucaniâ). Ramb. Danticana {pyralis). Walck. V. Pilleriana (tortrix). 35 1 Dacbearia (gnophos). Boisd. Décor ana (grapliolitha). Hubn. Decretana (tortrix). Hubn. Treits. Decussaria (geometra). Hubn. V. Decussata(siona Decussata (siona). W. V. Bork. Illig. Treits. Deutana (paedisca). Parreyss. Delitella (elachista). Fisch. V. R. Derasana (phoxopteris). Hubn. Treits. etc. Desideratella (aechmia). Fisch. V. R. DiMiniELLA (lita). Hubn. Fisch. V. R. Dipoltana (argyroptera). Treits. Dipoltella (tineà). Hubn.. V. Dipoltana (argy- roptera). Dipsaceana (cochylis). Parreys. Dïscoidaria (heliothea). Rainbur. Dispuncteela (cecophora). Fisch. V. R. Distinctella (anacampsis). Zeller. Diversata (phalœna). Fab. V. Decussata (siona). Divisella (phycis). Dup. l'aies. PI uneh. JOO $9 160 63 345 78 x38 61 339 78 337 78 2 59 72 365 79 i5o 63 186 66 404 88 226 69 . 3di 79 238 7i ikk 62 346 79 >. 34 53 34 53 169 u 491 87 367 79 332 77 281 74 171 65 .71 65 178 65 40 54 333 78 265 73 34 53 126 60 54 ET STNON YM1QUE. 54 I Hagei. Plnncb Fugacella (lita). Zellei'. 273 73 Fugitivella (lita). Zeller. 285 74 Fuligana (sciaphila). Hubn. Frôl. Treits. il\6 62 Fumidaria (fidonia). Hubn. Treits. Boisd. 368 80 Funebrana (grapholithaj. Treils. Fisch. V. R. 193 66 Fuscella (acompsia). Dup. 5io 89 Galatodactylics (j/terophorus). Dup. V . Xantho- dactylus (pteroph.). 497 88 Galbulipennella (ornix). Fiscli. V. R. 299 75 Gai>na (hepialus). Hubn. Ochs. Boisd. i3 5i Gaunacella (eiachista). Fisch. V. R. 3ig 76 Gemmata (larentia). Hubn. Treits. Boisd. 389 81 Germarana (graphotitha). Treits. Fisch. i5g 63 Germarella (phycis). Treits. 118 60 Gerningana ( tortrix). \V. V. Fab. Illig. Frôlich. Treits. i3a 61 Grcecalis (cledeobia). Dup. V. Moldaviealis (cledeobia). 397 82 Granella {œcophora). Latr. V. Cerealella (butalis). 444 85 Granitella (lita). Treits. Fisch. Y- R- 201 67 Graphata (eupithecia). Treits. Boisd. 54 54 Gratiosella (œcophora). Fisch. V. R. 323 77 Griseella (œcophora). Fisch. V. R. 336 78 Guinardaria (eupithecia). Boisd. 374 80 Heegerana (grapholithâ). Parreyss. 195 66 Helveticata (eupithecia). Andenigg. Boisd. 39 53 Hepaticana (paedisca). Treits. 140 62 Hexadaclyla (/>hal). Scop. alucita). Linn., etc. (alucitina). Zeller. V. Hexactylus (orneodes). 5o:"i 88 Hexadactylus (pteroph). Kab. Dum. Walêk. (or- neodes). Latr. Treits. Guénée. 5o5 88 Hirsutetla (tineà). Hubn. V. Calvella (psyché). 68 56 54 i TABLE ALPHABÉTIQUE Pagps Plâucli. Hirsutella (psyché). W. V. Illig. Ochs. Treits. Boisd. 66 56 Histrionana (sciaphila). Treits. Hubn. Frol. 160 64 Holosericata (acidalia). Parreyss. 109 59 Humerella Hiarpipteryx). W. V. Hubn. 9.64 72 Hy émana (tortrix). Hubn. V. Hyemella (lemma- tophila). 199 67 Hyemella (lemmatophila). Treits. 199 67 Id^ella (elachista). Zellcr. 460 85 Ilicaria (boaimia). Hubn. Boisd. 09 55 Ilicifoliella (elachista). Fisch. V. R. 309 76 Imella (iinea). Hubn. 206 67 Immundana (paedisca). Fisch. V. R. 189 66 Implexa (segetia). Hubn. Treits. Boisd. 98 58 Impurata (eupithecia). Hubn. Boisd. 52 54 ïnauratella (adela). Fisch. V. R. 495 88 Institalis (scopula). Hubn. 379 80 Intercisa (chelonia). Treits. 81 57 Interpunctella (phycis). Hubn. Treits. 121 60 Intricata (cerastis). Boisd. 89 58 Jacularia (aspilates). Hubn. Roisd. 2.I0 71 Jaspidea (valeria). Devill. Donzel. 90 58 Kindermanrtii (cossus). Freyer. V. Thrips (cossus). 519 90 Rinincerella (lita). Mann. 456 85 Kollariella (elachista). Fisch. V. R. 335 78 Lacunacolella (ornix). Fisch. V. R. 490 87 Lacunana (sericoris). Parrcys. 4^5 8/, L«vigana (tortrix). W. V. Illig. Treits. 34g 79 Lapponaria (nyssia). Boisd. 14 5* Lauûeti (cleophana). Anderreg. Boisd. J>9i 82 Lefebvriella (solenobia). Dup. 198 67 Lf.mnisceli.a (rhinosiaï. Fisch. V. R. 269 73 ET SYNONYM1QU t. Lentiscaria (scodiona). Donzel. Boisd. Licheneixa (soïenobia). Linn. Ligusticata (cupithecia). Donz. Boise!. Limosella (ornix). Fisch. V. R. Limosipennella (ornix). Fisch. V. R. Lineatella (H ta). Fisch. V. R. Lineatella (acompsia). Dup. Lineolata (phasiane). W. V. Hubri. Illig., etc. Litigiosaria (acidalia). Rarab. Lividaria (boarmia). Hubn. Treits. Boisd. Loderana (grapholitha). Treits. Kollar. LONGESTRIATELLA (omix). FlScll. Y. R. Luctuosa (arctia). Hnbn. Treits. Boisd. Lugurris (typhonia). Hubn. Boisd. Lupula (bryophila). Hubn. Treits. Boisd. Luscana (pentbina). Dup. Luteolana [tortrix). Hubn. V. Pilleriana (tortrix). 35 1 79 Lutipennella (ornix). Zeller. Fiscb. V. R. 2<)3 75 M agnificella (œcopbora). Mann. 32i 77 Malvata (oidaria). Ranib. Boisd. 22 5a Manniana (cochylis). Treits. Fisch. V. R. 4 1 4 83 Marmorana {tortrix). Hubn. V. Achatana paedisca). 162 67, Maryella (tinea). Heger. 464 86 Mllanella (phycis). Treits. Mêlas (typhonia). Roisd. Meleagripennella (gracillaria). Hubn. Treits. Curtis. Steph. Mendaculalis (leptosia). Treits. Guénée. Mfspilella (elachista). Hubn. Mierodactyla [alucitn). Zi-ttersledt. V. Osîeodar- tylus (pteropb.). Microjiactylus (pterophorus). Hubn. Zeller. 5 43 Pages PI anrli. ' J7 52 428 84 37i 80 488 87 296 75 274 73 5n 89 377 80 46 54 56 55 4ii 83 3o5 75 7 5i 74 56 222 69 421 84 117 60 73 58 467 86 388 81 483 8- •i!)9 88 563 88 544 TABLE ALPHABJÎTIQUK Minimella (adela). Parreys. Minoeata (eubolia). Treits. Boisd. Minorella (solenobia). Dup. Minutella (incurvaria). Linn. Fisch. V. R. Miscella (lita). Hubn. Misella (tinea). Zeller. Fisch. V. R. Moldavica [bombyx). Esp. V. Moldavicallis (cledeobia). Moldavicalis (cledeobia). Dup. Montanana (grapholîtha). Parreys. Monticolana (grapholilha). Mann. Murinella (lita). Mann. Murinella (psyché). IJoisd. Murinipennella (ornix). Fisch. V. R. Muscella (psyché). Fab. Hubn. Ochs. Germ. Treits. Boisd. Muscosata {larentia). Donzel. Geyer. Mussehliana (cochylis). Treits. NjEvifereli.a (lita). Zeller. Nuna {bombyx). Borkh. Sch. V. Insidella (psyché) Nanana (coccyx). Treits. Fisch. V. R. Nanklla (anacampsis). Hubn. Fisch. V. R. Nebijlalis (scopula). Parreyss. Nebulata (larentia). Treits. Hubn. Boisd. Neglectana (penthina). Dup. Nevropterella (lita). Fisch. V. R. Nigrella (elachista). Hubn. Treits. Curt. Steph. Nigricostella (lita). Fisch. V. R. Nigrita (anarta) Auderregg. Boisd. Nigroscriptella (graci Maria). Dup. "Nitidella (psyché). Hubn. Faub. Ochs. Treits. Germ. Boisd. 70 56 l'agc*. Plineb. 496 88 I IO 59 20I 67 4:9 86 329 77 a 0.3 67 397 82 '^97 82 4 i3 83 408 83 /,5 8 85 7 l 56 m 87 65 56 244 71 l/i9 62 455 85 • 7° 56 J91 66 284 74 395 82 384 81 5oy «9 249 72 473 86 288 74 97 58 5i5 «9 M SYNOKYMIQIE. 5l\!j> Niveicostella (ornix). Fisch. V. R. Nivella [nrgyromyges). Curtis. Steph. V. Cerasi-fo- liella (elachista). Noricella (œcophora). Fisch. V. R. Nubilana (sciaphila). Hubn. Fisch. V. R. Nuhilaria (geotn.) Hubn. V. Decunata (siona). Nudella (psyché). Ochs. Treits. Boisd. Obductella (phycis). Metzner. Fisch. V. R. Obi italis (botys). Dup. Oblitana (grapholitha). Dup. Obscurus (pterophorus). Zeller. Obsoletaria (acidalia). Ramb. Obsolotella (lita). 'Fisch. V. R. Ochroleucana (penthina). Hubn. Treits. Olbiena (cleophana). Dup. Olf./Eella (elachista). Boyer-Fonscolomb. Dup. Olcœella [tinea). Fab. V. Olivella (œcophora). Olivaria (cidaria). Treits. Omveixa (œcophora). Boyer-Fonscolomb. Dup. Olivata (geometra). W. V. Illig. Borck. etc. V. Olivaria (cidaria). ao 5a Ononiella (lita). Zeller. 3a5 77 Oppressana (paedisca). Treits. 166 64 Orana (tortrix). Fisch. V. R. i36 61 Osteodactylus (pteroph.). Zeller. 499 88 Ostrinaria (acidalia). Hubn. Boisd. 47 54 Otit/e (ornix). Zeller. 481 87 Oxyacanthana (tortrix). Hubn. V. Laevigana (tor- trix). 349 79 Oxyacanthella (tinea). Parreyss. ao5 67 Oxycedrata (eupithecia). Ramb. 53 1 90 Pabulatricula [noctua). Brahm. Scriba. V. Connexa Suppt,. noct. Tome IV. 35 Pages. Planoti 48a «7 5i8 89 463 85 141 6a 34 53 69 56' 480 87 396 Sa i56 63 5oa 88 5a 54 16 1 7a x37 61 a3o 70 434 85 439 85 ao 5 a 439 85 ;' 4^ T A BLE U I? !! V B ï T'1 Q 11 E Pages. ï'Iancli. (Juperina). 21 5 68 Palliatella (ornix). Germ. V. Palliipennella (ornix). 257 72 Pallidella (œcophora). Fisch. V. R. 33p 78 Palliipennella (ornix). Treits. 2^7 72 Pandalis (botys). Treits. Hubn. 393 82 Paraleli a (anthophiîa). Treits. 86 57 Farîlis (plusia). [f it jjn. Boisd. 5^7 90 Parreyssiana (argvroptera). Treits. 41 5 83 Parvella [œcophora). Parreyss. V. Areella f'Iifa). 475 86 Pauperana ('cochylis). Parreyss. 170 64 Pâuxillaria (eupithecia). Ramb. 53 54 Pecûnana {iortrix). Hubn. i32 61 Pectin.ella (solenobia }. Dup. 5i2 89 pEWNÉtLA heterûgynis). Hubn. Boisd. 76 56' Permixîana (tortrix). Hubn. ! ,\rgyroloza). Steph. V. Reliquana (cochylis). 147 62 Pervkrsaria (bbàriiiia). Boise!. 60 55 Picarella (scardia). Linn. Hubn. Devill. Treits. 204 67 Picearia (eùpisteria). Hubn. Treit. Freyer. Boisd. 48 54 Pjlleriana (tortrix). Scheff. Fab. Hubn. Treits. etc. 35 1 79 Pimpinella (anacampsis). Zeller. 424 84 Pldmbagana (grapholitha). Treits. Fisch. V. R. 194 66 Plumbella (gracillaria). Dup. 5 17 89 Plumclla (linea). W. V. Hubn. V. Pulla (psyché). 72 56 Plumigerella (psyché). Boisd. V. Plumistrella (psyclie). 64 56 Plumistrella (psyché). H ibn. Dup. 64 56 Pollutella (elachisla). Fisch. V.R. 486 87 Pomifoliella (ejachista). Fisch. V. R. 307 76 Pomonaria (nyssia). Lefebv.^. Lapponaria(nyssia). 14 5r Pontificella (fe/iea). Hubn. V. Pontificellus (chau- liodus). a5o 72 I\1g«. PI .IlOli. a5o 72 /,o3 82 182 65 26 52 5a4 9° 72 56 io5 $» FT SYNONYM1QL1 E. 5[\J Pontificelltjs (chauliodus). Treits. Porphyralis (pyrausta). Treits. Pretiosana (xylopoda). Dup. Proximaria (eubolia). Ramb. Boisd. Pulchra (heliothis). Eversmann. Pulla (psyché). Esp. Ochs. Treits. Boisd. Pumilata (eupithecia). Hubn. Punctulcma (tortrix).W . V. Illig. (Pyralis). Fab. V. Punctulella (epigraphia . 42° 84 Punctulella ( leimnatophda). Treits. (Epigraphia Dup. 420 84 Puniceago (xanthia). Kinderm. Boisd. 234 7° Purgatana (cochylis).. Treits. 176 65 Fusilla [rioctua). Wieweg. V. Candidula (erastria). 78 h-t PYRF.NJEALis(hercyna). Dup. 4t>o 82 Pyren/ealis (eudorea). Dup. 116 60 Pyren^aria (fidonia) Boisd. 29 53 Pvrenaicus (hepialus). Donzel. Boisd 214 68 Pyropata (cidaria). Hubn. Treits. 41 H Quercetella (elachista). Dup. 47 R >/(2 78 Rokslerstammklla .rclimia '. Mann,. 4 7? 5^8 TAUL i: A L V II A !J É T I Q U t rages. Piancli. Rosana [tortrix). Hubn. F. Decretana {tortrixj. 346 7y Rosina (anthophila). Hubn. 237 71 Rubidalts (asopia). Illig. Hubn. Treits. 401 82 Rubro-tibiella (phycis). Parreyss. ia3 60 Rufifrontella (adela). Treits. 496 88 Rupella [tinea). W. V. Hubn. Devill. ( Lampronià). Steph. V. Capitella (incurvaria). 25i 72 Rupestrata (acidalia). Fab. W. V. Illig. Bork. Treits. 3o 53 Rurestrana (sericoris). Fisch. V. R. 4^6 84 Sabinaria ( boarmia). Anderregg. V . Perversaria (boarmia). 60 55 Saltatricella (tinagma). Fisch. V. R. 476 86 Sanguinaria (uspilates). Ramb. 36 53 Saxicolella (ornix). Fisch. V. R. 3oo 75 SchvEFFerellv (œcophora). Steph. D. (Tinea). Linn. Fab. W. V. etc. (adela). Treits. (glyphiptcryx). Curtis. Schlemmerella [tinea). Hubn. V. Punctulella ( epi- graphia). Schroeberella ( elachista ). Dup. ( tinea ). Fab. Devill. — (lithocollelis). Parreyss (argyromyges) Curtis. Scintilella (anacampsis). Fisch. V. R. Scintitulalls [ehoreutes). Treits. V. Scintitulana (xylopoda). Scintitulana (xylopoda). Dup. Scitulf.lla (elachista). Fisch. V. R. Seliniella (butalis). Zeller. Semilur.tif cm [bombyx). Devill. V. Albida (psyché). 67 56 Senectella (lita). Fisch. V. R. 279 74 Sequana (ephippiphora). Hubn. Steph. 1 53 63 Skrenf.i/la (ornix). Tischer. Î11 76 478 86 420 84 ) 465 86 267 7'3 i83 65 i83 65 3i3 76 267 73 ' >4<) Pi^es. Planch. 344 7» 385 81 263 72 348 79 5»9 9° 260 72 ET S YiVO^YMIQUK. Sericopezella (œcophora). Zeller. Fisch. V. II. Sexalata (amathia). Hubn. Treits. Sicariella (harpipteryx). Zeller. Siderana (sericoris). Treits. Signalis (anthophila). Treits. Boisd. Guénée. Silacella (rhinosia). Hubn. Treits. Silènes (dianthoecia). Hubn. Treits. Boisd. Guénée. 219 69 Simplonica (chelonia). Anderregg. Boisd. 9 5i Siueana [tortrix). Freycr. V, Adjunctana (fortrix). i3i 61 Sobrina (noctua). Boisd. Guénée. 224 69 Solieraria (boarmia). Ramb. Boisd. H69 80 Solitaris (cnethocampa). Boisd. 11 5i Solutella (anacampsis). Fiscb. V. R.pag. 266, pi. 73'. 464 85 Sorbiella (gracillaria). Tisclier. Spiniana (ephippiphora). Fisch, V. R. Dup. Spurcella (anacampsis). Fisch. V. R. Squamosella (œcophora). Fisch. V. R. Stipella (lita). Linp. Clarkc. Hubn. Treits. etc. Su avella (phycis). Treits. Gerra. Subericjnella (lita). Mann. SuBERiroLiA (lasiocampa). Ramb. Subnitidella (elachista). Parreyss. Sudeticaeis (eudorea). Dup. Sudcticellu [eudorea). Parreys. V, Sudeticalis (eu- dorea). 427 84 Sùdeticellus (c/ulo). Zeller. V. Sudeticalis (eudorea). 427 84 Suffumata (cidaria). W. V. Hubn. Treits. Suffusana (penthina). Parreyss. Sulphurellv (lanipros). Hubn. Treits. Superbella (œcophora). Treits. Fisch. \ . R. Sylvana (sciaphila). Fisch. V. R. Syringf.lla (œcophora\ Parreyss. 487 87 192 66 269 73 334 78 461 85 124 60 278 73 79 57 3a6 79 427 84 43 54 416 83 43i 84 324 J / 168 64 298 75 5 5o 1' A B U £ . A JL V H iBÉlig D F. Tenebrosana (grapholitha). Fisch. V. 11. Tenella (elachista). Zeller. Tephritidella (lita). Fisch. Y. R. Terebra (cossus). Fab. Ochs. Treits. Boisd. Terreana (sciaphila). Treits. Tesseearia (fidonia). Boisd. Dup. Tesseradactylus (pterophorus). Dup. ïestacella (gracillaria). Hubn. Tetricella (phycisj. Hubn. Thrips (cossus). Hubn. Boisd. Tigrella (lampros). Hubn. Treitsck.iella (œcophora). Mann. Trichodactyla (phalœna). Mus. Scheff. V. Obscurus (pteroph.) Trichodactylus (pterophorus). Hubn. Zeller. Triparella (lita). Zeller. Tristis (pterophorus). Zeller. Trochilella (ornix). Fisch. V. R. ÏROGLODYTELLA (omix). Fisch. V.K. Turbidana (paedisca). Treits. Ulicata i cidaria). Ramb. Boisd. TJlmariana (grapholitha ). Zeller. Ultimaria (eupithecia). Ramb. Boisd. Umbrosana (sericoris). Parreyss. Umbrosella (lita). Parreyss. Unicolorelea (lita). Zeller. Ukifasciana (tortrix). Dup. Unitana (tortrix). Hubn. Steph. V. Viburnuiui (tortrix). Uralensis (plusia). Eversniaiin. Ustirena (caradrina). Boisd. Vandalusi^. (brvophila). Dup. l'use». PI unch . 190 66 3io 76 43a 84 21 1 68 1 42 62 24 r.2 5oo 88 3oi 75 200 67 5i9 9° 43i 84 319 / / IS 5oa 88 5o2 88 271 73 5oi 88 302 75 3o', 75 16/, 64 241 7 ' 406 83 4o" 59 366 79 289 74 458 85 i35 61 5:22 90 22 1 69 io:> 82 ET S YN ON Y MI QUE. Va.ria.na [tortrix). Frolich. Fab. V. La?vigana (tortrix). Velox (leptosia). Hubn. Treits. Boisd. Guénée. Verbascalis [pyralis). Hubn. V. Pandalis (bolys . Verpertina (anthophila). Boisd. Vesperlahs [pyralis). Hubn. V. Vt'spcrtina ( an- thophila). Vetula (poliaV Boisd. Vibrulis (chorcutes). Treils. V. Vibrana ( xylo- poda ). Vibrana (xylopoda). Dup. Viburnana (tortrix). W. Y. Frol. Treits. (pyralis). Hlig. Fab. VlGELIELLA (Hta). PiflTCt. Virgata [phalœna). Berl. Mag. V. Lineolata (pha- siane). Virgaureana (sciaphila). Treits. Virco (abrostola). Treits. Boisd. Viscosa (noctua). Freyer. V. Implexa ^segetia). Vitana i pyralis), Fab. Cocquebei t , Audouin. V. Pilleiiana i tortrix). Vitis [pyralU). Bosc. Latr. V. Pilleiiana ! tortrix). VitreVa [tinea). Hubn. V. Albida (psyché). Vijlgella (lita). Hubn. Fisch. V. R. Wimmeriana i grii pholitha). Treits. Fisch. V. I\. Xanthocyanea (dianthœcia). Hubn. Boisd. Xanthodactyla (alucita). Treils. V. Xanthodac- tylsis (pteroph). Xanthodactyiais (pterophorus . Zeiler. Zekrana (argyropteryx). Treits. Zephyraka (coccyx). Treils. Xetterstedtii (pterrtph. ). Zeiler. V . Tesseradaetv- 55 r Pages. !• audi. 349 79 84 57 393 82 a35 70 235 70 93 58 180 65 180 65 129 61 27 1 73 377 80 i4T> 62 52 1 9U 98 58 35 1 79 35 1 79 67 59 2.92 74 i85 es 526 9" 497 8 «S 497 88 i73 65 '"9 65 f>5u TABLE ALPHABÉTIQUE Ll SYNOKYMIQDK. Pages. Plaiicd lus (pteroph.). 5oo 88 Zollikofferi (luperina). Boise]. Freyer. Guenée. 209 68 Zosimi (plusia). Hubn. Boisd. Guénée. 2S2 70 FIK DE I.A. TABLE. ERRATA ET ADDENDA. 553 ERRATA ET ADDENDA. TEXTE. Pag. 56. -— Boarmia lividaria. Au lieu de pi. 26, lisez : pi. 55. Pag. G7. — Psyché albiua. Ajoutez à sa description les détails suivants : M. Merck aîné, de Lyon, a publié dans les Annales de la Société entomologique de France (2e série, tom. ier, 2e trim. i8/,3,pag. 81-87, pi. 4, fig. 1 ) un mémoire très-inté- ressant sur la chenille de cette Psyché dont il a observé les mœurs depuis la sortie de l'œuf jusqu'à l'état parfait. Cette chenille, comme toutes celles du même genre, vit de gra- minées, et se tient renfermée dans un fourreau qu'elle trans- porte partout avec elle. Dans son jeune âge elle se contente de le couvrir de poussière, mais après la première mue, elle le revêt de débris de mousse superposés les uns aux au- tres, et continue ainsi jusqu'à sa transformation en chry- salide, qui a lieu au commencement du printemps. L'insecte parfait éclôt ordinairement au bout de 3o jours, c'est-à- dire, au commencement de mai. La femelle est aptère, blan- châtre, sauf la tête qui est de couleur marron. Elle a la peau tine et transparente, et l'on aperçoit à travers son ab- domen les œufs dont il est rempli et dont le nombre s'élève de 80 à 90. Un fait curieux rapporté par M. Merck, c'est qu'ayant renfermé quatre de ces chenilles dans un bocal de verre après les avoir retirées de leurs fourreaux, elles ne tardèrent pas à s'en construire d'autres qu'elles revêtirent de débris de lavne de diverses couleurs qui leur avaient été donnés à dessein au, lieu de mousse, ce qui ne les empêcha pas de subir, au bout de quelques jours , leur changement en chrysalide, car elles étaient parvenues à peu près à toute Suppl, noct. Tome IF. 36 554 ERRATA ET ADDENDA. leur taille au moment où elles furent obligées de s'affubler de ce vêtement nouveau pour elles. Pag. 123. — Phycis rubrotibiflla, ajoutez quecette espèce a été ainsi nommée par M. Mann, et décrite et figurée dans l'ouvrage de M. Fischer de Rôslerstamm, pag. 1 58, pi. 6o, fig. 2, a, d. Pag. 176. — Cochylis purgatana. Au lieu de pi. 56, lisez: pi. 65. Pag. 229. — Cucullia fuchsiana, Eversmann, Bulletin de la Soc. imp. des naturalistes de Moscou (année 1839). Au lieu de 1839, lisez : (1842, pag. 552, pi. v, fig. 6); ajoutez à la fin de la description ces mots : Elle vole en juillet dans les monts Ornais et dans les environs d'Orenbourg. Pag. 260. — Rhinosia silacella. Au lieu de pi. 71, lisez : pi. 72. Pag. 272. — , Butalis restigerella , Metzner. C'est à ton que nous avons supposé que l'épithète de restigerella déri- vait d'un nom propre; son étymologie est restis, corde, et gero, je porte, ce qui fait allusion à la ligne blanche qui traverse les ailes supérieures dans toute leur longueur. Pag. 276. — Au lieu de Lita conturbatella , Hubn., lisez : Tinea conturbatella, Hubn. Pag. 35 1. — Tortrix pilleriana. Ajoutez à la synonymie de cette espèce les renseignements suivants : Tortrix vi- tana et pillerana, Guérin-Méneville. Notice sur les Py- rales, etc., extrait du Dictionn. pitt. d'hist. nat., 1839. Pag. 3q5 Scopiila nebulaxis. Au lieu de pi. 8, lisez : pi. 82. PLANCHES. Pi. 5,4, fig. 8. Au lieu de Eupitheeia oxycedraria, lisez : Eupithecia ferrugata. PI. 54, fig. 9. Au lieu de Eupithecia mmoraria, lisez : Eu pithcria impurala. AVIS ESSENTIEL. Nous avions espéré qu'en abrégeant autant que possible nos descriptions, et en ne laissant entre elles aucun intervalle, nous aurions assez de place pour terminer ce quatrième et dernier volume par le catalogue méthodique des Noc- turnes, comme nous l'avions promis. Mais nous avons été trompé dans nos prévisions ; car ces descriptions , quoique généralement courtes , s'appliquent à un sl grand nombre d'espèces, i-ju'elles occupent, avec la table et l'errata , 660 pages; de sorte que si l'on y joignait le ca- talogue qui, à lui seul, en renfermera 35o au moins , cela formerait un volume d'une épaisseur énorme et sans proportion avec son format. En conséquence, nous avons pris le parti de donner séparément le catalogue dont il s'agit; il paraîtra en huit livraisons, lesquelles, avec les douze dont se compose le volume que nous venons de terminer, compléteront les vingt que celui-ci devait comprendre. Quant aux seize planches qui accompagneront ce catalogue pour indiquer le nombre des livraisons, elles devront en être détachées pour être réunies au texte i\n IVe volume, dont elles font partie. Paris, le a5 janvier 1844. 0 co 2: co - z co SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVIN0SH1IWS S3IHV*] 00 5 ^ v> __ 5; x ^^ » ^^ 5 ^És^ » ^%p^ 5 y « ^ "Winoshims saiavaan libraries smithsonian institu r~ w — rn " n^jva^x m x^voMjiX ^ m CO ± co £ co SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVINOSH1IWS S3iyVfc 00 z ••* ■ z 00 t^x < v s jaàQt* - > ' 2 X^os>^X >' Z co 2: 1 nvinoshiiws sa lava an libraries smithsonian institu co H -H C H O z 5 SMITHS0N1AN_INSTITUTI0N NOIinillSNI NVINOSH1IWS S3IHVÎ z > ^3^7^/ rn co £ co 1 nvinoshiiitms S3iavyan libraries smithsonian institu Z ^ ^ M Z ,, 00 2 co z co • z co S SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVIN0SH1IWS S3IHV; co r; co — co co o i^nvinoshiiws saiavaan libraries smithsonian institl ai 73 > co co Ç ÇMITWQHMIAM IMQTITIITinM MniinilICMI m C/5 KIWIMnCU I I1AIÇ çq l \i\f) r = s^\ OC ^ ^ <8F^ ^ co 2 co * 2 co RIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVINOSH1IWS S3I 5 CO — CO ilSNI^NVINOSHlIW'S S3IHVyail LIBRARIES SMITHSONIAN INS' r~ 2 r~ 2 CD vm — . _-■■!— .. tD oo — \v m RIES SMITHSONIAN INSTITUTION NOIinillSNI NVINOSH1IWS S3I co 2: v co 2 to I1SNI NVIN0SHlllAJSC/)S3I^Vdan UBRARIES^SMITHSONIAN INS" ^ <" ^ ^ - co — - %<% « ffé^SK - m"7Sk * 11»-. - 5 ^W* m 2 Il « .rffV ' c 1 CO VJ-7 — Mi?— r.v ^ LU or I < or .IISNI^NVINOSHIIIAIS "S3I aVbSIT LIBRARIES SMITHSONIAN INS f~ \, 2 r- 2 f" o 1 c c euiTi ii-*/--.